CHAPITRE 4 : RENTABILITE DE LA
PRODUCTION DE GOMBO
34
La production du gombo comme toute autre activité
nécessite des intrants que nous appelons facteurs de production. Il
s'agit de la terre qui est un élément indispensable pour la
production, le capital et le travail.
35
4.1.- Système de production
maraîchère dans la
commune de Kèrou
4.1.1.- Caractéristiques socio-démographiques
et économiques des unités de productions du gombo dans la commune
de Kèrou
La famille nucléaire est la plus répandue dans
toute la zone de recherche. Comme dans la plupart des villages, arrondissements
et communes du Bénin, la famille nucléaire définit les
règles de propriété et d'héritage. Dans la commune
de Kèrou, l'activité de maraîchage est toujours
perçue comme « une activité de femmes » dans la mesure
où dans toute la commune, il n'existe que trente-six (36) hommes
pratiquant le maraichage (SECPA Kèrou, 2014). La présente
recherche confirme cette allégation car, pour notre échantillon,
nous avons recensé dix-sept (17) hommes contre cent quatre-vingt-huit
(188) femmes. De plus, l'âge moyen de notre échantillon est de 38
ans. C'est dans le troisième arrondissement où la production est
la plus faible de la commune (Firou) que l'on rencontre le plus de producteurs
de gombo les plus âgés. L'âge moyen dans cet arrondissement
est d'environ 47 ans. Dans l'arrondissement de Kèrou où l'on
observe la plus forte production, l'âge moyen des maraîchers est de
37 ans. C'est à Kaoubagou que l'on a noté un âge moyen de
31 ans. Ces niveaux d'âge moyens démontrent tout simplement que
les enquêtés sont relativement plus expérimentés,
étant donné que les activités agricoles commencent
déjà, dès l'âge de 15 ans et que la prise en charge
de soi- même se fait autour de 20 ans d'âge. Ceci montre bien que
dans le domaine agricole la plupart des enquêtés ont une
expérience avérée de près de 20 ans.
Au plan de l'instruction, 90% des enquêtés ne
sont ni scolarisés, ni alphabétisés. Parmi les personnes
instruites, 6% seulement ont atteint un niveau secondaire. Selon les
données de l'échantillon, C'est dans l'arrondissement de
Kèrou-centre que nous avons les maraîchers les plus instruits. Par
contre, dans l'arrondissement de Firou, nous avons les maraichers les moins
instruits à savoir 94%. Parmi les enquêtés de la commune de
Kèrou, les minoritaires sont essentiellement célibataires ou
divorcés (4%). Les 96% restants sont soit marié(e)s, soit
veuf(ve)s à hauteur de 48% chacun.
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Tableau 3 : Quelques caractéristiques
sociodémographiques (moyennes - écart type) des unités de
production enquêtées
Variables
|
Commune de Kèrou
|
Ensemble de la commune
|
Arrondissement de Kèrou-Centre
|
Arrondissement de Kaoubagou
|
Arrondissement de Firou
|
Age
|
37,21
|
35,4
|
40,85
|
37,75
|
(7,65)
|
(9,56)
|
(11,4)
|
(9,75)
|
Nombre de personnes à charge
|
4,89
|
4,65
|
5,42
|
4,89
|
(1,02)
|
(0,86)
|
(0,68)
|
(1,03)
|
Nombre de personnes actives
|
3,11
|
3,35
|
3,04
|
3,17
|
(0,61)
|
(0,79)
|
(0,81)
|
(0,74)
|
( ..) : Ecarts-types
Source : Réalisé à partir des
données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H.
(2015)
Tableau 4 : Situation matrimoniale des
producteurs/productrices (Fréquence) par arrondissement
Situation Matrimoniale
|
Commune de Kèrou
|
Ensemble de la commune
|
Arrondissement de Kèrou-Centre
|
Arrondissement de Kaoubagou
|
Arrondissement de Firou
|
Célibataire
|
1
|
3
|
0
|
4
|
(1,32%)
|
(4,55%)
|
(0,00%)
|
(1,95%)
|
Marié(e)
|
36
|
38
|
26
|
100
|
(47,37%)
|
(57,58%)
|
(41,27%)
|
(48,78%)
|
Veuf (ve)
|
32
|
22
|
26
|
80
|
(42,11%)
|
(33,33%)
|
(41,27%)
|
(39,02%)
|
Divorcé(e)
|
7
|
3
|
11
|
21
|
(9,21%)
|
(4,55%)
|
(17,46%)
|
(10,24%)
|
TOTAL
|
76
|
66
|
63
|
205
|
(100,00%)
|
(100,00%)
|
(100,00%)
|
(100,00%)
|
( ..) : Fréquence
Source : Réalisé à partir des
données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H.
(2015)
37
Tableau 5: Niveau d'instruction des
producteurs/productrices (Occurrence & Fréquence) par
arrondissement
Niveau d'instruction
|
Commune de Kèrou
|
Ensemble de la commune
|
Arrondissement de Kèrou-Centre
|
Arrondissement de Kaoubagou
|
Arrondissement de Firou
|
Non alphabétisé
|
56
|
59
|
56
|
171
|
(73,68%)
|
(89,39%)
|
(88,89%)
|
(83,41%)
|
Alphabétisé
|
19
|
6
|
6
|
31
|
(25,00%)
|
(9,09%)
|
(9,52%)
|
(15,12%)
|
Cours primaire
|
1
|
1
|
1
|
3
|
(1,32%)
|
(1,52%)
|
(1,59%)
|
(1,46%)
|
Cours secondaire 1er cycle
|
0
|
0
|
0
|
0
|
(0,00%)
|
(0,00%)
|
(0,00%)
|
(0,00%)
|
Cours secondaire 2ème cycle
|
0
|
0
|
0
|
0
|
(0,00%)
|
(0,00%)
|
(0,00%)
|
(0,00%)
|
Cours Universitaire
|
0
|
0
|
0
|
0
|
(0,00%)
|
(0,00%)
|
(0,00%)
|
(0,00%)
|
TOTAL
|
76
|
66
|
63
|
205
|
(100,00%)
|
(100,00%)
|
(100,00%)
|
(100,00%)
|
( ..) : Fréquence
Source : Réalisé à partir des
données de l'enquête 2014-2015, Ibouraima S.A.H.
(2015)
Les échanges entre producteurs et agents de
l'encadrement (CeRPA, ONGs, Projet, etc.) leur donne accès à
l'information et à la connaissance sur les nouvelles technologies de
production (Savi, 2009). C'est ce que nous avons observé dans la commune
de Kèrou où les autorités locales se sont joint aux agents
du développement rural pour améliorer le maraîchage dans la
commune de Kèrou. Pour Adégbola et Adékambi (2006), cet
accès à l'information et aux connaissances réduit les
risques inhérents aux nouvelles technologies et favorise ainsi leur
adoption. L'enquête a révélé que les producteurs de
gombo de la commune de Kèrou bénéficient d'un
accompagnement allant de l'organisation des productrices/producteurs à
la récolte en passant par la fourniture des semences et des financements
pour le bon déroulement de l'activité. L'une des questions que
nous nous devenons de poser est de connaitre le degré
d'efficacité de cet accompagnement.
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