1.7. Présentation
générale du programme intérimaire renforcé
(PIR)
Le programme intérimaire renforcé a
été conclu au cours du mois de Mai 2001 et s'est
étalé jusqu'au 31 Mars 2002. Ce programme ayant
bénéficié de l'appui technique du Fonds Monétaire
International a comporté des indicateurs quantitatifs permettant le
suivi de son application par la communauté financière
internationale.
Toutefois, la réalisation des indicateurs ne
donnait pas lieu à des tirages sur le FMI, en raison du fait que le PIR
était un programme destiné à tester la capacité des
autorités à prendre en charge la gestion économique du
pays.
1.7.1. Objectifs du PIR et
les mesures des reformes budgétaires et monétaires
Les objectifs de ce programme étaient de casser
l'hyperinflation, d'ouvrir l'économie à l'extérieur et
établir un environnement favorable à la croissance
économique.
Dans ce contexte, les mesures mises en oeuvre
étaient monétaires et budgétaires,
complétées par une série de reformes structurelles et
sectorielles.
En effet, tenant compte de la responsabilité de la
politique budgétaire dans l'exacerbation de l'hyperinflation en RDC,
laquelle a été causée par une expansion monétaire
ayant pour contrepartie les avances directes de la BCC au trésor, une
importance particulière sera accordée aux mesures
monétaires et budgétaires.
1.7.1.1. Les mesures budgétaires
Le gouvernement a mis en place et a appliqué de
façon rigoureuse un plan de trésorerie sur la base caisse,
c'est-à-dire que les dépenses étaient ordonnancées
en référence aux ressources effectivement
mobilisées.
S'agissant des recettes, les mesures ont porté
sur :
· La concentration de toutes les recettes fiscales et non
fiscales à la banque centrale et à ses représentants
en province ;
· L'abolition du système de compensation des
créances et des dettes entre l'État et les sociétés
pétrolières ;
· La fixation des objectifs mensuels de performance des
recettes aux régies financières et l'application du taux de
change du marché à la valeur CAF (Coût Assurance Fret) des
marchandises.
A propos des dépenses, toutes les phases
d'exécution de la dépense (engagement, liquidation,
ordonnancement et paiement) ont été réhabilitées et
effectuées sur base d'un plan de trésorerie.
1.7.1.2. Les mesures monétaires
La politique appliquée a porté sur la
limitation du taux d'accroissement monétaire à 30%,
l'interdiction pour la BCC d'octroyer des avances à l'État et aux
entreprises publiques. Aussi, en vue de l'unification des taux de change
(officiel et parallèle), il a été adopté une
dévaluation de 84,1% de la monnaie nationale par rapport au dollar
Américain ainsi que la réglementation portant adoption du
régime de change flottant.
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