EPIGRAPHE
« ... cela, par ce qu'ils disent :
le commerce est tout à fait comme l'intérêt. Alors qu'Allah
a rendu licite le commerce, et illicite
l'intérêt... ».
Coran 2 : 275.
DEDICACE
A mon cher père Haroun BINGILA KABANGU ;
A ma chère mère Sabina BUHANGA
TSHIBANDA ;
A ma tante Angel BUKASA KALENDA et son mari AMSINI
MULUMBA ;
A mes frères Jibril KALENDA BINGILA, Sabiti NGOYI
NZENGEJA ;
A mes soeurs Patience KABENA, Gloria KENGELA et son
époux Philipe;
A mes belles-soeurs Assi MASENGU et ses fils Ali BINGILA,
Fatima BINENE ; Fatouma Gode LUKALU et son fils Mahdi KALENDA.
A mes petits frères et soeurs Ibrahim TSHIBANDA,
Wahida KANUMBI, Djuma BINGILA, Yunus BINGILA, Aminata BINENE, Romance NGOYA,
Clarisse MUJINGA, Aridia KETA, Alima TSHILALA, Anifa MBUYI ;
Je dédie ce travail.
AVANT PROPOS
Louange à Allah, Maitre du ciel et de la terre et de
tout ce qui s'y trouve, lui qui connait tout ce qu'on ne peut apprendre ;
Lui qui a permis la réalisation de cette étude.
Que sa paix et sa bénédiction soient sur notre
prophète Muhammad, les gens de sa maison ce travail est le fruit de
notre longue patience et persévérance dans de grandes
épreuves de la vie que nous avons connues.
Ainsi, au terme de nos études, nous pensons à
tous ceux qui nous ont prêté leurs concours moral, matériel
et scientifique.
Nos gratitudes à l'endroit du Recteur Dr Seyyed
Mohammad ZOLFAGHARI de l'université Internationale AL-MUSTAFA du
CONGO ; le secrétaire général académique de
l'UIM CT Yusuf WETSHINDJADI et tout le corps Administratif et scientifique.
Nous jetons les fleurs à notre Co-directeur MITEU
KALAMBAYI. Qui se sacrifie jour et nuit pour diriger notre travail et le
produire selon les règles scientifiques et universelles.
Nos remerciements à notre professeur Honoré
MWENYI qui nous a enseigné la méthodologie de la recherche
scientifique.
Nous tenons à remercier tous les enseignants de
l'U.I.M., singulièrement: Mawlana ISSA MBAKI NKUSU, Cheikh Ahmed MBAYO,
cheikh Ali MAKA, Cheikh Ali KABAMBA, Cheikh ZULKANDA, Assistant Muhammad
NKISHI, CT OTSHUDI, CT KUSAMUKA, CT Jérôme,CT Amuri LUMUMBA WA
MAYEMBE, CT Martin MBOKOLO.
Nous remercions nos patriotes du Mouvement Patriotique des
Jeunes en RD Congo `' MPJC'' singulièrement le Coordonnateur Samy
WETSHI, Victor OLENGA, KASUSULA, ainsi que les autres non cités ici,
trouvent l'expression de notre gratitude.
Nos gratitudes à l'endroit des membres du comité
exécutif du Conseil Chiite des Ahlul Bayt en RDC
« CCAB-RDC », singulièrement à Monsieur le
Représentant Ali Hassan MASAMPU pour son soutien matériel que
moral, Mr Moussa MONDO Sadr, Issa KABUYA KALOMBO Floyd, Ismaïl WADJALA.
Nous remercions sincèrement notre cher père
Harouna BINGILA KABANGU pour tous ce qu'il a fait pour nous et pour nous avoir
bien éduqués, avec la morale de l'islam et des Ahlul Bayt et
remercions également notre chère mère Sabina BUHANGA
d'avoir été constamment aux cotés de notre père
pour assurer notre éducation.
Nous sommes redevables de donner un remerciement
spécial à celle qui a été toujours ma compagne de
tous les jours Mansoura MUKONKOLE KALOMBO, pour tout ce qu'elle a pu faire pour
moi durant notre parcours universitaire.
Nous serons ingrat si nous oublions nos camarades, nos
ainés scientifiques et collègues étudiants,
singulièrement, Ali TSHIBANGU KAZADI, CHERIF MALABA, ABOU MUTOMBO
KABANGU, Grand IMRANI, ISMAÏL KAZADI KABANGU, THARCISSE TSHIBANDA, Abdoul
VAKANDA, Idris MUSUNGAYI BULALU, Issa TSHIYOYO BWAMBOSHO, , Qasim TSHISHI
BUKASA, Adam MUTOMBO CISUNGU, Omar KASONGO KALAMBAYI, Abbas TSHELA NKONGOLO,
Djafar NKONGOLO KILOLO, Djafar LUBAMBA MALANGU, Ousmane MBAZA, Mounir KALENGA,
HERADI SADIKI, Idris MWANA TATA, Moussa MUDINGAYI, Ali MUKENDI MUKADI, CP YUSUF
NGEREZA, , Fatou NKONGOLO, MATANDIKO Moussa; Que tous ceux dont les noms ne
sont pas cités ici trouvent l'expression de notre gratitude.
BUKASA ISMAEL
LISTE DES SIGLES
ETABREVIATIONS
Ø BAD : Banque Africaine de
Développement ;
Ø BIRD : Banque Internationale pour la Reconstruction et
le
Développement
Ø COPEMECO : La Confédération des
Petites et Moyennes
Entreprises du Congo ;
Ø FEC : Fédération des Entreprises au
Congo ;
Ø IPH : Indicateur de Pauvreté Humaine
Ø OMD : Objectif de Millénaire de
Développement ;
Ø PME : Petites et Moyennes Entreprises ;
Ø PMEA : Petites et Moyennes Entreprises
Artisanales ;
Ø PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
Ø RDC : République Démocratique du
Congo
Ø Utexafrica : L'usine de textile
africaine ;
INTRODUCTION GENERALE
1. Présentation du
sujet
Notre sujet s'intitule « Entrepreneuriat et lutte
contre la pauvreté en RDC, cas des entrepreneurs musulmans dans la
ville province de Kinshasa ». Dans ce travail, nous allons analyser
l'apport de l'entrepreneuriat des musulmans dans l'essor de la RDC.
Etant donné que l'Islam est une grande religion en RDC
après le christianisme, vu la place qu'il occupe dans la
société congolaise, avec son idéologie, sa culture et ses
vertus qu'il véhicule, on ne peut s'empêcher de dire qu'il a un
rôle très important à jouer pendant ce temps où
l'équité sociale n'est plus une préoccupation pour
plusieurs et la pauvreté ne cesse d'atteindre des niveaux records.
2. Problématique
A ce début du XXIe siècle, il reste
encore du chemin à parcourir pour débarrasser le monde des
fléaux millénaires que sont la faim, la pauvreté,
l'analphabétisation,... La vie de millions de personnes a
été bouleversée à un rythme sans
précédent et avec une intensité qui aurait encore
été inimaginable il y a seulement une
génération.
Mais il ne faut pas se bercer d'illusions. Aujourd'hui encore,
1,2 milliard de personnes, soit un cinquième de la population mondiale,
continuent à vivre dans des conditions de pauvreté extrême,
en RDC plus de 2/3 de la population vivent encore sous le seuil de
pauvreté. L'ampleur de la pauvreté et de la faim dans ce monde
d'opulence apparente qui est le nôtre est profondément
immorale.
La RDC dispose d'un potentiel socioéconomique fabuleux.
Malgré ses 80.000.000 Ha de terre arable, ses 702.000 Tonnes/ha de
potentiel halieutique et la diversité de ses minerais et autres
ressources naturelles, il est l'un de pays au monde où le taux de
pauvreté est encore important mettant plus de la moitié de la
population en situation d'insécurité alimentaire et de manque de
moyens d'existence durable.(1(*)) Le taux de chômage y reste l'un des plus
importants de l'Afrique sub saharienne soit plus de 74%de la population active
quand bien même, depuis quelques années, le PIB de la RDC ne cesse
de croitre et son taux figure ainsi parmi les plus élevés du
monde (2(*)).
Après son indépendance, la RDC était la
deuxième économie africaine après l'Afrique du Sud mais la
crise politique post indépendance s'est étendue dans d'autres
secteurs jusqu'à ce jour, faisant de ce pays, l'un de plus pauvres au
monde. Avec cette crise aggravée par la zaïrianisation, la crise du
pétrole, la libéralisation de l'exploitation des matières
premières et la corruption, l'Etat congolais a été
privatisé au détriment de la grande masse laborieuse.
Cette démission de l'Etat a vu plusieurs entreprises
fermées et celles restées en vie, ont été
privées des ressources et des milliers de citoyens se sont
retrouvés sans emploi. Dans la logique de survie, les congolais ont
développé plusieurs initiatives privées, de l'agriculture
périurbaine à la création des PME en passant par
l'artisanat et le petit commerce (3(*)).
L'établissement de nouvelles entreprises, surtout des
PME, a un effet stabilisateur sur l'économie et stimule la croissance,
l'innovation et la création d'emplois, ont estimé les
participants à la table ronde de haut niveau sur l'entrepreneuriat,
organisée par la CNUCED le 29 avril 2014, dans le cadre de la Commission
de l'investissement, des entreprises et du développement. Si les pays
pauvres veulent rattraper les pays avancés, ils doivent s'atteler au
renforcement de leurs compétences entrepreneuriales et de leurs PME.
Dans les pays développés, ce sont ces entreprises qui occupent la
majeure partie de la population active et qui assurent une bonne part de la
production (4(*)).
Selon la même source, les PME apportent une contribution
substantielle à la richesse nationale et à la
prospérité mondiale. En effet, dans les pays
développés, elles emploient plus de deux tiers des travailleurs
et produisent la moitié du PIB, contre 40 % environ et 25 %,
respectivement, dans les pays en développement.
L'incapacité des PME à contribuer à la
croissance de la RDC est liée à plusieurs facteurs. Il y a des
difficultés purement techniques et celles organisationnelles ainsi
qu'une fiscalité abusive conjuguées à un accès
limité au financement pour faire face à leurs problèmes
d'investissement et de fonds de roulement.(5(*))
Dans une interview accordée à la presse
Nationale le 27 novembre 2006, Joseph KABILA KABANGE, président de la
RDC, le démontre lorsqu'il soutient que « la création
d'emploi par la mise en place de nouvelles unités dans l'agriculture,
l'industrie et les services s'inscrit dans sa vision d'un Congo nouveau, comme
un axe prioritaire susceptible de résorber le chômage galopant que
connait le pays ».(6(*))En 2009, la RDC se dotait de sa charte pour la
PME votée au parlement et promulguée par le Président de
la République.
Mais à ce jour, toutes ces initiatives n'ont pas
amené à un véritable développement alors que dans
la quête du développement, la croissance constitue un enjeu
majeur, le développement des Start up est l'un de moyens d'y
parvenir (7(*)).
Repris par TOMI MVEMBA dans son article « le
crépuscule de la fonction d'entrepreneur : la PME
congolaise à la croisée des chemins », Joseph
Schumpeter, le théoricien de l'innovation et de l'esprit d'entreprise
écrivait : « Le rôle de l'entrepreneur consiste
à réformer ou à révolutionner la routine de
production en exploitant une invention ou, plus généralement, une
possibilité technique inédite en vue de créer de la
richesse et le développement » (8(*)).
Depuis plus d'une décennie, la PME et le petit commerce
en RDC sont en train d'être abandonnés dans les mains des
expatriés. Pour Justin KAMAVWAKO, trois entrepreneurs sur cinq en RDC
sont des immigrés et deux entrepreneurs sur cinq pratiquent la religion
musulmane ; ces derniers se lancent en affaires par souci de tirer profit
des opportunités repérées dans l'environnement d'accueil
(9(*)).
A ce niveau d'analyse trois questions importantes
méritent d'être posées :
1. Pourquoi l'entrepreneuriat RD Congolais n'arrive-t-il pas
à réduire le niveau de la pauvreté en RDC ?
2. Pour quoi les entrepreneurs immigrés
réussissent-ils au détriment des nationaux ?
3. Le modèle entrepreneurial islamique serait-il
adapté pour enclencher le développement de la RDC ?
C'est à ces préoccupations que nous allons nous
atteler dans les lignes qui suivent.
3. Hypothèse
La croissance économique que connait la RDC n'est pas
porteuse du bien être pour sa population dans la mesure où, elle
repose sur les minerais qu'on exporte à l'état brut et sans
valeur ajoutée. De ce fait, il y a nécessité d'explorer
les niches économiques à grande valeur ajoutée,
l'émergence de la PME devrait être privilégiée.
La non performance de l'entrepreneur congolais en
général et celui islamique en particulier et sa faible
contribution à la création de richesse seraient
liées :
1) à la faiblesse de l'esprit d'entreprise et du niveau
d'instruction qui font que la plus part des entrepreneurs se jettent dans
l'aventure sans avoir conçu un projet solide avec toutes les exigences
que ceci requiert ;
2) Au faible formalisme faisant de leurs activités
informelles, la plupart d'entre elles étant des affaires
personnelles ;
3) Au surendettement avec des frais financiers qui peuvent
être plus importants que le résultat d'exploitation.
4. Choix et
Intérêt du Sujet
Le choix porté sur l'entrepreneuriat Islamique comme
moyen de lutter contre la pauvreté est motivé par
l'incapacité des autorités de Kinshasa à disposer et
offrir à la population un emploi décent pour garantir un revenu
adéquat.
Par contre, il semblerait que les musulmans constituent un pan
de l'économie de la ville province de Kinshasa; du fait qu'ils sont
responsables de plusieurs PME. C'est pour cette raison que nous avons
pensé que l'entrepreneuriat Islamique pourrait être comme une
solution, du fait que l'entrepreneuriat est parmi les types des initiatives de
développement communautaire.
5. Méthodes et
Techniques
5.1. Méthodes
Dans ce travail, nous avons fait appel à deux
méthodes suivantes :
5.1.1. Méthode
Structurale
Nous avons fait recours à cette méthode pour
avoir une efficacité dans notre observation en fin de bien
présenter la situation de l'entrepreneuriat en RDC.
5 .1.2.Méthode
Statistique
Nous avons utilisé celle-ci pour analyser les
données statistiques et des résultats chiffrés, dans
l'application des lois mathématiques rigoureuses à des faits
observés d'où elle tire ou non une prévision. Pour ce
faire, elles ont été appuyées par deux techniques.
5.2. Techniques
Dans notre travail, nous avons pris deux techniques à
savoir :
5.2.1.Technique
Documentaire
Nous avons fait recours à elle pour scruter la
littérature relative au thème de recherche.
5.2.2. Technique
d'interview
Le recours à celle-ci nous a été
obligatoire pour bien mener nos enquêtés, par l'élaboration
d'un questionnaire.
6. Délimitation du
Sujet
6.1. Délimitation
Spéciale
Ce travail couvre particulièrement la villede Kinshasa
qui est le plus grand centre de la RDC et la capitale de la RDC et siège
des institutions nationales. Elle connait une expansion démographique
galopante et la plupart d'entrepreneurs immigrés y résident.
6.2. Délimitation
Thématique
Notre travail se délimite à l'étude de
l'entrepreneuriat en RDC et voir aussi celui Islamique et son système
économique.
Le système économique de l'islam n'est pas
établi à la lumière des calculs arithmétiques et
des capacités de production seulement. Il est plutôt établi
et conçu à la lumière d'un système
compréhensif de moralité et de principes.
Le but principal des législations islamiques sur
l'économie et le commerce est d'assurer les droits de l'individu,
d'introduire la haute moralité dans le monde des affaires et de mettre
en vigueur la loi de Dieu dans l'entreprise.
6.3. Délimitation
Temporelle
Nous avons délimité notre travail dans le temps
de notre enquête, pour ce faire, notre enquête est faite au mois de
juin et juillet de cette année.
7. Difficultés
Rencontrées
Dans l'élaboration de ce travail, nous nous sommes
heurtés à certaines difficultés à savoir :
Ø Etant occupé à suivre les cours toute
la semaine, sauf un jour, le temps de recherche s'est avéré
minime ;
Ø Difficultés financières, malgré
une contribution qui nous a été donnée, mais qui ne nous a
permis pas de nous déplacer partout où nous étions
sensés collectionner les données de l'étude ;
Ø Le refus des certains enquêtés à
fournir certaines informations utiles à la rédaction du
travail.
8. Plan Sommaire
Hormis l'introduction générale et à la
conclusion générale, ce travail s'articule autour de quatre
chapitres.
1. Le premier chapitre, est axé sur le cadre
théorique de l'étude. Il passe en revue les concepts;
2. Le deuxième chapitre, s'attèle sur
Aperçu sur l'entrepreneuriat en RDC et l'Entrepreneuriat Islamique;
3. Le troisième chapitre, traite de l'approche
méthodologique;
4. Le quatrième chapitre, s'attèle à la
présentation et l'interprétation des résultats.
CHAPITRE PREMIER :CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Section1. DEFINITION DES CONCEPTS
1.1. ENTREPRENEURIAT
1.1.1.
Définition
Il est défini comme une
dynamique de création et d'exploitation d'une opportunité
d'affaire par un ou plusieurs individus via la création de nouvelles
organisations à des fins de création de valeur.
1.1.2.
Caractéristiques Entrepreneuriales
Ø Désir
d'accomplissement,
Ø Recherche du pouvoir,
Ø L'autonomie,
Ø La confiance de soi,
Ø Haut Niveau
d'énergie et de dynamisme,
Ø
Persévérance malgré les obstacles,
Ø Tolérance aux
stress,
Ø Capable de faire face
à la concurrence,
Ø Personne orientée
vers l'action,
Ø Innovation,
Ø Capacité de
concevoir des projets, de conceptualiser et de se projeter dans l'avenir.
1.2. L'ISLAM :
Dieu dit dans le saint coran : « certes, la
religion auprès de Dieu est l'Islam... »(10(*))
Il ajoute en disant : « ...Aujourd'hui,
j'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous mon
bienfait. Et j'agrée l'Islam comme religion pour
vous... »(11(*))
L'islam est un substantif du verbe
« ASLAMA » qui signifie « se
soumettre » Aslama est dérivé de la racine
« salama » qui veut dire en Arabe être en paix,
être en équilibre, avoir confiance en DIEU.
L'Islam signifie par conséquent la soumission totale
à DIEU ou la paix en DIEU. Autrement dit, il est la paix qui
résulte de la soumission à la loi divine.
Au point de vue de son contenu sémantique le mot
« SALAM »porte deux significations :
Ø Le sens lexical : c'est le sens
général que lui donne la langue Arabe et qui est la soumission
absolue, la résignation et l'obéissance aux ordres et aux
interdictions émouvant d'une personne donnée.
Les Arabes de l'époque de l'athéisme faisaient
usage de ce mot dans ce sens, et ne lui attribuaient pas un contenu
philosophique ou idéologique particulier se limitant à son sens
général.
Ø Le sens conceptuel : c'est le sens visé
par le coran en Islam, la prédication de notre prophète Muhammad
(paix sur lui et sur sa sainte famille). Le mot Islam est aussi le titre
général des lois précédentes.
Selon le petit Robert l'Islam : le mot Arabe qui
signifie « soumission ».1.Religion prêchée par
Muhammad et fondée sur le coran. 2. Avec majuscule : L'ensemble des
peuples qui professent cette religion, et la civilisation qui les
caractérises.
Voulant montrer la valeur accordée à l'homme,
Allah désigna le premier homme(ADAM) comme son lieutenant sur terre.
Plusieurs prophètes et messagers furent envoyés par le
créateur pour guider les hommes dans la voie de la
félicité et leurs communautés. Ils sont les premiers
à respecter les recommandations d'Allah. C'est pourquoi ils
étaient respectés et suivis contrairement à certains
dirigeants actuels qui édictent des lois qu'eux-mêmes
boycottent.
1.2.1. LA DOCTRINE DE L'ISLAM
En islam, la doctrine comprend les cinq fondements
suivants :
1. L'unicité
2. La justice
3. La prophétie
4. L'imamat
5. La résurrection (12(*))
Nous présenterons, dans les pages suivantes, un
aperçu rapide de chacun de ces fondements, car il ne convient pas aux
musulmans d'y croire et de les adopter sans les connaitre.
Ces fondements ne doivent pas être transmis par
héritage et faire l'objet d'imitation même si les savants
imités sont suffisamment versés dans la connaissance et la
science. Ils doivent être connus par chaque Musulman même si cette
connaissance n'est pas profonde. Chaque Musulman doit en adoptant ces
fondements comme objet de foi et de croyance partir de son propre choix et de
sa propre conviction ; on doit suivre l'avis du savant le plus
versé dans la connaissance car cet avis est le plus proche de la
vérité et c'est lui qui assure ; le plus l'accomplissement
du devoir légal ; mais la règle islamique légale
à ce propos stipule :
1. L'interdiction de l'imitation (taqlid) dans le cadre des
fondements de la religion.
2. L'obligation de l'imitation dans le cadre des jugements
légaux relatifs aux branches de la religion et ceci pour toute personne
n'ayant pas accédé au degré de l'ijtihad(13(*)) en science religieuse et
à l'indépendance dans la connaissance de la déduction des
qualifications et des lois islamiques, à partir de leurs sources
légalement établies.
1.2.1.1. L'UNICITE
Par le terme « unicité », on désigne
deux questions inséparables dont l'une ne peut être conçue
sans l'autre :
a. l'existence de Dieu;
b. L'unicité de Dieu et l'inexistence de tout
associé.
Tout cet univers, la terre et le ciel, avec tout ce qu'il
contient comme astres et planète, avec tout l'ordre extrêmement
vigoureux et harmonieux qui va au- delà des limites de l'imagination
doit avoir un créateur qui l'a fait passer du néant, à
l'existence, qui a placé chaque être à la place qui lui
correspond et qui lui a assigné un ordre propre auquel il se soumet tant
qu'existera le temps et que durera, le mouvement.
Le coran stipule : « Dis :'' Dieu est un
(son unité résulte de son Essence-même'', Dieu l'Eternel,
Il n'engendre pas et Il n'a pas été engendré, Nul (dans
les cieux et sur la terre et entre eux) n'est pareil à
Lui »(14(*))
1.2.1.2. LA JUSTICE DIVINE
La justice est le fait de mettre chaque chose à sa
place. Elle n'est pas à confondre avec l'égalité. Dieu
tout puissant a le pouvoir de faire le mal ou l'injustice mais il le ne fait
pas, comme il l'a montré dans le coran: certes, Allah ne lèse
(personne) fut ce que du poids d'un atome ... (15(*))
En vérité, Allah n'est point injuste à
l'égard des gens, mais ce sont les gens qui font du tort à
eux-mêmes. Nous croyons que parmi les attributs de perfection d'Allah, se
trouve la justice divine ou Adhullahi.
Allah est juste et il n'est pas oppresseur. Il ne passe pas
outre son décret et il n'opprime pas dans son jugementIl
récompense les obéissants et il lui appartient de demander des
comptes aux transgresseurs. Il n'a pas à contraindre ses serviteurs pour
ce dont ils ne sont pas capables ou dessus de ce qu'ils méritent.
Toutes ces possibilités ne sont pas applicables
à Allah comme. Elles dénotent de l'imperfection alors que tout
puissant est parfait.
1.2.1.3. LA PROPHETIE
Nous croyons qu'Allah a envoyé à
l'humanité un total de 124.000 prophètes. Depuis Adam, le
père de l'humanité et le premier des envoyés de Dieu
jusqu'à Mohamad, le sceau de tous les prophètes.
Le Coran dit : Mohamad n'a jamais été le
père de l'un de vos hommes, mais le messager d'Allah est le dernier des
prophètes, Allah est omniscient. De tous les prophètes, nous
comptons cinq qui sont les plus grands, ce sont : Noé, Abraham,
Moise, Jésus et Mohamad.
Adam a été le premier prophète parce que
l'humanité ne peut vivre un seul instant sans qu'il ait un guide
spirituel. Et Mohamad est le sceau des prophètes parce que le cycle de
la prophétie devait s'arrêter avec la maturité spirituelle
de l'humanité(16(*)).
Tout ceci, afin que l'homme puisse arriver à la
perfection et occuper une position élevée dans les deux demeures
: celle de ce bas monde et celle de l'au-delà. Il dit: Allah a
certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'il a envoyé chez eux un
messager de parmi eux-mêmes, qui leur récite ses versets, les
purifie et leur enseigne le livre et la sagesse, bien qu'ils furent au paravent
dans un égarement évidemment.(17(*))
1.2.1.4. L'IMAMAT
L'imamat ou guidance, le credo de l'islam ou Kalima Taïba
se résume en deux phrases : Il n'y a pas de divinité
excepté Allah et Mohamad est le messager d'Allah. Cette phrase est le
pivot du monothéisme pur, strict, absolu et rigoureux de l'islam. Le nom
imam d'après le sens général, ce mot désigne soit
le croyant qui dirige la prière communautaire.
Et d'après le sens particulier le mot imam est
employé dans le vocabulaire de l'école juridique chiite
spécifiquement cette qualité est réservée à
un descendant du prophète Mohamad par la ligne de sa belle Fatima et de
son Cousin et fidèle compagnon Ali.
L'imamat des gens de la maisonnée du prophète
Muhammad a toujours été l'objet d'une controverse continue entre
les différentes écoles de l'islam, et pourtant l'imamat est
justifié par le coran lorsqu'Allah dit:
« Et lorsque ton seigneur eut
éprouvé Abraham par certains commandements, et qu'il les eut
accomplis, le seigneur lui dit: Je vais faire de toi un guide pour les gens. Et
parmi ma descendance, demanda-t-il. Non engagement, dit Allah, ne s'applique
pas aux injustes. »(18(*))
Ce verset est une preuve éloquente qu'Allah a
accordé l'imamat au prophète Abraham ainsi qu'à certains
hommes justes de sa descendance.
Le Coran stipule aussi «Tu n'es qu'un avertisseur et
à chaque peuple un guide»(19(*)); Nous pouvons dire qu'on peut être
prophète à la fois Imam ou soit prophète sans pour autant
être Imam d'où l'Imamat est plus grand que la prophétie.
Lorsque le prophète parle, il ne fait au fond que
designer l'Imam, or ce qui est désigné est bien entendu
supérieur à ce qui désigne. Le premier est stable alors
que le second est adventice.(20(*))
Les Imams sont au nombre de douze. Etant les successeurs du
prophète de Dieu. Ils doivent ressembler à ce dernier, quant
à leur connaissance leur sainteté, leur caractère et leurs
autres vertus ce nombre des imams des Ahlul Bayt a été
délimité par Dieu lui-même et prophétiser.
1.2.1.5. LA RESURRECTION
Le Coran dit : « Maître du jour de la
Rétribution »
L'Islam est une religion d'action ceci est confirmé par
la parole du prophète qui dit: la foi est une acceptation par le coeur,
une manifestation par la langue, et une action par les membres.
Les enseignements de l'islam montrent que l'homme est un
être doué de volonté ou de libre arbitre, et devant lui, il
existe deux chemins: la voie du bien et la voie du mal entre lesquels il doit
choisir.
Le coran dit: «Ne l'avons- nous pas guidé aux deux
voies ».(21(*))
En faisant le bien, l'homme mérite la récompense
et en commettant le mal, il écope la punition.
Les concepts de récompenses et de punition seraient
vides sans considérer la notion du jugement dernier et par
conséquent celle de la vie après la morts le prophète a
dit: vous n'étés pas crées pour périr, mais
plutôt pour l'éternité.
La vie après la mort se scinde en deux .parties qui
sont:
1. le tombeau et le barzak.
2. la résurrection.
1.
LE TOMBEAU ET LE BARZAK.
A la mort l'âme se sépare du corps et elle est
emportée vers le barzak, un monde de vie intermédiaire entre la
vie d'ici-bas et celle de l'au- delà. Quant au corps, il est
enterré dans la tombe ou le mort sera interrogé sur sa foi et ses
actions, et récompensé ou puni déjà à ce
niveau, conséquence, en attendant le jugement dernier et la
rétribution définitive.(22(*))
Le noble prophète a dit que le tombeau pourra
être soit l'Enfer soit le paradis(23(*))
2.
LA RESURRECTION
Elle commence par la réunion entre le corps et
l'âme elle signifie que tous les êtres humains seront
ressuscités avec leur corps, puis rassemblés dans un endroit.
Là ils seront présentés devant la plus haute cour de
justice où Dieu sera l'unique Maître.
1.3. STRATEGIE
Le Petit Robert le défini comme un Art d'organiser et
de coordonner un ensemble d'opérations pour parvenir à un but.
Art de combiner des actions dans un but déterminé,
Selon les économistes, ce mot est défini comme
l'ensemble d'objectifs opérationnels choisis pour mettre en oeuvre une
politique préalablement définie.
1.4. PAUVRETE
Selon le Petit Robert, la Pauvreté signifie Manque de
biens, d'argent, Dénuement, Absence de ce qui est nécessaire.
Selon l'usage le plus courant, la pauvreté
caractérise la situation d'un individu qui ne dispose pas des ressources
réputées suffisantes pour vivre dignement dans une
société et son contexte.
Insuffisance de ressources matérielles affectant la
nourriture, l'accès à l'éducation, l'exercice d'une
activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens ou
encore le développement personnel.
Dans un contexte religieux ou spirituel :La
pauvreté, prend un sens différent, voire vertueux, ainsi le voeu
de pauvreté dans des ordres catholiques, est défini comme la
volonté d'être plus libre par la renonciation
aux « biens matériels » afin d'être en
position optimale d'écoute et de rencontre avec Dieu.
1.4.1. Seuil de la
pauvreté
La pauvreté pécuniaire ou l'insuffisance de
revenu monétaire entraîne des difficultés, pour se nourrir,
s'habiller, se loger et ce plus ou moins intensément, selon que l'on a
éventuellement accès à des ressources naturelles
valorisables. Elle est estimée au moyen de seuil de pauvreté (un
individu est considéré comme pauvre lorsque son niveau de vie est
inférieur au seuil de pauvreté choisi).
Différentes définitions de ces seuils
existent ; les pays développés utilisent
généralement des seuils relatifs, alors que la pauvreté
dans les pays en développement est estimée au moyen de seuils de
pauvreté absolue. Du fait de sa simplicité, cette
définition est couramment utilisée pour définir les
individus pauvres et mesurer le taux de pauvreté d'une population.
1.4.2. Indicateur de
pauvreté et indice de développement humain.
Outre la dimension pécuniaire, la pauvreté
s'exprime sous des dimensions regroupées sous le terme de
« pauvreté humaine ». Il s'agit des dimensions
sanitaires, éducationnelles, sociales, culturelles, et politiques de la
pauvreté.
Le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) a créé en 1990 l'indice de développement humain,
puis deux indicateurs synthétiques de pauvreté : l'IPH-1 et
l'IPH-2 (Indicateur de Pauvreté Humaine). Ces indicateurs sont
très corrélés.
1.4.2. Les formes de la
pauvreté :
Au début du XXè siècle,
Benjamin Seebohm Rowntree effectue de nombreuses enquêtes sur la
pauvreté dans la ville d'YORK et distingue ce qu'il appelle la
pauvreté primaire (absence de ressources suffisantes) de la
pauvreté secondaire (niveau de ressources qui pourrait être
suffisant mais qui est compromis par une gestion ou des dépenses
inconsidérées)
Serge Paugam distingue trois formes de
pauvreté :
- La pauvreté intégrée décrit la
situation de pays de régions économiquement en retard. Comme la
pauvreté est depuis longtemps largement rependue, les pauvres ne sont
pas stigmatisés et bénéficient de la solidarité
familiale ou de la socialisation par une pratique religieuse qui reste intense.
L'économie informelle est particulièrement
développée. C'est une pauvreté sans exclusion (ou, plus
exactement, l'exclusion suit sa dynamique propre indépendante de la
pauvreté).
- La pauvreté marginale correspond à la
pauvreté d'une petite partie de la population au sein d'une
société prospère. Ces pauvres considérés
comme des « cas sociaux »inadaptés au monde moderne
sont fortement stigmatisés.
- La pauvreté disqualifiant concerne les
sociétés post-industrielles touchées par des
difficultés économiques. Les pauvres sont
considérés à travers l'image de la chute ou de la
déchéance. L'angoisse du chômage et de l'exclusion touche
une grande partie de la société.
La pauvreté résultegénéralement
des conditions de départdéfavorables (mauvais accès
à la formation, santé déficiente...), et parfois
d'accidents (destruction de biens, accident de santé, perte d'emploi,
etc.).
Mais cela engendre souvent un cercle vicieux.La
pauvreté obligée à bas prix, donc dans des quartiers ayant
mauvaise réputation, où il y a peu de travail et une offre
éducative dégradée, une criminalité sinon plus
élevée du moins plus violente, une prévention
médicale moins active, etc.
Les chances de trouver un revenu par le travail sont
moindres, la tentation plus forte de faire appel au travail illégal (au
noir), à des sources de revenus illusoires (loteries,...) ou dangereuses
(crime, drogue) ou encore dégradantes (prostitution), les risques
d'accidents sont plus importants, et l'exploitation par les mafias, ou groupes
organisés, sont des facteurs de désocialisation,à la fois
personnelle et globale.
Les estimations de la pauvreté dépendent des
définitions utilisées. Ainsi, d'après le programme des
Nations unies pour le développement, les pays où la
pauvreté est plus forte sont des pays d'Afrique, en particulier les pays
les moins avancés.
Les indicateurs du PNUD permettent d'établir des
comparaisons entre pays ; ainsi vers 2005, le Tchad est le pays où
la pauvreté humaine est la plus forte, et la Sierra Leone est le pays
où le développement humain est le plus faible ;
L'Islande est le pays à plus grand développement
humain, et la Suède à plus faible pauvreté humaine.
En 2008-10, la Banque Mondiale a fixé à 1,25
dollar américain par jour le seuil de pauvreté internationale,
contre un dollar précédemment. Le nouveau seuil représente
le seuil de pauvreté moyen des 10 à 20 pays les plus pauvres.
Selon ce nouveau critère, 1,4 milliard de personnes
dans le monde en développement vivent avec moins de 1,25 dollar par jour
en 2005, contre 1,9 milliard en 1981. Le taux de pauvreté mondial a
été divisé par deux (de 52 % à 26 %), mais il est
en Afrique subsaharienne (50 %). Pour les pays à revenu
intermédiaire, la banque mondiale trouve plus indiqué de fixer le
seuil de pauvreté à 2 dollars par jour, ce qui donne un total de
2,6 milliards de personnes sous ce seuil.
Selon le seuil de pauvreté de 1dollar par jour en PPA
1985, la majorité des pauvretés se trouvent en Asie du Sud (39
%), Asie de l'Est (33 %) et en Afrique Sub-saharienne (17 %). Les pays comptant
plus dela moitié de leur population sous le seuil de pauvreté
sont : Guatemala, Guinée-Bissau, Inde, Kenya, Lesotho, Madagascar,
Népal, Niger, Sénégal, et Zambie.
Ces progrès diffèrent selon les régions.
L'Asie de l'Est affichait le taux de pauvreté le plus
élevé du monde avec 80 % en 1981. Ce taux est tombé 18 %
et 60 millions de personnes y sont sorties de la très grande
misère.
Cette mesure de la pauvreté et son évolution
contrarie l'idée popularisée dans certains milieux politiques que
la situation économique se dégrade pour les plus pauvres du fait
de la mondialisation et en généralement du capitalisme ;
elle suscite donc scepticisme et critique. Par exemple selon Thomas Pogge (un
philosophe de la justice, et non un économiste) :
« Les méthodes de calcul de la Banque
Mondiale sont extrêmementdouteuses. Ii y a des raisons de penser qu'avec
une méthode plus plausible on observerait une tendance plus
négative et une pauvreté beaucoup plus étendue (...) tant
que la méthode actuelle de la banque mondiale et les données qui
se basent sur elle conserveront leur monopole dans les organisations
internationales et dans la recherche universitaire sur la pauvreté, on
ne pourra pas prétendre prendre ce problème réellement au
sérieux. »
Section2. DEFINITION DES
CONCEPTS CONNEXES
2.1. ENTREPRENEUR
Monsieur Jacques Ilunga souligne que, le petit Robert fait
référence aux trois dimensions suivantes :
Ø La première dimension, fait
référence à l'action d'entreprendre.
Ø La deuxième dimension, qui fait
référence de génie civile qu'il le définit comme
suite ; « celui qui entreprend des travaux ».
Ø Quant à la troisième il fait
référence dans une perspective économique :
« celui qui gère une entreprise pour son
compte ».
On peut dire aussi que, l'entrepreneur est une personne qui
donne des solutions aux problèmes des autres contre
rémunération.(24(*))
2.2. ENTREPRISE
Pour lutter contre la rareté des biens et des services
nécessaires à sa survie, l'homme transforme des
éléments qui consistent dans la nature en objet ou produit pour
satisfaire ses besoins. Cette transformation est effectuée par les
unités de productions appelée
« Entreprise ».
Ce mot est défini de plusieurs manières par
différents auteurs, alors nous allons brosser succinctement sur les
définitions des auteurs suivants :
Selon Alphonse Verhulst, « l'Entreprise est une
cellule économique où sont combinés à l'initiative
et sous la responsabilité de l'entrepreneur le facteur Nature, Capital e
Travail en vue de la production des biens et services dans un but de lucre.
Pour Dewost, S. « Entreprise est l'organisation qui
a pour fonction principale de produire et de vendre, parfois de vendre
seulement des biens et services. C'est une unité de production, de
distribution et commercialisation des biens produits.(25(*))
L'entreprise est un agent économique qui produit,
transforme et commercialise des biens et services. Elle doit pour cela mettre
en oeuvre des moyens afin de lui permettre de réaliser un
bénéfice ou un résultat, qui peut se traduire
malheureusement par une perte.
Par opposition à l'entreprise Industrielle qui produit,
transforme et vend, l'entreprise Commerciale achète des marchandises
(produits n'ayant pas besoin d'être transformé) pour les vendre en
l'état.(26(*))
2.2.1. ROLE ET IMPORTANCE
DE L'ENTREPRISE
L'entreprise étant une personne morale qui assume
l'initiative et le risque de la responsabilité de la production et joue
un rôle très important:
2.2.1.1. ROLE ECONOMIQUE DE
L'ENTREPRISE
Les économistes évoquent ce rôle en
parlant essentiellement de « allocation et de la combinaison optimale
des ressources rares ». Cette expression apparemment
mystérieuse signifie tout simplement que les ressources, capitaux,
Matériaux ; l'homme étant par nature en quantité
limitée dans le monde, les entreprises ont pour rôle de les
affecter à telle production de bien ou des services en les combinant le
mieux possible et rationnellement.
Le rôle économique est très capital du
fait qu'il consiste dans la création de richesses, la lutte contre la
rareté des biens et services, le développement d'un pays.
2.2.1.2. ROLE SOCIAL DE
L'ENTREPRISE
Ce rôle est très nécessaire du fait qu'il
s'intéresse à la création des emplois et à la
procédure de la répartition équitable du revenu, de la
production par une bonne politique salariale.
2.2.1.3. ROLE TECHNIQUE
Pour notre ère, qui est le 21ème
siècle finissant, ce rôle est capitale pour l'utilisation
des outils et des techniques de production sophistiquées enfin de
créer les biens et services de meilleurs qualités
répondant aux aspirations de sa clientèle.
2.2. LA CLASSIFICATION
La classification des entreprises dépend à des
points de vue très variés à celui qui les classifient
selon les divers critères. Nous pouvons considérer les
critères suivants pour notre classification :
- La Nature Juridique de l'entreprise,
- L'effectif du personnel employé dans l'entreprise,
- Les domaines d'activités de l'entreprise.
2.2.1. LA CLASSIFICATION
SELON LA NATURE JURIDIQUE
En considérant les personnes qui appartiennent
à l'entreprise, on peut distinguer les entreprises privées, les
entreprises semi-publiques et les entreprises publiques.
A. Les entreprises
privées
Elles appartiennent à des particuliers, il peut s'agir
d'entreprises individuelles, ou d'entreprises sociétaires.
Les entreprises individuelles, propriétés d'un
seul individu, l'exploitant, la majorité des petits commerces et des
entreprises artisanales qui sont aussi des entreprises individuelles.
Les entreprises sociétaires, ce sont des
sociétés, une société est un groupement reconnu par
la loi de plusieurs personnes ayant mis quelque chose en commun en vue de
partager le bénéfice qui pourra des capitaux de plusieurs
personnes.
B. Les entreprises Publiques et
semi-publiques
Elles appartiennent totalement à l'Etat,
c'est-à-dire que c'est l'Etat qui a la totalité des actions.
Par contre les entreprises semi-publiques, l'Etat est un
actionnaire en partie.
2.2.2. LA CLASSIFICATION
SELON L'EFFECTIF DU PERSONNEL EMPLOYE OU LE MONTANT DU CHIFFRE D'AFFAIRE
Si l'on considère l'effectif du personnel
employé ou le montant du chiffre d'affaires, ou encore l'importance des
capitaux utilisés.
On distingue :
- Les grandes entreprises ;
- Les petites et moyennes entreprises ;
- Les micros entreprises.
Dans l'union européenne par exemple, il
considère comme :
· Micro-entreprise : entreprise de 0 à 9
personnes employées ;
· Petite entreprise : entreprise de 10 à 49
personnes employées :
· Moyenne entreprise : entreprise de 50 à 249
personnes employées ;
· Grande entreprise : entreprise de plus de 249
personnes employées.
En RDC, dans la charte des PME, le Ministère de tutelle
considère et définisse les PME comme :
2.3.2.1. De la
définition de la Petite et Moyenne Entreprise (27(*))
v Au sens de la présente charte, il faut entendre par
Petite et Moyenne Entreprise, toute unité économique dont la
propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques
ou morales et qui présente les caractéristiques suivantes :
§ nombre d'emplois permanents de 1 (un) à 200
(deux cents) personnes par an ;
§ chiffre d'affaires, hors taxes, compris entre 1 (un) et
400.000 USD (quatre cent mille) ;
§ valeur des investissements nécessaires mis en
place pour les activités de l'entreprise inférieure ou
égale à 350.000 USD (trois cent cinquante mille) ;
§ mode de gestion concentrée.
Rentre dans cette catégorie : la micro -
entreprise ou la très petite entreprise, la petite entreprise et la
moyenne entreprise qui peuvent être considérées comme des
entreprises individuelles ou sociétaires.
v La Micro Entreprise ou la Très Petite Entreprise
(TPE) répond aux critères et seuils suivants :
§ effectif compris entre 1 (un) et 5 (cinq)
employés ;
§ chiffre d'affaires annuel hors taxe variant entre 1
(un) à 10.000 USD (dix mille dollars) ;
§ valeur des investissements nécessaires mis en
place pour les activités de l'entreprise inférieure ou
égale à 10.000 USD (dix mille dollars) :
§ mode de gestion concentré.
v La Petite Entreprise répond aux critères et
seuils suivants :
§ effectif compris entre 6 (six) et 50 (cinquante)
employés ;
§ chiffre d'affaires annuel hors taxes variant entre
10.001 (dix mille un) à 50.000 USD (cinquante mille dollars) ;
§ valeur des investissements nécessaires mis en
place pour les activités de l'entreprise variant entre 10.001 (dix mille
et un) à 150.000 USD (cent cinquante mille) ;
§ mode de gestion concentré.
v La Moyenne Entreprise (ME) répond aux
caractéristiques et seuils suivants :
§ effectif compris entre 51 (cinquante et un) et 200
employés (deux cents) ;
§ chiffre d'affaires annuel hors taxes variant entre
50.001 (cinquante mille un) à 400.000 USD (quatre cent mille dollars)
;
§ investissement net variant entre 150.001 (cent
cinquante mille et un) à 350.000 USD (trois cent cinquante mille) ;
§ mode de gestion plus ou moins ouvert à la
décentralisation.
2.3.2.2. LA CLASSIFICATION
SELON LES DOMAINES D'ACTIVITES
En considérant les domaines d'activités, on
distingue :
v Les entreprises commerciales : leur objet principal est
la vente de marchandises en état sans leur apporter de
transformation ; le patrimoine de ces entreprises n'exige pas un
investissement énorme en équipement comparativement à ce
que l'on peut observer dans une entreprise industrielle.
v Les entreprises industrielles : elles produisent
à partir de fins lesquels sont destinés à la vente.
v Les entreprises de services : sont celles qui vendent
les services à d'autres agents économiques ; très
souvent le service vendu n'est pas stockable contrairement aux entreprises
commerciales et industrielles, c'est le cas d'une société de
transport, d'une société de nettoyage, d'une
société de publicité, etc.
v Les entreprises agricoles dont l'activité est bien
particulière et le fait distingué des catégories
précédentes.
CHAPITRE
DEUXIEME :APERCU SUR L'ENTREPRENEURIAT EN RDC ET L'ENTREPRENEURIAT
ISLAMIQUE
Section 1 : LES
GENERALITES SUR L'ENTREPRENEURIAT
1.1. Historique de
l'entrepreneuriat en RDC
Selon J. SCHUMPETER, la création d'entreprise et d'une
façon plus large l'entrepreneuriat, sont aujourd'hui unanimement
reconnus comme étant des phénomènes vitaux pour la
société, par leur contribution à la
régénération et au développement de
l'économie.(28(*))
La tendance à l'internationalisation des PME s'est
renforcée au fur et à mesure au cours des dernières
décennies et revient au centre des préoccupations de la
communauté de recherche internationale.
En effet, les PME occupent une place significative dans toutes
les économies et représentent la grande part des entreprises
évoluant dans le monde. Elles constituent souvent la plus importante
source d'emploi et de développement économique.
Par exemple, jusqu'à la fin de l'année 2005, la
Chine comptait plus de 40 millions de PME.La valeur qu'elles créent
représente 59% du PIB du pays et 70% des exportations. Par ailleurs,
elles détiennent deux tiers des brevets d'innovation et créent
75% des emplois urbains(29(*)).
La charte de PME de la RDC stipule que les PMEA constituent
l'épine dorsale de l'économiemondiale en général et
de l'économie congolaise en particulier ; les PMEA sont l'un des
principaux moteurs de l'innovation,de la création des richesses et de
l'emploi ainsi que de l'intégration socialeen République
Démocratique du Congo ;
Suite à la crise multiforme qui a sévi dans
notre pays, lenombre des PMEA s'est fortement accru ces dernières
années, notammentau niveau des micros, petites entreprises et
artisanales évoluant souventdans le secteur non structuré, dit
informel.(30(*))
En République Démocratique du Congo,
l'importance de la création de nouvelles entreprises (PME de services)
résulte de la nécessité de trouver de nouveaux emplois en
remplacement de ceux perdus à la suite de la crise des années
1970 (échecs des politiques de zaïrianisation). (31(*))
La zaïrianisation étant « Une politique
menée par l'ex président Mobutu en 1973 visant la
réappropriation nationale de l'économie ainsi que la
redistribution des richesses acquises pendant la colonisation ».
C'est donc un grand partage entre citoyens zaïrois des
entreprises appartenant aux étrangers. Lorsque les choses se mirent
à aller de plus en plus mal pour les « nouveaux acquéreurs
» incompétents, Mobutu lança la radicalisation
(étatisation de ces entreprises).
En 1970, Mobutu lança un plan de développement
décennal (Objectif 80), visant à transformer la RDC en pays
industrialise, finance par des emprunts domestiques et
extérieurs.(32(*))
La Zaïrianisation campagne d'indigénisation et de nationalisation
de l'économie, a rapidement suivi.
Treize mois plus tard, un programme de radicalisation fut mis
en place pour corriger la Zaïrianisation, ce qui entraina une
concentration encore plus grande des intérêts et des ressources du
pays entre les mains des proches du pouvoir. La Zaïrianisation et la
radicalisation affaiblirent sévèrement l'économie du pays
et eurent comme conséquences l'inflation et le chômage, la
liquidation des stocks et des actifs des entreprises, ainsi qu'une
pénurie des produits de première nécessité.
Cette situation provoqua le départ des investisseurs
nationaux et étrangers, entrainant une fuite massive de capitaux et la
quasi-disparition de l'économie agricole.
Durant les années 1970 et 1980, les chocs et influences
externes ont conduit à l'effondrement de l'économie après
1990. Pendant les années de guerre froide, le pays était un
allié stratégique des Etats-Unis contre l'Angola soutenue par les
communistes.
La situation économique se fragilisa davantage lorsque
les prix du cuivre chutèrent brutalement dans les années 1970,
après des années de croissance soutenue. En 1986, le prix du
cobalt chuta à son tour de 58 %. A la fin des années 1980, la
production minière diminua fortement, provoquant un effondrement
généralise de l'économie. La banque centrale fit faillite
et les dettes cessèrent d'être honorées, compte tenu de la
pénurie des réserves en devises étrangères et la
perte de tout intérêt par les acteurs internationaux à
soutenir le pays.
Et de scènes de pillages intervenus dans les
années 1990. On a vu apparaître des politiques axées sur la
promotion d'entreprise nouvelle ou de petites tailles, à l'aide
d'incitations financières et fiscales (voir la création de
l'OPEC5 en 1973). Malgré ces efforts, les PME/PMI congolaises ne sont
pas à même « de créer un tissu économique de
base favorisant la multiplication des échanges sur tout le territoire et
ainsi faire décoller l'économie ». L'étude de Kabuya
(2006) sur l'entrepreneuriat associatif au Congo, nous fournit un diagnostic
clair sur les facteurs limitant la contribution de l'entrepreneuriat à
l'économie nationale. Parmi ces facteurs dont la plupart sont
contextuels, les deux plus importants demeurent « l'informel
» et « l'instabilité politique
».(33(*))
En effet, en RDC, les PME formelles appartenant aux
autochtones, connaissent une concurrence forte et déloyale de l'informel
du fait de leur positionnement dans des secteurs à faible
barrière à l'entrée.
L'informel, « profitant d'une totale absence de
contraintes en matière d'imposition et de réglementation sociale
», met sur le marché des produits et des services qui se vendent
deux fois moins chers que ceux vendus par les PME formelles. Cette
stratégie de domination par les coûts due aux avantages de
l'informel a conduit à la cessation d'activité de beaucoup de
PME/PMI formelles.
« L'usine de textile africaine (Utexafrica) basée
à Kinshasa, la capitale de la R.D. Congo sombre dans une
léthargie très avancée à cause de la concurrence
lui imposée par les commerçants congolais qui importent
frauduleusement les tissus wax de l'étranger (du Congo Brazzaville, du
Kenya, de la Chine...) et les revendent à vil prix sur le marché.
La Marsavco, fleuron de l'industrie congolaise, filiale du
groupe Unilever (Grande-Bretagne) qui a marqué l'histoire
économique de la R.D Congo pendant près d'un siècle, ferme
boutique, laissant sur le tapis 8000 travailleurs pourtant
expérimentés. Outre le fait que trois de ses quatre plantations
de palmiers se trouvent en territoires sous occupation rebelle, on note que les
systèmes fiscal et douanier du pays font que les huiles de cuisine
produites localement reviennent plus chères que celles importées
de Malaisie, Singapour ou Thaïlande.
De même, suite aux mesures économiques
irrationnelles prises par le gouvernement congolais à l'époque de
« Kabila père », Marsavco n'était plus en mesure de
produire certains produits, à cause de la difficulté
d'accès aux devises nécessaires à l'importation des
intrants.
Si l'informel joue négativement chez les entrepreneurs
autochtones, nous avons observé qu'il joue positivement chez les
entrepreneurs étrangers (plus précisément chez les
asiatiques). Du fait de leur positionnement dans des secteurs
d'activité à fort barrage à l'entrée
(import-export, exploitation minière, industrie), ils arrivent
à intégrer l'informel dans leur chaîne de valeur.
Par exemple, sur l'avenue Kato au centre-ville de Kinshasa,
plusieurs commerçants ambulants congolais, voir certaines boutiques des
autochtones servent d'intermédiaires dans la commercialisation des
produits (chaussures, cosmétiques, habits) de grands commerçants
chinois, libanais, pakistanais ou ouest-africains. Dans le secteur
pharmaceutique tout comme dans l'informatique, beaucoup de congolais qui
étaient employés par les Indiens montent leurs propres affaires
(très souvent dans l'informel), bénéficiant ainsi du
savoir-faire et des réseaux de leur ex-patron.
Dans la mode (couture), les PME libanaises n'hésitent
pas à sous-traiter une partie de leur activité à des
ateliers ou des individus (très expérimentés mais
travaillant "au noir") qui font le travail chez eux ou dans des locaux
cachés, dans des conditions de sécurités insuffisantes, en
utilisant une main d'oeuvre mal payée, souvent logée sur place.
Cela permet de comprendre les faibles tarifs qu'ils pratiquent sur le
marché.
Enfin pour se couvrir contre le risque de change ;
Beaucoup d'entrepreneurs ont pris cette question à la
légère, d'où leur faillite. « Le risque de change est
le déficit ou le gain entraîné par les fluctuations
imprévisibles des cours de devises ». En RDC, ce risque est
très élevé à cause justement du caractère
volatile et inconvertible du franc congolais. La prise en compte de ce risque
dans le management pousse les entrepreneurs à choisir le dollar
américain comme devise de facturation, ces PME travaillent en
étroite collaboration avec des cambistes(34(*)) congolais.
Ces entreprises sont dans les secteurs à faible barrage
à l'entrée : alimentation (restauration, boulangerie,
boucherie...); construction (bois, briques, ciments); maroquinerie
(cordonnerie, garnissage...); bricolage électronique et
électrique (réparation des appareils
électroménagers, téléphones, installation
électrique...); informatique TIC (cybercafé, Phonie,
bureautique..) éducation (écoles et universités
privées); Santé (tradi-praticiens, dispensaires hors-normes...);
usinage (bonbonnerie, glace, eau de boisson, alcool....); mécanique
(réparation automobile, quado..) etc. Le troisième est
constitué d'activités prohibées par l'Etat
(import-export illégal, le marché parallèle
de change, exploitation illégale de matières précieuses,
proxénétisme...).
Pour montrer l'ampleur du phénomène de
l'informel en RDC DeHerdt et Marysse (1996) cités par la BIRD35(*)ont avancé quelques
chiffres évocateurs. Pour les auteurs, en 1955, 39 % de la population
active (âgée de 15 à 59 ans) se trouvait dans le secteur
formel, contre 61% dans l'économie non structurée. En 1961, 29%
s'y trouvaient encore, pour 71% dans le secteur informel. En 1990, 5% seulement
de la population active pouvait encore compter sur le secteur formel.
Au vu de ces chiffres et après des tristes
événements qui ont endeuillés l'économie de la RDC
(pillages de 1991, 1993) et la guerre de libération (1997) et celle
d'agression (1998), on estime qu'actuellement, pas plus de 1% de la population
active pouvait encore compter sur le secteur formel.
En conséquence, tout projet visant le
développement de la RDC, pour être sérieux, doit
impérativement intégrer cette donne (l'informel) structurelle de
l'économie congolaise. Qui mettent à leur disposition des devises
nécessaires à l'importation des marchandises ou des intrants. La
figure qui suit présente cette double face de l'informel sur
l'économie du pays.
1.2. L'analyse du contexte du
pays
Il est question ici d'analyser l'environnement de la
République démocratique du Congo.
L'environnement peut être présenté comme
étant l'ensemble des conditions naturelles et culturelles susceptibles
d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines.(36(*))
L'environnement d'appui au développement de
l'entrepreneuriat est aujourd'hui caractérisé par une multitude
d'institutions. Aux acteurs déjà actifs dans les services
auprès des porteurs de projets de création d'entreprise tels les
structures et prestataires de services financiers et non-financiers, s'ajoute
les institutions d'enseignement supérieur ; ceux-ci sont de plus en plus
engagés dans l'éducation entrepreneuriale de leurs
étudiants sous forme de modules obligatoires de formation à la
création d'entreprise ou même sous forme de filières de
master professionnel en création.
1.2.1. Environnement
général et entrepreneuriat en R.D Congo
L'entreprise, l'oeuvre de l'entrepreneur, n'évolue pas
en vase clos : elle est en contact avec les autres entreprises, elle naît
et grandit dans une ville qui est caractérisée par ses habitants,
sa situation économique et par ses habitudes de vie. Cela constitue son
environnement.
Dans le champ de l'entrepreneuriat, les chercheurs s'accordent
à reconnaître que l'environnement, à travers ses
composantes, exerce une influence non négligeable sur l'activité
entrepreneuriale et le développement des PME/PMI à long terme.
Ils notent à cet effet que « ces composantes, en constante
évolution, sont des contraintes dont l'entrepreneur doit tenir compte
dans sa démarche de création d'entreprise comme dans sa gestion
».(37(*))
Un certain nombre de composantes de l'environnement exercent
donc un impact sur l'activité entrepreneuriale. En ce qui nous concerne,
quatre d'entre elles méritent une grande attention :
v L'environnement politique ;
v L'environnement économique ;
v L'environnement technologique ;
v L'environnement socioculturel.
1.2.1.1. L'environnement
politique et l'entrepreneuriat
Cet environnement est composé des facteurs qui
s'imposent à l'entrepreneur et sont relatifs :
1) à la réglementation gouvernementale ;
2) au climat politique ;
3) à la force des groupes de pression, qui sont
susceptibles de fixer les limites à la conduite des activités
entrepreneuriales et des individus dans une société.
Il a été démontré que
l'identité des entrepreneurs, le caractère formel ou informel des
établissements et le degré de croissance ou d'innovation dans les
affaires ont été en partie déterminés par
l'instabilité : « en période de turbulence, les
contrôles étatiques sont susceptibles d'être
intensifiés, évinçant l'entrepreneur de l'économie
officielle et l'amenant à poursuivre ses activités de
façon souterraine ».
Le secteur privé formel est très réduit,
sans commune mesure avec l'importance de la population de la RDC. Des
décennies de difficultés de fonctionnement et de mise à
mal de la bonne gouvernance ont largement contribué à amoindrir
la résilience des entreprises aux chocs économiques et à
émousser leur capacité à relever les défis de la
concurrence, engendrés par la libéralisation du commerce et la
réduction des coûts associés aux distances internationales.
La structure du système productif n'a pas permis que la
disparition d'entreprises existantes soit compensée par l'entrée
sur le marché local de nouvelles organisations productives. Avec
notamment la prolifération des impôts et taxes
prélevés au niveau des collectivités territoriales telles
que les provinces, l'environnement fiscal n'incite pas à la
formalisation et décourage les aspirations à exister au «
grand jour » en se dotant d'une comptabilité reflétant
l'ensemble des activités de l'entreprise. Ce contexte explique pourquoi,
aujourd'hui, plus de 70 % de l'économie est informelle.
Le nombre des entreprises modernes n'est pas facile à
déterminer. La Fédération des entreprises du Congo (FEC)
estime qu'il n'y aurait aujourd'hui que 110 grandes entreprises et qu'elles
réalisent entre 8 et 10 % du PIB et 40 % des recettes de l'État.
À la fin des années 1980, on dénombrait
encore 1 800 grandes sociétés, dont beaucoup
dédiées à la satisfaction de la demande locale. Le fisc
évalue actuellement à environ 9 000 les entreprises ayant un
chiffre d'affaires de plus de 80 millions de francs congolais (environ 90 000
dollars). Ce chiffre contribue à donner une première
approximation du secteur formel, au sein duquel on dénombre moins de 1
000 entreprises d'un chiffre d'affaires supérieur à 400 000
dollars. Une autre mesure permettant d'évaluer la taille de ce secteur
est le nombre d'adhérents de la Fédération des entreprises
du Congo, la principale centrale patronale. Celle-ci avance le nombre de 2 600
membres, dont 1 700 PME plus ou moins actives. Beaucoup d'entre elles sont
plutôt de très petites entreprises (TPE), la dénomination
PME couvrant les structures occupant au moins un salarié.
Ces dernières années, l'effort d'accumulation
brute de capital fixe a été soutenu à un rythme deux fois
plus rapide que celui de la croissance économique. Selon les estimations
et prévisions les plus courantes, entre 2010 et 2013, la formation brute
de capital fixe devrait atteindre 10 à 14 % du PIB, grâce à
l'accélération induite par l'extension des travaux
d'infrastructure dans les secteurs de la construction et des routes, mais
également des télécommunications, et à la
finalisation de certains projets miniers financés par l'investissement
direct étranger de quelques grands opérateurs internationaux,
notamment dans le sud-est du pays.
La relance du secteur agricole et de la transformation de ses
produits constitue également un gisement de croissance. Comme les autres
activités économiques, l'agriculture a elle aussi
été mise à mal par les troubles politiques des
années 1998 à 2002 et par les violences faites aux personnes, qui
ont entraîné d'importants déplacements de la population. Le
pays dispose d'environ 80 millions d'hectares de terres arables, dont seulement
10 % sont actuellement cultivés.
Le secteur du bois est également porteur. La surface
boisée de la RDC est de l'ordre de 155 millions d'hectares, soit 66 % de
la superficie nationale. Avec seulement 12,4 millions d'hectares
exploités, soit moins de 10 % de la superficie boisée totale, la
RDC est en retard par rapport à ce qui se fait dans d'autres pays
d'Afrique centrale.
Dans le secteur manufacturier, de nombreuses industries ont
périclité avant de disparaître. Elles contribuaient
à la diversification de la base productive, mais dans un environnement
incompatible avec la concurrence. Tel fut le cas dans le textile et la
confection, le montage automobile, ainsi que certaines filières
agro-industrielles. Pour pouvoir créer des emplois durables, les
nouveaux investissements doivent donc être privilégiés dans
les secteurs et filières où la production peut être
socialement rentable en l'absence de protections commerciales
élevées. C'est pourquoi l'étude des institutions et du
coût des facteurs prend tout son sens, dans la mesure où les unes
et l'autre conditionnent l'investissement privé.
En ce qui concerne les services, le Gouvernement a
également des ambitions, notamment au niveau du développement du
tourisme. La biodiversité de la RDC est exceptionnelle, avec une faune
et une flore qui justifient pleinement ces ambitions.
Le secteur est actuellement très peu
développé en raison de contraintes majeures, telles que la
qualité des infrastructures et les tracasseries administratives,
considérées comme une manifestation de bonne gouvernance. Le parc
hôtelier est sous dimensionné et l'accès aux sites les plus
spectaculaires reste malaisé.
À moyen terme, la RDC devrait donc se positionner sur
des marchés de niche, tels que l'écotourisme ou le tourisme
culturel, et ce tant que ses infrastructures et son climat administratif
empêcheront d'apprécier l'étendue de sa
diversité.
La Confédération des petites et moyennes
entreprises du Congo (COPEMECO) est une association sans but lucratif
créée en 1991. Sa mission principale est de regrouper les PME en
un syndicat patronal capable de soutenir et faire aboutir les revendications de
ses membres répartis sur l'ensemble du territoire national.
L'adhésion coûte de 50 à 100 dollars EU
selon que le demandeur est un national ou un étranger, et les
cotisations annuelles varient de 100 à 500 dollars EU selon la
nationalité de l'entrepreneur et la taille de la structure.
Les activités de la COPEMECO sont orientées vers
la défense des intérêts de ses membres, la promotion de la
femme entrepreneure, la formation, et les services aux entreprises. La
réalité de ces activités est plus modeste, dans la mesure
où le financement manque pour leur donner de la visibilité.
Les aspirations de la COPEMECO rejoignent en partie celles de
la FEC. En l'occurrence, les petites entreprises reprochent à
l'État de les pousser dans l'informalité en appliquant des taxes
nombreuses et redondantes ; de compliquer l'accès aux marchés
publics avec des exigences de garantie et de bonne exécution ; de les
affaiblir financièrement en leur imposant des retards
considérables dans le paiement de ses factures, lorsque ce ne sont pas
des arriérés de paiement.
Ces derniers aggravent le besoin de fonds de roulement, alors
que l'obtention du crédit bancaire est difficile et chère.
L'accroissement du nombre de banques et la création de
structures de micro finance devraient toutefois contribuer à
réduire ce genre de tensions.
1.2.1.2. L'environnement
économique, Financier et démographique
L'analyse de l'environnement économique fournit des
informations quant au revenu, au pouvoir d'achat des consommateurs, à la
structure et à l'évolution de la consommation...Pour certains
auteurs, cet environnement est certainement celui qui touche le plus
l'entreprise et la société en général. Dans une
étude sur les dispositifs d'appui à la petite entreprise, on
rapporte que l'accès au crédit bancaire est l'un des
déterminants importants de la croissance des PME.
Toutefois, insiste-t-il, cet accès est
nécessaire mais pas suffisant dans la mesure où son optimisation
nécessite des capacités entrepreneuriales et/ou l'existence et
l'accès à de nouveaux marchés.
En République Démocratique du Congo, à
l'aide de certaines composantes de l'environnement économique (notamment
la politique monétaire et financière) démontre que
l'instabilité de la monnaie nationale et la mise en oeuvre des
dévaluations successives depuis 1976 ont influencé
négativement l'entrepreneuriat.
En effet, les entreprises opérant au Congo
éprouvent de graves difficultés face aux fluctuations
régulières du taux de change de la monnaie nationale. Cette
dépréciation continue du Franc congolais par rapport au dollar
perturbe considérablement leurs activités et leurs ressources
réelles subissent une contraction importante.
Par ailleurs, les distorsions qui caractérisent le
système financier formel congolais (l'hyperinflation, la pénurie
de liquidités dans les banques), n'ont fait qu'exacerber
l'éviction du secteur formel par le secteur informel. Dans son rapport
sur l'état des lieux de l'économie congolaise, la
Fédérations des Entreprises au Congo, FEC (2007) citée par
la BIRD38(*)met en exergue
quelques facteurs de l'environnement économique refrénant
l'entrepreneuriat au Congo. Il y a été relevé sur le
plan fiscal : un taux d'imposition très élevé des
intrants industriels importés (soit 10%), des taxes d'autorisation
présidentielle et droits proportionnels de 6%, une fiscalité
indirecte en cascade cumulative, une parafiscalité provinciale
foisonnante caractérisée par la création et la
levée de taxes fantaisistes ; sur le plan financier : le manque
de financement adapté aux réalités des PME, dû au
dysfonctionnement du système bancaire et à l'absence d'une
politique nationale de promotion de l'esprit d'entreprise.
1.3. Stratégie de
promotion de l'emploi et d'entrepreneuriat des jeunes en RDC
- En 2005, saisine du Secrétaire Général
des Nations- Unies par le Chef de l'Etat, engageant la RDC comme pays chef de
file du réseau pour l'emploi des jeunes.
- En 2006, début du processus d'élaboration d'un
plan d'action national pour la promotion de l'emploi des jeunes pour la
création du Comité National préparatoire de l'atelier sur
l'établissement des inventaires et la formulation du plan d'action pour
l'emploi des jeunes. Ce processus a permis, en 2008, la formulation du Plan
d'action national pour l'emploi des jeunes (PANEJ). Ce document attend encore
son adoption par le Conseil des ministres.
- En mai 2011, le processus de formulation de la Politique
Nationale de la Formation Professionnelle et de l'Emploi en RDC amorcée
en 2009 a abouti en 2010 à la production d'un document validé en
session spéciale du Conseil National du Travail. Ce document est en
attente de présentation pour adoption en Conseil des Ministres ;
- En Juin 2011, promulgation du Document de Stratégie
de Croissance et de Réduction de la Pauvreté de deuxième
génération (DSCRP II), qui intègre la dimension emploi et
emploi des jeunes dans ses dispositifs pour la croissance économique et
la réduction de la pauvreté.
Section 2 :
L'ENTREPRENEURIAT ISLAMIQUE
2.1. Système
économique selon l'Islam
Le système économique de l'islam n'est pas
établi à la lumière des calculs arithmétiques et
des capacités de production seulement. Il est plutôt établi
et conçu à la lumière d'un système
compréhensif de moralité et de principes.
Le but principal des législations islamiques sur
l'économie et le commerce est d'assurer les droits de l'individu et de
maintenir la solidarité de la société, d'introduire la
haute moralité dans le monde des affaires et de mettre en vigueur la loi
de Dieu dans l'entreprise. Il est logique que l'Islam s'intéresse
à ces aspects, car ce n'est pas une simple formule spirituelle, mais un
mode de vie complet dans toutes les sphères.
Allah ordonne à la personne qui travaille pour une
autre personne, ou firme ou institution, de travailler avec compétence
et honnêteté. Le prophète a dit que lorsqu'un de vous
entreprend une tâche, Allah aime le voir s'en acquitter bien et avec
compétence.
Une fois la tâche accomplie, le travailleur a droit
à un salaire raisonnable pour ses services. Défaut de la part de
l'employeur de payer le salaire juste, ou tentative de la réduire et
d'esquiver est un acte délictueux selon la loi de Dieu.
L'Islam accorde beaucoup d'attention aux transactions
commerciales. Dieu permet et bénit le commerce honnête. Cela peut
se faire à travers des individus, des compagnies, des agences et autres.
Mais toute transaction commerciale doit être conclue avec franchise et
honnêteté. Décevoir, cacher les défauts de la
marchandise aux commerçants, exploiter les besoins des clients, le
monopole d'approvisionnement pour imposer sesprix sont tous des
péchés et sont punissables par la loi islamique.
Si l'on veut gagner son pain décemment, il faut le
faire par des moyens honnêtes et par l'effort. Sinon, le bien mal acquis
ne profite jamais, et ce n'est pas tout : quiconque se nourrit de
provisions illicites sera, selon le prophète, un combustible brulant de
l'enfer au jour du jugement. Pour combattre la fraude et l'exploitation l'Islam
exige l'honnêteté dans le commerce, met en garde les fraudeurs,
encourage le travail honnête et interdit l'usure ou
l'intérêt sur le prêt aux nécessiteux. C'est pour
montrer à l'homme qu'il n'est propriétaire légitimeque de
ce qu'il acquiert par le travail et que l'exploitation des besoins pressants
d'autrui est irréligieuse, inhumaine et immorale. Allah dit dans le
Coran :
« Ceux qui pratiquent l'usure se
lèveront au jour de la résurrection comme un convulsionnaire
possédé par le Démon. Et cela parce qu'ils assimilent
l'usure à une vente. Or, Dieu a permis la vente mais Il a interdit
l'usure. Celui qui, averti par Dieu cessera cette pratique, n'aura pas à
rendre compte du passé et son sort relèvera désormais de
Dieu. Celui qui récidivera, celui-là sera voué au feu
éternel. Dieu ruine l'usure et protège l'aumône, Dieu a de
l'aversion pour les incrédules et les pécheurs ».(39(*))
Dieu ordonne aux musulmans de vivre de son propre travail et
de se garder d'être un fardeau pour quiconque. L'Islam respecte tout
travail comme gagne-pain pourvu qu'il n'y ait pas d'indécence, ni de
mal. La conscience claire est respectée par la société, le
Musulman peut s'attacher à n'importe quelle besogne pour subvenir
à ses besoins et à ceux de ses parents. On rapporte que le
prophète Muhammad (swa) a dit qu'il est même beaucoup mieux pour
quelqu'un de prendre sa corde, de couper du bois, l'empiler et le vendre afin
de se nourrir et de faire la charité que de mendier aux autres qu'ils
lui en donnent ou non . Selon Islam, le genre de gagne-pain n'avilit pas les
travailleurs honnêtes. Cependant, les travailleurs peuvent
améliorer leur sort et lever leur niveau de vie autant que possible sans
restriction. Ils ont les mêmes opportunités et jouissent de la
liberté d'entreprise.
Ceque gagne l'individu par des moyens licites lui appartient
et ni l'Etat ni personne ne peuvent le lui réclamer. En retour de ce
droit à la propriété privée, il n'a qu'à
remplir certaines obligations vers la société et payer certains
impôts à l'Etat, et la liberté d'entreprise lui est
assurée et garantie. Sous le système islamique, il n'y a jamais
la menace du capitalisme cupide ni du communisme destructif.
L'individu entreprenant est responsable de la
prospérité de l'Etat, et l'Etat à son tour est responsable
de la sécurité de l'individu. La lutte des classes fait place
à la coopération et à l'harmonie, la peur et la suspicion
à la sécurité mutuelle et à la confiance.
Il est constamment rappelé aux propriétaires
qu'ils ne sont en fait que des agents nommés par Dieu pour administrer
leurs propriétés. Rien en Islam n'empêche le Musulman de
faire fortune et chercher à améliorer sa situation
matérielle par des moyens licites et décents. Cependant, le fait
reste que l'homme vient en ce monde les mains vides et en repart de
même. Le vrai maître de toute chose est en effet Allah seul dont
tout propriétaire n'est que simplement un agent, un simple curateur.
Ce n'est pas seulement un fait de la vie mais cela a aussi une
portée sur la conduite de l'humain. Il rend le propriétaire
toujours prêt à dépenser dans le chemin de Dieu et de
contribuer aux causes valables. Il le rend sensible aux besoins de la
société et lui donne un rôle important à jouer, une
mission sacrée à accomplir. Il l'arrache de l'abime de
l'égoïsme, de la cupidité et de l'injustice. Voilà le
vrai concept de la propriété en islam, et le statut réel
des propriétaires.
Le Coran considère la possession des biens comme une
dure épreuve, et non une marque d'excellence en vertu ou de noblesse
privilégiée ou un moyen d'exploitation. Allah dit :
« C'est Lui qui vous a appelés à prendre sur terre
la place des générations passées et qui a établi
entre vous des hiérarchies pour vous éprouver dans vos
tâches respectives. Votre Seigneur est rapide dans la répression
mais II est Bon et Miséricordieux ».(40(*))
De plus, le Coran fait à l'humanité le
compte-rendu d'une conversation intéressante entre Moise et son peuple.
En voici : « Moisedità son peuple : Cherchez
refuge auprès de Dieu et soyez constants. La terreest à Dieu. Il
y fait succéder qui IL veut. L'avantage restera aux croyants. Ils
répondirent : `Nous étions malheureux avant ta venue et nous
n'avons pas cessé de l'être après. Peut-être,
répliqua Moise, est-il dans le dessein de votre Seigneur d'abattre vos
ennemis et de vous attribuer leur succession pour voir comment vous vous
comporterez ? »(41(*))
A la différence du communisme, l'Islam remplace la
suprématie totalitaire artificielle de l'Etat par la suprématie
salutaire de Dieu ; et la théorie communiste de lutte des classes
par la moralité saine, les responsabilités mutuelles et la
coopération.
D'autre part, il donne les meilleures assurances contre le
capitalisme cupide et l'exploitation impitoyable des propriétaires. Le
système économique de l'Islam reconnait pleinement
l'entité indépendante de l'individu et ses aspirations naturelles
au travail et à la propriété.
Quoiqu'on encourage l'homme à travailler, qu'il
possède la liberté d'entreprise, qu'il ait droit à gagner
et posséder, le fait qu'il n'est que simple concessionnaire sert de
norme pour assurer l'emploi approprié de ses possessions, ses
dépôts. Il possède l'autorité de gagner, d'investir
et de dépenser.
Mais de cela il est guidé par de hauts principes qui
l'empêchent de s'égarer. Un exemple peut suffire pour illustrer le
point. Les propriétaires ne sont pas complètement libres de
dépenser leur argent ou disposer de leurs propriétés
à leur guise. Il y a certaines règles de dépense à
suivre dans le Coran, Allah ordonne au propriétaire de remplir certaines
obligations financières envers ses semblables et de modérer ses
dépenses personnelles. Il lui est constamment rappelé qu'en fait
c'est Dieu qui est le vrai Pourvoyeur et vrai Possesseur.
Voici la déclaration du Coran :
« Remplis tes obligations envers tes
proches, les pauvres et les voyageurs. Ne sois point prodigue. Les prodigues
sont les frères de Satan. Satan a renié son
Maître ».
« N'aie pas la main collée au
cou, ni ne donne à pleines mains, si tu ne veux pas être
blâmé ou éprouvé des regrets. Ton Seigneur comble de
ses bienfaits à qui Il veut ou les distribue avec parcimonie. Il connait
les hommes. Il lit dans leurs coeurs ».(42(*))
CHAPITRETROISIEME :
APPRROCHE METHODOLOGIQUE
Tout oeuvre scientifique oblige des normes pour sa
réalisation ; car, c'est dans cette partie qu'on connait la
manière que la recherche a été réalisée.
Ainsi, nous allons devoir présenter dans ce chapitre
le terrain de notre investigation, de son histoire, sa localisation
géographique, son cadre juridique et structurel, de la population et son
échantillon, méthode, technique et son instrument de recherche,
collecte des données, son analyse, la considération d'ordre
éthique.
3.1. PRESENTATION DU
TERRAIN
Toute recherche se mène sur un lieu donné. Et
notre lieu d'étude est la ville province de Kinshasa(43(*)). Ainsi, cette
présentation sera fractionnée en : historique, localisation
géographique, cadre juridique.
La Ville - Province de Kinshasa n'est certes pas suffisamment
pourvue des richesses naturelles que regorgent les autres Province. Toutefois,
sa situation géographique avantagée par la présence du
fleuve Congo qui la baigne, sa population multi millionnaire rassure sur ses
potentiels agricoles, halieutiques et humains.
Elle a l'avantage d'être la capitale politique,
administrative et économique du pays, et de ce fait, de
bénéficier tant soit peu de l'attention particulière de
l'autorité centrale.
3.1.1. PRESENTATION DE LA
VILLE- PROVINCE DE KINSHASA
3.1.1.1. CONTEXTE
PHYSIQUE
3.1.1.1.1. Historique
L'histoire de la Ville de Kinshasa remonte à 1877,
lorsque l'explorateur Anglais Henry Morton STANLEY atteignit le Pool Malebo
qu'il baptisera du nom de « STANLEY POOL ». Cette
région comprenait plusieurs villages, dont les plus importants
étaient « N'shasa » (patronyme de Kinshasa) et
« Lemba », habités par quelques ethnies parmi
lesquelles la plus importante était celle des Bateke.
Officiellement la Ville de Kinshasa prend naissance à
l'occasion du deuxième voyage de Stanley quand il fonda le 23 août
1881 sur les collines surplombant la baie portant le même nom en accord
avec le roi Bateke NGALIEMA, une station coloniale qu'il dédia au roi
Léopold II sous le nom de Léopoldville.
En 1923, un arrêté du roi des Belges Albert
1erélevé Léopoldville au rang de capitale du
Congo-Belge, en lieu et place de l'ancienne capitale VIVI (BOMA).
3.1.1.1.2. Localisation
La Ville de Kinshasa est située à l'ouest du
pays entre 3,9 et 5,1 degrés de latitude Sud et entre 15,2 et 16,6
degrés de longitude Est. Elle est limitée au Nord-est et à
l'Est par la Province du Bandundu, au Sud par celle du Bas-Congo, au Nord-Ouest
et à l'Ouest par la République du Congo-Brazzaville, par une
frontière naturelle, à savoir le fleuve Congo.
Elle couvre une superficie de 9.985 km².
3.1.1.1.3. Relief
Le relief de Kinshasa est formé d'un plateau
continental à l'Est, d'une chaine de collines escarpée, au Sud,
entourant une plaine et de marécages aux abords du Fleuve Congo.
Le plateau couvre une superficie d'environ 7.500 Km²,
soit 75,3% de l'ensemble de l'étendue de la Ville. Il fait partie du
massif du plateau du Kwango, de 600 à 700 m d'altitude, et dont la
portion située dans la Ville de Kinshasa est appelée Plateau des
Bateke.
La chaine de collines, totalement escarpée de 350
à 675 m d'altitude où l'on trouve les Monts Ngaliema, Amba et
Ngafula, constitue la frontière commune avec le Bas-Congo et forme la
partie Sud de la Ville, jusqu'au Sud-Est, où se trouve le Plateau des
Bateke.
La plaine de Kinshasa suit le lit du Fleuve Congo et est
enfermée entre le Fleuve Congo et les collines. Elle a une largeur
moyenne de 5 à 7 km et a la forme d'un croissant. Cette plaine se situe
entre 300 et 320 m d'altitude et a une superficie d'à peu près
100 km². Elle se divise en deux parties à savoir la plaine de Lemba
à l'Ouest de la rivière Ndjili, légèrement
ondulée et la plaine à l'Est de la Ndjili.
Les marécages longent le Fleuve Congo pour s'amplifier
à l'ouest autour du Pool Malebo et y former ainsi une plaine
alluviale.
3.1.1.1.4. Climat
La Ville de Kinshasa connait un climat de type tropical, chaud
et humide. Celui-ci est composé d'une grande saison de pluie d'une
durée de 8 mois, soit de la mi-septembre à la mi-mai, et d'une
saison sèche qui va de la mi-mai à la mi-septembre, mais aussi,
d'une petite saison de pluie et d'une petite saison sèche, qui court de
la mi-décembre à la mi-février, soit le climat Aw4 de la
classification climatique de KÖPPEN.
3.1.1.1.2.5. Hydrographie
L'hydrographie de la Ville de Kinshasa comprend le Fleuve
Congo et plusieurs rivières de diverses dimensions.
Le Fleuve Congo connait une extension atteignant à
certains endroits plus de 20 km de large entre les deux rives et est
parsemé de nombreux îles et îlots.
Les rivières prennent leurs sources principalement des
collines, coulent parallèlement du Sud-est vers le Nord-Ouest, baignent
la plaine et se jettent dans le Fleuve notamment au niveau du Pool Malebo. Ces
rivières sont soit de source locale comme Bumbu, Yolo, Gombe, Basoko,
Funa, etc. soit de source allogène à l'instar de Ndjili, Nsele,
Maïndombe, Bombo-Lumene etc.
3.1.1.2. CONTEXTE
ADMINISTRATIF
3.1.1.2.1. Organisation
politique
Conformément à la Constitution de la
République démocratique du Congo, en son article 2, paragraphes 1
et 3, Kinshasa est en même temps une Ville et une Province. Elle est la
Capitale du pays et le siège des institutions nationales. Au terme de
l'article 3 de la Constitution, elle est dotée de la
personnalité juridique.
A ce titre, elle dispose de deux institutions :
l'Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial.
3.1.1.2.2. Organisation
administrative
Administrativement, la Ville de Kinshasa est organisée
et fonctionne conformément à la constitution (art.3, 195, 198,
203 et 204), et à la loi 08/012/ du 31 juillet 2008 portant principes
fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces.
Au terme de ces textes, la Ville Province de Kinshasa compte
24 communes et 359 quartiers répartis comme suit :
Tableau n°1 :
Communes, Superficie et Quartiers de la Ville-Province de Kinshasa
N°
|
Communes
|
Superficie Km2
|
Nbre quartiers
|
1
|
Bandalungwa
|
6,82
|
8
|
2
|
Barumbu
|
4,72
|
9
|
3
|
Bumbu
|
5,30
|
13
|
4
|
Gombe
|
29,33
|
11
|
5
|
Kalamu
|
6,64
|
18
|
6
|
Kasa-Vubu
|
5,04
|
7
|
7
|
Kimbanseke
|
237,78
|
30
|
8
|
Kinshasa
|
2,87
|
7
|
9
|
Kintambo
|
2,72
|
8
|
10
|
Kisenso
|
16,60
|
17
|
11
|
Lemba
|
23,70
|
15
|
12
|
Limete
|
67,60
|
14
|
13
|
Lingwala
|
2,88
|
9
|
14
|
Makala
|
5,60
|
18
|
15
|
Maluku
|
7.948,80
|
20
|
16
|
Masina
|
69,73
|
21
|
17
|
Matete
|
4,88
|
14
|
18
|
Mont Ngafula
|
358,92
|
14
|
19
|
N'djili
|
11,40
|
13
|
20
|
Ngaba
|
4,0
|
6
|
21
|
Ngaliema
|
244,30
|
26
|
22
|
Ngiri-Ngiri
|
3,40
|
8
|
23
|
Nsele
|
898,79
|
20
|
24
|
Selembao
|
23,18
|
17
|
|
TOTAL
|
9.985
|
359
|
Source : Division Urbaine de l'Intérieur,
Sécurité et Décentralisation & Plan Triennal 1998-2000
VKIN.
3.1.1.3. CONTEXTE
SOCIO-DEMOGRAPHIQUE
Au plan social, Kinshasa est une mégapole où se
côtoient en parfaite harmonie les 445 ethnies locales et les populations
étrangères. Elle est l'épicentre de toute la vie
politique, économique, socioculturelle, religieuse du pays. Elle est le
centre d'impulsion et de diffusion des comportements et des attitudes divers
ainsi que le porte étendard du mouvement sportif, artistique, syndical,
universitaire et autres.
Au plan démographique, à sa naissance en 1881
Kinshasa comptait, 500 habitants sur 445ha. Vers 1919, une population de 14.000
habitants occupait une superficie de 650ha, soit une densité de l'ordre
de 21 habitants/km2.
A l'accession du pays à la souveraineté
nationale et internationale, en 1960, la Ville s'étendait sur une
superficie de 5.500 ha pour une population de 400.000 habitants.
Après l'indépendance, Kinshasa connut une forte
poussée démographique du fait de sa croissance normale de 3,8%,
de l'exode rural et des conflits armés. Ce qui a sensiblement
modifié sa configuration spatiale. A ce jour, les estimations situent
à environ 8.000.000 l'effectif de la population de Kinshasa au point de
la porter au rang d'une mégapole. Sa superficie actuelle est de 9.985
km² avec une densité de plus de 700 habitants/km².
Sociologiquement, les Communes et quartiers de Kinshasa se
singularisent, pour la plupart, par une forte dominance des groupes ethniques
qui y habitent.
Ainsi les ressortissants de la Province du Bandundu
prédominent à Masina, Kimbanseke,Ngaba, Mbanza-lemba, Mombele,
Camp Luka, etc.Ceux du Bas Congo sont plus nombreux à Selembao,
N'djili, Ngiri-Ngiri etc. tandis que les Bangala de l'Equateur sont
concentrés à Kingabwa, Barumbu, etc. A l'opposé de ces
communes et quartiers dits populaires, des quartiers résidentiels tels
que la Gombe, Binza sont habités par les expatriés et les
Congolais à haut revenu.
La langue de communication courante à Kinshasa est le
Lingala qui surplombe les trois autres langues nationales, à savoir,
Kikongo, Tshiluba et Swahili. Langue de l'administration, le Français
est aussi parlé dans les familles dites des intellectuels.
Telle qu'exposée, la Ville-Province de Kinshasa
présente un tableau complexe dans son cadre de vie ainsi que dans sa
gouvernance politique, administrative, économique, sociale,
environnementale et culturelle.
3.1.1.4. DIAGNOSTIC DE LA
VILLE - PROVINCE DE KINSHA
3.1.1.4.1. Gouvernement
La Constitution de la République Démocratique du
Congo promulguée le 18 février 2006 consacre la
décentralisation comme mode de gestion des affaires publiques avec comme
principes de base la libre administration des provinces et l'autonomie de
gestion de leurs ressources économiques, humaines, financières et
techniques, tout en accordant à ces dernières la
compétence exclusive en matière de planification provinciale et
locale.
C'est ainsi qu'à la suite des élections
démocratiques de l'année 2006, les deux institutions politiques
provinciales ont été mises en place : Assemblée et
Gouvernement.
Cependant, la situation de pauvreté dans laquelle se
trouve la population de la Ville-Province de Kinshasa, est non seulement
tributaire de la dégradation et du dysfonctionnement des secteurs
administratifs, économique, sociaux et des infrastructures, mais aussi
de la forte centralisation des pouvoirs.
3.1.1.4.2. Jeunesse
Dans la Ville-Province de Kinshasa, la jeunesse
représente environ 68% de la population. Les Jeunes sans emploi, suite
au délabrement du tissu économique, sont en mouvement
perpétuel vers les Provinces voisines, pays limitrophes et en dehors du
continent africain à la recherche du mieux-être.
Les jeunes kinois s'intéressent beaucoup aux
activités sportives et aux loisirs ; ils sont entreprenants et
réalisent différentes activités pour la survie (petit
commerce, musique, mécanique et différents métiers
manuels).
3.1.1.4.3. Portefeuille de
l'Etat
La Ville-Province de Kinshasa regorge plusieurs entreprises
et établissements tant du niveau national que provincial. Cependant,
comparativement aux années antérieures on observe une
régression très sensible due à la situation des troubles
vécue à la suite de l'intolérance politique.
3.1.1.4.4. Climat des
affaires
Il existe des structures appropriées qui s'occupent de
la règlementation du climat des affaires, notamment les
ministères responsables tels que l'économie, le commerce, les
petites et moyennes entreprises, ainsi que les organisations étatiques
ou autres telles que la DGI, la DGRK, la FEC. Toutefois, en dépit de
l'existence de ces structures, l'on observe un certain désordre dans
ce domaine (multiplicité des taxes, fixation des prix prohibitifs,
fraude, tracasseries administratives et policières...).
Néanmoins, l'adhésion de la RDC à l'OHADA pourra donner
l'occasion à la Ville-Province à pouvoir développer
l'initiative de créer l'Association des Clubs OHADA de la Ville-Province
de Kinshasa en vue d'améliorer davantage le climat des affaires.
3.2. POPULATION ET
ECHANTILLON
3.2.1. Population
Définition : La population étant l'ensemble
des individus relatifs à un phénomène.
D'après l'encyclopédie française, la
population est l'ensemble d'objectif, d'unités sur lesquels portent des
observations ou donnant lieu à un classement statistique.
Pour notre étude, la population est
représentée par les musulmans entrepreneurs de la RDC.
3.2.2. ECHANTILLON
Selon la rousse : l'échantillon
est définicommeunefraction représentative d'une population ou
d'un ensemble statistique.
Dans le cadre de notre travail, nous avons mené un
ensemble des opérations pour la détermination de
l'échantillon et ce, par l'identification des entrepreneurs et leurs
groupes, qui constituent l'ensemble des entrepreneurs oeuvrant dans notre
ville-province de Kinshasa.
3.2.3. METHODE
D'ECHANTILLONAGE
Pour tirer notre échantillon, nous avons opté
pour un échantillonnage non probabiliste à savoir un
échantillon accidentel, qui est dit aussi aléatoire.
Cette identification nous a permis de quantifier
l'échantillon pour nous permettre de mener à bon port notre
étude.
3.2.4. TYPE
D'ECHANTILLONNAGE
Les entrepreneurs déjà identifiés, nous
avons procédé à la sélection de 30 entrepreneurs au
hasard, et auprès de qui nous avons mené notre travail de
recherche. Ils ont constitué l'échantillon recherché dans
le cadre de ce travail c'est donc dire : un échantillon
volontaire.
3.2.5. CRITERE D'INCLUSION ET
EXCLUSION
Dans la constitution de notre échantillon, nous avons
tenu compte des critères d'inclusion et d'exclusion pour arriver
à une sélection harmonieuse et beaucoup plus objective.
3.2.6. CRITERE D'INCLUSION
Pour faire partie des unités statistiques retenues dans
l'échantillon, il faut être :
v entrepreneur ;
v Présent le jour de notre passage à
interview ;
v Accepter de répondre à nos questions lors de
l'enquête
3.2.7. CRITERE D'EXCLUSION
Toute unité statistique qui n'a pas rempli les
critères ci-dessus, a été exclue.
3.2.8.LA TAILLE DE
L'ECHANTILLON
Vule nombre important des entrepreneurs musulmans, le temps
et les moyens financiersnous ont contraint à revoir les unités
statistiques entrant dans l'échantillon à un nombre de 30.
3.3. METHODES, TECHNIQUES
ET INSTRUMENT
3.3.1. Méthodologie
Pour arriver à entrer en contact avec nos
enquêtés, nous avons fait usage de l'enquête comme
méthode principale, descendre sur le terrain, rencontrer les sujets
pour en faire des unités statistiques. Cette méthode a
bénéficié des méthodes autres à
savoir : L'approche structurale, fonctionnelle et historique.
Ce qui est vrai est que, la loi de transformation amène
les acteurs à une collaboration ou à une interdépendance
en vue d'apporter le changement de la qualité et de la quantité
ensemble avec les leaders des groupes.
3.3.2. TECHNIQUE
La technique est un procédé opératoire,
des moyens concrets de collecter les données. Ces sont aussi les
moyens ou procédés définis qu'un chercheur adopte en vue
de saisir l'objet de son travail destiné à produire certains
résultats jugé utiles.
Pour notre travail, nous avons fait usage de la technique de
l'interview structurée, de l'analyse documentaire et de
l'observation.
3.3.3. INSTRUMENT
En lieu avec nos techniques, nous avons fait usage d'un
questionnaire. La grille d'analyse du contenu, nous a donné l'occasion
de juger et comprendre le problème.
3.3.3.1. Originalité
de l'instrument
Les instruments utilisés sont ceux d'usages courant
à savoir un questionnaire et une grille d'analyse du contenu,
contextualité dans le cadre très spécifiques de notre
étude. C'est donc un questionnaire conçu par nous pour mieux
appréhender la question sous examen.
3.3.4. FIDELITE ET VALIDITE DES
INSTRUMENTS
3.3.4.1. Validité de
l'instrument
Un instrument est dit valable s'il est capable de mesurer
c'est pourquoi il a été conçu. La recherche de
validité a été confirmée à la fin notre
recherche en pré-enquête réalisé auprès des
entrepreneurs et autres dirigeants.
3.3.4.2.
Fidélité de l'instrument
Un instrument est fidèle lorsque les résultats
sont standards entre deux évaluations, c'est la confirmation de la
validité. Ceci a été observé au sorti de
l'enquête.
3.4. LA METHODE DE LA
COLLECTE DES DONNEES
La collecte des données est l'opération
principale lors d'une étude car, elle consiste à recueillir des
données qui servirons à l'étude dans cette
collecte ; la méthode d'interview nous a intéressée
du fait qu'elle consiste à poser des questions orales aux
différents interlocutions et recueillir des avis pour en former des
données dans l'étude.
3.4.1.
Pré-enquête
L'enquête est une étape qui consiste à
enquêter sur les éléments qui serviront dans la
collecte. Cette enquête est précédée d'une
étape appelée pré-enquête, celle -ci,
détermine les points aux quels nous aurons à tenir dans
l'enquête.
Ainsi, dans la pré-enquête, on signifie les
différents unités nécessaires pour la
réaliser ; d'où, il est question des spécifier les
cibles sur lesquelles le public (échantillon) reconduira les questions
pour présenter les avis. C'est aussi une manière de tester la
validité de l'instrument.
La première démarche pour notre recherche
concerne la prise de contact avec les entrepreneurs et autres responsables de
regroupement des entrepreneurs. Celle-ci était facilitée par la
lettre de recommandation qui nous a été livrée par
l'université.
Il s'agissait ici d'accomplir certaines formalités
administratives qui consistaient au dépôt de la demande.
3.4.2. Enquête
Propremendite
La technique d'enquête et celle documentaire nous ont
aidées dans toutes les démarches dans le cadre de notre
étude.
Un contact avec les entrepreneurs et les responsables au choix
a suffi pour remettre le questionnaire et obtenir les points de vue de chacun
que nous avons mis ensemble.
Cela nous a pris beaucoup de temps, car en plein
séance, étant qu'entrepreneur ils recevaient des coups de fils de
téléphone de fois ils étaient visités.
3.4.3. La Collecte Des
Données
Pour collecter nos données, il nous été
obligatoire de descendre sur terrain physiquement pour distribuer les
questionnaires aux enquêtés.
3.4.4. Traitement des
données
Le dépouillement des questionnaires consiste en la
codification des données collectées. Nous avons commencé
par saisir un masque sur Epi Data 3.1. Le logiciel SPSS 15.1 nous a
aidé pour traitement statistiques des données après un
toilettage de la base de données par MS Excel 2013. Les résultats
obtenus ont été exportés vers le logiciel world pour
l'interprétation.
Nous sommes restés fidèle dans la transmission
des données. Les résultats tels que présentés sont
restés authentiques, n'ont subi aucune modification.
3.4.5. Considération
d'ordre Ethique
Au cours de l'enquête, nous avons respecté nos
enquêtés. La dignité de la personne a été
respectée et, la participation à l'enquête a
été volontaire, les réponses obtenues ont
été respectées fidèlement. Surtout l'anonymat a
été respecté.
CHAPITRE
QUATRIEME :PRESENTATION ET INTERPRETATIONDES RESULTATS
4.1. IDENTIFICATION DES
ENQUETES
4.1.1. Sexe
Tableau N° 2 : Répartition par sexe
des enquêtés
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
25
|
83,3
|
Féminin
|
5
|
16,7
|
TOTAL
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Ce tableau présente la répartition des
enquêtés par sexe. Sur 30 enquêtés ; 25 soit
83,3% des enquêtés sont des hommes et 5 soit 16,7% des
enquêtés sont des femmes.
4.1.2. Statut Matrimonial
Tableau n° 3. Répartition des
enquêtés selon leur statut matrimonial
|
Effectif
|
%
|
Célibataire
|
8
|
26,7
|
Marié
|
20
|
66,7
|
Divorcé
|
2
|
6,7
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Quant au statut matrimonial de nos enquêtés, nous
avons constaté que 20 soit 66,7% des enquêtés sont des
Mariés, 8 soit 26,7% ou 8 de nos enquêtés
sont encore Célibataires et 6,7% des
enquêtés soit 2 d'entre eux sont les
Divorcés.
4.1.3. Niveau
d'étude
Tableau n° 4 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Secondaire
|
11
|
36,6
|
Supérieur
|
19
|
63,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Le Tableauprésente que, aucun de nos
enquêtés a le niveau Primaire, mais nous constatons que 19 soit
63,3% de nos enquêtés ont le niveau supérieur et 11soit
36,7% ont le niveau secondaire.
4.1.4. Pays d'origine
Tableau n° 5 : Répartition des
enquêtés selon leur pays d'origine
|
Effectif
|
%
|
Liban
|
2
|
6,7
|
RDC
|
25
|
83,3
|
Nigeria
|
1
|
3,3
|
Soudan
|
1
|
3,3
|
Sénégal
|
1
|
3,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat
de l'enquête
Quant aux Pays d'origine des enquêtés, le tableau
présente que, 25 soit 83,3% des enquêtés sont les
Congolais, 2soit 6,7% de nos enquêtés sont les Libanais, 1 soit
3,3% un enquêté est Nigérian, 1 soit 3,3% des
enquêté est Sénégalais et 1 soit 3,3% de nos
enquêtés est Soudanais.
4.1.7. Activité
Principale
Tableau n°6 : Répartition des
enquêtés selon l'activité principale
|
Effectif
|
%
|
Cyber café et vente des matériels
informatiques
|
3
|
10,0
|
Fabrication d'eau pure
|
1
|
3,3
|
Alimentaire
|
11
|
36,7
|
Services (comptabilité, fiscalité, base des
données et Administration)
|
4
|
13,3
|
Habillement
|
2
|
6,7
|
Téléphonie
|
3
|
10,0
|
Mobilier
|
1
|
3,3
|
Bijoux
|
1
|
3,3
|
Chèvres et moutons
|
1
|
3,3
|
Immobilier
|
1
|
3,3
|
Autres petits commerces
|
2
|
6,7
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Le tableau ci-dessus présente l'activité
principale des enquêtés, il y ressort que, 11 soit 36, 7% vende
d'aliment, 4 soit 13, 3% rendent service, 3 soit 10% vendent des
matériels informatiques et 3 soit 10% sont dans la
téléphonie.
4.1.8. La Motivation
Tableau n°7 : Répartition des
enquêtés selon les motivations de la pratique de
l'activité
|
Effectif
|
%
|
Passion et Habitude
|
16
|
53,3
|
Faute de mieux
|
14
|
46,7
|
Subsistance
|
12
|
40,0
|
Scolarité
|
2
|
6,7
|
Etre indépendant
|
6
|
20,0
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Ce Tableau présente la Motivation de la pratique de
l'activité par nos enquêtés, 16 soit 53.3% les font par
Passion et habitude, 46,7% les font soit par Manque d'emploi ou par ce qu'ils
n'ont pas encore trouvé mieux, 40% les font pour Satisfaire leur besoins
ou pour leur subsistance et 20% les font pour créer leur propre Emploi
ou pour devenir Patron de leurs propres Affaires soit pour leur
indépendance.
4.1.10. Projet
Tableau n° 8 : Répartition des
enquêtés selon les projets à Moyen terme
|
Effectif
|
%
|
Extension de l'activité
|
16
|
53,3
|
Diversification des activités
|
12
|
40,0
|
Parfaire l'activité
|
4
|
13,3
|
Acquérir des biens meubles
|
1
|
3,3
|
Acquérir des biens immeubles
|
2
|
6,7
|
Voyager
|
1
|
3,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Ce Tableau présente les projets des
enquêtés à moyen terme, il y ressort que 16 soit 53.3%
d'entre eux veulent faire l'extension de leur activité, 40% veulent
Diversifier leur activité, et 13,3% veulent parfaire leur
activité.
4.1.11. Perceptives du
Marché
Tableau n°9 : Répartition des
enquêtés selon les perspectives du marché dans leur secteur
d'activité
|
Effectif
|
%
|
Bonne
|
11
|
36,7
|
Moyenne
|
19
|
63,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Le tableau présente les perceptives du marché
de nos enquêtés selon leur secteur d'activité, 19 soit
63,3% de nos enquêtés ont comme perceptive du marché
Moyenne et 11 soit 36,7% leur perceptive du marché est Bonne.
4.1.12. Nombre
d'Actionnaire
Tableau n° 10 : Répartition des
enquêtés selon le Nombre d'actionnaire
|
Effectif
|
%
|
Un
|
28
|
93,3
|
Deux
|
2
|
6,7
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Le tableau présente le nombre d'actionnaires dans les
affaires de nos enquêtés, 93,3% sont Seul dans leur affaire et
6,7% sont au nombre de deux actionnaires, ce qui fait que les entreprises en
RDC sont pour la plupart des affaires personnelles.
4.1.13. Niveau de la Part
sociale
Tableau n°11 : Répartition des
enquêtés selon le niveau de la part dans le capital
|
Effectif
|
%
|
3/5
|
2
|
6,7
|
5/5
|
28
|
93,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Ce Tableau présente la situation du Niveau de la part
des Actionnaires dans le capital, 93,3% détiennent 100% de la part dans
le capital et 6,7% détiennent le 3/5 des parts dans le capital.
4.1.14. L'origine du Fond
Tableau : n°12 :Répartition des
enquêtés selon l'origine du fond
|
effectif
|
%
|
Héritage
|
4
|
13,3
|
Don
|
9
|
30
|
Emprunt
|
8
|
26,7
|
Vente d'un Bien (Meuble, Immeuble)
|
7
|
23,3
|
Epargne
|
2
|
6,7
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Quant à l'origine du fond, le Tableau présente
que, 30% des enquêtés ont comme origine de leur fond le Don, 26,7%
ont comme origine l'Emprunt, 23,3% ont comme origine la Vente d'un Bien, 13,3%
l'Héritage et 6,7% ont comme origine autre à signaler entre autre
leur économisassions.
4.1.15. Le Crédit
Tableau : n°13 : Répartition des
enquêtés selon l'accès au crédit ces trois
dernières années
|
Effectif
|
%
|
Non
|
29
|
96,7
|
Oui
|
1
|
3,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Le Tableau présente que, 96,7% de nos
enquêtés n'ont pas contracté un Crédit ces trois
dernières années et 1 soit 3,3% enquêté a
contracté un Crédit ces trois dernières années.
4.1.16. Affectation des
revenus de l'activité
Tableau n°14 : Répartition des
enquêtés selon l'affectation des revenus
|
Effectif
|
%
|
Diversification des activités
|
4
|
13,3
|
Réinvestissement
|
18
|
60,0
|
Epargne
|
9
|
30,0
|
Consommation familiale
|
19
|
63,3
|
Scolarité
|
14
|
46,7
|
Zakat
|
5
|
16,7
|
Loyer
|
8
|
26,7
|
Aumône
|
4
|
13,3
|
Don à la famille
|
2
|
6,7
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Quant à l'affectation des revenus de l'activité
le tableau ci haut dégage que 63,3% de nos enquêtés
affectent leur revenus à la consommation familiale, 60% affectent leur
revenus au réinvestissement, 46,7% à la scolarisation de leurs
enfants, 30% à l'Epargne, 26,7% au loyer, 16,7% au Zakat (Dîme),
13,3% à l'Aumône, 6,7% pour aider ou assister leur famille, 13,3%
dans une autre activité commerciale pour faire la diversification des
activités.
4.1.17. Pourquoi les
enquêtés n'ont pas Investis
Tableau n°15 : Répartition des
enquêtés selon les raisons du manque d'investissement
|
Effectif
|
%
|
Des Pertes importantes
|
1
|
6,7
|
Faiblesse du cash-flow net disponible
|
23
|
76,6
|
Lourdes charges scolaires
|
1
|
6,7
|
Faillites régulières
|
1
|
6,7
|
Vente à Credit
|
1
|
6,7
|
Epargnerégulière
|
1
|
6,7
|
Importance des frais financiers
|
1
|
6,7
|
Climat des affaires moins favorable
|
1
|
6,7
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Le Tableau présente la situation des
enquêtés, 76,6% de nos enquêtés n'investisse pas par
ce que le reste d'argent est insuffisant après les
dépenses, 6,7% rembourse l'emprunt, 6,7% déclare que le
Climat des affaires n'est pas Favorables pour les petits entrepreneurs.
4.1.18. Les Raisons de la
croissance de l'Activité
Tableau n°16 : Répartition des
enquêtés selon la raison de la réussite dans leur
activité
|
Effectif
|
%
|
Fraude et évasion fiscale
|
3
|
13,0
|
Qualité du service
|
18
|
78,3
|
Gestion rigoureuse
|
23
|
100,0
|
Existence d'autres sources de revenus
|
7
|
30,4
|
Expérience et savoir faire
|
1
|
4,3
|
Total
|
23
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Quant aux autres raisons de la croissance de l'activité
le Tableau présente que, 100% de nos enquêtés font la
gestion rigoureuse, 78,3% de nos enquêtés font une bonne
qualité du service, 30,4% ont une autre activité à
coté qui est aussi comme source de revenu.
4.1.19. Les Mesures à
prendre par le Gouvernement
Tableau n° 17 : Répartition des
enquêtés selon les recommandations au gouvernants
|
Effectif
|
%
|
Rabattre la douane
|
5
|
16,7
|
Assainir le climat des affaires
|
28
|
93,3
|
Interdire la vente en détail aux expatriés
|
2
|
6,7
|
Encadrement des petits entrepreneurs
|
10
|
33,3
|
Faciliter l'accès au financement
|
10
|
33,3
|
Baisser la fiscalité
|
13
|
43,3
|
Stabiliser la valeur de la monnaie
|
1
|
3,3
|
Implanter le marché financier
|
1
|
3,3
|
Exonérer les entreprises agro-alimentaires
|
1
|
3,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête
Le Tableau présente les mesures que les recommandations
de nos enquêtés au gouvernants, 93,3% recommande au gouvernants
d'assainir le climat des affaires, 43,3% veulent que l'Etat puisse Baisser la
fiscalité, 33,3% demande l'encadrement des petits entrepreneurs et
33,3%recommande au gouvernants de Faciliter l'accès au financement.
CONCLUSION GENERALE
Après ce large tour d'horizon sur
« Entrepreneuriat et lutte contre la pauvreté en RDC,
Cas des entrepreneurs musulmans dans la ville-province de
Kinshasa », il est important de s'arrêter un moment
pour dégager les leçons essentielles qui en découlent.
L'objectif de ce travail était de proposer le
modèle d'entrepreneuriat islamique comme alternative valable dans la
création de richesse préalable à un véritable essor
économique et partant comme pilier majeur du développement auquel
les millions des congolais aspirent depuis toujours.
Pour mener à bon port ce travail, un questionnaire
d'enquête a été conçu et administré à
30 entrepreneurs musulmans vivant à Kinshasa. A l'issue des analyses,
les tendances suivantes se sont dégagées :
a. Dix neuf enquêtés sur Trente soit 63,3% ont
fait des études supérieures contre 11 soit 36,6% qui ont fait des
études secondaires mais la plupart de ces enquêtés
exercent leurs activités soient par habitude ou passion (53,3%), soit
faute de mieux (46,7%) soit juste pour la subsistance de la famille ( 40%), ce
qui corrobore avec la première hypothèse de ce travail selon
laquelle, la plupart des entrepreneurs présentent la faible de l'esprit
d'entreprise et ne sont pas à mesure de monter des projets
solides ;
b. Vingt huit activités sur trente soit 93,3% sont des
affaires personnelles et seulement deux enquêtés sur trente soit
6,7% ont des activités sociétaires. Ce qui veut dire que le
niveau de formalisme est encore faible chez les entrepreneurs congolais,
partant, la différenciation entre le patrimoine privé et le
patrimoine professionnelle n'est pas évidente et les problèmes de
succession sont certains. Ceci cadre avec la deuxième hypothèse
du travail ;
c. Vingt neuf entrepreneurs sur trente, soit 96,7% ont
contracté des crédits professionnels ces trois dernières
années et 23 enquêtés sur trente soit 76,6% ne sont pas
à mesure de faire des investissements étant donné que le
cash-flow (flux net de liquidité) dégagé par
l'activité est faible. Ceci se justifie par le fait que 19 entrepreneurs
soit 63,3% et 14 entrepreneurs soit 46,7% allouent respectivement leurs revenus
aux dépenses de consommation et de scolarisation contre 9
enquêtés soit 30% seulement qui affectent leurs revenus à
l'épargne. Ce qui n'est en phase avec la troisième
hypothèse qui postule le poids des frais financiers comme raison de la
faible rentabilité des activités dans la ville de Kinshasa.
Par ailleurs, 23 enquêtés sur 30 soit 76,6%
affirment réussir dans leurs entreprises par une gestion rigoureuse. Car
Dieu nous dit dans le Saint Coran :
« Qui lors qu'ils dépensent, ne
sont ni gaspilleurs ni avares mais se tiennent au juste
milieu. »
Selon KAMAVWAKO J., il y a de plus en plus d'entrepreneurs
musulmans en RDC. Etant donné les recommandations du saint coran sur la
gestion des affaires tant publiques que privées, ce pan des hommes
d'affaires de plus en plus important doit être pris en compte dans
l'élaboration des stratégies de développement afin de
sortir la RDC du sous-développement. Améliorer le climat des
affaires, encadrer les entrepreneurs et soutenir leur action est l'un de moyens
d'y arriver. C'est ainsi qu'en termes d'alternative, nous
recommandons :
1. A l'Etat congolais
v de favoriser l'entrepreneuriat dans tous les
domaines ;
v de sécuriser les petits entrepreneurs de toute
éventuelle concurrence déloyale ;
v d'encadrer les petits entrepreneurs en leur facilitant
l'accès aux crédits à un coût favorable pour leur
permettre d'émerger ;
v de former les agents afind'éviter la tracasserie.
2. Aux chercheurs : de mener des
études approfondies et complémentaires sur cette
thématique afin de cerner les caractéristiques entrepreneuriales
spécifiques aux musulmans pour compléter cette étude.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Cheikh Abdul Monem EL-ZEIN,l'islam ma doctrine et ma
loi,5ème Ed, DAKAR-Sénégal 2001.
2. Gervais DOUBA, L'entrepreneuriat : de l'esprit
d'entreprise à l'esprit d'entreprendre ...Analyse de la
contribution des ONG à la redéfinition des facteurs de richesse,
n°2-67.
3. Jacques Marseille, « La création
d'entreprise, une exception française ou un trouble de la mémoire
? « Actes du colloque de l'ADHE sous sa propre direction ».
traduction Payot, 1965.
4. Jean Papy Manika Manzongani1, Mireille
BonkingaBofaya&LodyLueziKuntonda, Promotion de l'Entrepreneuriat
Féminin par la Micro Finance : Etude du cas de la République
Démocratique Du Congo,Université Kongo, République
Démocratique du Congo.
5. La Banque Internationale pour la Reconstruction et le
Développement / La Banque mondiale, Résilience d'un
Géant Africain Accélérer la Croissance et Promouvoir
l'Emploi en République Démocratique du Congo, Volume I
Synthèse, contexte historiqueet macroéconomique, Medias Paul
Kinshasa, 2012.
6. Le saint Coran.
7. Pierre l'Ory, Alchimie et mystique en terre d'Islam,
éd. verdier, Paris, 1989.
8. Rachid ZAMMAR, Entreprenariat, faculté des
sciences, université Mohammed V-Agdal, 2011-2012.
9. SIMIN LIN, Les caractéristiques et les
contraintes principales des PME chinoises dans le processus
d'internationalisation : cas de la province du Zhejiang, Centre de
Recherche Magellan IAE - Université Jean Moulin Lyon 3, 5ème
colloque de l'IFBAE - Grenoble, 18 et 19 mai 2009.
10. Seyyed Mujitaba M. L., le guide Islamique des
Enfants, Qom, Iran, 2001.
11. Tollens E., Kankonde J. et al.,Sécurité
alimentaire dans la ville de Kinshasa.
12. Thierry Verstraet et Bertrand s'apporta,
création d'entreprise et entrepreneuriat, collection
« de la recherche à la pédagogie », les
éditions L'ADREG.
II. ARTICLES ET REVUES
v Groupe de la BAD, Département Régional de
l'Afrique Centrale, Environnement de l'Investissement Privé en
République Démocratique du Congo.
v Revue internationale PME, La croissance des entreprises en
Afrique : nouvel enjeu pour le management?, 2013
III. TFC, MEMOIRES ET THESES
Ø BUKASA Ismaël,L'islam Face à La
Prostitution En République Démocratique Du Congo, Cas de la
ville-province de Kinshasa, TFC, UIM, Kinshasa, 2013.
Ø KAMAVUAKO DIWAVOVA Justin, problématique de
l'entrepreneuriat Immigrés en RDC, thèse de doctorat en
science de gestion, université de Reims Champagne Ardenne, 17 juin
2009.
Ø Malongo Ngoyi Rose, Analyse
de la gestion de la trésorerie d'une entreprise publique, cas de la
SONAS, TFE, UPN, Kinshasa, octobre 2013, p.16.
Ø MITEU KALAMBAYI, Contribution à l'analyse des
déterminants du développement des PME en RDC, TFE, UCC,
Kinshasa, 2013.
Ø MITEU KALAMBAYI, Fiscalité de porte et la
sécurité alimentaire dans la ville de Kinshasa, TFE, UKIN,
Kinshasa, 2008.
IV. COURS
v Jacques ILUNGA, entrepreneuriat et création
d'entreprise, cours de formation, centre de formation LACOS, Kinshasa,
2015.
v Miteu Kalambayi, Analyse socio-économique de
développement, cours professé en L1, TDC, UIM, Kinshasa,
année académique 2013-2014, inédit.
v Miteu Kalambayi, Gestion d'entreprise Agropastorale,
cours professé en L2 TDC, UIM, Kinshasa, 2014-2015, inédit.
v MWAMBAY Ali Mohammad, Doctrine Islamique,cours de G1
UNICO, inédit.
V. AUTRES DOCUMENTS
Ø Ministère des petites et moyennes entreprises,
charte des petites, moyennesEntreprises et de l'artisanat en
République démocratique du Congo, Kinshasa, le 24 août
2009.
Ø Ministère de Plan, Plan Quinquennal de
Croissance et de l'Emploi de la Ville Province de Kinshasa2011 -
2015,Tome1, Kinshasa, Septembre 2011.
Ø Rapport de l'enquête sur l'emploi, le secteur
informel et sur la consommation des ménages, 2012.
VI. INTERNET
v www.imf.org
v www.unctad.org
ANNEXE
LE PROTOCOLE D'ENQUETE
Module 1. Identification de l'enquête et
esprit d'entreprise
1. Lieu
d'enquête :.....................................................................
2. Nom et
prénom :.....................................................................
3. Sexe :
251656704251655680a. Masculin b. Féminin
4. Statut matrimonial :
251648512251657728251649536251654656a.
Célibataire : b. Marié (e) c.
Divorcé(e) : d. veuf (ve) :
5. Age :............ans
6. Niveau d'étude :
251650560251651584251652608251653632a)primaire :
b) secondaire : c) supérieur : d) n'a pas
étudié
7. Pays
d'origine :...........................................................................
8. Province
d'origine :......................................................................
9.
Religion :...................................................................................
10.
Profession :..............................................................................
Si étranger, posez les questions 11 et 12
suivantes :
11. Pourquoi avez-vous quitté votre pays ?
a.
............................................................................................
b.
............................................................................................
c.
............................................................................................
12. Pourquoi avez-vous choisi la RDC ?
a.
............................................................................................
b.
.............................................................................................
c.
............................................................................................
Module 2. Activité
1. Quelle est votre activité
principale ?/....................................................................................
2. Depuis quand exercez-vous cette
activité ?/........................................
3. Pourquoi exercez-vous cette activité ?
a.
...................................................................................................
b.
...................................................................................................
c.
...................................................................................................
4. Quelle activité exercez-vous avant
celle-ci ?/..................................................................................................
5. Pour quoi avez-vous changé
d'activité ?/.........................................................................................
6. Où vous approvisionnez-vous ?
a.
..........................................................................................
b.
..........................................................................................
c.
.............................................................................................
7. Pourquoi avez-vous choisi ces fournisseurs ?
a.
..........................................................................................
b.
..........................................................................................
c.
..........................................................................................
8. Qui sont vos grands clients ?
a.
..........................................................................................
b.
..........................................................................................
c.
.......................................................................................
9. Pourquoi avez-vous choisi ces fournisseurs ?
a.
..........................................................................................
b.
..........................................................................................
c.
..........................................................................................
10. Quels sont vos projets dans les trois ans
avenir ?/.................................................................................................................................................................................................
11. Quelles sont les perceptives du marché dans votre
secteur d'activité pour l'avenir ?
a. Bonne
b. Moyenne
c. Mauvaise
Module 3. Evolution et
performances
1. Quel était votre capital
initial ?/........................../ USD
2. Combien d'actionnaires êtes-vous dans votre
affaire ?/........./
3. Quelle est le niveau de vos parts dans ce capital ?
a. 1/5
b. 2/5
c. 3/5
d. 4/5
e. 5/5
4. Quelle est l'origine de votre fond initial ?
a. Héritage
b. Don
c. Emprunt
d. Vente d'un bien (meuble, immeuble)
5. A combien estimez-vous votre fonds propre
actuellement ?/..................../USD
6. Avez-vous contractez un crédit ces trois
dernières années ?/......................
7. Si, oui, a-t-il contribué à la croissance de
votre activité ?/.............................
8. Si oui, remplissez le tableau ci-dessous :
|
AVANT LE CREDIT
|
ACTUELLEMENT
|
C.A. MENSUEL
|
|
|
BENEFICE MENSUEL
|
|
|
9. A quoi affectez-vous les revenus de votre
activité ?
a.
..............................................................................
b.
..............................................................................
c.
..............................................................................
d.
..............................................................................
e.
......................................................................................
10. Avez-vous effectué des investissements
réalisés ces trois dernières années avec les
revenus de votre activité ?
11. Si oui, lesquels ?
a.
..............................................................................
b.
..............................................................................
c.
..............................................................................
d.
..............................................................................
e.
..............................................................................
12. Si non, pourquoi ?
a.
..............................................................................
b.
..............................................................................
c.
..............................................................................
d.
..............................................................................
e.
..............................................................................
13. Quelle est la part de vos bénéfices que vous
réinvestissez ?
a. 1/5
b. 2/5
c. 3/5
d. 4/5
e. 5/5
14. Quelles sont les autres (cinq maxi) raisons de la
croissance de votre activité ?
-
.......................................................................................
-
........................................................................................
-
.......................................................................................
-
.......................................................................................
-
........................................................................................
15. Quels sont selon-vous les cinq mesures que le gouvernement
doit mettre en place pour améliorer la situation des entrepreneurs en
RDC ?
1.
............................................................................................
2.
............................................................................................
3.
............................................................................................
4.
............................................................................................
5.
............................................................................................
Merci pour votre collaboration
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
AVANT PROPOS
III
LISTE DES SIGLES ETABREVIATIONS
V
INTRODUCTION GENERALE
1
1. Présentation du sujet
1
2. Problématique
1
3. Hypothèse
5
4. Choix et Intérêt du
Sujet
5
5. Méthodes et Techniques
6
5.1. Méthodes
6
5.1.1. Méthode Structurale
6
5 .1.2.Méthode Statistique
6
5.2. Techniques
6
5.2.1.Technique Documentaire
6
5.2.2. Technique d'interview
6
6. Délimitation du Sujet
7
6.1. Délimitation Spéciale
7
6.2. Délimitation Thématique
7
6.3. Délimitation Temporelle
7
7. Difficultés Rencontrées
7
8. Plan Sommaire
8
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE DE
L'ETUDE
9
Section1. DEFINITION DES CONCEPTS
9
1.1. ENTREPRENEURIAT
9
1.1.1.
Définition
9
1.1.2. Caractéristiques
Entrepreneuriales
9
Ø Désir d'accomplissement,
9
Ø Recherche du pouvoir,
9
Ø L'autonomie,
9
Ø La confiance de soi,
9
Ø Haut Niveau d'énergie et de
dynamisme,
9
Ø Persévérance
malgré les obstacles,
9
Ø Tolérance aux stress,
9
Ø Capable de faire face à la
concurrence,
9
Ø Personne orientée vers
l'action,
9
Ø Innovation,
9
Ø Capacité de concevoir des
projets, de conceptualiser et de se projeter dans l'avenir.
9
1.2. L'ISLAM :
9
1.2.1. LA DOCTRINE DE L'ISLAM
11
1.2.1.1. L'UNICITE
12
1.2.1.2. LA JUSTICE DIVINE
13
1.2.1.3. LA PROPHETIE
13
1.2.1.4. L'IMAMAT
14
1.2.1.5. LA RESURRECTION
16
1. LE TOMBEAU ET LE
BARZAK.
16
2. LA RESURRECTION
17
1.3. STRATEGIE
17
1.4. PAUVRETE
17
1.4.1. Seuil de la
pauvreté
18
1.4.2. Indicateur de pauvreté et
indice de développement humain.
18
1.4.2. Les formes de la
pauvreté :
19
Section2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES
22
2.1. ENTREPRENEUR
22
2.2. ENTREPRISE
22
2.2.1. ROLE ET IMPORTANCE DE L'ENTREPRISE
23
2.2.1.1. ROLE ECONOMIQUE DE L'ENTREPRISE
24
2.2.1.2. ROLE SOCIAL DE L'ENTREPRISE
24
2.2.1.3. ROLE TECHNIQUE
24
2.2. LA CLASSIFICATION
24
2.2.1. LA CLASSIFICATION SELON LA NATURE
JURIDIQUE
25
A. Les entreprises privées
25
B. Les entreprises Publiques et semi-publiques
25
2.2.2. LA CLASSIFICATION SELON L'EFFECTIF DU
PERSONNEL EMPLOYE OU LE MONTANT DU CHIFFRE D'AFFAIRE
25
2.3.2.1. De la définition de la Petite et
Moyenne Entreprise ()
26
2.3.2.2. LA CLASSIFICATION SELON LES DOMAINES
D'ACTIVITES
28
CHAPITRE DEUXIEME : APERCU SUR
L'ENTREPRENEURIAT EN RDC ET L'ENTREPRENEURIAT ISLAMIQUE
29
Section 1 : LES GENERALITES SUR
L'ENTREPRENEURIAT
29
1.1. Historique de l'entrepreneuriat en RDC
29
1.2. L'analyse du contexte du pays
35
1.2.1. Environnement général et
entrepreneuriat en R.D Congo
36
1.2.1.1. L'environnement politique et
l'entrepreneuriat
36
1.2.1.2. L'environnement économique,
Financier et démographique
41
1.3. Stratégie de promotion de l'emploi et
d'entrepreneuriat des jeunes en RDC
42
Section 2 : L'ENTREPRENEURIAT ISLAMIQUE
43
2.1. Système économique selon
l'Islam
43
CHAPITRETROISIEME : APPRROCHE
METHODOLOGIQUE
49
3.1. PRESENTATION DU TERRAIN
49
3.1.1. PRESENTATION DE LA VILLE- PROVINCE DE
KINSHASA
50
3.1.1.1. CONTEXTE
PHYSIQUE
50
3.1.1.1.1. Historique
50
3.1.1.1.2. Localisation
50
3.1.1.1.3. Relief
51
3.1.1.1.4. Climat
51
3.1.1.1.2.5. Hydrographie
52
3.1.1.2. CONTEXTE ADMINISTRATIF
52
3.1.1.2.1. Organisation
politique
52
3.1.1.2.2. Organisation
administrative
52
Tableau n°1 : Communes, Superficie et
Quartiers de la Ville-Province de Kinshasa
53
3.1.1.3. CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE
53
3.1.1.4. DIAGNOSTIC DE LA VILLE - PROVINCE DE
KINSHA
55
3.1.1.4.1. Gouvernement
55
3.1.1.4.2. Jeunesse
55
3.1.1.4.3. Portefeuille de
l'Etat
56
3.1.1.4.4. Climat des affaires
56
3.2. POPULATION ET ECHANTILLON
56
3.2.1. Population
56
3.2.2. ECHANTILLON
57
3.2.3. METHODE
D'ECHANTILLONAGE
57
3.2.4. TYPE D'ECHANTILLONNAGE
57
3.2.5. CRITERE D'INCLUSION ET
EXCLUSION
58
3.2.6. CRITERE D'INCLUSION
58
3.2.7. CRITERE D'EXCLUSION
58
3.2.8.LA TAILLE DE
L'ECHANTILLON
58
3.3. METHODES, TECHNIQUES ET INSTRUMENT
58
3.3.1. Méthodologie
58
3.3.2. TECHNIQUE
59
3.3.3. INSTRUMENT
59
3.3.3.1. Originalité de
l'instrument
59
3.3.4. FIDELITE ET VALIDITE DES
INSTRUMENTS
59
3.3.4.1. Validité de
l'instrument
59
3.3.4.2. Fidélité de
l'instrument
59
3.4. LA METHODE DE LA COLLECTE DES DONNEES
60
3.4.1.
Pré-enquête
60
3.4.2. Enquête
Propremendite
60
3.4.3. La Collecte Des
Données
61
3.4.4. Traitement des
données
61
3.4.5. Considération d'ordre
Ethique
61
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
62
4.1. IDENTIFICATION DES ENQUETES
62
4.1.1. Sexe
62
4.1.2. Statut Matrimonial
62
4.1.3. Niveau d'étude
63
4.1.4. Pays d'origine
63
4.1.7. Activité Principale
64
4.1.8. La Motivation
65
4.1.10. Projet
65
4.1.11. Perceptives du Marché
66
4.1.12. Nombre d'Actionnaire
66
4.1.13. Niveau de la Part sociale
67
4.1.14. L'origine du Fond
67
4.1.15. Le Crédit
68
4.1.16. Affectation des revenus de
l'activité
69
4.1.17. Pourquoi les enquêtés n'ont
pas Investis
70
4.1.18. Les Raisons de la croissance de
l'Activité
71
4.1.19. Les Mesures à prendre par le
Gouvernement
72
CONCLUSION GENERALE
73
BIBLIOGRAPHIE
76
ANNEXE
79
TABLE DES MATIERES
83
* 1Rapport de l'enquête
sur l'emploi, le secteur informel et sur la consommation des ménages /
2012
* 2 www.imf.org
* 3 Tollens E., Kankonde J. et al.,
Sécurité alimentaire dans la ville de Kinshasa, Harmattan,
2006.
* 4 www.unctad.org
* 5 MITEU KALAMBAYI,
Contribution à l'analyse des déterminants du
développement des PME en RDC, TFE, UCC, 2013.
* 6 KAMAVUAKO DIWAVOVA Justin,
problématique de l'entrepreneuriat Immigrés en RDC,
thèse de doctorat en science de gestion, université de Reims
Champagne Ardenne, 17 juin 2009.
* 7Revue internationale PME, La
croissance des entreprises en Afrique : nouvel enjeu pour le management?,
2013
* 8 KAMAVUAKO, op.cit.
* 9 Idem
* 10Coran, sourate 3, verset
19.
* 11 Idem, sourate 5, verset
3.
* 12Cheikh Abdul Monem
EL-ZEIN, l'islam ma doctrine et ma loi, 5 Ed,
DAKAR-Sénégal 2001, pp.19-20.
* 13 L'ijtihad : est
l'effort intellectuel personnel exercé par le savant connu sous le nom
de moujtahid.
* 14 Coran, sourate 112.
* 15 Coran 4 :40 et Mu
`jan Mufahras
* 16 Muambay Ali, Doctrine
Islamique, G1 Unico P.41) 2005 Op.cit., P.41.
* 17 Muambayi, op.cit., p.
41.
* 18 Coran 2 : 124
* 19 Coran 13 : 7
* 20 Pierre l'Ory, Alchimie
et mystique en terre d'Islam, éd. verdier, Paris, 1989, Pp 93-95
* 21 Coran 2 :19
* 22 MWAMBAY AliMohammad,
Doctrine Islamiquecours G1 UNICO, P49
* 23Seyyed MUJTABA M.L., Le
guide Islamique des Enfants, Qom, Iran, 2006.
* 24 Jacques ILUNGA,
entrepreneuriat et création d'entreprise, cours de formation, centre de
formation LACOS, Kinshasa, 2015.
* 25 Malongo Ngoyi Rose,
Analyse de la gestion de la trésorerie d'une entreprise publique, cas
de la SONAS, TFE, UPN, Kinshasa, octobre 2013, p.16.
* 26 Miteu Kalambayi,
Gestion d'entreprise Agropastorale, cours de L2 TDC, UIM, Kinshasa,
2014-2015, p.1.
* 27 Ministère des
Petites et Moyenne Entreprises, la Charte des PME, Kinshasa, 24 Aout 2009.
* 28Jacques Marseille ; «
La création d'entreprise, une exception française ou un trouble
de la mémoire ? « Actes du colloque de l'ADHE sous sa propre
direction ».
* 29SIMIN LIN, Les
caractéristiques et les contraintes principales des PME chinoises dans
le processus d'internationalisation : cas de la province du Zhejiang, Centre de
Recherche Magellan IAE - Université Jean Moulin Lyon 3, 5ème
colloque de l'IFBAE - Grenoble, 18 et 19 mai 2009.
* 30 Ministère des
petites et moyennes entreprises, charte des petites, moyennes
Entreprises et de l'artisanat en République
démocratique du Congo, Kinshasa, le 24 août 2009.
* 31 Justin KAMAVUAKU,
op.cit.
* 32La Banque Internationale
pour la Reconstruction et le Développement / La Banque mondiale,
Résilience d'un Géant Africain Accélérer la
Croissance et Promouvoir l'Emploi en République Démocratique du
Congo, Volume I Synthèse, contexte historiqueet macroéconomique,
Medias Paul Kinshasa, p. 3, 2012.
* 33La Banque Internationale
pour la Reconstruction et le Développement / La Banque mondiale,
Résilience d'un Géant Africain Accélérer la
Croissance et Promouvoir l'Emploi en République Démocratique du
Congo, Volume I Synthèse, contexte historiqueet macroéconomique,
Medias Paul Kinshasa, p. 3, 2012.
* 34Un cambiste
est un opérateur chargé de vendre et d'acheter des
devises en essayant, si possible, d'en dégager un
bénéfice. Ceci n'a été rendu possible qu'à
partir du moment où les monnaies sont devenues convertibles entre
elles.
* 35 BIRD, op. cit.
* 36Jean Papy Manika
Manzongani1, Mireille BonkingaBofaya&LodyLueziKuntonda, Promotion de
l'Entrepreneuriat Féminin par la Micro Finance : Etude du cas de la
République Démocratique Du Congo,Université Kongo,
République Démocratique du Congo
* 37 Justin KAMAVUAKU
* 38 BIRD, op.cit.
* 39Coran. 2 :274-276
* 40Coran, 6 : 165
* 41Coran, 7 :128-129
* 42 Coran,
17 :26-27 ;29-30
* 43Ministère de
Plan, Plan Quinquennal de Croissance et de l'Emploi de la Ville Province
de Kinshasa2011 - 2015, Tome 1,
Kinshasa, Septembre 2011.
|