I.2.3. Réponse physiologique au stress
L'effet des mycorhizes sur la croissance
végétative des plantes est fortement lié aux conditions
d'arrosage et à la fertilité des substrats (IQDHO, 2008). Les
mycorhizes permettent la recolonisation de sites miniers et de grands
chantiers. Elles offrent la capacité à résister en milieu
sec et chaud (38oC) et favorisent l'installation en sol riches en
métaux (Cobalt, Nickel, etc.), pauvres en nutriments (Fer).
L'inoculation ectomycorhizienne corrige la carence en fer des
substrats toxiques (Grevy, 2011). L'inoculation de semis de pin gris fait
augmenter l'accumulation de la biomasse de l'hôte (Bois, 2005). Il a
été démontré sans ambigüité que les
jeunes pins symbiotiques étaient plus grands, plus pesants, plus riches
en azote, en phosphore, en potassium, que les sujets dépourvus
d'ectomycorhizes (Hatch, 1937 in Boullard, 1990).
Les sujets bien équipés de mycorhizes se
révèlent 4 ou5 fois plus grands que ceux dépourvus de
complexes (Boullard, 1968).
Ainsi, les champignons mycorhiziens sont utilisés pour
restaurer des sols perturbés, car ils protègent les racines
contre la sécheresse et fournissent des nutriments et de l'eau aux
plantes, même des sols pauvres comme les sables bitumeux exploités
pour le pétrole (Dechamplain et Gosselin, 2002).
I.2.4. Liaison entre les racines de nombreuses plantes
hôtes
Lorsqu'un même champignon colonise des systèmes
racinaires différents, il peut se produire des échanges de
carbone d'une plante hôte, y compris entre des espèces
différentes (Dechamplain et Gosselin, 2002). Les réseaux
mycéliens améliorent le transfert du carbone, nutriments et eau
(Grevy, 2011). C'est le cas notamment entre des semis de bouleau et de sapin
Douglas, lorsque exposés à des conditions de lumière
différente. Le bouleau fournit du carbone au sapin et ce rapport
représente environ 9,5% de la quantité totale de carbone que fixe
le sapin grâce à la photosynthèse (Dechamplain et Gosselin,
2002).
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I.2.5. Meilleure résistance aux
pathogènes
Les mycorhizes offrent une protection à l' égard
des champignons pathogènes et des nématodes (Raven et
al., 2000). Elles rendent la plante moins sensible à ces
pathogènes en réduisant la teneur en sucres des racines (Oei,
1993). Cette protection peut se faire par la production de composés
allélopathiques (antibactériens ou antifongiques), c'est-
à dire des composés libérés dans le milieu et
agissant à distance sur des organismes cibles (Carriconde, 2008).
Figure 1 : Zone d'étude (Carte
confectionnée avec le logiciel QGIS)
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CHAPITRE II : METHODOLOGIE ET MATERIEL
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