I.2 Justification de l'étude
Plusieurs raisons ont milité en faveur du choix de
notre thème sur la gestion des DBM :
I.2.1 Intérêt et motivation personnels
Durant nos(3) trois années de service au
département de pédiatrie du CHUSS de Bobo Dioulasso, nous avons
constaté quela gestion des DBM n'était pas efficace.
En effet, nous avons vu des poubelles sans sachets, ni
couverclealimentées de déchets de toutes sortes (liquide, sang,
aiguilles) de même,les liquides d'aspirationsont souvent jetés
dans les lavabos par les agents de santé.La gestion des DBM a dès
lors été pour nous une préoccupation et cette étude
est une opportunité que nous saisissons afin d'apporter notre
contribution à la résolution du problème. Nous voulons
donc à travers cette étude susciter une prise de conscience
individuelle et collective des acteurs sur les conséquences d'une
mauvaise gestion des déchets biomédicaux.
I.2.2 Pertinence scientifique
L'infection nosocomiale et les maladies professionnelles
représentent une hantise des acteurs de tout système de
santé.En effet, elles peuvent survenir en cas de gestion
inadéquate des DBM. Les infections liées aux activités de
soins de santé sont une cause de morbidité et de mortalité
élevées dans les structures de soins. Entre 5 et 30 % des
patients hospitalisés contractent une ouplusieurs infections dont une
grande partie pourrait parfaitement être évitée
(OMS, 2005).Il faut donc veiller de façon continue
à ce que ces déchets ne deviennent vecteurs de maladies. A ce
titre l'OMS a lancé en 2005 le défi mondial pour la
sécurité des soins avec comme thème « un soin propre
est un soin plus sûr » et proposé comme principale
stratégie, la gestion des DBM pour prévenir les différents
risques10. Aussi, cette étude pourrait contribuer
à trouver des pistes de solution à la lutte contre l'infection
nosocomiale et les risques d'expositions du personnel et de la population aux
maladies.
I.2.3 Pertinence sociale
Être en bonne santé est une condition essentielle
du bien-être social. La qualité de la santé est fonction de
l'accès aux services de santé et surtout du cadre de vie.
L'infection nosocomiale peut engendrer une augmentation du nombre de jours
d'hospitalisation et susciter plus de dépenses en termes de prise en
charge du malade (achat de médicaments, frais d'hospitalisation). De
même, elle peut êtresource d'inactivité et d'absence de
production prolongée conduisant ainsi le malade dans une situation de
paupérisation. Les maladies professionnelles et les infections
nosocomiales peuvent se compliquer et laisser des séquelles
d'invalidités ou même aboutir à la mort des patients. C'est
en cela que prend l'intérêt social de notre étude. En
effet, elle nous permettra de faire des propositions en vue d'améliorer
la sécurité aussi bien des prestataires de service de
santé que des bénéficiaires de soins.
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