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Déterminants de la performance de la capitalisation animale comme filet social informel privé au Burkina Faso.

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par Arnaud Wendpouiré SAVADOGO
Université Catholique dà¢â‚¬â„¢Afrique de là¢â‚¬â„¢Ouest/Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso - Master recherche en Macroéconomie et Gestion du Développement 2011
  

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Chapitre IV : Appréciation des déterminants de la performance de la capitalisation animale comme filet social informel privé au Burkina Faso

Ce chapitre s'attèlera d'une part à décrire les variables de l'étude et d'autre part à faire ressortir les relations économétriques pouvant exister entre le fait d'avoir fait croître le bétail transféré par les projets HIT et les variables explicatives retenues. Enfin, de présenter et d'analyser les résultats des estimations économétriques.

4.1. Les variables de l'étude

4.1.1. La variable dépendante

Considérons notre échantillon de 98 individus indicés i = 1,.., 98. Pour chaque individu, on observe le taux de croissance de son troupeau (CR) et l'on note TCRL la variable codée associée à l'évènement « croissance positive ou stable du troupeau ». On pose Vi E [1,98] :

TCRL = j1 si CR >_ 0 avec CR = Taux de croissance annuel moyen du bétail transféré llOsi CR< 0

Dans la théorie économique, le fait pour un individu de faire croître ou de maintenir son bétail tel quel, s'explique par la théorie de la décision individuelle32 et par celle du choix social33. Plus haut, les nouvelles théories de la croissance exposées ont mis en exergue quatre (04) formes de capitaux (humain, institutionnel, social et naturel). Comment alors expliquer l'augmentation ou le maintien du nombre de têtes qu'un bénéficiaire possède ? Considérons chacune des formes de capitaux.

Tout d'abord, en ce qui concerne le capital humain, l'individu compare l'utilité escomptée découlant de sa participation à un programme de formation à l'utilité qu'il a sans y participer. Ce raisonnement prend en compte les différents coûts liés à la formation (inscription, déplacements, temps productif, etc.). Il décidera alors de se former, et partant de renforcer son capital humain si et seulement si l'utilité escomptée est supérieure à l'utilité actuelle. C'est ainsi que certains bénéficiaires de transferts d'animaux sont plus formés que d'autres, et cela pourrait engendrer différents résultats, selon qu'un bénéficiaire soit plus formé qu'un autre.

Ensuite, pour le capital institutionnel, le projet HIT considère dans un premier temps sa population cible et les utilités totales escomptées de ladite population cible. A noter que ces

32 Théorie centrée sur le modèle à utilité escomptée proposé par SAMUELSON en 1937.

33 Théorie dont le cadre moderne émane d'ARROW en 1951.

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utilités totales escomptées découlent de la participation de la population cible aux différents services d'accompagnement (transferts monétaires, services vétérinaires, formations, etc.) potentiellement applicables par le projet HIT. Dans un second temps, il fait une comparaison des utilités totales escomptées et choisira de mettre en oeuvre les services d'accompagnement ayant les plus grandes utilités totales escomptées ; sous contrainte, entre autres, de son budget et de la disponibilité du personnel d'appui. Par conséquent, les services d'appui sélectionnés pourraient permettre à des bénéficiaires d'un projet HIT donné de réaliser de meilleurs résultats que d'autres faisant partie d'un projet HIT tiers.

En outre, concernant le capital social, la communauté ethnique considère d'un côté la part contributive des utilités escomptées des bénéficiaires d'intervention HIT, dans l'utilité totale de la communauté. De l'autre côté, elle considère la part contributive dans l'utilité totale de la communauté, des utilités des bénéficiaires si ceux-ci ne prennent pas part au projet HIT. Elle opère alors un arbitrage. Si l'impact de la participation au projet HIT est positif pour toute la communauté, celle-ci s'implique en aidant les bénéficiaires de transferts d'animaux de façon pratique. Toute chose qui pourrait induire que certains bénéficiaires faisant partie d'un groupe social ayant saisi la portée des interventions HIT soient plus performants que d'autres appartenant à un groupe social différent.

Enfin, sur le plan du capital naturel, les zones pastorales fonctionnelles sont des biens communs et donc rivaux mais non exclusifs. C'est à ce niveau que s'applique la théorie du choix social. La différence entre la théorie de la décision individuelle et la théorie du choix social est que le choix social s'opère en considérant un futur à l'échelle de plusieurs générations (RENAULT, 2013). L'Etat burkinabè, en se basant sur le schéma directeur d'aménagement (référentiel de planification de long terme), identifie des espaces comme étant des zones pastorales qui contribuent à la mise en valeur pastorale. Ces espaces sont choisis en tenant compte de l'impact sur les générations futures, tout en permettant aux générations présentes de s'épanouir. En conséquence, cela pourrait mener à une situation au sein de laquelle, des bénéficiaires faisant partie d'une région où il y a de grandes zones de pâturage réalisent de meilleures performances que ceux vivant dans une région avec des zones de pâturage moins grandes.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld