3.2.2. Statistiques liées aux
bénéficiaires
? Caractéristiques socioéconomiques des
bénéficiaires
Le tableau suivant met en exergue les principales
caractéristiques socioéconomiques des
bénéficiaires des interventions HIT. Ces
caractéristiques sont le sexe, le niveau d'éducation, l'âge
et l'activité principale des bénéficiaires.
Tableau 2 : Caractéristiques
socioéconomiques des bénéficiaires
|
Projets
|
Caractéristiques
|
Nombre de bénéficiaires
|
AMB
|
APRG
|
FNGN
|
Pag La Viri
|
GPDF
|
Sexe
|
Femmes
|
71
|
100%
|
47,1%
|
92,3%
|
61,%
|
100%
|
Hommes
|
27
|
0%
|
52,9%
|
7,7%
|
39%
|
0%
|
Niveau d'éducation
|
Non alphabétisé
|
63
|
33,3%
|
88,2%
|
84,6%
|
43,9%
|
75%
|
Au moins le niveau primaire
|
35
|
66,7%
|
11,8%
|
15,4%
|
56,1%
|
25%
|
Age (années)
|
15-44
|
62
|
100%
|
64,7%
|
53,8%
|
75,6%
|
0%
|
Plus de 44
|
36
|
0%
|
35,3%
|
46,2%
|
24,4%
|
100%
|
|
Principale activité
|
Agriculture
|
49
|
50%
|
47,1%
|
53,8%
|
58,5%
|
0%
|
Elevage
|
26
|
0%
|
35,3%
|
46,2%
|
4,9%
|
75%
|
Petit commerce
|
14
|
50%
|
11,8%
|
0%
|
22%
|
0%
|
Autre
|
9
|
0%
|
5,8%
|
0%
|
14,6%
|
25%
|
Source : L'auteur à partir des
données de l'étude «Social protection and graduation:
Case of Heifer-In-Trust in Burkina Faso», 2014.
Tout d'abord, pour ce qui est du sexe, l'Action Micro Barrage
(AMB) et le Groupement Potal Djama Féminin (GPDF) ne ciblent que les
femmes (100% de femmes). Le second constat est que pour l'APRG, il y a plus
d'hommes que de femmes qui sont bénéficiaires, contrairement aux
autres. Dans le cas de la Fédération Nationale des Groupements
Naam (FNGN) on dénombre jusqu'à 92,3% de femmes contre seulement
7,7% d'hommes.
Ensuite, en ce qui concerne le niveau d'éducation des
chefs de ménages enquêtés, la tendance
générale est qu'en majorité ils sont non
alphabétisés (63 soit 64,3 %). Cette tendance est
33
soutenue par l'APRG (88,2% d'illettrés contre 11,8% de
chefs de ménages ayant au moins le niveau primaire), la FNGN et le GPDF.
L'AMB et Pag La Yiri ont, quant à eux, plus de
bénéficiaires lettrés que d'analphabètes.
Quand on se penche sur l'âge des
bénéficiaires, il ressort qu'il y a nettement plus de
bénéficiaires ayant entre 15 et 44 ans (63,27%) que de
bénéficiaires ayant plus de 44 ans (36,73%). A cet effet, le
score le plus élevé est de l'AMB (100% des
bénéficiaires ont entre 15 et 44 ans). Le GPDF quant à
lui, a une répartition exclusivement axée sur les plus de 44 ans.
Cela est en relation avec l'âge qui est un critère de ciblage du
GPDF. Ce projet considère que les personnes relativement
âgées sont plus à même d'utiliser leur
expérience de vie pour mener à bien l'activité
d'élevage.
Enfin, en termes d'activités, les
bénéficiaires pratiquent surtout l'agriculture et
l'élevage (75 personnes soit 76,5 %). Il y a relativement peu de
bénéficiaires qui ont comme activités principales le petit
commerce (14) et les autres activités (9), si bien que ces personnes ne
représentent que 23,5 % des enquêtés.
? Répartition du cheptel selon le genre des
bénéficiaires
Tableau 3 : Répartition du cheptel selon le genre des
bénéficiaires (en pourcentage)
Genre
|
|
Femme
|
Homme
|
Total
|
72,4
|
27,6
|
100
|
Source : L'auteur à partir des
données de l'étude «Social protection and graduation:
Case of Heifer-In-Trust in Burkina Faso», 2014.
Le tableau 3 nous révèle que les femmes
détiennent la plupart des animaux composant le cheptel, à hauteur
de 72,4%. Cela est révélateur du fait que la majorité des
interventions HIT au Burkina Faso s'intéresse à la gent
féminine qui est reconnue en général comme la plus pauvre
et la plus vulnérable.
? Croissance du cheptel selon le genre des
bénéficiaires
Graphique 2 : Croissance du cheptel en fonction
du genre des bénéficiaires (en pourcentage)
Croissance du cheptel en fonction du genre des
bénéficiaires (en pourcentage)
0
Femme Homme
Croissance Négative Croissance Stable Croissance
Positive
46,5 22,5 31 25,9 14,8 59,3
100
50
Source : L'auteur à partir des
données de l'étude «Social protection and graduation:
Case of Heifer-In-Trust in Burkina Faso», 2014.
34
Du graphique 2, nous pouvons retenir que les hommes
enregistrent plus de croissance positive (59,3%) de leurs troupeaux que les
femmes. Chez les femmes, on note jusqu'à 46,5% de croissance
négative pour 31% d'évolution positive.
V' Répartition du cheptel selon le niveau
d'éducation des bénéficiaires Tableau 4 :
Répartition du cheptel selon le niveau d'éducation des
bénéficiaires (en pourcentage)
Niveau d'éducation
|
|
Aucun
|
Alphabétisé
|
Primaire
|
Secondaire et plus
|
Total
|
52,1
|
12,2
|
26,5
|
9,2
|
100
|
Source : L'auteur à partir des
données de l'étude «Social protection and graduation:
Case of Heifer-In-Trust in Burkina Faso», 2014.
A travers le tableau 4, il est mis en exergue que les
personnes analphabètes sont détentrices de la plus grande part du
cheptel étudié, et ce à concurrence de 52%. Les
bénéficiaires les plus instruits quant à eux ne
détiennent que 9,2% dudit cheptel. A ce sujet, il faut souligner que la
cartographie des éleveurs au Burkina Faso est telle qu'il y a une grande
proportion d'analphabètes. En outre, les projets HIT ne ciblent que les
pauvres et vulnérables, qui n'ont en général pas
accès à l'éducation formelle.
V' Croissance du cheptel en fonction du niveau
d'éducation des bénéficiaires Graphique 3 :
Croissance du cheptel en fonction du niveau d'éducation des
bénéficiaires (en pourcentage)
Croissance du cheptel en fonction du
niveau d'éducation des bénéficiaires
(en pourcentage)
66,7
11,5
11,1
34,6
22,2
80,0 70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0
58,3 53,8
35,3
39,2
25,5
25
16,7
Aucun Alphabétisé Primaire Secondaire et plus
Croissance Négative Croissance Stable Croissance
Positive
Source : L'auteur à partir des
données de l'étude «Social protection and graduation:
Case of Heifer-In-Trust in Burkina Faso», 2014.
Les histogrammes groupés présentés par le
graphique 3 montrent que le taux de croissance positive le plus
élevé est le fait de la catégorie « secondaire et
plus ». Lorsque l'on observe la
35
tendance évolutive à partir du niveau
alphabétisé (25%), en passant par le niveau primaire (34,6%),
jusqu'au secondaire ou plus (66,7%), les constats suivants peuvent être
faits : ? cette tendance est croissante ;
? entre le point de départ et le niveau le plus
élevé il y a une croissance plus de 2 fois plus importante.
En conclusion, plus le bénéficiaire est
éduqué, et plus il obtiendrait de meilleurs résultats.
Cependant, cela passe par l'opérationnalisation du savoir acquis lors de
la formation scolaire.
y' Répartition du cheptel selon l'activité
principale des bénéficiaires
Le tableau 5 renseigne sur la répartition du cheptel selon
l'activité principale des bénéficiaires. Au titre des
activités, il y a l'agriculture, l'élevage, le petit commerce et
les autres activités.
Tableau 5 : Répartition du cheptel selon
l'activité principale des bénéficiaires (en
pourcentage)
Activité principale
|
|
Agriculture
|
Elevage
|
Petit commerce
|
Autre
|
Total
|
50
|
26,5
|
14,3
|
9,2
|
100
|
Source : L'auteur à partir des
données de l'étude «Social protection and graduation:
Case of Heifer-In-Trust in Burkina Faso», 2014.
Du tableau 5, nous pouvons dire que les
bénéficiaires ayant pour activité principale l'agriculture
et l'élevage détiennent jusqu'à 76,5% du bétail
transféré. Ceux faisant du petit commerce et d'autres
activités ne détiennent que 23,5% du cheptel.
y' Croissance du cheptel en fonction de l'activité
principale des bénéficiaires Graphique 4 : Croissance du
cheptel en fonction de l'activité principale des
bénéficiaires (en pourcentage)
Croissance du cheptel en fonction de
l'activité principale des bénéficiaires
(en pourcentage) 57,1
42,9 46,2 42,9
60,0
55,6
40,0
20,0
30,6
34,6
19,2
26,5
22,2
22,2
0,0
0,0
Agriculture Elevage Petit commerce Autre
Croissance Négative Croissance Stable Croissance
Positive
Source : L'auteur à partir des
données de l'étude «Social protection and graduation:
Case of Heifer-In-Trust in Burkina Faso», 2014.
36
Avoir une expérience antérieure dans le domaine
de l'élevage semble être un facteur favorisant la croissance du
bétail. En effet, le graphique 4 montre que le deuxième plus fort
taux de croissance du bétail est celui émanant des
bénéficiaires qui avaient déjà pour activité
l'élevage. Ce taux est de 46,2%.
V' Croissance du cheptel selon la tranche d'âge des
bénéficiaires
Graphique 5 : Croissance du cheptel selon la
tranche d'âge des bénéficiaires (en pourcentage)
Croissance du cheptel selon la tranche d'âge des
bénéficiaires (en pourcentage)
30,6
21 19,4
20
0
15-44 44 et plus
Croissance Négative Croissance Stable Croissance
Positive
40
32,3
Source : L'auteur à partir des
données de l'étude «Social protection and graduation:
Case of Heifer-In-Trust in Burkina Faso», 2014.
Le graphique 5 montre que les bénéficiaires de
plus de 44 ans ont réalisé les meilleurs scores de croissance
positive. En effet cette tranche d'âge a un taux de croissance du
bétail de 50% contre 32,3% pour celle des 15-44 ans. Il ressort donc que
plus le bénéficiaire est âgé, plus il serait enclin
à réaliser des gains de production animale.
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