CHAPITRE III : Présentation et
interprétation des résultats
Suite aux objectifs assignés à cette
étude, une méthodologie a été mise en place. Elle
nous a permis d'établir plusieurs résultats qui seront
présentés et analysés dans le présent chapitre.
1. Présentation des résultats
1.1. Bilan alimentaire
1.1.1. Disponibilités alimentaires
a- Volume global
Les disponibilités en termes de production vivrière
et animale au Togo ont été
estimées sur la période allant de la campagne
agricole 1994/1995 aux résultats prévisionnels de la campagne
2015/2016. Cela nous permet de voir l'évolution des
quantités.
Graphique 1: Evolution des disponibilités en
produits vivriers, 1994-2015
Source : Exploitation des données de la DSID
L'on remarque globalement une nette évolution de la
production vivrière. A partir de 2008, l'évolution est plus
accentuée, surtout sur la période allant de 2010 à 2015
qui
Réalisé et soutenu par Aicha PERE
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est celle couverte par le PNIASA. On observe toutefois une
faible rechute au cours de la campagne 2013/2014, ce qui pourrait être
attribué à la période de sécheresse connue au cours
de cette campagne. Les écarts de pluies déclarés sont en
moyenne de - 246 mm en moyenne au niveau des stations
météorologiques (Source : Bilan campagne 2013-2014,
DSID).
Tableau 9: Pluviométrie et déficit de
production
|
Pluviomét rie (mm)
|
Production vivrière (tonnes)
|
Apport
énergétique (x10000 kCal)
|
Apport protéique (x10000 g)
|
Apport lipidique (x10000 g)
|
|
|
|
|
19152461,9
|
|
2012-2013
|
1240
|
2 979 352
|
740348069,8
|
4
|
8713534,802
|
|
|
|
|
17897428,9
|
|
2013-2014
|
1113
|
2669023
|
677453575,7
|
2
|
8330762,366
|
Ecart (%)
|
10
|
10
|
8
|
7
|
4
|
Source : Résultats de nos travaux sur la base des
données de la Direction météorologique et de la
DSID
Nous remarquons également qu'une baisse de la hauteur
de pluie d'environ 10% entre les années 2012 et 2013 a occasionné
une réduction de la production vivrière de 10% entre les
campagnes agricoles 2012-2013 et 2013-2014. Ce qui équivaut à une
réduction de 8% de l'apport énergétique, 7% de l'apport en
protéines et 4% de l'apport lipidique. L'agriculture togolaise reste
encore fortement sujette aux fluctuations climatiques.
b- Produits céréaliers
L'on remarque que la principale céréale est le
maïs dont la progression est plus accélérée.
Réalisé et soutenu par Aicha PERE
38
Graphique 2: Evolution des disponibilités en
produits céréaliers, 1994-2015
Source : Exploitation des données de la DSID
Ce graphe représente l'évolution de la production
de céréales au Togo entre 1994 et 2015. On observe une nette
augmentation de la production entre 2009 et 2013, surtout dans le cas de la
production de maïs.
c- Tubercules
Graphique 3: Evolution des disponibilités den
tubercules, 1994-2015
Source : Exploitation des données de la DSID
Une augmentation est également à noter dans la
production de tubercules. Elle est plus remarquable pour le manioc et
l'igname.
Réalisé et soutenu par Aicha PERE
39
d- Légumineuses
Graphique 4: Evolution des disponibilités en
légumineuses, 1994-2015
Source : Exploitation des données de la DSID
Le haricot est la légumineuse la plus produite, suivie
de l'arachide. La courbe de la production de haricot montre également
une évolution entre 2009 et 2013.
e- Production animale
La production animale, elle, est traduite au Togo par
l'élevage en majorité de bovins, ovins, caprins, porcins et
volailles. Nous n'avons malheureusement pu avoir que des données
chiffrées sur la production animale datant de l'année 2009.
L'évolution de la production animale, entre 2009 et 2014, est donc
révélée sur le graphique suivant.
Réalisé et soutenu par Aicha PERE
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Graphique 5: Evolution des disponibilités en
produits animaux, 2009-2014
Source : Exploitation des données de la DSID
L'on observe une baisse de la production animale entre 2010 et
2011, puis qui remonte un peu à partir de 2012. Cependant l'on n'arrive
pas à retrouver les quantités de 2010 pour les ovins/caprins
contrairement aux autres espèces. L'introduction de géniteurs
améliorés ovins et caprins dans les élevages par les
projets PNIASA, pourra contribuer à relever cette production.
La chute de l'année 2011 pourrait s'expliquer par le
fait que les actions du PNIASA ont réellement commencé à
ce moment, mettant plus l'accent sur les cultures vivrières
végétales, d'où plus d'intérêt des
producteurs pour celles-ci.
Graphique 6: Disponibilité de viande par habitant
et par jour
Source : Résultat de nos travaux
Réalisé et soutenu par Aicha PERE
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La disponibilité en viande par tête d'habitant et
par jour à environ 60 g diminue jusqu'à 40 g par jour. Les
viandes étant riche en protéines d'excellente qualité et
en matières grasses essentielles, la quantité conseillée
pour un individu est en moyenne de 100 g par jour pour couvrir les besoins
journaliers en protéines et en lipides. (Source : Manger Bouger,
Programme national nutrition santé France). Les disponibilités ne
permettent donc pas de couvrir ces besoins.
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