4.2. Autres contraintes environnementales
Les problèmes environnementaux auxquels les
exploitants sont confrontés dans la mise en valeur des bas-fonds sont
les effets des aléas climatiques, la présence des ravageurs et
autres insectes nuisibles au développement des plantes. La proportion
des exploitants atteints de ces problèmes est consignée dans le
tableau XIV.
Tableau XIV: Contraintes environnementales
évoquées par les exploitants (%)
Contraintes
|
Atchakpa I
|
Atchakpa II
|
Ayedjoko
|
Dani
|
Gobe
|
Moyenne
|
Pédologique
|
07
|
00
|
13
|
23
|
17
|
12
|
Climatique
|
15
|
35
|
24
|
46
|
41
|
32,2
|
Ravageurs
|
11
|
25
|
38
|
54
|
67
|
39
|
Rongeurs
|
32
|
50
|
26
|
53
|
21
|
36,4
|
Adventiste
|
53
|
00
|
31
|
40
|
29
|
30,6
|
Parasites et
|
15
|
27
|
13
|
21
|
26
|
20,4
|
Autres
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Enquête de terrain, mars
2012
Les menaces des ravageurs (39 %) sont dominantes parmi les
contraintes liées à la mise en valeur des bas-fonds. Les
contraintes climatiques (32 %) sont aussi évoquées majeurs.
Celles-ci sont constituées des déficits pluviométriques et
des inondations dans les bas-fonds. Quant aux adventistes et aux parasites, ils
font des peines aux exploitants respectivement à des proportions de 30 %
et 20 %. Ces menaces ne sont pas à négliger car elles contribuent
considérablement à la baisse des rendements dans les
bas-fonds.
61
4.3. Impacts environnementaux de la mise en valeur des
bas-fonds
L'analyse des impacts environnementaux de la mise en valeur
des bas-fonds a été faite sur le milieu biophysique et le milieu
humain. Cette analyse a permis de procéder à l'évaluation
des impacts négatifs sur les composantes de l'environnement.
4.3.1. Impact sur le milieu biophysique
La mise en valeur agricole des bas-fonds se fait à
travers des opérations culturales qui perturbent l'équilibre
écologique. Les impacts négatifs et ceux positifs de
l'exploitation des bas-fonds sont abordés dans cette partie.
4.3.1.1. Impact positif
L'exploitation des ressources forestières des
bas-fonds sert à satisfaire les besoins des ménages en bois
énergie et du charbon de bois. Les bois d'oeuvre coupés sont
commercialisés, ce qui procure un revenu aux exploitants.
4.3.1.2. Impacts négatifs
La mise en valeur des bas-fonds est faite à travers
des pratiques culturales qui perturbent l'équilibre écologique.
Les impacts négatifs identifiés sont présentés par
chaque élément affecté.
- Reduction de la flore
La flore constitue un habitat pour plusieurs espèces
animales. Le couvert végétal offre des conditions propices
à la faune sauvage parce qu'elle abaisse la température, diminue
l'évapotranspiration et freine l'érosion éolienne. Ainsi,
les différentes superficies exploitées pour la production
agricole contribuent à la destruction de l'habitat de plusieurs animaux
tels que les rats, les oiseaux.
62
Par ailleurs, 60 % des bas-fonds échantillonnés
sont totalement déboisés et 25 % presque déboisés.
Les 15 % autres contiennent quelques arbustes (Annexe 3).
- Dégradation des sols
Les pratiques culturales dans les bas-fonds sont des
activités dégradantes de l'environnement. En effet, le
défrichement, le désherbage et le labour mettent à nu les
sols qui sont exposés directement à la l'action des vents, des
précipitations.
En outre, avec les fortes précipitations, l'action de
ruissellement charrie les éléments des sols nus vers les
cuvettes.
De plus, la pratique des feux de végétation qui
s'étend sur l'environnement immédiat des bas-fonds détruit
les potentialités du sol. La planche photographique 5 illustre cette
situation.
1
2
Planche 5 : Pratiques dégradantes de
l'environnement dans les bas-fonds à Offè Prise de vue
: Daoudou, mars 2012
La photo (1) montre la gestion qui est faite
des résidus de la récolte du riz ce qui se rapporte au feu de
brousse avec pour corollaire l'appauvrissement des sols. La photo (2)
montre l'abattage des arbres dans le but d'agrandir les superficies
emblavées. Son effet est non négligeable dans la
dégradation de l'environnement.
63
- Dégradation de l'air
La réduction du potentiel forestier due à
l'exploitation sans cesse croissante pour les cultures et pour l'exploitation
forestière entraîne une réduction de la production
d'oxygène, ce qui augmente ainsi celle du dioxyde de carbone
(Hadéou, 2009).
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