2.4. Fertilisation des sols dans les bas-fonds
La fertilisation des sols dans les bas-fonds se fait avec les
engrais chimiques. L'épandage d'engrais est fait pour une
première fois à un mois et demi après le semis du riz et
est renouvelé un mois plus tard. Plus de 84 % des exploitants utilisent
ces fertilisants. Le taux d'utilisation des fertilisants varie selon le type de
fertilisant. Le complexe NPK (84 %) est plus utilisé que l'Urée
(44 %). Ils sont utilisés pour accroître le rendement du riz dans
les bas-fonds (Tableau IV).
37
Tableau IV : Fertilisation des sols dans les
bas-fonds en % d'exploitation
Villages
|
NPK
|
Urée
|
Engrais Organique
|
Atchakpa I
|
84
|
24
|
00
|
Atchakpa II
|
88
|
25
|
35,5
|
Ayédjoko
|
56
|
13
|
00
|
Dani
|
95
|
57,5
|
00
|
Gobe
|
92
|
43
|
00
|
Moyenne
|
84
|
34
|
02,11
|
|
Source : Enquête de terrain, mars
2012
On note que les producteurs utilisent très peu les
engrais organiques. C'est seulement le groupe des maraîchers qui
utilisent la matière organique. Cela pourrait se justifier par la
difficulté qu'ils ont pour produire le composte en quantité
suffisante. Par contre, le fort taux d'utilisation des engrais s'explique par
la connaissance que les producteurs ont du rôle des fertilisants dans la
productivité.
La figure 4 présente le groupe de dosage d'engrais par
hectare.
[300-400[
7%
[200-300[
21%
[100-200[
30%
[25-100[
Sans engrais
16%
26%
Figure 4: Groupe de dosage d'engrais par
hectare
Source : Enquête de terrain, mars
2012
De l'analyse de cette figure, on remarque que les
fertilisants sont utilisés à des doses différentes par les
producteurs. Environ, 26 % utilisent un dosage compris entre 25 et 100 kg
à l'hectare. Ceux qui utilisent une dose comprise entre 100 et 200 kg
à l'hectare ou 200 et 300 kg à l'hectare représentent
respectivement 30 % et
38
21 %. Ce qui correspond à la dose recommandée.
Il y a 7 % des producteurs qui utilisent une dose supérieure à
300 kg à l'hectare.
La non utilisation des intrants s'explique pour la plupart
des producteurs par le manque de moyen financier et la non disponibilité
des intrants à temps.
Il faut souligner que les producteurs ont plusieurs sources
d'approvisionnement en intrants. De plus, le prix des intrants varie selon le
lieu d'approvisionnement et coûte en moyenne 12000 f /sac d'engrais, 7000
f pour un litre de pesticide et 4000 f le litre d'herbicide pour cette campagne
agricole.
2.5. Moyens de protection des cultures dans les
bas-fonds
Il existe trois types de moyens de protection des cultures
dans les bas-fonds à Offè. Les producteurs utilisent à la
fois deux ou trois de ses moyens. Les produits phytosanitaires sont
employés par 37 % des producteurs (Tableau V).
Tableau V : Utilisation des moyens de
protection en % d'exploitation
Villages
|
Moyen naturel
|
Usage de pesticide
|
Usage d'herbicide
|
Atchakpa I
|
65
|
36
|
36
|
Atchakpa II
|
45
|
37
|
00
|
Ayédjoko
|
58
|
06
|
23
|
Dani
|
78
|
83
|
65
|
Gobe
|
56
|
27
|
62
|
Moyenne
|
60
|
37
|
31
|
|
Source : Enquête de terrain, mars
2012
Les moyens naturels concernent la surveillance aux horaires
d'envahissement des champs par les ravageurs et à l'installation des
épouvantails pour chasser les oiseaux. Cette pratique est
utilisée par la plupart des agriculteurs. L'utilisation des pesticides
pour la protection des cultures est faite par 37 % des producteurs. De plus,
l'usage des herbicides et des fongicides (31 %) servent à lutter contre
les adventices.
39
Les ravageurs, les plus combattus sont les oiseaux, les
agoutis, les chenilles, les criquets et les termites. Les cultures
protégées dans les bas-fonds sont le riz et les légumes.
Le riz bénéficie plus d'entretien que les autres cultures dans
les bas-fonds dans la localité de Offè à cause de sa
rentabilité.
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