4.2. Stratégies exogènes de
prévention des risques agricoles
Les stratégies exogènes de prévention des
risques agricoles développées par les populations concernent
surtout les moyens de lutte contre les ravageurs et les attaques
acridiennes.
Les paysans ont recours aux produits phytosanitaires tels les
herbicides ou fongicides, pour lutter contre les mauvaises herbes, les
insecticides (Sofagrain, Alazine, Superhomaï), Pacha et les Endosulfan et
Thian sont ceux qu'utilisent fréquemment les paysans.
La planche photographique 7 montre les produits
phytosanitataires et le matériel de traitement acquis par un groupe de
maraicher à Zounguè.
7.1 7.2
64
Planche 7 : Dispositif de traitement
phytosanitaire à Zounguè Prise de vue : Daoudou,
décembre 2013
La photo 7.1 montre l'appareil ULV permettant de traiter les
cultures. La photo 7.2 montre les insecticides utilisés par les
producteurs pour traiter les champs. Ces produits sont jugés efficaces
pour lutter contre les ravageurs.
Les paysans avouent que les produits phytosanitaires sont trop
chers (58 %). Ce qui ne facilite pas leur approvisionnement pour
protéger les cultures contre les ravageurs.
4.3. Perspectives de gestion des risques agricoles dans
la commune de
Dangbo
Il importe d'envisager d'autres modèles de synergie
d'actions entre les paysans et les gouvernants en prenant en compte
simultanément les risques agricoles majeurs dans la modernisation de
l'agriculture. Dans ce contexte, une gestion efficace des risques agricoles
dans la commune de Dangbo doit tenir compte des déterminants physiques
et humains qui favorisent la réalisation de ces risques. Ainsi, les
mesures suivantes sont proposées :
- A l' endroit des paysans de Dangbo
les vallées doivent être exploitées avec
beaucoup de précaution ou carrément y implanter des cultures
appropriées comme le riz irrigué ;
65
les variétés à cycle long doivent
être éloignées des cours d'eau et bénéficier
des irrigations en cas de besoin ;
amélioration de la gestion du risque d'inondation
à l'aide de mini-barrages et de digues pour contrôler les sources
de captage et réduire les écoulements les plus importants ;
adoption d'une gamme de techniques de
récupération de l'eau, comme des méthodes peu
coûteuses de reconstitution de la nappe phréatique, des
systèmes d'irrigation efficients et la collecte des eaux de pluie au
niveau de la commune ;
- A l' endroit des autorités locales et
centrales
amélioration/renforcement du Service
Météo, développement d'une base des données et
diffusion des informations, données météorologiques et
climatologiques pour une meilleure adaptation du secteur aux risques
d'inondation et de sécheresse qui affectent la production agricole ;
la promotion, l'exploitation effective des informations
météorologiques et données agro-météo et
l'aide aux agriculteurs pour avoir une meilleure planification par
l'utilisation des données agro-météo ;
aménagement des infrastructures hydro agricoles dans
différentes régions du Bénin pour capter les eaux du
fleuve Ouémé au profil d'une agriculture irriguée ;
et les services de conseil et de vulgarisation en
matière d'adaptation et de gestion des risques agricoles ;
Assistance météorologique au monde rural. Pour
mieux s'adapter, les agriculteurs ont besoin d'être informés en
temps réel de toutes les perturbations climatiques à venir qui
vont sûrement affecter leurs moyens de subsistance. Les ONG et le
Gouvernement devraient mettre en place des
66
dispositions d'information efficace pour permettre aux
agriculteurs de continuer à travailler en connaissance de cause. Parmi
ces mécanismes d'information, il faut que les politiques utilisent aussi
beaucoup les services météorologiques afin d'être toujours
au courant des phénomènes hydro-climatiques extrêmes ;
un programme d'assurance production doit être
établi sur une base volontaire. Les producteurs y auront recours afin de
couvrir les pertes de production qui résultent de
phénomènes naturels hors de leur contrôle, comme les
sécheresses, les inondations, les vents violents, les incendies, la
pluie ou la chaleur excessive, les maladies imprévisibles, les
infestations d'insectes et les dommages causés par la faune.
- A l'endroit des chercheurs et institutions de recherche
en agriculture
l'accès à des variétés de semences
améliorées capables de résister aux agressions climatiques
et aux attaques parasitaires et pouvant être conservées ex
situ dans des banques de semences ;
reproduction à une grande échelle des pratiques
de gestion durable des terres au niveau du paysage pour accroître la
production agricole, améliorer les fonctions hydrogéologiques,
reconstituer les nutriments du sol, maintenir la diversité de la flore
et de la faune et réduire les infestations de ravageurs ;
|