1.2.2. Le golfe de Tadjourah, un littoral en pleine
reconversion industrielle
Sur le rivage méridional de la Mer Rouge, la
république de Djibouti demeure aussi une autre économie
libérale entièrement tournée vers le développement
des activités maritimes et portuaires tout en profitant de sa situation
géostratégique sur le Bal-el-Mandeb, mais aussi de la
balkanisation de ses voisins (Érythrée, Somalie).
55
Carte n°4 : Le détroit de Bab el-Mandeb,
Djibouti-Yémen, 43 % du trafic mondiale
Source : OMC, ONU, 2014.
Cette cité État de moins d'un million
d'habitants dispose désormais un littoral parsemé d'industries
portuaires et le golfe de Tadjourah en est l'un de ces franges littoral envahi
par ce phénomène « singaporisation » des espaces.
Avec deux grands ports à vocation régionale et
mondiale, le transport maritime représente un part importante dans la
recette de l'État. Le ballet incessant des camions à benne et des
bulldozers confirme réellement que ces littoraux sont soumis au vent de
l'industrialisation du pays (Qaran, 2012). Malgré la rudesse du climat
surtout en été, le littoral s'adapte à de nouvelles
activités économiques jusqu'à moins connues dans le pays,
c'est l'arrivée et le développement du tourisme
balnéaire.
Le littoral djiboutien constitue avec celui du Kenya, le
deuxième rivage dans la Corne de l'Afrique où cette branche du
secteur touristique est en passe de développement.
56
Graphiques n°3, courbes des évolutions des
donnés macro-économique de Djibouti
En Somaliland autoproclamée depuis 1991, la paix, la
prospérité économique et la position
géostratégique du port de Berbera sur le golfe d'Aden, offrent
des perspectives propices pour susciter des intérêts des
investisseurs des pays arabes du golfe, mais aussi des pays occidentaux. Depuis
2011, le français, groupe Bolloré a envisagé de donner une
seconde vie à ce port oublié de la Corne de l'Afrique en
modernisant son infrastructure pour redynamiser le corridor
Addis-Abeba-Berbera, un projet attendu depuis lors avec impatience par les
autorités Somillandais(13).
Volonté politique, intégration régionale,
les États de la région font toute leur possibilité de
tourner le dos au chaos habituel. Ils essaient de revaloriser non seulement
l'image de la Corne de l'Afrique, mais surtout de développer et faire
avancer leurs pays respectifs tout en adoptant une politique régionale
de développement durable.
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Tableaux n°2, Les activités maritimes dans les pays
de la corne de l'Afrique
Pays
Infrastructures
|
DJIBOUTI
|
KENYA
|
SOMALIE
|
Littoral
|
372 km
Océan indien Mer rouge
|
536 km
Océan indien
|
3025 km Golfe d'Aden Océan indien
|
PORTS (nombres)
|
6
|
4
|
2
|
Conteneurs et
autre
Pèche
Plaisance
Grand et volume
Du trafic
Marchés
régionaux
|
4
1
1
Djibouti, Doraleh
19 Millions de tonnes
Ethiopie, sud soudan
|
2
1
1
Mombassa
22 Millions de Tonnes Ouganda, Burundi, Rwanda
|
1
1
0
Berbera 6000 tonnes
Éthiopie
|
TOURISME LITTORAL
|
Nouveau et standardisé
|
Moderne
|
Inexistant
|
Nombre stations
Nombre de touriste
|
3
13 à 30 000
|
11
100 à 800 000
|
Non connu Non connu
|
Source : OMC, FAO, jeune Afrique, 2011
|