1.2. Transport maritime et tourisme balnéaire dans
la sous-région
1.2.1. L'ouverture maritime et le trafic portuaire du
Kenya
Étant l'interface maritime la plus orientale du
continent noir, les littoraux qui bordent la Corne de l'Afrique furent
longtemps la région la plus connectée au reste du monde (Grec,
Romain, Ottoman, Arabe, Européen et Indochinois).
La donne géopolitique actuelle notamment celle de la
fin d'un monde bipolaire a eu un impact historique et irréversible sur
l'ensemble des pays de cette sous-région. Sur 6167 km de littoral que
comptent les quatre pays de la région, seuls 608 km sont utilisables et
demeurent dynamiques.
11Source de l'ONU
12Alain G, Djibouti, Erythrée et Ethiopie :
Vers un renferment des coopérations régionaux
12Afrique presse économique, 2011, les étoiles
montantes de l'économie Africaine
Une portion d'une vaste zone maritime correspondant
respectivement au rivage du Kenya sur l'océan indien (536 km), et de
Djibouti sur l'extrême-sud de la mer rouge (372 km). L'ouverture du
marché local, la libéralisation de commerce, l'adhésion
à l'OMC, l'attraction systématique des investisseurs
étrangers, tous les moyens sont bons pour le Kenya et la
république de Djibouti pour profiter du chaos régional et de
« maritimiser » leurs économies encore dépendantes et
fragiles.
En effet, ils sont désormais seuls à pouvoir
développer les activités du littoral sur cette partie de
l'Océan Indien qui est l'un des axes maritimes le plus dynamiques. Avec
536 km du littoral historiquement dynamique, le Kenya a commencé
à développer rapidement l'activité des transports
maritimes dès la fin des années 70 après les
indépendances des pays des grands lacs.
Le port de Mombassa devint alors le seul
débouché maritime et poumon de l'économie des
régions de la région. Situé dans la deuxième grande
ville Kényan sur l'Océan Indien, dynamique, moderne, le port de
Mombassa demeure aujourd'hui, l'un des mastodontes des ports maritimes
africains. Selon le rapport du ministère des infrastructures et de
finances Kényan, 23 millions boîtes de conteneurs sont
transités par le port de Mombassa (figure n°1).. Chaque rajout-il,
plus de 17 000 navires de toutes les tailles touches ses quais ultramodernes et
sécurisés, (Banque africain de développement, 2013). Une
explosion du taux de trafic qui lui a permis de se positionner à la
cinquième place au niveau africain et premier à l'échelle
régionale(12).
Figure A, Mombassa port, Le port de Mombassa au Kenya, novembre
2011
Source : Kenya Times, Port of Kenya, 2012
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Le Kenya, une économie dynamique, créative,
innovante et désormais basée sur la diversification sectorielle
veut encore pulvériser les rangs des autres ports africains. Dans cette
perspective, l'ancienne ville côtière de Lamu sur l'Océan
Indien accueille depuis quelques mois, le chantier d'un mégaprojet
portuaire pour la construction d'un nouveau port moderne destiné
à désenclaver le sud-soudan et la vallée de l'Omo de
l'Éthiopie méridionale. Autre secteur de l'économie
maritime qui a connu un développement rapide dans cette partie de
l'Afrique, plus particulièrement au Kenya, c'est le tourisme de mer.
La clémence du climat tropical, des longues plages
paradisiaques et la diversité gastronomique et culturelle des rivages
Kenyans, sont les atouts incontournables pour le développement du
tourisme balnéaire.
Figure B, Malindi Beach, la plage de Malindi dans le sud-est au
large du Kenya
Source, World tourism association, Slate Africa, 2013
Le pays compte une dizaine de stations thermales et
balnéaires le long de ces côtes caressées par le soleil du
tropique. Le tourisme balnéaire représente seulement 27 % des
recettes touristiques du pays. Leur proximité immédiat avec la
Somalie en guerre depuis 20 ans constituent la seule préoccupation
majeure pour la question de sûreté et de la
sécurité, mais aussi pour le développement de ces
activités(12).
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