III-présentation de
l'économie burkinabé axée sur les échanges avec le
reste du monde
L'objectif du travail est de savoir si l'ouverture
commerciale impacte la croissance du PIB. Pour cela il est nécessaire,
voire indispensable de présenter brièvement l'économie du
Burkina même si l'accent sera mi sur les échanges avec le reste du
monde. La démarche proposée est de voir d'abord la structure du
commerce, une observation de l'évolution comparée du PIB et du
degré d'ouverture, l'évolution de la politique commerciale et
terminer par les effets de la politique commerciale sur la croissance
1-la structure du commerce
du Burkina
Au sens strict le commerce international concerne les
opérations d'achat et de vente de marchandises c'est-à-dire des
biens physiquement identifiables réalisés entre espaces
économiques nationaux. Il est mesuré (en volume ou en valeur) par
le montant total des exportations ou des importations qui sont
enregistrés dans la balance commerciale.
Une exportation est au sens strict une vente de
marchandise par un résident à un non résident. La sortie
de la marchandise du territoire nationale donne lieu à une
entrée correspondante de devise au bénéfice de l'agent
économique résident.
Une importation est au sens strict un achat de marchandise
par un résident à un non résident, l'entrée de la
marchandise sur le territoire nationale donne lieu à une sortie
correspondante de devise au bénéfice de l'agent non
résident. La balance commerciale comptabilise les flux
d'importation et d'exportation de bien. Au sens large le commerce
internationale porte sur les activités de service (transports,
assurances ; tourisme...). La majeure partie des échanges
s'effectue avec l'UE.
Une étude rétrospective indique que le Burkina
dépend largement du reste du monde. Sa balance commerciale est
déficitaire depuis son accession à l'indépendance. Le
Burkina Faso a appliqué de facto les accords du GATT depuis 1960. Il
était membre depuis mai 1963. Il est caractérisé par
une pauvreté en ressources naturelles et une aridité des sols.
Plus de 80% de la population est employé dans le secteur agricole (cours
d'économie du Burkina du professeur Olivier NIKIEMA, 2010). La
potentialité en terre cultivable est limitée et les techniques
culturales ne favorisent pas la productivité. La structure de ses
exportations est peu diversifiée et est composée essentiellement
de produit primaire non transformé. Il a également un secteur
industriel très faible. L'économie du Burkina dépend en
grand partie des cours des devises (les dollars, l'euro), des matières
premières (coton et or), de l'évolution de l'activité
économique internationale et des variations climatiques. Il
dépend aussi des ports de ses voisins, 55% des échanges passent
par le port d'Abidjan. Cependant le Burkina a une position stratégique
en tant que carrefour pour les échanges commerciaux et passage
obligé pour le transport des biens et personne en Afrique de l'Ouest. On
note également des reformes concernant la création de
l'entreprise. Le pays se fixe pour objectif : le développement des
exportations qui valorise le potentiel du Burkina dans le secteur primaire
(textile, cuire et peau). La mesure prise est de favoriser les entreprises
exportatrices. Il y a une diminution de 50% de l'impôt sur le
bénéfice accordé aux entreprises durant la phase
d'exploitation et sont portés à 75% si elle utilise les
matières premières locales représentant au moins 80% de la
totalité des matières premières entrant directement dans
leur fabrication. Toutefois, cet objectif est contre carré par un
problème majeur de compétitivité lié à
l'enclavement du pays et au coût élevé des intrants ainsi
que le poids de la fiscalité. D'une manière ou d'une autre on
remarque que le pays cherche à s'auto suffire afin d'éviter les
importations et accroitre ses exportations. Après la présentation
de cette structure commerciale il sera question d'une étude observatoire
de l'évolution comparative entre le PIB et le degré d'ouverture.
|