II-le modèle
En rappel l'objectif principal de cette étude est de
montrer si l'ouverture commerciale explique la croissance de
l'économie burkinabè. Pour ce faire le PIB par habitants sera
utilisé comme variable expliquée. Les variables explicatives
seront :
Ø Le degré d'ouverture est égal
à la somme des importations et exportations sur le PIB.
Pour un pays plus impliqué dans le commerce
international, l'occasion se présente d'importer les biens
intermédiaires essentiels à sa croissance, mais dont la
production domestique est impensable à cause des coûts
élevés que cela peut entrainer, due principalement au manque de
technologie ou à une main d'oeuvre non qualifiée. Les nouvelles
technologies introduites par l'entremise de ces nouvelles exportations seront
incorporées dans la production nationale, et la productivité en
sera augmentée. De plus le renforcement de la concurrence obligera des
firmes domestiques à innover et à fonctionner de façon
efficace. Ce ratio sera mesuré par la somme exportation plus importation
sur PIB. (OPEN)
Ø Les IDE : l'ouverture d'un pays se
caractérise par sa capacité à importer et à
exporter
mais aussi par sa capacité d'accueil des firmes
multinationales étrangères en accordant des avantages notamment
fiscaux et administratifs. Ces firmes peuvent améliorer
l'efficacité globale d'une économie via la disponibilité
des connaissances technologiques et organisationnelles transférables au
reste de l'économie. L'ajout des IDE dans l'équation de
croissance de cette étude est donc justifié. Leur effet positif a
été démontré par plusieurs auteurs dont
Borensztein, De Gregori et Lee (1995). Cette variable sera
représentée par les flux d'IDE sur le PIB.
Ø La main d'oeuvre ou le travail : elle peut
être à travers des effets d'apprentissage
par la pratique, une alternative à l'accumulation du
capital physique comme moteur de la croissance. Lucas (1988) incorpore le
capital humain comme une sous production de la production totale grâce
à l'apprentissage par la pratique. Selon certains auteurs
l'amélioration de la qualité de la main d'oeuvre (degré de
qualification et état sanitaire) et la volonté de travailler
aurait joué un rôle plus déterminant que l'accumulation du
stock de capital dans le processus de croissance. La fonction de production se
présente comme suit :
Y=f (K, L, OPEN, IDE)
La fonction à estimer est le logarithme
népérien qui prend la forme suivante.
représente le terme d'erreur. Le ln a été
utilisé afin de pouvoir appliquer les techniques de
cointégration. Pour l'analyse empirique des données sur des
séries temporelles annuelles seront utilisées pour la
période 1980-2006. Les variables de modèles sont au nombre de
cinq. Le PIB par tête en monnaie locale représenté par Y le
stock de capital (K) la force du travail (L), le ratio des exportations plus
les importations sur le PIB connu sous le nom degré d'ouverture (OPEN)
et les investissements direct étrangers (IDE). Les données furent
obtenues sur le site de la banque mondiale.
Vue la situation économique des pays en
développement et en particulier le Burkina Faso ce modèle semble
être le mieux indiqué pour analyser l'impact du commerce
international sur la croissance économique. Les variables telles que
l'instabilité monétaire, la distance et le coût de
transport, la proximité culturelle et surtout les institutions, la
gouvernance politique et économiques peuvent avoir un effet dans cette
étude. Elles sont ignorées par manque de données et le
fait que leur significativité est jugée négligeable devant
les variables prise dans le modèle. Il est également important de
souligner la présence d'économies sous terraines. Avant
d'analyser le modèle empiriquement il sera question d'une brève
présentation de l'économie Burkinabé axée sur le
commerce.
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