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Partis politiques et processus démocratiques en République Démocratique du Congo

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par Emmanuel MUKENDI KENNEDY
Université de Lubumbashi - Licence en Sciences Politiques et Administratives  2014
  

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5. De 2001 à 2006

Après la mort du Père, le Fils lui succéda. Dans son discours d'investiture, Joseph Kabila a promis, entre autres, de garantir toutes les libertés publiques et fondamentales. De façon générale, on peut dire que le contexte politique marqué par une transition co-pilotée par trois composantes différentes et l'implication massive de la communauté internationale, a créé un climat moins restrictif et plus favorable à la liberté d'expression. Cependant, la presse resta encore pendant cette période liée aux grandes personnalités politiques. Elle se caractérisa, comme le note André-Jean TUDESQ dans une interview accordée à la RFI (Radio France Internationale), par une bipolarisation entre une presse pro-Kabila et celle pro-Bemba. Mais, selon les organisations de défense des droits de la presse et des journalistes comme JED (Journalistes en danger), OMAC (Organisation des médias d'Afrique centrale) et RSF (Reporters sans frontières), « le travail des journalistes et leurs personnes n'étaient pas encore totalement sécurisés. Les assassinats, non élucidés, des journalistes Franck NGYKE KANGUNDU et BAPUWA MWAMBA, ont notamment illustré cette insécurité et démontrent que le délit d'investigation existe.»

6. De 2006 à 2011

Depuis la promulgation de la constitution du 18 février 2006, la situation de la presse a évolué positivement. Ainsi, les libertés fondamentales sont garanties et protégées ainsi qu'en témoigne l'article 17 de la constitution sus évoquée. Au Congo, comme ailleurs en Afrique, les atteintes vis-à-vis de la presse sont énormes et nombreuses. Ces atteintes sont soutenues par la dépendance économique des maisons de presse. Dans la plupart des cas, si les financeurs de la presse écrite demeurent dans l'ombre, il n'en est pas ainsi pour la radio et la télévision qui sont tenues en majorité par les hommes politiques pour faciliter leurs propagandes, situation qui laisse à désirer la qualité de l'information livrée par ces maisons de presse. Nonobstant ces entraves, la situation de la presse s'est améliorée par rapport aux périodes précédentes. Par ailleurs, il faut aussi noter avec KAYEMBE AIME qu' « il n'existe dans ce pays aucun système légal de subvention pour la presse, ce qui conduit à se demander pourquoi la loi 002/96, qui prévoyait une aide directe et indirecte de l'Etat à la presse, n'a jamais été appliquée.» 62(*)

La libéralisation introduite par la constitution en matière des libertés individuelles et de garantie des droits de l'homme a favorisé la naissance et le développement de plusieurs maisons de presse, lesquelles étaient encadrées d'abord par la Haute Autorité des Medias, puis par le Conseil Supérieur de l'Audio-visuel du Congo.

* 62. KAYEMBE, A., Situation des médias en République Démocratique du Congo, Paris, Institut Panos Paris & DFID, 2004, p.46.

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