I.1.3.L'environnement un bien public mondial
La notion de «bien public'' émanant de
l'économie publique est utilisée de nos jours à un niveau
plus large que l'économie nationale pour prendre en compte un certain
nombre de préoccupations internationales. C'est le cas pour
l'environnement car on assiste aujourd'hui à une mondialisation des
préoccupations environnementales. L'analyse économique de
l'environnement ne va donc pas s'intéresser aux biens naturels comme
l'air, l'eau, les sols qui ne doivent plus être considérés
comme gratuits ou aux ressources naturelles menacées de disparition.
L'environnement et la protection de la nature deviennent des « biens
publics mondiaux », c'est-à-dire des biens pour tous les
individus du monde, propriétés de l'ensemble de l'humanité
dont la protection et la préservation ne peuvent se baser sur les
intérêts individuels et les mécanismes du marché. La
notion du bien public global, qui concerne aussi d'autres domaines comme la
santé ou la sécurité, se mêle aux notions
économiques traditionnelles de bien collectif et d'externalité
pour montrer que ces questions exigeant la participation de tous, doivent
relever des autorités publiques à l'échelle mondiale. Et
cela sous forme d'accords internationaux ou d'organismes internationaux afin
d'assurer une meilleure allocation des ressources environnementales entre
générations présentes et futures.
I.1. 4.Environnement et
développement durable
Les questions environnementales ont conduit dans les
années 1980, à l'émergence de la notion du
développement durable afin de mettre fortement en relief le
développement économique avec le maintien des équilibres
écologiques. La notion a été précisée
notamment en 1987 dans le rapport de la commission Brundtland des nations
unies qui la définit comme « celui qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre à leurs
propres besoins ». Appelé encore développement
« soutenable », le « sustainability »
assure ainsi une certaine équité
intergénérationnelle puisqu'il impose de ne pas prendre des
décisions qui influencent négativement les
générations futures. Les générations actuelles ont
donc une responsabilité particulière quant à la
préservation de la nature ; elles doivent éviter les
dégradations irréversibles et l'épuisement des ressources
naturelles non renouvelables afin de préserver la reproduction de la
biosphère. Cela doit se faire en analysant les secteurs
d'activités comme les transports susceptibles d'affecter
l'environnement.
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