Paragraphe II : les
performances sectorielles de l'économie nationale
Il seraprésenté successivement les contributions
sectorielles, les poids sectoriels de la valeur ajoutée dans le PIB et
leurs variations.
A- La contribution sectorielle à la
croissance économique
La croissance économique résulte de
l'augmentation de la production dans les différents secteurs de
l'économie nationale. Pour percevoir la contribution de chaque secteur
à la croissance du PIB, il est représenté dans le
graphique ci-dessous les différentes contributions sectorielles à
la création de richesse au Burkina Faso.
Graphique 2:contributions
sectorielles à la croissance au Burkina Faso de 2000 à
2011
Source : DGEP
Chaque bâton dans le graphique ci-dessus définit
simultanément les contributions des secteurs primaire, secondaire et
tertiaire. La croissance économique est plus élevée si les
contributions sectorielles le sont aussi. On remarque que le secteur tertiaire
fluctue moins et contribue positivement le plus à la croissance
économique.La plus forte contribution (5,9%) à la croissance a
été enregistrée en 2006 par le secteur tertiaire. Le
secteur primaire enregistre en 2009 la plus faible contribution (-2,9%)
justifiée par la mauvaise saison pluvieuse. Le secteur secondaire
étant faiblement développé, sa contribution à la
croissance reste des moindres sur toute la période 2000-2011.
B- Le poids sectoriel de la valeur
ajoutée dans le PIB
Dans ce sous-point, nous présentons le poids de chaque
secteur dans le PIB en termes de création de richesses.
Graphique
3:évolution du poids sectoriel de la valeur ajoutée dans le PIB
burkinabè
Source : DGEP/DPAM
Le graphique ci-dessus révèle que la
création de richesse au Burkina Faso est principalement
générée par le secteur tertiaire dont la valeur
ajoutée est en moyenne de 45,76% et un écart type relativement
faible de l'ordre de 2,41%. La contribution du secteur primaire de l'ordre de
28,86%, dominée par la production végétale prend la
deuxième position jusqu'en 2010 ; date après laquelle le
secteur secondaire principalement tiré par l'exploitation minière
depuis 2009 inverse la tendance et prend le deuxième rang. Pour mieux
voir les évolutions des parts sectorielles de création de
richesse dans le temps, il sied de présenter leurs taux de
croissance.
C- Les taux de croissance sectorielle
Les fluctuations de la croissance économique sont
indexées à celles de la valeur ajoutée sectorielle. En
effet, une variation positive des valeurs ajoutées sectorielles favorise
dans les mêmes proportions la croissance. Le graphique ci-dessous
représente les fluctuations sectorielles de la valeur ajoutée.
Graphique
4:évolution de la variation sectorielle de la valeur
ajoutée
Source : DGEP
On observe dans le graphique suivant sans surprise, la plus
grande variabilité du taux de croissance pour les activités du
primaire (8,66%) et du secondaire (9,01%). Cependant, on constate
également une grande instabilité des taux de croissance
des autres secteurs. L'instabilité des différents taux de
croissance sectoriels s'explique par l'influence de la conjoncture du
secteur agricole, et notamment de la conjoncture du secteur cotonnier et
minier sur les autres secteurs. L'agriculture étant sous le joug des
aléas climatiques et les mines, sous le joug des cours mondiaux
très instables.
Les fluctuations des activités non primaires semblent
décalées d'un an par rapport à celles des activités
primaires ce qui est d'ailleurs un facteur de moindre instabilité du
produit global.
Après une présentation des performances
macroéconomiques nationales, il convient d'étudier l'influence de
l'environnement (secteur incontrôlable) interne et externe sur la
croissance économique du Burkina Faso.
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