C- Le temps de la SCADD et de la
volonté d'émergence
Les PAS, malgré leur succès au plan
macro-économique n'ont pas permis de réduire la pauvreté
de masse ; un autre type de politique, davantage centré sur le social,
à savoir le CSLP a été mis en oeuvre de 2000 à
2010, mais n'a pas non plus généré plus de
prospérité. Ceci a conduitle Gouvernement à adopter
en fin 2010, la Stratégie de Croissance
Accélérée et de Développement Durable (SCADD)
(2011-2015), et le Programme d'Action du Gouvernement pour l'Emergence
et le Développement Durable (PAGEDD), le 18 Mai 2011 pour la mettre en
oeuvre durant la période 2011-2015. Le PAGEDD se veut un cadre
fédérant les ambitions du projet de société
de Son Excellence Monsieur le Président du Faso avec les
objectifs de développement déclinés dans la
Stratégie de Croissance Accélérée et de
Développement Durable (SCADD). La SCADD et le programme
présidentiel constituent donc les deux référentiels
qui orienteront l'action gouvernementale pour la période
2011-2015.
Fondée sur les limites des politiques passées et
la détermination des autorités gouvernementales à faire
reculer la pauvreté de masse, cette nouvelle orientation qu'est la
SCADD, est conçue pour assurer une croissance forte et
accélérée pour soutenir un développement durable,
au profit du plus grand nombre. D'où la fixation d'objectifs
stratégiques par la SCADD sur la croissance (10 à 12% en 2015
contre 5,5% en 2010) et sur la réduction de la pauvreté (35% en
2015 contre 46% en 2010). Il faut alors attendre 2015 pour apprécier la
portée de ses objectifs.
Au total, un examen rétrospectif des politiques
économiques mises en oeuvre au BurkinaFaso permet de tirer la conclusion
que l'économie nationale va toujours de l'avant en termes de
création de richesses. En effet, excepté la rétrograde des
années 1980 due à la crise de la dette qui a frappé bon
nombre d'économies en développement dont le Burkina Faso, la
croissance a été progressive depuis l'indépendance du
pays. Cependant, cette croissance n'a pas permis l'éradication de la
pauvreté qui touche encore plus de 43% de burkinabè. Une
difficulté pour les gestionnaires de l'économie est de pouvoir
faire croître la création des richesses et, une autre est de faire
profiter les fruits de cette croissance à la population entière.
Cela pose le problème de la répartition des revenus de la
croissance que nous ne traiterons pas dans ce document.
La section suivante sera consacrée à la
présentation des performances macroéconomiques depuis les
années 1980.
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