1.1.4. OBJECTIFS
1.1.4.1 Objectif principal de l'étude
L'objectif général de cette étude est
d'analyser la stratégie marketing territorial mise en place dans la
commune de Ouragahio.
1.1.4.2 Objectif secondaires
Il s'agit d' :
- Analyser les actions de communication
développées par les autorités dans la
promotion territoriale de Ouragahio.
- Identifier le patrimoine culturel de Ouragahio à
promouvoir et à valoriser.
- Étudier l'apport des TIC dans la sauvegarde et la
valorisation du patrimoine
culturel de Ouragahio.
1.1.5. HYPOTHÈSES DE RECHERCHE 1.1.5.1.
Hypothèse principale
La bonne promotion du patrimoine culturel d'Ouragahio
dépend des stratégies élaborées à cet
effet.
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1.1.5.2. Hypothèses secondaires
- Les actions de communication développées
jusqu'à là par les autorités ne contribuent pas à
la valorisation et à la promotion du patrimoine culturel de
Ouragahio.
- Le bénéfice que la collectivité doit
tirer de la valorisation et de la promotion du patrimoine dépend du
choix des éléments du patrimoine.
- Aujourd'hui, une bonne promotion du patrimoine culturel ne
peut se faire sans la contribution des TIC( Techniques de l' Information et de
la Communication).
1.1.6. CHOIX THÉORIQUE
Toute recherche scientifique s'appuie continuellement sur une
ou plusieurs théories car elles permettent au chercheur de comprendre
afin d'analyser son objet d'étude. Ainsi le choix d'une théorie
est constamment subordonné aux objectifs de la recherche. Dans la cadre
de cette étude, la théorie du déterminisme technologique
d'Herbert Marshall Mc LUHAN a été choisie afin de mieux cerner
l'objet de l'étude.
Selon le déterminisme technologique, la technologie
évolue de façon autonome. C'est la société qui
s'adapte et qui crée une dépendance à la technologie, et
de nouveaux besoins. La technologie façonne donc la
société.
Pour Karl Marx (1818 - 1883), l'évolution technique est
le facteur primordial de l'évolution des sociétés. Les
régimes se sont succédé par l'évolution des
technologies.
Harold Inis (1894 - 1952) a étudié l'impact des
systèmes technologiques de communication américains sur la
société canadienne. Il propose pour contrer cet impact de
conserver la tradition orale et de mettre en place une démocratie
participative. Il avait donc bien cerné l'importance de l'impact des
évolutions technologique sur les sociétés.
Pour Marshall Mc Luhan (1922-1980), le média est le
message et ce n'est pas le contenu qui modifie les sociétés mais
son mode de transmission. Le message est alors le médium. L'information
n'existe qu'à partir du moment où elle est diffusée.
Chaque nouveau mode de transmission, issus des évolutions
technologiques, modifie la société, mais également les
autres modes de transmissions existants.
En effet pour Mc LUHAN Ce n'est pas le contenu qui affecte la
société, mais le canal de transmission lui-même. Ce pouvoir
magique ou cette puissance sublime des médias vienne de ce qu'ils ne
sont pas seulement des moyens de transmission, mais aussi des prolongements de
nos organes physiques et de système nerveux,
17
destinés à en accroitre la force et la
rapidité. Les médias s'immiscent en nous, ils font partie de
nous, et là est l'origine de leur puissance. Il considère que
l'apparition de l'électronique bouleverse notre perception de
nous-mêmes et du monde. A cet effet, nous façonnons nos outils et
ceux-ci, à leur tout, nous façonnent et augmente les
possibilités de nos sens.
La structure sociale est un ensemble de relations sociales non
fortuites entre individus liant les parties, entre elles et au tout dans une
organisation (au sein des sociétés, d'une entreprise...).
Tout comme Harold Innis, Marshall Mc Luhan est convaincu que
l'introduction de nouvelles technologies dans une société
détermine la façon dont elle est organisée, dont ses
membres perçoivent le monde qui les environne, et dont le savoir est
conservé et partagé. Si les deux chercheurs croient que les
médias ont un biais spatial ou temporel, Mc Luhan s'attache davantage au
«sensorium», c'est-à-dire à l'effet des
médias sur nos sens. Il pose pour postulat que les médias
agissent sur nous, car ils manipulent les proportions dans lesquelles
interviennent nos sens. Issues d'un environnement, les technologies modifient
aussi cet environnement, et ce qui a lieu là-dedans.
Ainsi, les environnements tout autant que les technologies
modifient nos vies. Mc Luhan affirme que les médias créent des
environnements qui influencent nos perceptions à tel point que nous n'en
notons plus totalement les conséquences.
A en croire Mc Luhan, l'influence des médias se joue
à un double niveau. Tout d'abord, ils modifient nos relations
interpersonnelles : ils nous permettent de nous déplacer plus vite, de
transporter plus d'information en un laps de temps plus court, et ce faisant
ils modifient notre rapport aux autres.
L'évolution de la technologie change la perception que
les acteurs ont de la société, elle fonde leur rapport avec
à celle-ci. Si on prend les médias d'information et que l'on
regarde l'évolution du journal imprimé à Internet, on
remarque une ouverture sur le monde qui passe du village où l'on vit au
monde entier, car au début les journaux véhiculaient les
idées du village, tandis qu'aujourd'hui on parle d'Internet comme une
invention qui repousse les frontières de façon à ce
qu'elles n'existent pratiquement plus. La technologie devient ainsi
prolongement de nos sens.
La théorie développée sur le
déterminisme technologique permettra d'analyser la fonction des outils
de marketing dans le management de la commune de Ouragahio. En effet, selon
cette théorie, le changement technique provoque un changement social. Et
que les techniques de l'information et de la communication (TIC)
18
influencent ainsi la société. Et ce sont tous
ces changements que les TIC pourraient entrainer dans les
sociétés que cette étude s'attachera à mettre en
exergue.
Enfin de mieux cerner la théorie du déterminisme
technologique, un certain nombre de concepts développés par Mac
LUHAN seront convoqués et appliqués à la recherche. Il
s'agit du concept de media chaud, de media froid et de village global.
La théorie de Mc Luhan, propose une distinction entre
médiums chauds et médiums froids, selon lui, les médias
chauds laissent peu de place à la participation de l'auditoire, par
exemple la radio et le cinéma, dans ces deux exemples, l'auditoire est
plutôt passif, il n'interagit pas avec ceux-ci. Ils diffusent beaucoup
d'informations, sans que l'individu ne soit réellement actif (ex: radio,
imprimés)
Les médias froids quant à eux, laissent place
à l'interprétation personnelle de l'auditoire, ce sont des sons,
des images ainsi que la parole, qui contient peu d'information et qui permet
à l'utilisateur de ce faire sa propre idée. Ils
nécessitent l'implication de l'individu pour comprendre un message moins
précis comme par exemple TV et le Téléphone.
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