2.5.4.2. Activités
d'extraction
L'extraction de matériaux de construction constitue
aussi un secteur important des économies littorales. Le sable des plages
est ainsi exploité pour la construction, de même que les blocs de
corail ramassés sur les plages. À l'ouest de Miragoâne,
jusqu'à Petit-trou de Nippes, la population exploite des
carrières dans les falaises mortes des anciens récifs
soulevés. Les matériaux extraits sont des blocs qui servent
à la construction des dalles d'habitations et des murs. Les ressources
extraites, sable et blocs de corail, sont utilisés localement pour la
construction, le reste est réduit certaines fois à l'état
de sable par des machines spécialisées ou est
expédié par bateaux et camions vers Port-au-Prince (Michel,
2003). Sur long de la côte des Arcadins, on procède aussi à
des activités similaires. Ces extractions se font dans des
carrières de grandes dimensions à l'aide des engins lourds pour
satisfaire les besoins de la zone et ceux de la capitale. Il faut toutefois
préciser que des activités d'extraction de sel se font aussi
à de divers endroits sur le long des côtes du pays.
2.5.4.3. Tourisme et loisirs
Les littoraux sont souvent mis en valeur pour la
réalisation des activités de divertissement et de tourisme local
ou international. Depuis plusieurs décennies la multiplication des
plages et hôtels connait une expansion fulgurante et sont souvent lieux
d'organisation de grands festivals ou autres activités de même
types. Par exemple, les littoraux de l'est de la côte des Arcadins
connaissent, depuis les années 1960, une occupation touristique et de
loisirs de manière accélérée. Ce littoral constitue
la seconde concentration hôtelière après l'ensemble
Port-au-Prince/Pétion ville. La côte des Arcadins présente
plusieurs atouts, grâce à sa position géographique la
donnant un ensoleillement maximal, un plan d'eau calme sans oublier qu'elle est
située à quelques 70 kilomètres de l'aéroport
international de la capitale (Michel, 2003).
2.5.4.4. Infrastructures portuaires
Les ports sont considérés comme de
véritables instruments facilitant l'évolution de la
mondialisation, car ils rendent possible les échanges des produits
divers, des marchandises et autres par voie maritime. Considérant que la
majorité des grandes villes du pays sont côtières, des
ports se trouvent éparpillés de part et d'autres sur les
littoraux. Port-au-Prince, Gonaïves, Saint-Marc, Miragoâne et
Cap-Haitien sont les cinq principaux ports d'Haïti, tous
gérés par l'Autorité Portuaire Nationale (APN). Ensuite,
on compte dix-sept autres ports de cabotage dans le pays, parmi lesquels, huit
sont ouverts au commerce extérieur (Pierre Paul et Thierry, 2005).
Malheureusement, les autorités concernées ne
prennent pas les mesures nécessaires dans le cadre d'une gestion
efficace des ports. Dans certains d'entre eux, des produits peuvent y rester
pendant des mois et même des années dans des conditions non
contrôlées. Ajoutés aux impacts des installations sur le
milieu, ces produits laissés sans considérations
particulières présentent la facette négative de
l'implantation des ports dans les proximités du milieu marin.
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