2.4.3.2.3. Perte de la biodiversité
La perte de biodiversité est devenue l'une des plus
grandes préoccupations environnementales de ce siècle. Il est
démontré que l'activité humaine modifie
profondément les caractéristiques génétiques et la
diversité des espèces (Palumbi, 2000 ; Raven, 2002)
cité par (Gille, 2010). Toutefois, il est encore difficile aujourd'hui
de quantifier précisément le niveau de perte de la
biodiversité. Selon Roberts et Hawkins (1999) cité par
Jean-Pierre et Raphaëlle (2010), les espèces marines
présentent un risque d'extinction beaucoup plus élevé que
nous l'avions supposé. L'exploitation serait considérée
comme étant la principale cause des extinctions (55 %) à toutes
les échelles d'analyse, suivie par la perte ou la dégradation des
habitats (37 %), le reste étant attribué aux espèces
invasives, au changement climatique et aux maladies. Des états de fait
qui ont été corroborés par les résultats du
rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) en 2007
stipulant que les extinctions d'espèces observées depuis les 300
dernières années seraient estimés 1000 fois
supérieures à celles enregistrées à partir des
fossiles pendant toute l'humanité. Ainsi, l'exploitation non
contrôlée, la destruction, l'altération et la fragmentation
des habitats seraient les causes majeures de ce constat combien douloureux qui
provoque de véritables bouleversements au niveau des réseaux
trophiques et du processus de reproduction au sein de
l'écosystème marin.
|