II.2. Le niveau de présence
géographique des unités : un facteur d'agglomération
des entreprises du Centre.
Tout d'abord, il faut préciser que, les
localisations des firmes sont différentes selon qu'elles soient des
firmes multinationales, des firmes étrangères des pays
limitrophes, des firmes nationales à plusieurs sièges ou des
firmes locales. Ainsi, parler du niveau de présence géographique
des unités, c'est mettre en évidence le taux de concentration des
unités sur un territoire. D'ailleurs la NEG avec son chef de fil Krugman
ont démontré que le regroupement des unités de production
ou des entreprises pouvaient être un facteur d'agglomération ou de
dispersion entreprises sur un territoire. Dans le cadre de la région du
Centre, on peut constater un certain regroupement des unités
productivités, qui poussent à conclure à une certaine
agglomération.
II.2.1. L`agglomération des entreprises dans le
Centre.
En termes d'agglomération, on peut dire que la
majorité des unités de la région sont localisées et
attirés par le département du Mfoundi (Yaoundé) dans le
Centre. Les statistiques le montrent :
Tableau 14 : Répartition des
entreprises par département et par type dans le Centre
Source : INS/RGE 2009
Graphique 2 : Répartition des entreprises
par département (%)
Source : INS/RGE 2009
Au vue de tous ceci, on peut affirmer qu'il y'a une forte
concentration des unités dans le département du Mfoundi, par
rapport à d'autres départements qui n'ont très peu
d'entreprises. Ceci démontre également du degré
d'attraction de ce département vis-à-vis des 09 autres.
II.2.2. Investissement
direct étranger en matière industrielle dans le
Centre
En matière d'IDE dans les activités
industrielles de la région du Centre, rappelons que les
différents moyens par lesquels les étrangers investissent dans ce
secteur sont soit acquisition d'immobilisations financières dans les
structures existant déjà, soit par installation et implantation
réelle d'une partie de l'entreprise dans la région.
Au Cameroun, si les créations d'unités de
production ont toujours constitué la principale modalité
d'implantation comme partout dans les pays en développement, les
acquisitions ont augmenté ces dernières décennies en
raison des dérégulations des certains secteurs
d'activité.Avec les mesures de libéralisation tant interne
qu'externe de l'économie, la stabilité et la
prévisibilité des politiques macro-économiques,
l'amélioration constante du climat des affaires, etc. et surtout un
environnement international favorable marqué par la mise en place de
facilité commerciales diverses en faveur de l'Afrique : AGOA des
Etats-Unis, l'EBA de l'Union Européenne en prélude à une
zone de libre-échange, etc., il est attendu un flux important
d'investissements directs étrangers au cours des prochaines
années. D'ailleurs les statistiques dans certains pays sont les
suivantes :
Graphique 3 : Stock cumulé dans d'IDE
dans sept pays de l'Afrique de 1985-2004
Source: UNITAD World Investment Report
2005
CONCLUION DE LA PREMIERE
PARTIE
En définitif, sur cette première partie qui
traitait de l'approche théorique et empirique de l'attractivité
territoriale, et dont le chapitre premier nous a permis de retracer les
différents courants et théories qui contribuent à
construire et à expliquer le concept d'attractivité territoriale.
Puis dans le chapitre second nous avons essayé d'appréhender le
niveau d'attractivité des collectivités territoriales de la
région du Centre Cameroun.
Dans le premier chapitre de cette partie, l'on a d'abord voulu
appréhender concrètement ce que c'est le territoire. Ainsi, il a
été démontré que le territoire est un concept
« polysémique », qui peut désigner un
territoire administratif, il peut désigner un espace limité par
des frontière et habité par des populations, il peut
également désigner tout espace socialisé et
approprié par ses habitants, ceci quel que soit sa taille. Cependant,
avec la mondialisation et la globalisation, le territoire de de nos jours es
perçu comme un « espace complexe et actif ». C'est
cela qui ressort dans les différentes théories ayant
analysées le concept d'attractivité territorial. D'ailleurs, l'on
a pu relever trois grands courants à savoir celui de
l'économie industriel, qui Elle apporte un éclairage
complémentaire pour comprendre les choix de localisation, dans la mesure
où les ressorts de la compétitivité d'une entreprise ne
sont pas liés uniquement aux caractéristiques naturelles de son
territoire d'implantation mais dépendent également de certaines
ressources dites spécifiques (matériels ou immatériels) du
territoire. Ce courant se base donc sur analyse spatiale pour comprendre les
bouleversements et les dynamiques spatiales. L'économie
spatiale quant à elle, privilégiait deux explications de la
localisation des firmes dans l'espace. Une explication objective fondé
sur les coûts (coûts de transport, coûts du travail et/ou du
capital « terrain »), les dotations factorielles
(disponibilité du travail et du terrain), les atouts naturels du
territoire, les facteurs historiques tels qu'une concentration
antérieure d'activités productives et les incitations fiscales et
financières. Une autre explication subjective liée aux
comportements et à la perception de l'espace par les investisseurs. Et
enfin la NEG, qui a pour objectif d'explication les choix de localisation des
activités sur un espace en se fondant sur les économies externes
développées par Marshall (1919) pour expliquer les
mécanismes d'agglomérations des activités
économiques.
Le second chapitre quant à lui, qui est
intitulé : analyse des facteurs d'attractivité dans la
région du Centre Cameroun, détermine les éléments
de cette région disposant de 10 département, qui poussent les
industries à préférer certains départements et
collectivités au profit d'autres. Ainsi, en s'appuyant sur un
raisonnement mené par Merenne-Schoumaker (1991), en analysant les
facteurs d'attractivité territoriale, celui distingua : les
caractéristiques des établissements et par les
caractéristiques des territoires comme fondement de cette
attractivité. Nous avons donc travaillé dans ce sciage. Ce qui
nous permis d'aboutir à la fin de notre analyse que, dans le cadre de la
région du Centre le les collectivités territoriales du
département du Mfoundi sont celle qui sont les plus attractifs.
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