IN MEMORIAM
A vous regrettés Marthe FULU ma mère,
Richard DONZO, mon frère ainé, que la mort a brutalement
arraché de mon affection. Chère Mère, cher frère,
que la terre de nos ancêtre vous soit douce.
DONZO DEDAMOGO D'Artagnan
DEDICACE
Je dédie ce travail à la famille DONZO
et la famille TABU
DONZO DEDAMOGO D'Artagnan
REMERCIEMENT
Nous tenons à exprimer de manière
particulière nos sentiments de gratitude et nos remerciements aux
personnes suivantes :
· Monsieur le professeur Jacques TIARINA pour avoir
accepté d'encadrer et de diriger le présent travail malgré
ses multituples occupations ;
· Madame l'Assistante Marceline SONDI pour avoi
accepté la co-direction de ce travail ;
· Mes frères : Stanis TABU, Jean pierre
DONZO, Médard DONZO pour leurs soutiens financière et morale
consacré et sacrifier pour mes études;
· A mes amis Bienvenu KIKALA, Stéphanie
ISENGI, Mali MPUMBULU, Pierre LHATE, Erick KUPA dont leur l'assistance nous a
été précieuse dans la conduite de ce
travail ;
· Monsieur l'Inspecteur TOKUNA et Monsieur le Chef de
Travaux MATENDE pour leurs apports et suggestions dont les valeurs
scientifiques ont permis d'améliorer davantage la qualité du
présent travail;
Je me fais un devoir de saluer ici, toutes les
autorités de l'Université de Kikwit et celles de la
Faculté des sciences Agronomique pour leurs encadrement.
J'adresse mes salutations et mes remerciements à
tous les camarades de l'auditoire : Rebecca MUSOMBO, Roger KIDIMA, Serge
KASESE, Frey LUNGWENGU, Bossis BITUMBA.
Que toutes les personnes que nous n'avons pas pu citer ici
ne nous tiennent pas rigueur. Notre silence ne signifie pas une
indifférence à leur endroit mais plutôt le sentiment d'une
profonde reconnaissance.
Nos sincères excuses également en direction
des nombreux auteurs de publications que nous avons parcourues sur quelques
sites web que nous ne pourrons remercier nommément.
DONZO DEDAMOGO D'Artagnan
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIAM
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défini.
DEDICACE
ii
REMERCIEMENT
iii
INTRODUCTION
1
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE
CONCEPTUELLE
4
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS
4
1.1.1. Commercialisation
4
1.1.1.1. La notion de marché
5
1.1.1.2. Commerce
6
1.1.2. La viande
9
1.1.2.1. La typologie de la viande
9
1.1.2.2. Catégorie de la viande
9
1.1.2.3. Qualité de la viande
bovine
10
1.1.2.4. Composition de la viande
12
1.1.2.5. La couleur
12
1.1.2.6. Importance de la viande
13
1.2. L'ANALYSE FINANCIERE ET LA
RENTABILITE
15
1.3. POLITIQUE COMMERCIALE DE LA
R.D.CONGO
19
1.4. COMMERCIALISATION DES VIANDES DANS LA
VILLE DE KIKWIT
20
CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU D'ETUDE,
MATERIELS ET METHODES
22
2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE
KIKWIT
22
2.1.1. Situation geographique
22
2.1.2. Historique et Situation
politico-administrative
23
2.1.3. Climat
23
2.1.4. Relief et vegetation
24
2.1.5. Hydrographie
25
2.1.6. Situation demographique
25
2.1.7. Situation socio-economique
25
2.1.8. Infrastructure
26
2.3. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DES
MARCHES
27
2.3.1. Administration
27
2.3.2. Services de l'Etat
27
2.4. MATERIELS ET METHODES
28
2.4.1. Materiels
28
2.4.2. Methode
28
2.4.2.1. Phase de la recherche
28
2.4.2.2. Population et Echantillonnage
29
2.4.2.3. Méthode d'analyse des
données
29
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
31
3.1. ORGANISATION
DU CIRCUIT DES VIANDES DANS LA VILLE DE KIKWIT
31
3.1.1. Profil des bouchers de Kikwit
31
3.1.2. Organisation du marche
34
3.1.3. Categorisation des viandes
37
3.2. ANALYSE
FINANCIERE
38
3.2.1. Analyse des
prix
38
3.2.2. Analyse des
poids
39
3.2.3. Analyse de
rentabilite financiere
41
CONCLUSION
46
BIBLIOGRAPHIE
48
WEBOGRAPHIE
50
INTRODUCTION
Le secteur agricole est un secteur clef pour beaucoup de pays
en voie de développement (PED) en général, et plus
spécifiquement pour les pays de l'Afrique subsaharienne, compte tenu de
sa dominance pour les revenus des ménages, l'emploi, la
sécurité alimentaire, les revenus en devises et l'utilisation des
ressources naturelles (Michael et autres, 2008).
La République Démocratique du Congo (RDC) est un
pays à vocation agricole ; elle offre plusieurs
opportunités d'investissement dans le secteur agricole, allant de la
production à la commercialisation, lui permettant de créer une
chaîne de valeur compétitive au niveau de la sous-région (
http://investindrc.cd/).
La RDC dispose de plus de 80 millions d'hectares de terres
arables dont moins de 10 % sont actuellement exploités. La
diversité des climats, appuyée par un important réseau
hydrographique, permet de pratiquer une gamme variée des
spéculations agricoles. Les étendues d'herbage et des savanes
sont susceptibles de supporter un élevage de plus ou moins 40 millions
de têtes de gros bétail (Anonyme, 2009).
L'élevage constitue une activité
économique essentielle dans la plupart de système agricole car
bon nombre de la population font l'élevage pour la production de viande
destinée principalement à la commercialisation. A cet effet, le
bétail représente une forme de capitalisation pour les
éleveurs.
La commercialisation des produits d'élevage,
« viandes », est surement l'un des moyens pour faire face
à l'insécurité alimentaire ainsi qu'aux chômages
dans les milieux urbains comme ruraux congolais. Production et consommation
sont dissociées dans les sociétés modernes ; la
commercialisation les met en relation l'une avec l'autre. La vocation de la
commercialisation est de satisfaire les besoins des différents acteurs
(producteur, distributeur, consommateur). Dans ce contexte nous affirmons que
la commercialisation est indispensable pour le bien être d'une
société moderne.
Du point de vue sociétal, la commercialisation est une
philosophie qui enseigne le moyen de mettre au point des systèmes
efficaces de production dans un but de prospérité
économique (Lusungu, 2008).
La commercialisation nécessite un système
d'information convenablement véhiculée entre la production et la
consommation en vue de faciliter l'échange. D'où en entreprenant
cette étude notre souci est d'apporter des informations susceptibles de
faciliter cet échange.
A cet effet, dans cette étude, notre
préoccupation est centrée autour de questions fondamentales
suivantes :
1. Comment s'organise la commercialisation, de chacune des
viandes dans la ville de Kikwit ?
2. Quelles sont les viandes les plus couramment vendus sur les
marchés de Kikwit ?
3. La vente de la viande tient-elle compte de sa
qualité et de sa catégorie ?
4. La vente de la viande est-elle rentable, et la quelle de
toutes les viandes commercialisées est la plus rentable ?
Nous pensons que :
§ L'abattage et la commercialisation de la viande dans la
ville de Kikwit respecteraient pratiquement quelque peu les normes
hygiénique et commerciale de l'abattage ;
§ Les viandes les plus couramment commercialisées
seraient la viande des bovins, des porcins et des caprins, et très
rarement les viandes des ovins ;
§ Les abatteurs amateurs tiendraient une
comptabilité de leur activité et aide mémoire de leur
chiffre d'affaire journalier ;
§ Nous supposons également que les prix de la
viande sur les marchés seraient en fonction de sa qualité.
La présente étude poursuit comme objectif global
la contribution à l'amélioration et à la rentabilisation
de la chaîne de commercialisation de la viande domestique de Kikwit.
Quant à l'objectif spécifique, il s'agit de
décrire l'organisation du circuit de commercialisation de la
viande; d'en mesurer le coût (de commercialisation); de comparer la
rentabilité de chaque activité (de commercialisation) sur les
différents marchés de la ville de Kikwit ; afin d'identifier
la viande la plus commercialisée et la plus rentable.
Dans tout travail scientifique, le choix et
l'intérêt du sujet révèlent en grande partie des
motivations profondes qui poussent le chercheur sur un problème
précis et la tentative de solution qui constitue une des principales
ambitions de celui-ci en présentant le mobile qui l'anime ou qui suscite
sa curiosité scientifique sur un aspect quelconque de la vie.
Nous avons constaté que, l'urbanisation et la forte
croissance démographique à Kikwit créent une forte
demande en protéines d'origine animale ; face à l'offre
constante. Cette situation ouvre la barrière à l'importation de
viandes congelées. D'où, une investigation sur la
rentabilité de la commercialisation des viandes locales à Kikwit
s'avère indispensable afin d'améliorer l'organisation de sa
commercialisation pour ainsi d'attirer les investisseurs.
Scientifiquement, il est toujours exigé qu'un sujet
soit délimité dans le temps, et dans l'espace. A cet effet, nos
investigations portent sur la ville de Kikwit, précisément sur le
quatre marchés de la ville à savoir, le marché Kazamba, le
grand marché, le marché ville basse et le marché 523
compte tenu de l'intensité des activités commerciales
exercées sur ces derniers au cours de l'année 2016.
Le présent travail est subdivisé en trois
chapitres hormis l'introduction et la conclusion.
Le premier chapitre aborde l'approche théorique de
l'étude dont la définition des concepts constitutifs de notre
thème de recherche et un aperçu de la revue de la
littérature ; le deuxième chapitre décrira le milieu
d'étude et la méthodologie; tandis que le troisième
chapitre présentera les résultats et l'interprétation de
notre investigation.
CHAPITRE PREMIER :
APPROCHE CONCEPTUELLE
Ce chapitre est consacré à la définition
des concepts clés à l'aperçu théorique de la
présente étude à savoir : « la
commercialisation, la viande, l'analyse financière et la
rentabilité » ; l'aperçue sur la politique
commerciale ainsi que la commercialisation des viandes en République
Démocratique du Congo.
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS
1.1.1. Commercialisation
Le petit dictionnaire Larousse (2007) définit la
commercialisation comme l'action qui rend possible la vente et l'achat.
Selon KOHLER (cité par Panzu, 2012), la
commercialisation est le processus managérial destiné à
approvisionner en produits ou en services les consommateurs qui en ont besoin
et qui désirent s'engager dans les échanges à travers un
réseau de commerce. Elle est donc le processus de transfert des produits
des producteurs aux consommateurs.
Mais nous savons que la commercialisation vient du mot
commerce. C'est un processus de mise à la disposition du consommateur
des biens et des services dans des conditions de temps, de lieu, de prix et
autres, qui conviennent à ceux-ci (consommateur, biens et services
commercialisés).
D'où le concept de commercialisation admet plusieurs
sens en fonction du contexte. Il est possible d'associer la commercialisation
à la distribution ou à la logistique, qui est chargée de
faire parvenir physiquement le produit ou le service chez le consommateur
final.
La commercialisation est née de la
nécessité de prendre davantage en considération les
facteurs liés à la demande dans la planification de la
production.
La fonction de la commercialisation est de canaliser
l'information sur les besoins des consommateurs vers la production et
l'information sous la satisfaction des besoins des consommateurs. La puissance
de la commercialisation réside principalement dans l'aspiration à
produire et à vendre uniquement les types de produits qui font l'objet
d'une demande. La commercialisation s'intéresse à l'entreprise
tout entière pour répondre à cette demande. Elle aspire
à des systèmes de production rentable où l'information est
convenablement véhiculée entre la production et la consommation
(Lusungu, 2008).
A cet effet, il y a plusieurs façons de mener à
bien la commercialisation d'un produit. Elle peut se produire dans les
magasins, les galeries ou les marchés, où la marchandise est
à la vue de l'acheteur. Typiquement, chaque produit comporte son prix
sur une affiche ou une étiquette.
La commercialisation peut également se
développer à distance, soit en ligne (e-commerce), par
téléphone ou par catalogue. Dans ce cas, le paiement de l'achat
est généralement effectué par carte de crédit,
étant donné que ce système est plus pratique et plus
rapide que d'envoyer l'argent ou de verser la somme en espèces.
Comme dit ci-haut, les biens ne sont pas
commercialisés de n'importe quelle façon, à n'importe quel
moment et à n'importe quel lieu ; les lieux de distribution, les
temps et la désignation des partenaires font l'objet de l'étude
de marché.
1.1.1.1. La notion de
marché
Le marché en marketing est conçu comme
étant la rencontre de l'offre et de la demande. Elle peut se
réaliser en un point géographique donné où vendeur
et acheteur se donnent rendez-vous ou encore à distance par des moyens
électroniques. D'où on parle de marché physique et de
marché virtuel (Kwim, 2015).
Le marché physique implique que le vendeur et
l'acheteur se croisent dans un endroit par exemple dans un magasin, super
marché pour marchander. Par contre pour le marché virtuel, les
négociations et les échanges entre ces acteurs ne se
réalisent pas à un endroit géographique donné,
mais par des moyens électroniques.
C'est donc sur le marché virtuel que se font les
commerces en ligne ou la commercialisation à distance.
1.1.1.2. Commerce
Le commerce désigne l'
activité
économique d'achat et de revente de biens et de services, en
particulier l'achat dans le but de revendre avec un profit ou un
bénéfice (https://fr.wikipedia.org).
Par là, nous pouvons dire qu'il n'y a pas de vente
sans achat, et l'inverse ne peut être possible. Le vendeur et l'acheteur
sont les deux principaux acteurs du commerce. Ainsi, nous pouvons
définir le commerce comme un échange des produits et des services
en vue de réaliser un bénéfice. En d'autres termes, le
commerce consiste en l'achat et en la vente de certains biens et services dans
le but de bénéficier. Cela signifie, que dans le commerce, on
n'achète ou on ne produit pas pour vendre en perte, mais plutôt
pour réaliser des bénéfices.
De manière générale, le commerce se divise
en commerce international et commerce national.
Commerce
international
Le
commerce
international
désigne
les
échanges
commerciaux
qui
existent
entre
plusieurs
pays,
régi
par
le
droit
de
chaque
pays
mais
également
par
des
règles
de
droit
international (http://www.linternaute.com).
Ici, des nombreux produits transcendent les frontières
des pays producteurs ou pays fabriquant pour cibler les segments de
marchés internationaux.
Le commerce international ou commerce mondial correspond donc
à la valeur ou au volume des échanges de biens et de services
entre nations enregistrés dans la balance courante ou des transactions
courantes. Il comprend toutes les opérations sur le marché
mondial. Il est l'organe regroupant les divers pays du monde engagés
dans la production des biens destinés aux marchés
étrangers.
La motivation qui pousse les entreprises à transcender
les frontières est souvent de quatre types, à savoir : au
fait de la mondialisation, la plupart d'entreprises transnationales organisent
des nombreuses activités dans les secteurs différents par rapport
à celles de quelques firmes locales ; les ventes sur les
marchés étrangers génèrent des économies
d'échelle ; la réduction de dépendance par rapport
à la conjoncture économique nationale et à
l'évolution des goûts locaux ; la recherche des
marchés émergents pour une croissance de son chiffre d'achat
(Kwim, 2015).
Commerce national
Le commerce national se divise par aspects
géographique, statistique et l'importance des opérations (
http://www.externalisation-commerciale.com).
A. Aspect géographique : il comprend le commerce
extérieur et commerce intérieur.
Le commerce extérieur s'articule en commerce
d'importation ; commerce d'exportation et commerce de transit.
Le commerce intérieur quant à lui s'exerce au
sein même d'un pays.
B. Aspect statistique : ici on distingue le commerce
général et le commerce spécial ;
· Le commerce général : il cumule
l'ensemble des commerces d'import/export et de transit.
· Le commerce spécial : il ne prend en compte que le
commerce d'import/export.
C. Selon l'importance des opérations : il regroupe
le commerce intérieur c'est à dire celui de gros, de demi-gros et
de détail.
Le commerce de gros s'effectue entre un négociant et le
ou les producteurs. Ce sont seulement de grosses quantités qui sont
négocié ; le commerce de demi-gros consiste à acheter
auprès de grossiste des produits qui seront vendus à des
détaillants ; le commerce de détail quant à lui est
le dernier maillon du commerce : il se pratique entre les
commerçants détaillants et les consommateurs.
Le système de commercialisation des pays en
développement part de la production et transformation des produits. Il
comprend des opérations liées à la collecte, emballage,
les triages, les importations dans sa première partie appelée
« Approvisionnement » ainsi qu'un second segment : le
« circuit de distribution » dont les composantes sont les
ventes en gros, demi-gros, détail et éventuellement
micro-détail dans la concrétisation du lieu avec le consommateur
(Kutumbakana, 2015).
Le circuit de distribution
On appelle circuit de distribution l'ensemble des intervenants
qui prennent en charge les activités de distribution,
c'est-à-dire les activités qui font passer un produit de son
état de production à son état de consommation. Le circuit
de distribution est caractérisé par sa longueur,
c'est-à-dire le nombre de niveaux qu'il comporte correspondant au nombre
d'intermédiaire. Le canal de distribution est une catégorie
d'intermédiaires au sein du circuit (Fahim, 2009).
Les circuits de distribution se distinguent par leur
longueur et leur complexité
c'est-à-dire par le nombre d'intermédiaires (grossistes et
détaillants) qui se placent entre le producteur et le client final.
La longueur des canaux de distribution dépend en grande
partie du degré d'intégration de la fonction de gros qui se
trouve en amont des points de vente de détail. Celle-ci peut être
assurée par un seul ou par plusieurs grossistes intervenant
successivement dans le circuit. Parfois même, les détaillants
assument eux-mêmes la fonction : c'est le cas, par exemple, des centrales
d'achat de la grande distribution qui sont des commerces
intégrés
Source : BARELIER et autres cité par
Fahim, 2009
Figure 1. Circuit de distribution
Lorsque le nombre d'intermédiaires est faible, on parle
de circuit court ou de réseau de distribution
direct. A l'opposé, lorsque le réseau est
constitué d'un grand nombre d'intermédiaires, on parle de
circuit long ou indirect. La majorité des entreprises
essaient d'avoir des réseaux de distribution les plus directs possibles
afin d'accroître leur efficacité.
1.1.2. La viande
La viande est un aliment constitué des tissus
musculaires de certains animaux, notamment les mammifères, les oiseaux,
les reptiles, mais aussi certains poissons comme les requins (Mayele, 2015).
En ancien français, « viande »
signifiait plutôt
« nourriture », vivenda signifiant en
latin « ce qui sert à la vie »; la viande en tant
que « chair animale » était désignée
par un mot de la même famille, la carne. Selon la réglementation
européenne, la viande désigne les parties comestibles de certains
animaux terrestres, y compris le sang. La classification utilisée pour
le commerce international des marchandises inclut les mammifères marins
mais exclut les abats (
https://fr.wikipedia.org).
1.1.2.1. La typologie de la viande
Les viandes de boucherie sont classées par rapport
à leur couleur. On distingue :
· La viande rouge : sont des viandes de boucherie
telle que
boeuf,
veau (bovin de moins de 6 mois
d'âge),
cheval,
mouton,
agneau,
chèvre, etc. ;
· La viande blanche : sont des viandes de volaille,
de porc, de lapin etc. ;
· La viande de brousse : elle comprend des animaux
chassés en
brousse,
et en
forêt,
par exemple du
singe mais aussi de la
chauve-souris, de l'
antilope, de l'
éléphant,
du
serpent, etc.
Dans cette classification, seule la viande rouge (boeuf et
chèvre) et la viande de porc (viande blanche) font l'objet de notre
investigation.
1.1.2.2. Catégorie de la
viande
Toutes les viandes de boucherie sont classifiées en
trois catégories qui sont identiques pour tous les animaux comme montre
l'image ci-dessous.
Les catégories correspondent à une localisation
des morceaux sur l'animal (muscles).
Figure 2. Catégorie des viandes
Source :
http://www.viande-aubrac.com/fr/truc.php
retouché par Photoshop
1. Première catégorie : ce
sont les morceaux généralement les plus chers parce qu'ils sont
les plus tendres, les plus rapides à cuire et les plus
complètement utilisables en cuisine. On a : Entrecôte ;
Filet ou faux-filet ; Rumsteak ; Culotte ; Gîte ;
Tranche grasse et aiguillette.
2. Deuxième catégorie :
composée des morceaux qui se cuisent généralement au four.
Dans cette catégorie on trouve : Paleron, Marcreuse, Talon,
Griffe et Bavette.
3. Troisième catégorie : ce
sont les morceaux les moins chers parce que les moins tendres, les plus longs
à cuire et qui laissent des déchets. On trouve :
Collier ; Poitrine, Crosse, Gîte avant, Plat de côtes,
Poitrine, Tendron, Flanchet et Gîte arrière
(http://www.viande-aubrac.com).
Il est à signaler que la viande de porc n'est pas
classée en catégorie. On considère donc que toutes les
parties ont à peu près la même texture.
1.1.2.3. Qualité de la
viande bovine
La qualité de la viande est en général
déterminée par la valeur de sa composition (part de viande maigre
et de gras) et par des facteurs liés au goût tels que l'apparence
visuelle, l'odeur, la fermeté, la jutosité, la tendreté et
la saveur. Si la qualité nutritionnelle de la viande est objective, sa
qualité au palais, telle qu'elle est perçue par le consommateur,
est très fortement subjective (http://www.fao.org).
1. Identification visuelle
L'identification visuelle de la qualité de la viande
s'appuie sur la couleur, la marbrure (ou persillage) et la teneur en eau. La
marbrure consiste en petites striures de gras visibles à la
découpe. Une viande marbrée est juteuse et savoureuse. La viande
devrait avoir une couleur normale, uniforme sur toute la pièce. Les
viandes de boeuf, d'agneau et de porc devraient être marbrées.
2. Odeur
L'odeur est un autre facteur qualitatif. Le produit devrait
avoir une odeur normale. Cette dernière devrait différer selon
les espèces (par exemple, boeuf, porc, poulet), mais ne devrait varier
que légèrement au sein de chacune d'entre elles. Il faudrait
éviter de consommer toute viande dégageant une odeur rance ou
étrange.
3. Fermeté
La viande devrait paraître ferme et non molle. Quand on
tient à la main un morceau empaqueté, on doit sentir une
consistance ferme, mais non dure. La viande devrait répondre à la
pression, sans cependant être molle.
4. Jutosité
La jutosité dépend de la quantité d'eau
retenue dans un produit cuisiné à base de viande. Plus une viande
est juteuse, plus elle est savoureuse et moelleuse, ce qui la rend facile
à mastiquer et stimule la production de salive dans la bouche. La
rétention d'eau et le contenu en lipides déterminent la
jutosité. La marbrure et le gras sur les bords aident à conserver
l'eau. L'eau se perd par évaporation et exsudation. L'affinage de la
viande contribue à une meilleure rétention d'eau et donc à
une jutosité majeure.
5. Tendreté
La tendreté de la viande est liée à
divers facteurs, tels que l'âge de l'animal, son sexe ou la localisation
du muscle. Une des façons les plus importantes de rendre la viande plus
tendre est l'affinage. On affine les carcasses en les laissant
réfrigérer à basse température durant une longue
période après l'abattage et la réfrigération
initiale.
6. Saveur
La saveur et l'arôme se conjuguent pour créer la
sensation ressentie par le consommateur au moment où il mange le
produit. Ces perceptions s'appuient sur l'odeur à travers le nez et sur
les sensations de salé, sucré, amer et acide sur la langue. La
saveur de la viande dépendra du type d'épices, du régime,
des méthodes de cuisine et des moyens de préservation (comme la
saumure ou le fumage) utilisés.
1.1.2.4. Composition de la
viande
Chimiquement, la viande est composée d'eau, de
protéines (dont des enzymes), d'acides aminés, de sels
minéraux, de graisses, d'acides gras, de vitamines, d'autres composants
bioactifs, et de petites quantités de glucide.
Le tableau 1 ci-dessous donne la composition chimique des
viandes en général.
Tableau 1.Composition chimique de la viande
Eau
|
75 %
|
Protéines
|
18,5 %
|
Lipides
|
3 %
|
Substances azotées non protéiques
|
1,5 %
|
Glucides et catabolites
|
1 %
|
Composés minéraux
|
1 %
|
Source JACOTOT et al. Cité par SUMBU MAKABI TUBAKILA,
2011.
Quant à la composition histologique, la viande est
formée des tissus suivants :
Tableau 2. Composition histologique de la
viande
Tissu musculaire
|
83 %
|
Tissu adipeux
|
8 %
|
Tissu osseux
|
7 %
|
Tissu conjonctif
|
2 %
|
Tissu sanguin
|
-
|
Tissu nerveux
|
-
|
Source : MAFWILA, 2010
1.1.2.5. La couleur
La couleur rouge des fibres musculaires est due principalement
à la myoglobine, un pigment dont le rôle est de transporter
l'oxygène à l'intérieur de la cellule musculaire. Si un
animal est correctement saigné après l'abattage,
l'hémoglobine (le pigment responsable de la couleur rouge du sang)
n'intervient que très peu dans la couleur du muscle.
L'intensité de la couleur d'un muscle varie selon
l'espèce, le sexe, l'âge ainsi que le niveau et le type
d'activité physique de l'animal.
La couleur de la viande dépend aussi de l'acidification
des muscles dans les heures qui suivent la mise à mort. Après
l'abattage, le pH (une mesure de l'acidité) des muscles passe de neutre
(7) à légèrement acide (environ 5,5 à 5,7).
L'acidification amène un resserrement des fibres musculaires et aussi
une modification de la forme chimique de la myoglobine. Ce changement de pH,
qui est bénéfique à la conservation de la viande, requiert
environ 48 heures pour les gros animaux. Si un animal subit des conditions de
stress juste avant la mort (fuite, peur, douleur), ses réserves de
glycogène (le sucre présent dans les muscles et qui est
transformé en acide lactique après la mort) seront
épuisées et l'acidification ne sera pas suffi sante. La couleur
de la viande sera alors très sombre (Mayele, 2015).
1.1.2.6. Importance de la
viande
La viande est perçue comme l'aliment par excellence. En
effet, l'introduction ou l'augmentation de la consommation de viande dans des
populations souvent dénutries s'accompagnait d'une amélioration
de l'état nutritionnel.
La viande nous apporte quelques nutriments essentiels tels que
protéines, les sels minéraux (fer) et les vitamines du groupe B.
La qualité des protéines apportées par la viande est si
élevée qu'une quantité minime permet facilement de couvrir
les besoins en protéines de l'homme. (Jacotot et autre cité par
Sumbu, 2011). Les viandes et les abats représentent les
catégories d'aliments les plus riches en fer, dont la majeure partie se
trouve sous forme héminique, c'est-à-dire qui se localise dans
l'hème (cofacteur constituant l'hémoglobine). Contrairement au
fer non héminique issu des végétaux et au fer
ajouté dans les compléments alimentaires, cet
oligo-élément a la particularité d'être bien
assimilé par l'organisme. C'est pourquoi l'apport de viande est
fondamental.
En effet, la viande est à l'origine de 60 à 80%
de l'apport en protéines, et contient tous les acides aminés
indispensables. Là aussi, il faut opérer une distinction avec les
protéines d'origine végétale, dont la
biodisponibilité n'est pas aussi bonne, car les plantes contiennent des
facteurs antinutritionnels qui empêchent la digestion des nutriments,
c'est-à-dire au final leur absorption. La grande digestibilité
des protéines de la viande est donc un facteur important qui favorise
les défenses immunitaires des personnes âgées ou des
malades.
Enfin, la viande apporte des vitamines du groupe B, en
particulier la vitamine B12. La vitamine B12 (ou cobalamine) est une vitamine
hydrosoluble assurant une bonne fabrication des neuromédiateurs. Elle
est le cofacteur d'enzymes participant au métabolisme des acides
nucléiques et à la synthèse de la méthionine. Cette
vitamine est donc indispensable au maintien de l'intégrité du
système nerveux et tout particulièrement de la gaine de
myéline qui protège les nerfs et optimise leur fonctionnement.
Ainsi, la viande contribue à la lutte contre les maladies
neurodégénératives (
http://www.agriculture-environnement.fr).
Dans la plupart des sociétés, la viande est un
aliment de choix très commercialisable (importation et/ou exportation).
Quand les revenus des consommateurs augmentent, la part de leurs achats de
viande dans l'ensemble de leurs dépenses alimentaires monte
généralement en flèche.
Pour la commercialisation du bétail et de la viande
dans le tiers monde, les moteurs du progrès sont l'augmentation des
revenus et l'urbanisation. Dans presque tous les pays en développement,
la demande de viande est très élastique par rapport aux revenus,
si bien que, lorsque les revenus augmentent, les achats de viande absorbent,
par comparaison a d'autres aliments, une part relativement importante de cet
argent supplémentaire. En effet, lorsque les gens quittent la campagne
pour la ville, ils deviennent tributaires, pour leur approvisionnement
alimentaire, des circuits commerciaux. Ainsi, l'urbanisation influe sur la
demande commerciale de viande même si l'augmentation du revenu individuel
du consommateur reste très modeste (
http://www.fao.org).
1.2. L'ANALYSE FINANCIERE ET LA
RENTABILITE
1.2.1. L'analyse financiere
Une analyse financière est une étude
évaluant la situation financière d'une société
à un moment défini. Elle est réalisée à
partir de documents comptables et d'un ensemble de données
économiques et financières récentes liées tant
à la société qu'à son secteur d'activité. (
http://www.journaldunet.com).
Le but de cette analyse est de fournir, à partir
d'informations d'origines diverses mais surtout d'informations comptables, une
vision synthétique qui fait ressortir la réalité de la
situation et qui doit aider le dirigeant, l'investisseur et le prêteur
dans leur prise de décision. L'analyse financière se fonde sur la
comptabilité de l'entreprise et sur son business plan, en le confrontant
à l'environnement connu ou prévu, pour définir les forces
et faiblesses financières de l'entreprise (
https://fr.wikipedia.org).
L'analyse financière est un outil pour toutes les
parties prenantes d'une activité économique. Elle leur permet
d'obtenir un éclairage sur leur vision sur cette activité et donc
facilite leur prise de décision respective : l'investisseur potentiel,
les prêteurs et les banques, les clients, les fournisseurs, ...
L'analyste financier va se forger une opinion sur la
performance et le risque d'une entreprise à partir de diverses
informations la concernant, mais c'est surtout de la comparaison que
naîtra le diagnostic.
La première étape d'analyse financière
consiste à rassembler toutes les données utiles (les bilans,
compte de résultat et annexes constituent le paquetage de base). Ensuite
pour faire l'analyse proprement dite, on recourt généralement
à la méthode de fond de roulement ou à la méthode
de ratio.
1.2.1. 1. Méthode de fond de roulement (FR)
Le besoin en fonds de roulement, plus
couramment appelé BFR, est un indicateur très important pour
les entreprises. Il représente les besoins de financement à
court terme d'une entreprise résultant des
décalages des flux de trésorerie correspondant aux
décaissements et aux encaissements liés à
l'activité opérationnelle.
Par définition, le besoin en fonds de roulement
(BFR) représente le montant
qu'une entreprise doit financer afin de couvrir les besoins
résultant des décalages des flux de trésorerie
correspondant aux décaissements (dépenses) et aux encaissements
(recettes) liés à son activité.
Le BFR trouve sa justification dans un principe très
simple :
· une créance, bien qu'acquise et certaine, n'est
généralement pas réglée tout de suite par le client
;
· un stock n'est pas vendu immédiatement et les
articles restent en stocks pendant une durée plus ou moins longue avant
d'être vendus.
Ces différents décalages
vont générer un besoin financier pour
l'entreprise qui devra être financée, soit par le
délai de règlement négocié auprès des
fournisseurs, soit par le fonds de roulement, soit par la trésorerie.
Le BFR présente un intérêt
majeur. Il doit être calculé :
· Avant de créer une entreprise ou de reprendre une
entreprise
Le BFR est une donnée clef de la
partie
financière du business plan. C'est d'ailleurs l'un des
calculs les plus importants à faire lors d'un démarrage
d'activité (au même titre que l'estimation des
investissements) car la mauvaise estimation de cette notion est malheureusement
l'une des principales causes de disparition des jeunes entreprises.
· Tout au long de la vie de l'entreprise
Le BFR est un indicateur de la santé financière
d'une entreprise. Un BFR qui explose est un signe de mauvaise santé
pouvant très vite amener à des difficultés de
trésorerie irrémédiables pour une entreprise. Il peut
être calculé de manière périodique (toutes les
semaines, tous les mois, tous les trimestres, tous les semestres ou tous les
ans) et surtout, il doit être comparé et son évolution doit
être analysée : s'est-il dégradé ? Si oui, sait-on
pourquoi ? Comment le redresser ?
Le BFR est obtenu
grâce aux données figurant dans le
bilan
comptable. Il représente la différence
entre l'
actif
circulant et le
passif
circulant :
Équation 1. Besoin en fond
de roulement
Dans la formule de calcul complète, le BFR est
constitué par le montant des créances clients, augmenté du
montant des stocks et diminué du montant des dettes fournisseur.
Voici comment calculer un BFR :
Équation 2. Calcul de fond
de roulement
Lorsque le BFR est supérieur à 0, les
emplois d'exploitation sont supérieurs aux ressources de la même
nature. L'entreprise doit alors financer ses besoins à court terme
soit par son
fonds
de roulement, soit par des dettes financières à
court terme (concours bancaires courants, c'est-à-dire des
découverts bancaires).
Lorsque le BFR
est égal à 0, les ressources d'exploitation
permettent de couvrir les emplois en intégralité. L'entreprise
n'a aucun besoin à financier mais elle ne dispose
d'aucun excédent financier.
Et lorsque le BFR est inférieur à 0, les
emplois sont inférieurs aux ressources. Aucun besoin financier
n'est généré par l'activité et l'excédent de
ressources dégagé va permettre d'alimenter la
trésorerie
nette de l'entreprise.
1.2.1. 2. Méthode de ratios
Il existe plusieurs sortes de ratios financiers parmi
lesquelles nous retenons :
· Les ratios de situation ou de structure : ils
décrivent et mettent en relief les relations existant entre l'actif et
le passif.
· Les ratios de gestion ou d'activité : ils
permettent de mesurer la vitesse de rotation des biens réels et
financiers.
· Les ratios de rentabilité : la
rentabilité de l'entreprise s'exprime par le rapport «profit sur
capital ». Ces ratios permettent d'évaluer le profit et le
capital engagé, ils mesurent également l'efficacité des
moyens utilisés et fournissent une information suffisante sur la gestion
financière de la firme.
Le dictionnaire économique (2001) définit la
rentabilité comme la « capacité » d'un capital
placé ou investi à procurer des revenus exprimés en termes
financiers.
Elle traduit donc le rapport entre le revenu obtenu ou
prévu et les ressources employées pour l'obtenir.
La rentabilité représente alors
l'évaluation de la performance de ressources investies par des
investisseurs (FAO, cité par Ouedrago, 2010).
On distingue, cependant, deux sortes de rentabilité :
la rentabilité financière et la rentabilité
économique.
La rentabilité financière mesure la
rentabilité des capitaux propres de l'entreprise. Egale au
résultat net comptable divisé par les capitaux propres.
Équation 3.
Rentabilité financière
Le résultat net est le résultat net
d'exploitation après l'incidence de résultats hors exploitation
et plus ou moins values constatées sur les cessions d'immobilisation ou
les mises hors services. Il comprend le résultat à conserver et
le résultat à distribuer.
Les capitaux propres, aussi appelés fonds propres,
regroupent les capitaux de départ, la réserve, et le
résultat de l'exercice (
http://fr.wikipedia.org).
|
Par contre la rentabilité économique est une
mesure de l'efficacité de l'outil économique utilisé par
l'entreprise pour son exploitation courante.
Équation 4.
Rentabilité économique 1
Il n'y pas de consensus concernant son mode de calcul, ainsi
certains calculent la rentabilité économique en prenant en compte
le résultat d'exploitation divisé par la somme des emplois
stables plus le besoin en fond de roulement :
Équation 5.
Rentabilité économique 2
Ou bien encore l'excédent brut d'exploitation
divisé par les capitaux investis, autrement dit immobilisations
corporelles et incorporelles, plus le besoin en fonds de roulement
d'exploitation.
Équation 6.
Rentabilité économique 3
Il est à signaler que la rentabilité
diffère de rendement, et de la productivité. Le rendement est une
notion utilisée plutôt par les épargnants et investisseurs
concernant les revenus directs de leurs placements (dividendes,
intérêts...), notamment à taux fixe. S'y ajoutent les
variations de valeur du capital pour obtenir la rentabilité (parfois
appelée "performance") totale du placement. Quant à la
productivité[] (ou rendement physique), elle est le rapport
d'un élément quantitatif à un élément
financier ou le rapport de deux éléments quantitatifs. Par
exemple, on rapportera le chiffre d'affaires d'une entreprise aux effectifs de
cette entreprise pour exprimer la productivité apparente d'un
salarié. Ou alors, on rapportera le nombre de véhicules produits
par heure travaillée pour exprimer la productivité du travail.
1.3. POLITIQUE COMMERCIALE DE LA
R.D.CONGO
La politique commerciale de la RDC implique un grand nombre
d'agences étatiques. Le Ministère du Commerce joue un rôle
clef dans sa définition. Il est responsable des orientations
stratégiques en matière de politique commerciale au sens large,
c'est-à-dire ne concernant pas seulement la fiscalité de porte,
mais également toutes les mesures affectant potentiellement les
importations et les exportations. Ainsi, les compétences du
Ministère du Commerce s'étendent aux mesures de défense
commerciale (antidumping, clauses de sauvegarde et mesures antisubventions),
aux règles d'origine, et aux autres mesures de politique commerciale. Il
est également responsable de l'administration des procédures aux
frontières, et joue un rôle fondamental dans la définition
des positions de négociation de la RDC et dans la conduite des
négociations commerciales internationales. Il est aussi en charge de la
création de zones économiques spéciales (zones franches ou
autres) (Anonyme, 2010).
1.4. COMMERCIALISATION DES
VIANDES DANS LA VILLE DE KIKWIT
L'approvisionnement des citadins des villes subsahariennes est
assuré conjointement par des circuits marchants et des circuits non
marchands. Parmi les premiers, on a coutume de distinguer les circuits directs
dans lesquels le producteur vend directement aux consommateurs, et les circuits
indirects, qui font intervenir un nombre plus ou moins grand
d'intermédiaires. Par circuits non-marchand, on fait
référence aux diverses formes de l'auto-approvisionnement
(autoproduction et échanges intra familiaux) (http://www.fao.org).
L'élevage à Kikwit et ses environs est
généralement familial, traditionnel et extensif ; c'est ce
qui justifie le fait que le circuit d'approvisionnement de la ville en viande
ne soit pas clairement bien défini.
Selon l'information reçue lors du pré
enquête, le circuit d'approvisionnement de la ville de Kikwit en viande
se présente comme ceci :
Figure 3.Circuit des viandes
Schéma 1. Circuit des viandes
Légende
|
|
: Flux financier
: Flux physique
|
Rappelons qu'un circuit de distribution est l'ensemble des
intervenants qui prennent en charge les activités de distribution,
c'est-à-dire les activités qui font passer un produit de son
état de production à son état de consommation. Le circuit
de distribution est caractérisé par sa longueur,
c'est-à-dire le nombre de niveaux qu'il comporte correspondant au nombre
d'intermédiaire. On distingue ainsi le circuit direct et le circuit
indirect (long et court).
Le circuit d'approvisionnement de la ville de Kikwit en viande
est animé respectivement par les éleveurs, les
commerçants, les bouchers et les consommateurs.
Les éleveurs : pour le circuit
des viandes bovine et caprine, les éleveurs sont
généralement des villageois. L'élevage est de type
traditionnel basé sur l'exploitation extensive, sans beaucoup de
soins.
Les commerçants : en
général, ils achètent les bêtes auprès des
éleveurs villageois pour les revendre aux bouchers vifs ou en gros
(quartier). Le plus souvent, ces commerçants achètent des
effectifs très importants des bêtes, ils ont pour principaux
clients les bouchers.
Les bouchers : sont en majorité des
femmes ayant une certaine expérience dans la commercialisation des
vivres. Ils sont directement en contact avec les consommateurs. Ils
achètent généralement les bêtes vives ou par
quartiers et les revendent au kilogramme.
Les consommateurs : ils sont au bout de
la chaîne ; à l' opposé des producteurs, les
consommateurs ont une propension à consommer s'ils disposent des revenus
qui leur permettent de se nourrir convenablement. La forte ou faible demande de
produits agricoles, notamment la viande, a une incidence sur la production. Les
consommateurs des viandes dans la ville de Kikwit ont certaines exigences qu'il
convient de prendre en compte pour un bon écoulement des produits :
la couleur, la tendreté, la consistance et le prix de la viande.
CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU D'ETUDE, MATERIELS ET
METHODES
Dans ce chapitre nous présentons d'une part, la ville
de Kikwit, la méthodologie de notre recherche et d'autre part
l'organisation des marchés dans lesquels nous avions
investigué.
2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE KIKWIT
2.1.1. Situation géographique
Kikwit est l'une des villes de la Province du
Kwilu en
République
Démocratique du Congo, située à gauche de la
rivière
Kwilu. La
ville est reliée à
Kinshasa par la
route
nationale 1 à l'Ouest, et aux deux
Kasaï
à l'Est.
Figure 4. Situation géographique de la
ville de Kikwit (c) 2016 Google Maps
La ville de Kikwit est
située à 520 Km de Kinshasa la capitale de la République
Démocratique du Congo.
Ses coordonnées géographiques montrent qu'elle
est située approximativement à 5°2'27,53''latitude Sud et
18°48'58,29'' de longitude Est (Système WGS 84 sur
http://tools.wmflabs.org).
Elle est limitée au Nord par le territoire de Bulungu,
au Sud par le territoire de Gungu, à l'Est par le territoire de
l'Idiofa et à l'Ouest par le territoire de Masi-Manimba.
2.1.2. Historique et Situation
politico-administrative
L'origine de la ville de Kikwit remonte des années 1893
avec la visite du directeur de la société Haut Congo, William
Parminter (Kimoni, 2009 cité par Kapanga, 2012).
Vers 1901, Kikwit deviendra un centre commercial au croisement
des rivières Kwilu et Kwenge. Du jour au lendemain, ce petit centre
commercial deviendra d'abord un lieu de transit et d'exportation d'huile de
palme en provenance des huileries de Djokopunda et de Leverville (Lusanga) ;
ensuite il deviendra le chef-lieu du District de Kwilu avant d'être
promu, en 1935, au rang du chef-lieu de la province de Bandundu jusqu'en 1966,
année au cours de laquelle la province sera transférée
à Bandundu ville.
Kikwit a acquis le statut de ville par l'ordonnance loi 095/70
du 15 mars 1970. Administrativement, la ville de Kikwit est une entité
administrative constituée de quatre communes urbaines : la commune de
Lukolela, la commune de Lukemi, la commune de Nzinda et la commune de
Kazamba
2.1.3. Climat
Située dans la région du Kwango-Kwilu, la ville
de Kikwit appartient à un climat du type tropical bien arrosé
à tendance équatoriale (Anonyme, 1990).
Selon la classification de Köppen, ce climat est du type
Aw3 caractérisé par deux grandes saisons : la
saison pluvieuse qui, théoriquement, commence le 15 Août d'une
année et se termine le 15 Mai de l'autre année et la saison
sèche qui commence le 15 Mai et finit le 15 Août de la même
année. La saison pluvieuse est entrecoupée d'une courte saison
sèche écologiquement significative appelée vulgairement
« Elanga muke » ou la mi-saison en terme agricole, elle
commence entre fin janvier et le mois de février. Ce pendant, ces
dernières années, on assiste à une perturbation
saisonnière.
Du point de vue température, la moyenne annuelle est de
22 à 25°C, les maxima s'élèvent à 28°C en
saison de pluie et 31°C en saison sèche, les minima en saison
sèche son approximativement de l'ordre de 17 à 13°C (Biltot,
1954).
2.1.4. Relief et
végétation
Située sur la route nationale qui relie
Kananga-Kinshasa, la ville de Kikwit est construite sur des ravins. Ces
derniers favorisent des érosions. En outre, le ruissellement est intense
sur les versants déboisés. Par conséquent les sentiers
sont creusés rapidement et, concentrant les eaux des averses, deviennent
des rigoles qui se transforment en ravines. Ces ravines
détériorent à leur débouché les pistes et
rongent aussi les quartiers habitables. Ce qui fait que la plupart des rues ne
sont plus des voies de circulation (surtout pas pour les véhicules, ni
même pour les bicyclettes) mais les fossés de
séparation.
L'examen minutieux du site fait ressortir quatre principales
formes des reliefs dont les plateaux, les vallées, les terrasses
alluviales et les talwegs.
En ce qui concerne la végétation, le couvert
végétal de Kikwit avait à l'origine, une
végétation constituée de forêts primaires
sempervirentes et des forets mésophiles semi-caducifoliées sub
équatoriale et péri Guinéenne.
L'extension de la ville à fait qu'actuellement, ces
forêts secondaires comprennent notamment les palmerais
subspontanés et des associations comme Tabernaemontana elacetum
guinéensis, Mictosum tomentosae. On peut aussi
signaler la présence de quelques arbres résiduels comme
Brachystegia laurentii.
Les savanes herbeuses sont généralement
formées de Panicum maximum, Imperata cylindrica, Hyparrhenia
diplandra, Chromolaena odorata et Paspalum notatum tandis que les
recrus pré-forestière sont dominées par Sapium
cornatum et Oncoba welwitshi (Masens, 1997).
2.1.5. Hydrographie
La principale rivière de Kikwit est le Kwilu, qui est
une belle voie navigable mais la navigabilité y est interrompue en amont
de la ville par les rapides « Archiduchesse
Stéphane » situées en amont du pont Kwilu. Elle coule
à 350m d'altitude en eaux moyennes dans une vallée
encaissée, au bord de laquelle est érigé le port de
l'ONATRA. Ses affluents sont notamment les ruissaux Lukemi, Lwano, Kamanimani,
Tamukombo, Luini et Nzinda sur la rive gauche et Yonsi et Mambumbi sur la rive
droite. Signalons que le tracé de la rivière Kwilu ainsi que ceux
des ces affluents précités forment un réseau
dendritique.
Par ailleurs, les vallées de ce cours d'eau offrent un
cadre propice pour les activités agricoles (cultures
maraîchères) et piscicoles. En outre, ces cours d'eau constituent
une source en eau de boisson de qualité controversée et autre
usage pour la population locale (Anonyme, 2009).
2.1.6. Situation
démographique
La ville de Kikwit a compté environ 495 435
habitants en 2006. De nos jours, la population croît de plus en plus, et
la ville compte environs 625 043 habitants (Anonyme, 2012).
Selon les rapports de l'état civil de la ville de
Kikwit, la population de Kikwit était de 828 742 ;
948 321 ; 990 546 et 1 053 237 habitats,
respectivement pour les années 2011, 2012, 2013 et 2014 (Nay,
2016).
Nous pensons que les données démographiques
ci-haut seraient des estimations car le dernier recensement date des
années quatre-vingts.
2.1.7. Situation
socio-économique
La ville de Kikwit est le poumon économique de la
province du Kwilu. Située à 520 Km de Kinshasa, elle est le
carrefour qui relie la capitale aux autres provinces. Sa situation
géographique est idéale: au terminus de la voie fluviale, point
de départ des voies routières vers sa périphérie et
point d'escale de la voie aérienne.
La ville de Kikwit s'étend le long de la rivière
Kwilu qui achemine de gros tonnages de produits agricoles ou
manufacturés.
2.1.8. Infrastructure
Les infrastructures routières: l'axe
Kinshasa - Kikwit est parfait sur environ 500 Km (Anonyme, 2012). L'axe central
de Kikwit qui relie le centre-ville à l'aéroport compte 9 Km.
C'est le prolongement de la nationale N°1 qui la relie au reste du pays et
mène au centre-ville. Quelques routes régionales la connectent
à Kahemba, Tembo et à l'Angola. Les autres voies sont peu
accessibles. Le transport en commun est exclusivement du ressort du
privé avec une majorité de taxi-moto (0,53 USD la course) et de
voitures taxis (0,42 USD la course).
Les infrastructures aériennes et
fluviales: la ville a un petit aéroport desservi par une seule
compagnie « Kin Avia » (300 USD pour un aller-retour avec Kinshasa).
La rivière Kwilu est l'unique jonction fluviale entre Kikwit, Lusanga,
Bulungu, Bagata, Bandundu et Kinshasa. Les rivières Kwenge et Kasaï
sont excentrées.
L'énergie électrique: le
rationnement de l'électricité est une contrainte majeure et
impose l'acquisition d'un groupe électrogène. Il y à peu
près une année, depuis que la Société Nationale
d'Energie électrique (SNEL) ne fonctionne plus, les causes de ce non
fonctionnement seraient les coûts élevés des produits
pétroliers, lubrifiants et pièces de rechange.
Fourniture en eau: la Régideso dispose
d'un réseau réduit qui débite une faible production d'eau
potable. La desserte en eau potable se fait dans les fontaines publiques au
prix de 0,11 USD pour 25 litres.
2.3. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DES MARCHES
Cette section décrira
l'organisation des marchés où les enquêtes ont
été réalisées. Cette description portera sur
l'administration du marché et les différents services
fonctionnant dans ces marchés.
2.3.1. Administration
L'organisation administrative du marché Kazamba, grand
marché et marché de ville basse est pratiquement semblable.
Chaque marché est géré par un
comité de gestion nommé par le maire de la ville. Ce
comité est composé d'un administrateur qui coordonne les services
qui assurent la collaboration entre l'Etat et les commerçants ; un
prestataire, qui se charge des taxes ; un président, qui s'occupe
des relations publiques et sert d'intermédiaire entre le comité
du marché, les vendeurs et les acheteurs ; un
secrétaire ; les conseillers et les chefs des pavillons.
Il est à signaler que ces marchés sont
caractérisés par une multitude d'offreurs ; la grande partie
des produits commercialisés seraient des produits agricoles. Et les
infrastructures dans ces marchés sont presque inexistantes ou
rudimentaires, la plupart des commerçants vendent en plein air ou
parfois sous des hangars qu'ils se fabriquent eux-mêmes.
2.3.2. Services de l'Etat
Ce sont des services chargés de
veiller ou d'assurer les fonctions de l'Etat (régalienne et
économique). Concernant ces services de l'Etat, nous
retrouvons :
1. Affaires économiques : service
spécialisé dans le contrôle des prix et des unités
des mesures utilisées dans les marchés.
2. Industries, Petites et Moyennes Entreprises Agricoles
(IPMEA) : dans ce service, on y trouve les agents de la direction
générale de recette et douanière qui perçoivent des
taxes et/ou des impôts auprès des vendeurs.
3. Hygiène : son rôle est de contrôler
l'état des marchandises soumises à la vente ainsi que les
installations hygiéniques du marché.
4. Salubrité : est chargé d'assurer la
propreté au sein du marché.
5. Police nationale : elle est chargée d'assurer
la fonction régalienne au sein du marché.
2.4. MATERIELS ET METHODES
2.4.1. Matériels
Afin de mener aisément nos recherches, nous avons
utilisé les matériels suivants : un ordinateur, un stylo, un
carnet des notes, et un questionnaire d'enquête.
2.4.2. Méthode
2.4.2.1. Phase de la recherche
La présente étude a été
réalisée en recourant à la méthode d'enquête
appuyer par les techniques d'interview et documentaire en trois phases
complémentaires à savoir une phase documentaire, une phase
exploratoire et une phase d'étude approfondie.
Par l'étude documentaire, les ouvrages scientifiques,
les notes de cours, les articles scientifiques et les sites web ont
été consultés pour orienter et enrichir ce travail.
Elle nous a également permis de construire les grandes
lignes de la problématique, de préciser les objectifs et
hypothèses afin de déterminer la collecte et l'analyse des
données.
La phase exploratoire de cette étude, s'est
déroulée du 05 au 10 mai 2016 dans les marchés de Kazamba,
le grand marché et celui de la ville basse. Au cours de cette phase,
nous avons eu des entretiens avec les administrateurs des marchés et
procédé au dénombrement de population de notre
étude.
Les résultats de l'étude documentaire,
ajoutés à ceux de la phase exploratoire, ont été
exploités pour élaborer le support d'interview qui a
été soumis aux bouchers lors de l'enquête.
La phase approfondie a commencé par une phase de
collecte des données qui s'est déroulée du 30 mai au 09
juin 2016. Elle a porté sur des entretiens structurés
auprès des bouchers des différents marchés
sélectionnés.
Les
données ont été dépouillées manuellement,
saisies, traitées et analysées avec le logiciel SPSS et MS Excel
et ainsi MS Word a été utilisé pour le traitement du
texte.
2.4.2.2. Population et
Echantillonnage
Considérant le nombre minime de notre population
mère, soit 26 bouchers, l'entretien leur a été
administré à tous : 8 bouchers au marché de
Kazamba, 5 bouchers au grand marché, 11 au marché de la ville
basse et 2 au marché de 523 à Kikwit 3.
2.4.2.3. Méthode
d'analyse des données
L'approche utilisée pour analyser les données a
varié selon que les données sont qualitatives ou quantitatives et
en fonction des objectifs poursuivis.
Ainsi, la distribution des fréquences a servi de cadre
d'analyse des données qualitatives.
Quant aux données quantitatives, des
éléments de statistique descriptive, les représentations
graphiques, la distribution de fréquence, la rentabilité
financière ont constitué les principaux outils d'analyse.
La rentabilité financière de la
commercialisation des viandes est abordée par sa formule (confère
l'équation 3).
· Le résultat net
Le résultat net indique la différence entre les
produits et les charges de l'entreprise. Il peut s'interpréter de 2
manières : s'il est positif, l'entreprise s'est enrichie sur l'exercice
comptable, ce qui lui permet de générer un bénéfice
; par contre s'il est négatif, l'entreprise s'est appauvrie sur
l'exercice comptable, ce qui provoque un déficit.
En rapport avec notre travail, la somme chiffre d'affaire
(le total vente des viandes) constitue le produit et la somme
des taxes constitue les charges.
Équation 7.
Résultat net 1
Équation 8.
Résultat net 2
· Vente
L'entreprise produit pour le marché de
consommation ; la production est donc destinée à être
vendue. La détermination du prix de vente est donc une phase importante
car c'est de ce prix que va dépendre le montant du résultat
analytique, ipso facto, la rentabilité commerciale de l'entreprise (Loko
et Samba, 2000).
Le prix de vente est la valeur d'échange d'un bien
économique sur le marché. C'est aussi la valeur maximale d'un
bien économique intégrant les dépenses engagées
pour faire parvenir ce bien au stade final de la livraison aux clients ainsi
que le résultat à réaliser par le vendeur (Loko et Samba,
2000).
· Les capitaux propres
On parle de capitaux propres ou fonds propres pour
définir tout ce que l'entreprise possède, à l'exception de
ses dettes.
Les capitaux propres, en tant que ressource stable de
l'entreprise permettent de financer les investissements. Ainsi, avoir des
capitaux propres importants constitue une de solvabilité de
l'entreprise. Autrement dit, plus les capitaux propres sont importants, plus la
capacité de l'entreprise à honorer ses engagements à long
terme est importante. Une entreprise avec des capitaux propres négatifs
est une entreprise qui doit plus qu'elle possède
(https://www.l-expert-comptable.com).
En supposant que les bouchers n'ont pas une quelconque dette
vis-à-vis des tiers ou des banques : la sommation du total
achat des marchandises (bovin, caprin, porcin vifs et viandes bovine,
caprine, porcine en quartiers) associés des frais engagés pour
les transports et l'abattage forment les capitaux propres.
Équation 9. Capitaux
propres
Équation 10. Capitaux
propres 2
CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Rappelons que l'objectif global de notre étude est
d'analyser et de comparer la rentabilité de la commercialisation de
différentes viandes dans la ville de Kikwit enfin de contribuer à
l'amélioration et à la rentabilisation de la chaîne de
commercialisation. D'où, l'objectif de ce chapitre est de comprendre
l'organisation de circuit; de mesurer le coût de commercialisation,
de comparer la marge bénéficiaire des viandes vendues sur les
différents marchés de la ville de Kikwit, ainsi identifier la
viande la plus commercialisée et la plus rentable.
3.1. ORGANISATION DU CIRCUIT
DES VIANDES DANS LA VILLE DE KIKWIT
3.1.1. Profil des bouchers de
Kikwit
Dans cette rubrique, il sera question de présenter les
profils (principales caractéristiques) des bouchers de différents
marchés de Kikwit.
Tableau 3. Effectif des bouchers par
marché
Marché
|
Fréquence
|
%
|
KAZAMBA
|
08
|
31 %
|
GRAND MARCHE
|
05
|
19 %
|
VILLE BASSE
|
11
|
42 %
|
523
|
02
|
8 %
|
TOTAL
|
26
|
100 %
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
En rapport avec l'effectif des bouchers, le tableau 3
ci-dessus montre qu'au total, il y a 26 bouchers. Le marché de la ville
basse compte le grand nombre des bouchers que les autres marchés, soit
une fréquence de 42% ; suivi du marché de Kazamba
(31%) ; ensuite du grand marché (19%), et enfin le marché de
523 avec une fréquence de 8%.
Tableau 4. Répartition des bouchers par
genre
Genre
|
Effectif
|
Fréquence %
|
Masculin
|
15
|
58
|
Féminin
|
11
|
42
|
TOTAL
|
26
|
100
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
Tableau 5. Analyse de genre des bouchers par
marché
Genre
Marché
|
Masculin
|
Féminin
|
fréquence
|
%
|
fréquence
|
%
|
Marché de KAZAMBA
|
7
|
47
|
1
|
9
|
Grand Marché
|
2
|
13
|
3
|
27
|
Marché de Ville basse
|
4
|
27
|
7
|
64
|
Marché de 523
|
2
|
13
|
-
|
-
|
TOTAL
|
15
|
100
|
11
|
100
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
D'après les tableaux 4 et 5 ci-haut, il est
compté en général plus d'hommes que de femmes entant que
bouchers à Kikwit ; le marché de la ville basse à
fait exception car il compte 64% de femmes contre 27 % d'hommes.
Tableau 6. Répartition des bouchers par
tranche d'âge
Age
|
Fréquence
|
%
|
Moins de 30
|
3
|
11 %
|
31 - 40
|
6
|
23 %
|
41 - 50
|
15
|
58 %
|
Plus de 50
|
2
|
8 %
|
Total
|
26
|
100 %
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
Figure 5. Répartition des bouchers par
âge
58 % des bouchers ont l'âge compris entre 41 - 50 ans,
suivis de 23 % dans la fourchette de 31 - 40 ans, 11 % avec un âge
inférieur à 30 ans et enfin 8% des bouchers dont l'âge est
supérieur à 50 ans. En définitive nous pouvons dire que le
commerce des viandes à Kikwit intéresse des personnes en
âge d'activité, c'est-à-dire entre 30 et 50 ans.
Certainement, parce-que c'est un travail qui exige beaucoup d'effort et de
délicatesse.
Tableau 7. Répartition des bouchers selon
leur statut marital
Etat civil
|
Fréquence
|
%
|
Marié
|
20
|
76 %
|
Célibataire
|
2
|
8 %
|
Veuf
|
2
|
8%
|
Divorcé
|
2
|
8%
|
Total
|
26
|
100 %
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
Au regard du tableau 7, le commerce des viandes est
pratiqué par les mariés pour 76 % des cas dans l'ensemble des
marchés enquêtés. Ces chiffres renforcent l'importance
socioéconomique de la commercialisation des viandes dans la ville de
Kikwit car derrière chaque boucher se trouve toute une famille dont le
vécu quotidien dépend en partie de cette activité.
3.1.2. Organisation du
marché
Tableau 8. Viandes les plus facilement
écoulées
Combinaison
|
Fréquence
|
%
|
Bovine
|
13
|
50,00
|
Caprine
|
2
|
7,69
|
Porcine
|
2
|
7,69
|
Bovine-caprine
|
1
|
3,85
|
Bovine-porcine
|
2
|
7,69
|
Bovine-caprine-porcine
|
6
|
23,08
|
TOTAL
|
26
|
100
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
Figure 6. Analyse des viandes les plus
facilement écoulées
Le tableau 8 et la figure 7 ci-dessus montrent à
suffisance la facilité d'écoulement de la viande bovine dans la
ville de Kikwit.
Tableau 9. Lieu d'approvisionnement des
bouchers
Lieu
|
Fréquence
|
%
|
Kikwit
|
16
|
62
|
Village environnant
|
4
|
15
|
Kikwit - village environnant
|
6
|
23
|
TOTAL
|
26
|
100
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
Les bouchers de la ville de Kikwit s'approvisionnent sur
place, soit 62 % des bouchers l'ont affirmé. Ce qui sous-entend la
présence des intermédiaires entre les bouchers et les
éleveurs ou producteurs.
Le choix du bon fournisseur a un impact sur l'assortiment et
sur la rentabilité de l'activité commerciale. Les partenariats
entre fournisseurs et acheteurs permettent d'intégrer dans la
conception, des produits et de nouvelles idées orientées selon
les besoins des clients (consommateurs).
Tableau 10. Critère de choix des animaux
d'abattage
Critères
|
Effectif
|
%
|
Qualité des produits
|
20
|
77 %
|
Marchandises à crédit
|
2
|
8 %
|
Disponibilité des marchandises
|
2
|
12 %
|
Qualité et prix
|
1
|
3 %
|
Total
|
26
|
100 %
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
Le tableau 10 témoigne que la qualité des
produits ou des animaux constitue le critère de base pour l'achat des
animaux d'abattage car les bouchers de Kikwit choisissent
généralement les fournisseurs sur base de la qualité des
marchandises.
Tableau 11. Difficultés
rencontrées dans la vente des viandes
Difficulté
|
Fréquence
|
%
|
Trouver fournisseur
|
1
|
3,85
|
Condition d'abattage
|
2
|
7,69
|
Conservation des invendus
|
2
|
7,69
|
Transport de l'animal
|
2
|
7,69
|
Taxe
|
1
|
3,85
|
Faible pouvoir d'achat des consommateurs
|
2
|
7,69
|
Condition d'abattage et faible pouvoir d'achat des
consommateurs
|
1
|
3,85
|
Taxe et faible pouvoir d'achat des consommateurs
|
4
|
15,38
|
Taxe et conservation
|
1
|
3,85
|
Transport et conservation
|
1
|
3,85
|
Transport, tracasserie et conservation
|
1
|
3,85
|
Perte de qualité des marchandises
|
6
|
23,08
|
Aucune
|
2
|
7,69
|
TOTAL
|
26
|
100
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
La perte de qualité des marchandises, suite à la
mauvaise conservation, le faible pouvoir d'achat des consommateurs, la taxe, le
transport des marchandises et la condition d'abattage sont les principales
contraintes liées à la vente des viandes fraiches dans la ville
de Kikwit.
Ce qui rejoint la déclaration de Kinkela Savi (2008)
selon lesquelles le stockage, la taxe, le transport, le prix et le
caractère périssable des produits agricoles sont les contraintes
liées à la commercialisation des produits agricoles, surtout en
RDC.
3.1.3. Catégorisation
des viandes
Tableau 12. Connaissance sur les
différents morceaux des viandes
Connaissance
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
22
|
85
|
Non
|
4
|
15
|
TOTAL
|
26
|
100
|
Source : Résultats de notre enquête, mai
- juin 2016
Figure 7. Connaissance sur les différents
morceaux des viandes
Les statistiques qui se dégagent du tableau 12 et de la
figure 7 indiquent que 85 % des bouchers connaissent les différentes
catégories des viandes, par contre 15 % seulement ne les connaissent
pas. Paradoxalement, tous ne tiennent pas compte de cette qualité lors
de la vente, les bouchers préfèrent mélanger les
différentes qualités.
3.2. ANALYSE FINANCIERE
3.2.1. Analyse des
prix
Tableau 13. Résumé du prix des
animaux vifs (CDF)
PRIX
|
VIANDE
|
Maximum
|
Moyen
|
Minimum
|
Bovine
|
475000
|
240000
|
85000
|
Porcine
|
90000
|
90000
|
90000
|
Caprine
|
55000
|
48055,56
|
40000
|
Enquête, mai - juin 2016
Figure 8. Résumé du prix des
animaux en CDF
Du tableau 13 et de la figure 8, il ressort que le prix des
boeufs vifs varie entre 85000 et 475000FC avec une moyenne d'environ 240000FC.
Ces prix connaissent une variabilité relativement
élevée.
Le prix le plus élevé des bovins et le plus bas
sont enregistrés au marché de Kazamba a cause de l'importance de
trafic des animaux en provenance des villages environnants (Feshi, Mungindu,
Kingandu, ...).
Pour ce qui est de porcin présente une certaine
stabilité de prix autours de 90000Fc. Quant au caprin, le prix est
compris entre 40000 et 55000Fc, avec une moyenne de 48055Fc.
3.2.2. Analyse des
poids
Tableau 14. Résumé des poids des
carcasses des animaux après abattage
POIDS (Kg)
|
VIANDE
|
Maximum
|
Moyen
|
Minimum
|
Bovine
|
135
|
98,6
|
80
|
Porcine
|
32,5
|
30,8
|
30
|
Caprine
|
17,5
|
13,2 7
|
9,5
|
Enquête, mai - juin 2016
Figure 9. Résumé des poids des
carcasses des animaux après abattage
Tableau 15. Résumé des poids des
animaux après abattage en kg
BOVIN
|
CAPRIN
|
PORCIN
|
Marché
|
Max
|
Moy
|
Min
|
Max
|
Moy
|
Min
|
Max
|
Moy
|
Min
|
Kazamba
|
115
|
93,4
|
80
|
|
|
|
|
|
|
Ville basse
|
135
|
106,6
|
80
|
17,5
|
15
|
12,5
|
|
|
|
Grand marché
|
-
|
-
|
-
|
15
|
12,4
|
9,5
|
30
|
30
|
30
|
Marché 523
|
115
|
107,5
|
100
|
16
|
13,75
|
11,5
|
32,5
|
31,25
|
30
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
Figure 10. Résumé des poids des
animaux après abattage
D'après le résultat présenté dans
les tableaux 14 et15 et illustré dans les figures 9 et 10, les poids
après abattage des bovins commercialisés dans la ville de Kikwit
sont compris entre 80 et 135 kg. Les poids les plus élevés sont
enregistrés en ville basse.
Les poids des caprins sont relativement identiques pour tous
les 3 marchés où cette espèce est
commercialisée.
3.2.3. Analyse de rentabilite
financiere
§ QMA : Quantité moyenne d'approvisionnement,
§ VMA : Valeur Moyenne d'Achat,
§ CVM : coût de vente moyen,
§ CP : Capitaux propres
§ PV : Prix de Vente,
§ RN : Revenu Net
§ R : rentabilité financière.
Tableau 16. Analyse de la rentabilité
financière des viandes commercialisées à Kikwit
VIANDE
|
QMA
|
VMA
|
CVM
|
Taxe
|
CP
|
PV
|
RN
|
R %
|
Bovine
|
98,6
|
240000
|
1846
|
1000
|
241846
|
6882
|
435753,846
|
180%
|
Caprine
|
13,2
|
48055,56
|
1111
|
300
|
49167
|
6000
|
29733,3289
|
60%
|
Porcine
|
30,8
|
90000
|
2800
|
500
|
92800
|
4000
|
29900
|
32%
|
Figure 11. Analyse de la rentabilité
financière des viandes commercialisées à Kikwit
Tableau 17. Analyse de la rentabilité des
différentes viandes au marché de Kazamba
VIANDE
|
QMA
|
VMA
|
CVM
|
Taxe
|
CP
|
PV
|
RN
|
R %
|
Bovine
|
93,4
|
202500
|
4875
|
1000
|
207375
|
6000
|
352025
|
170%
|
Caprine
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Porcine
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 18. Analyse de la rentabilité des
différentes viandes au grand marché
VIANDE
|
QMA
|
VMA
|
CVM
|
Taxe
|
CP
|
PV
|
RN
|
R %
|
Bovine
|
6,75
|
40500
|
1000
|
1000
|
41500
|
8000
|
11500
|
28%
|
Caprine
|
12,4
|
48000
|
|
300
|
48000
|
6000
|
26100
|
54%
|
Porcine
|
30
|
90000
|
2000
|
500
|
92000
|
4000
|
27500
|
30%
|
Figure 12. Analyse de la rentabilité
des différentes viandes au grand marché
Tableau 19. Analyse de la rentabilité des
différentes viandes au marché de ville basse
VIANDE
|
QMA
|
VMA
|
CVM
|
Taxe
|
CP
|
PV
|
RN
|
R %
|
Bovine
|
105
|
283333,3
|
333
|
1000
|
283667
|
7000
|
450333,367
|
159%
|
Caprine
|
15
|
45000
|
1000
|
300
|
46000
|
6000
|
43700
|
95%
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
Figure 13. Analyse de la rentabilité des
différentes viandes au marché de ville basse
Tableau 20. Analyse de la rentabilité des
différentes viandes au marché de 523
VIANDE
|
QMA
|
VMA
|
CVM
|
Taxe
|
CP
|
PV
|
RN
|
R %
|
Bovine
|
107,5
|
325000
|
20000
|
1000
|
345000
|
8000
|
514000
|
149%
|
Caprine
|
13,75
|
51250
|
4000
|
300
|
55250
|
6000
|
26950
|
49%
|
Porcine
|
31,25
|
90000
|
6000
|
500
|
96000
|
4000
|
28500
|
30%
|
Source : Enquête, mai - juin 2016
Figure 14. Analyse de la rentabilité
des différentes viandes au marché de 523
L'analyse de la rentabilité financière de
différentes viandes commercialisées dans la ville de Kikwit,
résumée dans le tableau 16 et figure 11 en illustration indique
que la commercialisation de la viande bovine est très rentable avec un
taux de rentabilité égale à 180%.
En détail, le marché de Kazamba commercialise
plus la viande bovine et le taux de rentabilité commerciale de cette
viande est de 170% ; au grand marché, les bouchers
n'achètent pas les boeufs entiers, ils achètent plutôt des
quartiers pour les revendre au kilogramme. Ce qui affaiblit l'importance de la
commercialisation de la viande bovine sur ce marché. Il est, toutefois
constaté, que la commercialisation des viandes au grand marché
n'a pas la même ampleur que dans les autres marchés (Kazamba,
grand marché et 523).
Tableau 21. Analyse comparative de la
rentabilité financière des viandes
Viande
|
Kazamba
|
ville basse
|
Gd marché
|
Marché 523
|
Bovine
|
169,8
|
158,8
|
27,7
|
149,0
|
Caprine
|
|
95,0
|
54,4
|
48,8
|
Porcine
|
|
|
29,9
|
29,7
|
Source : Enquête, mai - juin
2016
Figure 15. Analyse comparative de la
rentabilité financière des viandes
La commercialisation de la viande au marché de la ville
basse enregistre le taux de rentabilité financière moyennement
intéressant, surtout pour la viande caprine. Le tableau 21 et la figure
15 résument les résultats tels que interprétés
ci-haut.
CONCLUSION
L'intitulé de notre étude est
« Commercialisation des viandes (Bovine, Caprine, Porcine) dans
la ville de Kikwit », poursuivant l'objectif spécifique de
décrire l'organisation du circuit de commercialisation de la
viande; d'en mesurer le coût (de commercialisation); de comparer la
rentabilité de chaque activité (de commercialisation) sur les
différents marchés de la ville de Kikwit ; ainsi identifier
la viande la plus commercialisée et la plus rentable.
Après enquête auprès de 26 bouchers de la
ville de Kikwit dans les marchés de Kazamaba, grand marché, ville
basse et 523, les résultats obtenus nous poussent à conclure
ceci :
1. La chaîne de commercialisation des viandes dans la
ville de Kikwit est un circuit indirect partant des éleveurs aux
consommateurs en passant par les commerçants et les bouchers. Toutefois
ce circuit de commercialisation des viandes connait quelques contraintes tels
que la conservation des invendus, l'inexistence de la chaîne de froid,
l'abattage en plein air et à même le sol, des conditions
hygiéniques médiocres, c'est-à-dire, les bouchers laissent
à découvert les viandes commercialisées, les exposent
ainsi aux poussières, microbes et aux insectes vecteurs de certaines
maladies.
2. Pour ce qui concerne la classification des viandes par
rapport à sa qualité, les bouchers de Kikwit n'en tiennent pas
compte lors de la fixation de prix, ils préfèrent mélanger
les premières qualités aux abats et même aux issus. Ce qui
fait qu'un kilo de viande commercialisée à Kikwit contient toute
les qualités et même les déchets. Cette situation n'est pas
due aux manques des connaissances des bouchers et peut faire objet d'une autre
recherche plus approfondie.
3. La viande bovine est la plus commercialisée dans la
ville de Kikwit. Sa commercialisation est aussi la plus rentable de toutes les
autres viandes et sur tous les marchés. La viande bovine est-elle la
plus commercialisée à cause de sa rentabilité ou à
cause de sa préférence auprès des consommateurs ?
Cette question peut aussi faire l'objet d'une autre recherche.
4. La commercialisation de la viande des porcs connait un
paradoxe sur le marché de la ville basse où le poids des porcs
commercialisés est le plus élevé, le prix d'acquisition de
ces porcs est le plus bas, cela augmente la variabilité des prix et des
poids des porcs commercialisés dans la ville (Kikwit). Ceci nous a
poussés à émettre des réserves par rapport à
ces données dans nos analyses.
Nous suggérons ainsi au gouvernement Congolais,
particulièrement aux services attitrés, d'augmenter et de suivre
les mesures relatives à l'hygiène de l'abattage, aux fixations
des prix des viandes vendues sur les marchés de Kikwit.
Nous suggérons également que des études
approfondies sur la possibilité de vente des viandes, selon leur
qualités afin d'améliorer la rentabilité de sa
commercialisation mais aussi la satisfaction des consommateurs, soient
réalisées sur la préférence et la motivation des
consommateurs par rapports aux différentes viandes.
BIBLIOGRAPHIE
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manioc au Burkina-Faso : cas des régions des cascades, du sud-ouest et
hauts bassins, Bobo-Dioulasso, Université polytechnique de
Bobo-Dioulasso (UPB), Thèse (Inédite), 119p.
18. Savi Adolphe, 2009, Analyse de la rentabilité
financière et de l'efficacité économique de la production
du crincrin (Corchorus olitorius) dans la vallée du Mono,
Abomey, Université d'Abomey calavi, Thèse (Inédite), 136
p.
19. Sumbu Erick, 2011, Toxicité aminée dans la
viande en putréfaction, Université de Kinshasa,
mémoire (Inédit), 43p.
Notes des cours
20. Kwim, 2015, Commercialisation et marketing des produits
agricoles, 1er grade, Université de Kikwit
21. Mayele David, 2015 Technologie de transformation des
produits agricoles, 1er grade, Université de Kikwit
22. Mafwila, 2009, Théorie de production animale,
1er grade, Université de Kinshasa,
23. Mondjalis Thomas, 2013, Pédologie
générale, 2e graduat Agronomie, Université de
Kikwit
24. Mpanzu Pantience, 2015, Commercialisation des produits
agricoles et agroalimentaires, 1er grade, Université de
Kinshasa.
25. Kinkela Savi, 2010, Commercialisation des produits
agricoles, 1er grade, Université de Kinshasa
WEBOGRAPHIE
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