Crise economique et émergence de l'activité maraichère: cas de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang( Télécharger le fichier original )par Georges Ghislain Fofack Mujia École normale supérieure de Yaoundé - DIPES II en Géographie 2016 |
1.2. Présentation du sujetNotre sujet intitulé : « Crise économique et émergence de l'activité maraîchère : cas de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang»engage une réflexion sur l'analyse des mobiles qui expliquent l'émergence du secteur maraîcher dans l'arrondissement de Dschang. Il s'agit particulièrement ici de la culture de la tomate qui a été introduite pour la première fois dans cet arrondissement en 1987.Ceci se fera au regard des progrès observés dans cette localité en terme de rendements évolutifs et d'amélioration du bien-être socio-économique de la population. Notre interrogation portera essentiellement sur les facteurs qui ont été combinés afin d'aboutir à de tels résultats. 1.3. Justification du choix du sujetLe choix de notre sujet de recherche : « Crise économique et émergence de l'activité maraîchère : cas de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang » s'inscrit tout d'abord dans la logique de la délimitation thématique de la 52ème promotion de l'École Normale Supérieure de Yaoundé. Ensuite, le choix de ce thème de recherche a également étémotivé par plusieurs raisons : · la première raison étant le constat d'une nette évolution de la production de la tomate dans l'arrondissement de Dschang depuis les années 1990, seulement trois ans après son introduction dans la zone suscitée.Plus de vingt ans après le début de la pratique de cette culture dans l'arrondissement de Dschang, les chiffres sont parlant : augmentation graduelle de la production au fil des années et augmentation du nombre d'actifs dans cettespéculation du maraîchage. Cette reconversion quasi-efficace des anciens caféiculteurs après la crise économique pousse au loin la curiosité de comprendre quels ont été les moyens, les stratégies et les facteurs qui ont permis à l'arrondissement de Dschang de parvenir à ces résultats non moins élogieux. · La seconde raison étant le désir de comprendre le degré d'adaptation des sociétés face à une diversité de contraintes notamment économiques à l'instar de la crise de la fin des années 1980 au Cameroun. · Une autre raison étant le problème de productivité qui se pose au niveau de toutes les filières agricoles du Cameroun, en l'occurrence le secteur maraîcher (particulièrement celui de la tomate).Ce problème incite la recherche de voies et moyens susceptibles d'optimiser les rendements en produits maraîchers,principalement la tomate. · En outre, face au souci de résolution du fâcheux problème d'autosuffisance alimentaire du Cameroun, et par ricochet le problème de dépendance vis-à-vis des importations, il nous semble judicieux d'entreprendre une telle étude. Celle-ci sera menée dans l'optique de pourvoir un certain nombre de solutions susceptibles d'accroître les capacités de production des cultivateurs de tomate de l'arrondissement de Dschang. · De plus, d'après le discours du Président de la République prononcé en 2011 lors du comice national d'Ebolowa, l'agriculture est le socle de l'émergence du Cameroun. Il semble donc nécessaire d'orienter notre recherche vers l'agriculture, en général, et la culture de la tomate, en particulier, afin d'apporter une modeste contribution à la résolution de l'épineux problème de productivité dont souffre le monde rural. · En plus, les données du bulletin des échanges transfrontaliers du MINADER5(*) rapportent que la tomate est l'un des produits les mieux commercialisés au niveau sous-régional. D'ailleurs, le port de Douala est la principale porte de sortie de la tomate en provenance de l'Ouest Cameroun. Cette denrée est donc une source importante et sûre de rentrée de devises pour l'État camerounais, mais aussi d'amélioration du bien-être socio-économique des agriculteurs et des commerçants. · La dernière raison, mais pas la moindre, étant le fait que la tomate constitue dans les centres urbains et même en milieu rural, l'un des principaux produits de consommation des populations. De ce fait, elle est souvent soumise à une inflation saisonnière, en particulier dans les grandes villes, qui peut s'expliquer par une pléiade de facteurs. Il apparait indispensable d'envisager une étude tournée vers l'analyse des facteurs de productivité de la tomate dans l'arrondissement de Dschang. Elle visera essentiellement à faire ressortir les problèmes qui affectent la productivité et à proposer des solutions pour résorber cette situation. * 5Près de 700 tonnes de tomates exportées en 2007 par les postes frontaliers d'Ambam Minko'o, Kye-ossi et Aboulou (Bulletin trimestriel des échanges Cameroun- CEMAC+ Nigéria, 2008) |
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