Crise economique et émergence de l'activité maraichère: cas de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang( Télécharger le fichier original )par Georges Ghislain Fofack Mujia École normale supérieure de Yaoundé - DIPES II en Géographie 2016 |
6.3.1.2. La mise sur pied d'une politique de contrôle et de règlementation de l'importation des intrants agricoles.............................................................................1006.3.1.3. Améliorer l'offre en infrastructures de transports.........................................1016.3.2. Suggestions aux paysans.......................................................................................101 6.3.2.1. Intensifier le renforcement de capacités techniques et matérielles des paysans........................................................................................................................1016.3.2.2. Incitation des populations à l'entreprenariat et à plus de dynamisme...........1016.3.2.3. Veiller au respect des procédés de création des pépinières, de préparation des sols, de repiquage et d'entretien de parcelles.............................................................102 CONCLUSION GÉNÉRALE..............................................................................................108 BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................109 ANNEXES INTRODUCTION GÉNÉRALE L'agriculture est un secteur crucial à l'échelle planétaire sur le double plan de la sécurité alimentaire et de la rentrée des devises. Elle constitue à cet égard l'un des secteurs primordiaux des économies du monde. Son développement constitue une priorité majeure pour moult gouvernements. En Afrique, continent où les économies sont tributaires du secteur agricole, où 70% de la population réside en zone rurale et environ 60%exerce dans le secteur agricole, cette activité a connu des périodes de balbutiements au cours de décennies1980-1990. Au Cameroun, l'agriculture constitue depuis l'indépendance, le socle de l'économie, dont la contribution au PIB était estimée à1300 milliards de FCFA au cours de l'année 2003, soit le tiers des rentrées de devise. (Chambre de commerce, d'industrie, des mines et de l'artisanat). Cette agriculture longtemps confinée à la production de rente, va subir au cours des décennies 1970-1980 et 1980-1990, les affres de la baisse successive des cours des produits de rente consécutive aux différents chocs pétroliers. Cette situation sera amplifiée par la dévaluation du franc CFA en janvier 1994. Dès lors, l'adaptation à la crise se traduit par la mise en place de politiques et de stratégies. Celles-ci émanent aussi bien du gouvernement, des différents partenaires au développement que des acteurs du secteur agricole, notamment les paysans, afin de diversifier et développer ce secteur d'activité.Cet objectif tient du fait que l'agriculture se présente comme le socle du développement du Cameroun. Ainsi, lors du discours prononcé à l'ouverture du Comice agro-pastoral d'Ebolowa, le Chef de l'État l'a réitéré : « [...]le Cameroun compte avant tout sur le secteur primaire, notamment l'agriculture, [...], pour devenir, à l'horizon 2035, un pays émergent [...]. L'agriculture, je le répète, est notre authentique richesse»1(*). C'est fort de ce constat et suivant la dynamique impulsée par le chef de l'Etat que l'École Normale Supérieure de Yaoundé, notamment le département de géographie, n'est pas resté insensible à cette préoccupation. Raison pour laquelle, depuis quelques années, les thématiques des différentes promotions de géographie y sont orientées. « Produits de rente et développement socio-économique du Cameroun » est celle choisie pour la 52ème promotion de Géographie de l'ENS de Yaoundé. Cette dernière a orienté notre choix de l'axe 4 qui concerne les politiques et stratégies de développement des produits de rente au Cameroun. Notre sujet de recherche « Crise économique et émergence de l'activité maraîchère : cas de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang » s'insère donc dans ce contexte. Au-delà d'une simple thématique de recherche, notre choix s'est porté sur ce thème et sur cet espace, en raison de la formidable adaptation face à la crise de la fin des années 1980 dont a fait montre cet espace rural, jadis à prédominance caféière. De plus,l'arrondissement de Dschang, illustre parfaitement la transformation d'un ancien bassin caféier en grand foyer de culture de la tomate. Cette transformation est due aux différentes politiques et stratégies déployées par les multiples acteurs qui s'y sont installés au lendemain de la crise. La présente étude vise à appréhender les différentes raisons qui ont sous-tendu l'émergence de la culture de la tomate dans cet ancien bassin caféier. Aussi, cette étude, envisage la mise en relief des différents acteurs qui ont émergé au lendemain de cette dépression économique et qui ont contribué à cette émergence, ainsi que la présentation de leurs rôles et stratégies respectifs. PREMIERE PARTIE : CADRAGE GENERAL DE L'ETUDE Cette première partie de notre travail consiste en la définition du cadre général de notre étude. Elle s'achève sur l'annonce méthodologique c'est-à-dire l'ensemble des techniques et méthodes qui ont été mobilisées pour la réalisation du présent travail de recherche. . CHAPITRE I EXPLORATION DU SUJET ET ETUDE GEOGRAPHIQUE DE L'ARRONDISSEMENT DE DSCHANG Dans ce chapitre, il est question pour nous d'effectuer un recadrage de notre sujet eu égard de la recherche documentaire qui a été effectuée. Ce chapitre est également le lieu de faire la mise en contexte de notre sujet de recherche et de la présentation physique et humaine de l'arrondissement de Dschang. Il s'achève sur la définition du cadre conceptuel et théorique inhérent à notre étude. * 1 Extrait du discours prononcé par son Excellence Paul Biya le 17 Janvier 2011, lors de la cérémonie d'ouverture du comice agro-pastoral d'Ebolowa. |
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