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Crise economique et émergence de l'activité maraichère: cas de la culture de la tomate dans l'arrondissement de Dschang

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par Georges Ghislain Fofack Mujia
École normale supérieure de Yaoundé  - DIPES II en Géographie  2016
  

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3.1.Le paysage socio-économique de l'arrondissement de Dschang avant la criseéconomique

Avant la crise économique de la fin des années 1980, l'arrondissement de Dschang, à l'instar de la majorité des contrées de la région de l'Ouest, dépendait en grande partiede l'agriculture. Cette activité qui occupait 64% de la population, permettait au paysan bamiléké d'assurer la scolarité des enfants, de contribuer à l'entretien de sa famille et d'investir dans d'autres domaines sociaux. (Kamga, 2001)

3.1.1. L'arrondissement de Dschang : une vie rythmée par l'économie caféière

Dans tout l'Ouest-Cameroun, particulièrement dans l'arrondissement de Dschang, le paysage socio-économique était dominé par la culture du café.Cette activité y avait été introduite par l'administration coloniale au cours des années 1920(Mbapndah Ndobegang, 1985), plus précisément en 1924. Les premiers plants de café provenaient de la station agricole de Dschang, créée en 1923, ou de Foumban (Manfouo Namekong, 2012).

Après des débuts modestes au cours deses 20 premières années de pratique, la culture du café dans l'arrondissement de Dschang a connu une expansion impressionnante au lendemain de la seconde guerre mondiale avec le concours de la libéralisation de cette activité par l'administration coloniale. (Mbapndah Ndobegang, 1985)

Dès lors, après cette libéralisation de la caféiculture qui était restreinte à une élite locale dite de « grands producteurs », elle va connaître un grand succès auprès des paysans de l'arrondissement qui l'ont rapidement adoptée. Cette culture va donc rythmer l'économie rurale de Dschang, se présentant comme l'unique sinon la principale source de revenus (« arbre à argent ») des paysans de Dschang. (Kounchou, 2008). Car des associations culturales (produits vivriers) y étaient également pratiquées dans le but de pourvoir à l'importante main d'oeuvre familiale qui épaulait les chefs de famille dans les exploitations caféières. L'importance de l'économie caféière dans cette localité se justifiait par la prépondérance des pratiquants, la signification de ses apports financiers et surtout le développement général du cadre de vie ostensible dans l'achat des biens sociaux, la dot et l'édification des logements de plus en plus confortable.

3.1.2. L'activité vivrière et maraichère : des activités marginales et essentiellement féminines

Avant la crise de la fin des années 1980, la production vivrière de l'arrondissement de Dschang, était fortement développée. On y trouvait des associations culturales qui assuraient une couverture continuelle et permanente du sol. Cette production vivrièreétait principalement destinée à la consommation familiale. La majorité des terres était réservée à la culture du café arabica. L'activité vivrière dans l'ensemble des villages de l'arrondissement était uniquement l'apanage des femmes ; contrairement aux hommes qui étaient concentrés dans la spéculation caféière. (Fongang, 2008).

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