2. L'INTRUSIVITÉ DE LA
PUBLICITÉ
M. Balestas : régie ROI
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Il ne trouve pas justifié que des internautes utilisent
des adblockers à cause de l'intrusivité même si elle est
bien réelle, ce serait faux de le nier. De nombreux sites ont
été trop gourmands et on le paie aujourd'hui. Cependant, le
adblocking reste un racket des marques et il n'est pas normal que ça
puisse continuer. Il faudrait penser à des solutions alternatives comme
un système de reversement aux lignes éditoriales auxquelles il y
a un manque ou de faire payer le service aux utilisateurs. Les revendications
des utilisateurs sont justifiées mais il y a des associations de
consommateurs ou des dispositifs tels que l'IAB qui sont plus légitimes
pour répondre à leurs interrogations.
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M. Gabillet : régie
média
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Il y a 2 types de publicités intrusives. Il y a les
« péages publicitaires » comme le préroll ou
les pop ups et les publicités intrusives en matière de
qualité de bannière et de ciblage. Une publicité
pornographique sur un site pour enfants ou une publicité pour une couche
sur un site de sport, ce n'est pas adapté. Il utilise les péages
publicitaires car ils sont indispensables dans le web tel qu'il existe
aujourd'hui. Ils sont dans l'intérêt des éditeurs qui
gagnent de l'argent, des annonceurs qui sont sûrs d'être visibles
et des internautes qui ne paient pas pour accéder aux contenus.
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M. Malet : régie technique
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Les publicités intrusives sont étonnamment
celles qui convertissent le mieux, sans doute car les internautes se laissent
consciemment ou non porter par le discours publicitaire engagé contre
leur gré, à l'image de la publicité TV. Cependant, les
grandes marques proposent des formats de moins en moins intrusifs tels que
l'habillage qui répond le mieux au challenge de trouver des formats qui
soient le juste milieu entre quelque chose qui soit visible et quand même
un peu qualitatif. Il faut surtout que les sites reprennent le contrôle
sur ce qu'ils diffusent en travaillant sur des processus de contrôle plus
précis qu'aujourd'hui. Si un site arrive à avoir la confiance de
l'internaute, ce dernier sachant qu'il n'y aura pas de publicité
intrusive, peut-être qu'il n'utilisera pas de adblocker.
Ces derniers n'ont en tout cas aucune légitimité
dans ce rôle de gendarme du web à partir du moment où on
peut les payer pour outrepasser le blocage. La multiplication des acteurs
promettant de bloquer toujours mieux que les autres a transformé le
adblocking en un véritable business.
« Etrangement, plus les créas sont quali,
plus c'est joli, moins ça marche. »
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M. Namri : éditeur
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Il utilise le format pop considéré comme
intrusif. Mais il filtre ce qui peut passer dessus afin de respecter ses
visiteurs. Ils sont conscients que son site ne peut fonctionner sans
publicité et acceptent cette situation ; il n'a encore jamais
reçu de plaintes de leur part à ce propos. Ce serait bien que les
adblockers ne bloquent que les publicités intrusives ou puissent
whitelister des sites de manière plus transparente et à
coût attractif.
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M. Abitan : éditeur
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Il considère comme intrusifs des formats gênant
la navigation (son, interstitiel...). Il n'utilise pas ce type de format et
considère que les adblockers devraient se focaliser sur ces
formats-là plutôt que de léser des sites comme le sien qui
font des efforts pour avoir de la publicité plus propre via de
l'habillage ou du native. Ils ne sont d'ailleurs pas légitime pour juger
de la qualité des publicités, ils sont uniquement là pour
faire de l'argent.
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Jean : éditeur
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Il est conscient de l'intrusivité de certains formats
et il utilise d'ailleurs lui-même un adblocker. Il aimerait que les
adblockers ne bloquent que les publicités intrusives mais c'est
impossible selon lui.
« Les adblockers n'ont aucune
légitimité, 90% des sociétés d'adblockers sont
là pour faire des profits... »
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Tableau 3 : Tableau récapitulatif des entretiens
(2/5)
L'ensemble des personnes interrogées s'accorde à
dire que de nombreuses publicités sont intrusives et ils comprennent
globalement que les internautes se défendent en se tournant de plus en
plus vers des adblockers. Ils considèrent tous également que les
adblockers ne sont pas légitimes pour juger de ce qu'est une
publicité intrusive ou non et proposent d'autres acteurs dans ce
rôle. Le adblocking reste un business comme un autre. Ils ne s'accordent
d'ailleurs pas sur une définition commune de ce qu'est une
publicité intrusive. La possibilité de ne bloquer que les
publicités intrusives (selon leur propre définition) semble
intéressante mais ils n'y croient pas trop.
Nous pouvons retenir les codes suivants :
intrusivité, business, absence de légitimité.
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