Conclusion partielle
En somme, il faut dire que la croissance urbaine de la commune
d'arrondissement de Thiès-nord est assez rapide au vu des mutations
nombreuses que celle-ci apportent à cet espace urbain.
Cette croissance influence à plusieurs égards
les conditions naturelles du site de la commune et rend difficile
l'aménagement de la commune d'arrondissement.
La croissance démographique induit des demandes
sociales et des besoins d'espace pour les populations. Elle favorise
l'occupation anarchique de l'espace et l'installation des populations dans les
zones inondables.
Les processus d'urbanisation causent la perturbation du cycle
hydrologique en milieu urbain. L'urbanisation favorise la diminution voire
même la suppression des zones d'expansion naturelle des eaux de pluies.
Son manque de contrôle expose davantage la zone aux aléas
pluviométriques.
A cela s'ajoute un système d'assainissement fragile en
raison de l'absence réelle d'entretien des réseaux
d'évacuation des eaux et une occupation des voies d'évacuation
qui induit une obstruction aux issues de sortie des canaux
d'évacuation.
L'urbanisation est un facteur essentiel à prendre en
considération pour gérer et réduire le risque d'inondation
en ce qu'elle constitue un indicateur essentiel de
l'exposition de la commune d'arrondissement aux aléas
météorologiques.
TROISIEME PARTIE : LA
GESTION DU RISQUE D'INONDATION
Pendant longtemps, le risque d'inondation n'était
abordé que sous l'angle d'un phénomène essentiellement
hydrologique et sa gestion s'orientait presque exclusivement aux
méthodes curatives. Autrement dit, il s'agissait d'une gestion de crise
au travers de la mise en place de moyens techniques comme les digues et les
barrages pour lutter contre le phénomène.
Toutefois, au regard de l'évolution du
phénomène et de sa perception par les sociétés,
notamment la responsabilité humaine dans les catastrophe naturelles,
l'approche spatiale des inondations s'est orientée autour du concept de
vulnérabilité.
Les dégâts et les dommages provoqués par
les inondations ont provoqué des réactions à tous les
niveaux de la société. Des pouvoirs publics aux populations, la
gestion du risque devient impérieux eu égard aux
conséquences de plus en plus dramatiques du phénomène.
Dans un premier lieu, nous allons analyser le cadre
institutionnel des inondations à l'échelle nationale et locale et
les stratégies d'adaptation des populations.
En second lieu, il s'agira de montrer les limites de cette
gestion du risque à travers une analyse des contraintes
institutionnelles et de la perception du phénomène par les
populations.
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