Séance 5 : Permettre -
Lâcher prise, Laisser Être !
« Développer une autre forme de relation avec nos
expériences comprend le fait de développer le sentiment «
d'accepter » l'expérience telle qu'elle est, sans la juger ou
essayer de la changer. Une telle attitude d'acceptation est une compo- sante
importante du fait de prendre soin de soi et d'examiner plus clairement ce qui
doit être changé, s'il y a lieu. »
La pratique de cette session consiste en une méditation
de quarante minutes, durant laquelle les participants sont invités
à introduire une difficulté et à observer comment celle-ci
affecte leur corps et comment ce dernier résonne en écho.
Alors que la tendance habituelle est de chercher à
s'éloigner de ce qui pose problème, l'instructeur invite à
cultiver une attitude amicale d'acceptation envers ce qui
dérange. Cette attitude est rendue possible par l'écoute
attentive des manifestations corporelles qui sous-tendent l'expérience
difficile. En se focalisant sur le corps (sur les sensations liées
à ce qui est évoqué, sur leur localisation, sur leur
intensité, sur leur nature) les participants apprennent à
éviter de se laisser piéger par les ruminations habituelles. Puis
vient la proposition de respirer dans cette zone du corps qui fait
l'expérience de la difficulté. L'inspiration et l'expiration sont
orientées pour faciliter le passage vers l'acceptation de ce qui est.
Cet exercice est nommé l'espace de respiration.
La formule clé de tout ce qui précède est
de se trouver différemment en lien avec les expériences
vécues : la conscience des sensations du corps dans le corps agit comme
un passeur, un transformateur. Il n'est plus seulement question de ce qui se
pense au sujet des choses, mais aussi de ce qui s'éprouve. Le souffle y
est intentionnellement dirigé et il se peut que la personne fasse
l'expérience du lâcher-prise.
Séance 6 : Les
pensées ne sont pas des faits
« Les états d'humeur négatifs et les
pensées qui les accompagnent diminuent notre capacité d'entrer en
relation avec nos expériences d'une autre manière. Il est
libératoire de constater que ses pensées sont simplement des
pensées, même celles qui affirment ne pas en être. »
Par un exercice spécifique sur l'humeur et les
pensées, les participants découvrent les perspectives
alternatives sur lesquelles ouvre la pleine conscience.
Faire des pensées les objets de la conscience, regarder
ces évènements men- taux de même que les sentiments qu'ils
font naître en soi donnent un autre endroit où se tenir. De cette
position de spectateur, ce qui se raconte, tel un refrain, peut perdre de son
pouvoir.
Là encore, la répétition des pratiques,
les méditations successives, les échanges à propos du
travail à domicile, vont permettre de voir de mieux en mieux ce point
fondamental du programme MBCT. Avec le temps, les participants commencent
à voir le fait de penser comme une activité en soi. Il s'agit
pour eux de ne plus se perdre dans les contenus, de reconnaître la nature
toxique de certains propos internes, et d'utiliser l'espace de respiration
pour se libérer de la tyrannie des modes de pensées «
en boucle ».
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