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Evaluation coût efficacite du projet de prevention du vih/sida en afrique centrale


par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
ISTA-CEMAC - Master en Analyse et Evaluation des Projets 2015
  

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I.1.2. La multiplication des initiatives à partir de 1995

A partir de la seconde moitié de la décennie 90, malgré une faible contribution dans la mortalité des populations des pays à bas revenus, la communauté internationale a connu une mobilisation sans précédente pour la lutte contre le VIH/SIDA. La motivation de cette mobilisation accrue était de permettre un meilleur accès aux traitements du VIH/SIDA dans les pays du sud ; le niveau de l'époque étant perçu comme très inéquitable. Comme partenaire historique de l'ONUSIDA, la première institution financière à intervenir dans le champ de la lutte contre la pandémie fut la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) ou Banque Mondiale. L'action de la Banque a connu un changement majeur avec la création en 2000 du Programme Multi pays de lutte contre le VIH/SIDA pour l'Afrique plus connu sous l'acronyme anglais MAP (Multi Country AIDS Program). Ce programme était au départ envisagé comme un engagement de 15 ans dans la lutte contre le VIH/SIDA et devant être mis en oeuvre en trois principales phases quinquennales. Dans nombre de pays africains cependant, cette initiative n'a pas pu être menée jusqu'à terme.

Une autre initiative pour la lutte contre le VIH/SIDA est celle de la création du fonds mondial. La création de cette structure se fait avec l'appui de l'ONU qui marque par la même occasion sa préférence pour une approche multilatérale de financement. Cependant les développements précédents ont mis exergue le fait que les plus grands donateurs de l'aide pour la lutte contre le sida privilégiaient l'approche bilatérale. C'est donc sans grande surprise que la communauté internationale assiste, en 2003, en réaction à la création du fonds mondial deux ans plus tôt, à la mise sur pied du PEPFAR (Président Emergency Plan For Aids and Relief) par les Etats Unis qui figurent entre autres parmi les plus grands donateurs du fonds mondial (une contribution à hauteur de 3010(*) % du financement total en 2008).

En 2006, un nouvel acteur fait son apparition dans le cadre du financement de la lutte contre le VIH/SIDA c'est l'UNITAID. C'est une organisation internationale d'achat de médicaments dont le but est de centraliser lesdits achats afin d'obtenir les meilleurs prix possibles ; en particulier à destination des pays en voie de développement. L'organisation est financée par une taxe sur les billets d'avion initiée par les présidents Français et Brésilien lors de l'assemblée générale de l'ONU en 2006. Les Etats ayant participé à la création de l'UNITAID sont principalement la France, le Brésil, le Chili, la Norvège et le Royaume-Uni. L'approche du financement d'aide à la santé mise en oeuvre avec UNITAID présente la particularité de ne pas être sujette aux décisions budgétaires des pays donateurs en ce sens qu'elle est directement prélevée par une taxe.

De nombreuses autres institutions feront leur entrée par la suite dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA c'est le cas par exemple des Organisations Non Gouvernementales et autres fondations privées. Entre la fin des années 90 et 2008, le montant des déboursements en faveur de la lutte contre le SIDA est passé de moins d'un milliard de dollars à près de 13 milliards. Ces déboursements ont tiré l'Aide Publique au Développement dans le secteur de la santé vers la hausse. La multiplication des initiatives en faveur de la santé souffre toutefois d'un déficit de coordination et ne s'appuie pas toujours sur une demande locale clairement identifiée.

* 10 Site du fonds mondial

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