I.2 Efficacité
relativement à l'objectif global du projet
L'objectif global du projet est la réduction de la
propagation du VIH/SIDA. Le principal indicateur utilisé pour l'atteinte
de cet objectif est le taux de nouvelles infections observées dans la
population générale. En toute rigueur, dans la conduite d'une
analyse coût efficacité, seuls le ou les objectifs de projet
devraient être pris en compte. En effet, l'objectif global du projet
permet d'apprécier son impact; et en général plusieurs
projets concourent à la réalisation de cet objectif global.
Cependant dans le cadre des projets et programmes de santé ; plus
particulièrement dans le cadre des projets de prévention du
VIH/SIDA, l'un des indicateurs généralement utilisés dans
la conduite des analyses coûts efficacité est le nombre
d'infections que l'action a permis d'éviter.
Par ailleurs, les associations de marketing social membres du
réseau PSI reportent annuellement le nombre d'infections que leurs
programmes ont permis d'éviter. Disposant de cette valeur, nous
l'utiliserons donc dans le cadre de l'analyse de l'efficacité du
projet.
Figure 5:
Evolution des infections évitées grâce à
l'action du PPSAC
Source : Auteur
Le graphique ci-dessus présente comment le nombre
d'infections évitées grâce à l'action du PPSAC, a
évolué pendant les sept années de mise en oeuvre du
projet. Dans l'ensemble les activités du PPSAC ont permis
d'éviter 22 443 infections soit 10 883 pendant la phase I et
11 560 pendant la phase II du projet. La valeur la plus
élevée est enregistrée en 2011 avec près de 4200
infections à VIH évitées. Hors mis cette année,
dans l'ensemble le nombre d'infections évitées par an lors de la
phase II du projet est inférieur au nombre d'infections
évitées par an pendant la première phase. Le nombre moyen
d'infections évitées par an lors de la phase une du projet
était de 3628 contre 2890 la phase II ; soit une baisse de
près de 20 %.
Lors de la mise en oeuvre d'un projet, l'effet d'apprentissage
peut conduire à être plus performant. En effet, lorsque les
activités mises en oeuvre d'une période à une autre ne
varient pas beaucoup, l'expérience acquise lors des premières
années peut conduire à une mise en oeuvre plus efficace les
années suivantes même si les moyens n'ont pas
évolué. Le fait que le résultat final du projet ait
baissé pendant la phase II relativement à la phase I du projet
doit conduire à des interrogations surtout si les moyens ont
doublé comme c'est le cas ici. Un questionnement particulier doit
être soulevé sur le résultat de l'année 2011 ;
en effet, celle-ci se présente comme une valeur aberrante au cours de la
phase II. Des questions sur le « reporting » des
données peuvent être ainsi soulevées. Le résultat de
2011 suscite davantage d'interrogations en ce sens que le projet a connu une
rupture en approvisionnement entre novembre 2010 et février 2011.
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