Analyse de la population de la ville de goma sur les programmes de la radio television communautaire Tayna « rtct » 2011-2012( Télécharger le fichier original )par Ephrem CHIRUZA BUCHEKABIRI Université du CEPROMAD - Grade en journalisme 2013 |
I.2. PAYSAGE MEDIATIQUE DANS LA VILLE DE GOMATableau n° 01 : Illustration des stations Radios et chaînes de Télévision en ville de Goma32
Radio Télévision Nationale Congolaise (Antenne provinciale du Etablissement publics 02
Informer et former la population ; Eduquer et divertir la population ; Promouvoir la culture locale
Faire la promotion des produits commerciaux des différents Inciter les jeunes à l'esprit d'entreprenariat et de l'acception de l'autre ; 32 ISSA ALUTU ; Le Rôle des médias dans la résolussions des conflits socio-culturel dans la ville de Goma, TFC Inédit UNIC-GOMA ; 2012 et différents cahiers de charges des médias de Goma - 20 -
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Quand bien même, la ville de Goma connaît une multiplicité des organes de Presse ; sa situation médiatique demeure caractériser par le manque de compétences journalistiques, l'absence de contrat de travail, le manque de matériel moderne lié aux Nouvelles Technologie de l'information et de la Communication (NTIC), le non respect de l'éthique et déontologie professionnelle, l'amateurisme etc. Quelques Organes de la Presse écrite en ville de Goma La ville de Goma étant une ville où les gens n'aiment pas la lecture, la situation de la presse écrite est chaotique et connaît actuellement une disparition au profit de l'internet. Néanmoins, les quelques journaux qui persistent à cette situation, se trouvent confronter aux frais d'impression car la ville de Goma ne loge aucune maison d'imprimerie. D'où, les acteurs de ce secteur y trouvent un manque à gagner. Toutes fois, nous pouvons citer les quelques maisons de la presse répertoriées dans la ville de Goma : - Agence Congolaise de Presse - Syfia Grands Lacs - 23 - - Nyota ya Kivu - La Victoire du Congo - Grands Lacs News - Kipepeo - Rwenzori - Nyiragogo - Référence Plus - Kivu 1 Magazine. I.3. ROLE ET FONCTION DE LA RADIO COMMUNAUTAIRE De l'opinion générale, des médias libres, professionnels et diversifiés contribuent pour une large part à la réduction de la pauvreté, à promouvoir la bonne gouvernance et à consolider le processus de démocratisation. Notamment dans les zones urbaines et surtout rurales ; la radio communautaire joue un rôle clé dans le progrès social. Prenant pour base le manuel de la radio communautaire de l'UNESCO33, la mission et les fonctions de la radio communautaire peuvent se résumer en dix points qui sont : ? Favoriser un large dialogue et la démocratie De prime à bord, les radios communautaires sont un instrument essentiel de dialogue entre la communauté, les autorités locales et la société civile. ? Promouvoir le développement et le progrès social Eu égard à ce qui précède, la radio communautaire permet d'instaurer un débat interne au sein de la communauté afin d'envisager sa situation, les causes de ses problèmes et les éventuelles actions à mener pour y remédier. ? Instaurer la diversité des voix et d'opinions à l'antenne Vu qu'il existe des points de démocratie, de désaccord dans toutes les communautés venant des différents centre d'intérêt, d'ethnie, d'appartenance 33 UNESCO, Manuel de la radio communautaire ; 2001 - 24 - linguistique ou religieuse ou de querelles anciennes ; la radio communautaire ouvre l'antenne aux différents points de vue , d'opinions et discussion et favorise ainsi une compréhension mutuelle, elle aide à résoudre les problèmes en donnant à chacun l'occasion de donner sa version des faits.
Dans de nombreuses sociétés traditionnelles, les femmes et les enfants, les jeunes ou les minorités sont entendus. La radio communautaire est là pour leur donner parole et se faire entendre. - 25 - ? Contribuer à l'établissement de la paix et à la reconstruction Au cours des dernières années, le rôle vital que la radio pouvait jouer, était de fournir des informations fiables, pour la construction de la paix et la réconciliation. En résumé, nous pouvons dire que la radio remplit trois fonctions majeures à savoir ; Informer, Éduquer et Divertir. Informer La radio constitue un canal efficace d'information, elle informe le Public à travers les journaux parlés, les bulletins d'information, les flashs, etc. C'est aussi à travers les informations que la radio est « l'expression de la vie politique nationale, régionale et locale. »34 Eduquer « C'est par des émissions à caractère éducatif, médical, social, scolaire...que la radio ou la télévision éduque. »35 Elle peut donc assurer le développement de toute une nation et peut en outre influencer le comportement d'un peuple, son économie, selon qu'elle est utilisée en mal ou dans le bon. Elle oriente et livre des instructions nécessaires en matière de santé, d'agriculture. Divertir Après que l'homme ait bossé dur pendant un moment, ce dernier étant lassé, il a besoin d'un bon moment de détente et c'est la radio qui joue ce rôle par des émissions de détente telles que ; la musique, le théâtre,...voilà qui justifie une réserve d'un espace assez long à la programmation musicale dans les différentes stations de radio. Néanmoins, le rôle de la presse consiste non seulement à informer le public sur les actions du gouvernement, mais aussi à informer les citoyens sur leurs actions, les opinions et les conditions de vie leur semblables36. 34 RIBOREAU,G, Les programmes de radiophonique, Paris ;RFI ;2002,p7 35 FALCONI,A, op.cit .p11 36 Kristin HELMORE, ABC de la presse écrite ; éd. Nouveaux Horizons, paris ; 2004 ; p2 - 26 - Pour ce faire, la personne la plus importante pour le journaliste, c'est le lecteur, l'auditeur ou téléspectateur. Ce dernier écrit pour être lu, entendu, pour répondre au besoin qu'a son public d'être informe de son pays. Ceci étant, deux instances s'opèrent au sein d'une entreprise de presse : L'instance de production qui a pour rôle de collecter, traiter et diffuser les informations au public et l'instance de réception, sous-entend le public37. Ainsi donc, lorsque la circulation de l'information est bloquée, nous sommes (< plongés dans l'obscurité » et en proie à une anxiété croissante. Pour ce faire, John McCain, sénateur de l'Arizona écrit qu'au cours de ses cinq ans et demi de détention à Hanoi en qualité de prisonnier de guerre, ce dont il a le plus souffert n'était pas l'inconfort, la faim, la privation de liberté, ni même l'éloignement de sa famille et de ses amis. (< La chose qui m'a plus manqué était l'information libre, non censurée, abondante et non manipulée »38 dit-il. I.4. LA PERTINENCE DU MESSAGE RADIOPHONIQUE Il sied de signaler que ce point traite essentiellement et spécifiquement de la pertinence du message radiophonique ou alors radiodiffusé, entendu par là l'importance, l'influences des informations radios diffusées par média radio ou télévision. Dorénavant, il nous est impérieux de différencier le concept information et communication. Le discours de l'information est une activité langagière qui permet que s'établisse dans la société le lien social sans lequel il n'y aurait point de reconnaissance identitaire. Information, communication, médias sont les maîtres mots du discours de la modernité39, Une première distinction s'impose si l'on veut traiter de ces questions : (< information » et (< communication » sont des notions qui renvoient à de phénomènes sociaux. Les médias constituent un support organisationnel 37 Kristin HELMORE, ABC de la presse écrite ; éd. Nouveaux Horizons, Paris ; 2004 ; p6 38 John Mc Cain et Mark SALTER, Faith of my Father,éd. New-York,Rondom 39 Patrick CHARAUDEAU, Médias et Information, éd. Deboeck, Bruxelles, 2005,p9 - 27 - qui s'empare de ces notions pour les intégrer dans leurs diverses logiques économiques, technologiques et symboliques. I.4.1. LA COMMUNICATION La communication est un ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s'effectue un échange d'information ou de mise en relation d'une ou plusieurs personnes. A ce sujet, SEKIOU40 relève cependant que l'information est l'ensemble des pratiques qui cherchent surtout à mettre les individus en relation avec les événements ; tandis que la communication est un ensemble des pratiques qui cherchent surtout à réaliser une mise en relation des individus entre eux C'est aussi, une action consistant pour les hommes à échanger des messages, en face à face ou bien à distance ; avec ou non le secours d'un média et quelle que soit la forme ou la finalité de cet échange. D'où la communication désigne donc à la fois une action et le résultat de cette action : communicare et communitas41 En outre, l'information et la communication étant devenues des notions centrales dans la conception cybernétique des machines finalisées. Il fallait un cadre conceptuel pour le définir et le caractériser. Ainsi donc, Claude SHANNON et WEAVER ; inspirés par la technologie du Télégraphe, ont expérimenté la théorie mathématique de la communication. Signalons que cette théorie est franchement linéaire dans sa forme et donc purement transmissif. Elle est composée d'une chaîne d'éléments jalonnant le trajet effectué par un message entre une source d'information et sa destination : L'émetteur ou codeur qui transforme le message en signaux, le canal qui est milieu par où passe ; le signal et le récepteur ou décodeur qui retrouve le message initial à partir du signal42 40 HANGI Morgan, Cours de communication sociale, UPROGEL, 2012 41 Francis BALLE et Autres, Lexique de l'information et communication, éd Dalloz, Paris ; 2006 ;p82 42 Jean-Pierre MEUNIER, Approches systémiques de la communication, éd.de Boeck, Bruxelles, 2003 ; p14 - 28 - De ce qui précède, le schéma ci-dessous, explique le processus de communication selon Claude SHANNON et WEAVER. Message Signal Signal reçu Message reçu Source Canal Décodeur Destination Codeur Bruit En effet, cette théorie mathématique de SHANNON et WEAVER, permet d'étudier la quantité d'informations que contiennent un message et la capacité de transmission d'un canal donné : les signaux ayant une certaine probabilité d'occurrence, la quantité d'information sera inversement proportionnelle à cette dernière. Dans ce contexte, le terme information doit être entendu dans un sens technique qui n'a rien à voir avec la signification43 I.4.2. L'INFORMATION Rappelons que, le concept « information » est polysémique. Toutefois, l'information est définie comme un renseignement ou ensemble de renseignement concernant quelqu'un ou quelque chose, et susceptible d'être porté à la connaissance d'une personne ou de plusieurs personnes, rassemblées en un même lieu ou dispersées et sans relations les unes avec les autres. L'information, c'est cette part de la communication qui nous tient au courant de l'évolution des événements, des situations et des êtres au sein du monde qui nous entoure44. Cela étant, ces concepts ont été définis par bien d'auteurs différemment selon l'acception de chacun. De son côté, Ferdinand BANGA, dans son ouvrage intitulé « Journaliste : à la croisée de chemin... »45, Conçoit l'information médiatique de part sa nature, 43 Jean-Pierre MEUNIER, Introduction aux théories de la communication, éd. De Deboeck, Bruxelles, 2004, p33 44 Bill KOVACH et TOM, Principes du journalisme, éd. Nouveaux Horizons, Paris ; 2004, p16 - 29 - la présence d'un moyen « technique » de diffusion. Il s'agit de ce moyen qui est censé permettre au journaliste d'atteindre un large public ; en tant qu'une des finalités essentielles de son action. Par contre, le prof Madhi EL MANDJARA de l'université de Rabat (MAROC) dans son ouvrage intitulé « Où va l'information ? »46 , définit l'information sous ces différentes formes : - L'Information, c'est la matière première de toute connaissance, autrement dit ; toute connaissance ne vient que de l'information et par conséquent sans information il n'y a pas de savoir ou connaissance. - L'information, c'est la ressource des ressources, c'est-à-dire, l'information permet d'identifier d'autres ressources, de les examiner et de les utiliser judicieusement. - L'information, c'est la différence qui fait la différence ; cela veut dire qu'une personne informée (possédant l'information) et différente de celle qui n'est pas informée. - L'information fait l'écart de développement entre le Nord et le Sud, c'est-à-dire entre les pays développés et les pays sous développés : l'information est un élément essentiel du changement social. Bref, l'information comme contenu convoyé par un média, un journal, une station de radio ou de télévision, est un ensemble de nouvelles, de renseignements, d'annonces ou de récits, auxquels un sens a été donné, à travers une mise en forme, une mise en perspective, afin d'être aisément accessible pour une audience donnée47 Notons que, c'est sur base de la qualité des informations, c'est-à-dire, leur contenu et leur traitement qu'une radio est actuellement jugée. C'est ça son influence même, les techniques de diffusion sont le levier de l'opinion publique ou, pour être exact, elles la forment48 45 Ferdinand BANGA, Journaliste : à la croisée des chemins, Ethique et Déontologie ; Médiaspaul, Kinshasa, 2006, p43 46 Madhi EL MANDJARA, Où va l'information ?, Genève, 1983 47 Francis BALLE et Autres, Lexique de l'information et communication, éd Dalloz, Paris ; 2006 ; p14 48 Emile GABEL, Enjeu des Médias, éd. Amis de Père GABEL, Paris, 1971 ; p45 - 30 - Ainsi donc, les informations, c'est-à-dire leur contenu et leur traitement médiatique contribuent tant soit peu à la formation de l'opinion publique chez le plus grand nombre de lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Cependant, à la lumière de ce qui précède ; une radio communautaire qui se veut performante et bien atteindre ses objectifs doit respecter la circulation stratégique de l'information et ou se rassurer si son public externe revêt qu'elle image par rapport à ses diffusions. Ce pourquoi dans le cadre cette étude, il sied d'émettre la théorie du récepteur susceptible à la révision de la théorie mathématique de SHANNON.
« PUBLIC » Comment connaître la motivation du public et comment mesurer l'impact de l'information ? Bien sûre chaque organe d'information fait des choix de ciblage en fonction des opinions politiques, des classes sociales, des tranches d'âges, de lieux d'habitation ou de vie (ville ou campagne), des professions, etc. mais ce ne sont jamais que des hypothèses faites sur un public, lequel est hétérogène et mouvant. - 31 - En effet, le citoyen bien informé n'est pas un consommateur qui feuillette au hasard le catalogue des informations ou qui écoute au hasard les informations à la radio mais un être doté de l'ouverture d'esprit qui le rend capable de faire de ces informations, un usage intelligent et raisonné49. Entendu cela, une radio perd de ses auditeurs lorsque ces derniers ne se retrouvent plus en elle et se retrouvent mieux dans une autre. Pour ce faire, le contenu des informations livrées à travers les médias dépend désormais étroitement des attentes du public. Ainsi donc, l'informateur (journalistes ou acteurs de médias) n'est plus le seul maître du jeu et le public n'est plus une simple cible. Le public est plus que jamais devenu coproducteur de sens, dans le processus des informations médiatisées. A ce sujet, Daniel BOUGNOUX écrit que toute information est étroitement relative au sujet connaissant, à la sensibilité de ses capteurs (auditeurs), à sa culture, à ses curiosités50. Cependant, Dès lors ; l'informateur ne peut plus prendre le risque d'un écart trop important d'appréciation entre lui et ses consommateurs, sous peine d'encourir la faillite. De ce qui précède, F.VIRIEU, renchérie en soutenant qu'il revient à la société de dire elle-même ce qu'elle souhaite, de réfléchir sur l'information qu'elle veut, d'arbitrer entre instantanéité et encyclopédisme, de statuer sur le droit à l'erreur...51. Le public dont la rétroaction pèse lourdement dans l'ordre du jour des informations ainsi que dans leur traitement, trouve dans le développement des télécommunications à double sens des moyens relativement puissant d'action. Les anciens médias, quant à eux, étaient caractérisés davantage par la diffusion à sens unique. En revanche, cette interaction connaît un autre paramètre que l'on peut faire remonte aux études menées par G.BATESON52. Celui-ci a notamment montré que l'interaction humaine a une priorité caractéristique fondamentale, celle d'induire chez l'interlocuteur des réactions spécifiques de positionnement. 49Michael SCHUDSON, Le Pouvoir des Médias ; Nouveaux Horizons, Paris ; 1995, p 101 50 Daniel BOUGOUX, a.c.p, in Le Pouvoir des Médias ; Nouveaux Horizons, Paris ; 1995, 51 F-H. de VIRIEU, O.C; 278. 52 Cf. G. BATESON, La cérémonie du Naven, éd. Minuit Paris; 1971 - 32 - Enfin, avec l'expansion explosive de la téléphonie, la participation de la population à la programmation à travers des programmes interactifs a fortement augmenté ces dernières années. La radio communautaire donne une voix à ceux qui n'en ont pas. Elle permet aux gens de s'exprimer et de faire connaître leurs opinions, leurs griefs, leurs idées aux décideurs53 Il ya donc là un appel à tous les acteurs de médias de privilégier le dialogue aux informations à sens unique. 53 Radio Communautaire Force de changement en ligne sur le site www.rntc.nl/ www.informorac.org - 33 - CHAPITRE DEUXIEME : BREF APPERÇU SUR LE MILIEU D'ETUDE II .1.PRESENTATION DE LA VILLE DE GOMA II.1.1.Aperçu historique de la ville de Goma Le nom de la ville tire son origine de la déformation (dénomination) du mot « NGOMA » qui signifie tambour, dans la plupart de langues bantoues. Selon la légende du terrain, le bruit du Nyiragongo en éruption résonnait à la manière d'un tambour. Le tout premier village fut baptisé par les autochtones du mot de (NGOMA) qui signifie en Kinyarwanda le symbole de règne de la dynastie. Selon la même légende, le premier village fut engloutit par les laves du volcan Nyiragongo. La population a dû fuir pour aller créer des nouveaux villages dont l'un MUTIRI, l'actuel MUNIGI au pied du volcan et l'autre MATCHA actuel SAKE et par la suite le troisième NGOMA devenu GOMA d'aujourd'hui. L'origine de la ville de Goma comme agglomération se situe vers les années 1900 (Rapport annuel de la ville de Goma, exercice 2007). En 1908 fut fondé un poste colonial belge de Goma en face du poste colonial Allemand de Gisenyi pour des raisons militaires, stratégiques et plus part sera institué comme un office d'Etat Civil. Vers 1912 le pouvoir Colonial aménage un champ de la société de chemin de fer par les travailleurs. Ce même champ accueille les fonctionnaires affectés aux travaux de construction du port public de Goma vers 1930, au compte de l'office de transport colonial « OTRACO ». D'autres entreprises s'implantèrent et attirèrent de milliers des ruraux et des travailleurs rémunérés de comité national du Kivu (CNKI). Le CNK a beaucoup contribué à la naissance de ville de Goma en synergie avec l'OTRACO. En 1932, Goma abritait un service du parquet de grande instance. En 1948 le CNK s'attache à l'aménagement du site, ainsi une compagnie immobilière venait de naître et qui était chargée de céder des terrains aux colons du NK. - 34 - Parmi les immeubles publics de l'époque, on peut citer le bâtiment abritant l'ancienne école royale, l'actuel INSTIGO et l'EPAIGO, Ecole d'application de l'Ecole de l'Institut de Goma. L'E.P. KYESHERO fut la première école réservée aux noirs, le 18 septembre 1957. Goma fut institué comme une agglomération extra coutumière, FERUZI devient le premier chef de cité de 8600habitants. Le 14 Août 1962 Goma devient le chef lieu de la province du Nord Kivu dont le premier gouverneur Benezeeth MOULEY BUTINDA. En 1988 Goma redevient encore le chef-lieu du district du Nord Kivu, créé par les ordonnances n° 88-031 du 20 juillet 1988 et celle n° 88/1976 du 15 novembre 1988. Mais suite à la contestation des territoires de Goma et de Rutshuru, les organes délibérant et exécutif fonctionneront à Kirotshe puis Sake, Denis PALUKU assumera alors l'intérim du gouverneur à l'absence du titulaire et deviendra plus tard gouverneur en 1965. Cette province issue du découpage de l'ancien Kivu en trois provinces à savoir le Sud-Kivu avec comme chef-lieu BUKAVU, le Maniema avec Kindu comme chef-lieu et le Nord-Kivu avec Goma comme chef-lieu. II.1.2. Situation géographique a) Limites territoriales Par l'ordonnance lois n°88-178 du 22 Mai 1988 fixant le nombre, la dénomination et la délimitation des communes de la ville ainsi que leurs quartiers, la ville de Goma est limitée :
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