SOMMAIRE
DEDICACE
:...................................................................................
III
REMERCIEMENT
:......................................................................... IV
LA LISTE DES ABREVIATIONS
:........................................................ V
LA LISTE DES TABLEAUX
:.............................................................. VI
LA LISTE DES FIGURES
:................................................................. VI
HISTORIQUE ET PRESENTATION DE l'IUG :
.............................................. VII
INTRODUCTION GENERALE :
............................................................................. 1
PREMIERE PARTIE
.................................................................................................
4
INTRODUCTION :
.....................................................................................................
5
CHAPITRE I : Présentation du cabinet
fiscal charles Blonda TRAORE ................... 5
Section 1 : Création et objectifs
....................................................................................
5
Section 2 : Organisation et Structure
............................................................................
6
ORGANIGRAMME DU CABINET
............................................................................
9
CHAPITRE II : Déroulement du stage
.....................................................................
10
Section 1 : Taches effectuées
......................................................................................
10
Section 2 : Critique et Suggestions
.............................................................................
16
CONCLUSION :
........................................................................................................
17
DEUXIEME PARTIE
...............................................................................................
18
CHAPITRE I : Généralité sur
la fiscalité
.................................................................. 19
Section 1 : Définition et
caractéristique de l'impôt
.................................................... 19
Section 2 : Classification des impôts et
taxes ............................................................. 22
CHAPITRE II : Les différents types
d'impôts directs-impôts indirects ................... 23
Section 1 : Les impôts directs
.....................................................................................
23
Section 2 : Les impôts indirects
..................................................................................
29
CHAPITRE III : la rentabilité des
impôts directs-impôts indirects ..........................
34
Section 1 : Le manque a gagné de l'Etat
et la justice fiscale. ..................................... 35
Section 2 : Analyse des recettes fiscales de
l'Etat ...................................................... 37
CHAPITRE IV : Méthodes de recouvrements
des impôts directs-impôts indirects . 38
Section 1 : Le paiement de l'impôt
.............................................................................
39
Section 2 : les procédures de
recouvrement.................................................................
42
Section 3 : Situation de recouvrement des six
centres du district de Bamako. ........... 43
Section 4 : Forces et faiblesses
...................................................................................
50
CONCLUSION GENERALE :
................................................................................
51
ANNEXE
.....................................................................................................................
53
BIBLIOGRAPHIE :
..................................................................................................
54 Table des matières
..............................................................................................
55
INTRODUCTION GENERALE :
Le sous-développement des pays du tiers monde, qui ne
cesse d'évoluer, est caractérisé par un écart qui
existe entre les besoins de l'état et les ressources dont-il dispose. Il
devient une priorité pour les pays développés d'allouer
une partie de leur réserve, pour pouvoir réduire voir supprimer
cet écart.
Pour cela les pays doivent cetourné vers leur
principale source de financement qui sont traditionnellement les revenus
tirés du secteur économique à savoir :
- Le secteur public : les revenus du domaine de
l'état
- Le secteur commercial, industriel et financier : les
bénéfices industriels et commerciales et aussi les emprunt et
épargnes
- Le secteur foncier
Pour assurer sa croissance et lutter contre la
pauvreté, le MALI a procédé à un vaste programme de
libéralisation du commerce et de l'industrie. Sauf quelque entreprise,
toutes les sociétés et entreprises d'Etat ont été
privatisés.
Notre pays est membre de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la Communauté Economiques
Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), toutes ces institutions ont en
commun l'objectif de créer un espace unifié.
L'Organisation pour l'Harmonisation des droits en Afrique
(OHADA), qui regorge 16 pays est chargé d'édicter un commercial
harmonisé voir unifié.
Depuis 1998, notre droit commercial est remplacé par
celui de l'OHADA, et un nouveau système comptable le SYSCOA
(système comptable ouest africain) est entré en vigueur.
Il est important de signaler la suprématie de l'OHADA
par rapport à la réglementation nationale.
Mais à l'absence de disposition prise par l'OHADA,
c'est la réglementation nationale qui est appliquée.
La fiscalité est l'ensemble des
prélèvements effectués a titre définitif et par
voie de contrainte, par la puissance publique, Etat ou collectivité
locale ou par des organismes supra nationaux (CEDEAO, UE). Mais ce pour de
fiscalité intérieur ne traitera que les impôts et taxes
émis par la direction générale des impôts (DGI).
La fiscalité au Mali comprend deux types
d'impôt : les impôts directs et les impôts indirects, a
ceux la s'ajoutent les droits d'enregistrements et des timbres.
Tout le long de ce projet portera sur les impôts directs
et les impôts indirects notamment : l'impôt sur les
traitements de salaire (ITS), l'impôt sur le revenu foncier (IRF), la
taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la taxe sur les activités
financières...
Les impôts directs sont des impôts
supportés par la personne qui les versent au trésor. Ce sont des
impôts qui frappent le revenu. Les salaires que nous recevons
génèrent des rentrées d'ITS, aussi les
bénéfices réalisés par les entreprises sont
touchés par l'impôt.
Sur le plan rendement, les impôts directs ont l'avantage
d'être plus assurés, car les contribuables sont identifiés
et localisés. Cependant, ils sont considérés comme des
impôts douloureux, car ils frappent la fortune du contribuable.
Les impôts indirects sont des impôts qui ne sont
pas perçues par voie de rôle. Ce sont des impôts que nous
payons tous les jours, par nos dépenses et nos consommations. Nous
sommes tous contribuables du moment où nos achats, nos ventes et aussi
nos prestations de services sont en TTC. Par la suite les commerçants ou
les entreprises se chargent de les versés au trésor.
Les impôts indirect sont très rentables, et
procurent de nombreuses ressources à l'Etat. Ils représentent 75%
des recettes fiscales. Leur importance est sans cesse croissante à tel
point qu'ils pourraient supplanter les impôts directs.
Ce pendant, les impôts sont injustes, car ils sont
établis de manière a permettre l'égalité et la
justice fiscales ; les quelles contribuent a la justice sociale. On
demande la même contribution à des personnes qui n'ont pas la
même capacité contributive, et il parait inversement proportionnel
au revenu.
De ce fait, j'ai voulu m'attarder suis les questions suivantes
comme problématique pour ce travail à savoir :
- Les impôts directs et les impôts indirects
sont-ils rentables ?
- Les impôts directs et les impôts indirects
sont-ils vraiment injustes ?
- Les impôts directs et les impôts indirects
constituent-ils un frein à la réalisation de la justice
social ?
- Les méthodes de recouvrement des impôts sont
elles efficace ?
L'objectif de ce travail est de mettre en évidence
l'importance des impôts directs et impôts indirects.
Ce travail sera, ainsi structuré en deux
parties :
- La première partie sera consacrée à
l'aspect théorique. Le chapitre I portera sur la présentation du
cabinet CFCBT et le second portera sur le déroulement du stage.
- La deuxième partie sera consacrée à une
étude approfondie sur les impôts directs et indirects, et leur
mode de recouvrement.
INTRODUCTION :
Dans la période allant du 28 septembre au 28
décembre 2015, j'ai effectués un stage pratique de trois (3)
mois. Ce stage m'a permis de mettre en oeuvre les connaissances que j'ai
acquises à la suite des mes trois (3) années d'étude,
particulièrement en fiscalité.
Le stage s'est déroulé en quatre (4) grands
étapes :
- La saisie dans le journal des opérations de nos
clients ;
- Vérification des soldes des comptes (lettrage des
tiers), rapprochement bancaire ;
- Faire l'état financier ;
- Calcul du montant des impôts.
La qualité de mon travail, mon intelligence, ma
flexibilité et ma disponibilité étaient remarquable.
J'ai reçu un accueil chaleureux par le personnel et les
agents du cabinet fiscal Charles Blonda TRAORE. Ils m'ont traité avec le
plus grand des respects, et ceci m'a permis d'améliorer mes
comportements dans le milieu professionnel.
CHAPITRE
I :Présentation du cabinet fiscal charlesBlonda TRAORE
Section
1 :Création et objectifs
I-
Création :
Sise a l'immeuble <<Les 7 villages >>, sur l'avenu
Modibo KEITA, face au siège de la Banque du Développement au Mali
(BDM), le cabinet fiscal Charles Blonda TRAORE fut crée en 1992 par
Charles Blonda TRAORE.
Il a vingt six (26) ans d'expérience dont quatorze (14)
en qualité d'inspecteur des impôts.
Il est née de la volonté de Mr Charles Blonda
TRAORE, de doter le MALI d'un cabinet fiscal.
Il s'adresse à tous les sociétés, les
entreprises et tout autre organisme désirés d'être en
règle vis-vis de l'administration fiscale.
Il assure :
- L'analyse du bilan et des comptes annexes ;
- L'analyse lors des contrôles de l'administration
fiscale ;
- La démarche auprès de l'administration fiscale
en cas de contentieux et autres recours, et aussi la recherche du quitus fiscal
et autres attestations.
II-
Objectifs :
Le cabinet fiscal Charles Blonda TRAORE s'est fixé
comme objectif :
- De tenir et d'assainir la fiscalité des entreprises
et commerçants (calcul des impôts...) ;
- Etre le lien entre l'administration fiscal et ses
différents clients tout en essayant d'éviter qu'il y est des
problèmes eux ;
Il a aussi comme activité :
La gestion des déclarations mensuelles (TVA,
ITS...) ;
- Le contrôle de la comptabilité de ses clients
(journal, grand livres, balances des comptes...) ;
- Les études des projets d'investissements, des choix
économiques des contrats.
- Pour y parvenir le cabinet fiscal Charles Blonda TRAORE
dispose d'une stratégie de gestion prévisionnelle a trois (3)
niveaux :
- Une bonne application de la loi fiscale (déclarations
et liquidations d'impôts) ;
- Un contrôle de régularité ;
- Un contrôle d'opportunité (régime
d'atténuation ou d'exonération, régimes de montages
judicieux...).
Section 2 :Organisation
et Structure
A la tète de l'entreprise nous avons le Directeur
Général (DG) Charles Blonda TRAORE, promoteur et fondateur du
cabinet. Il est le centre décisionnel du cabinet.
Le cabinet emploi une dizaine (10) de personnes.
Au plan organisationnel, outre la direction
générale, on distingue :
- Le département fiscal ;
- Le département Comptable ;
- Le secrétariat ;
- Le coursier et l'agent de nettoyage.
I- La Direction
Générale :
Elle est l'organe représentatif suprême du
cabinet. Le directeur général assure la gérance du
cabinet, elle s'occupe aussi des recrutements de personnel, et est aide dans
ses taches par les responsables des départements fiscaux et
comptables.
La direction générale définie la
politique du cabinet pour sa bonne marche.
II- le
département fiscal :
Il est chargé d'établir les déclarations
mensuelles, et le paiement des acomptes.
Il doit communiquer a la direction générale tous
les informations pouvant aidés celle-ci dans sa prise de
décision. Il dépend directement de la direction
générale, et a sous sa responsabilité le
département comptable.
III- Le
Département Comptable :
Il est chargé :
- D'assurer la tenue des comptes ;
- D'assurer la suivie des immobilisations ;
- D'enregistrer et classer les pièces
comptables ;
- De veiller a la régularité de toutes les
opérations diverses accompagnées des pièces
justificatives ;
- Communiquer a la direction Générale tout
élément pouvant l'aider dans ses prises de décisions.
Ce département est sous la responsabilité du
chef comptable, qui a sous son enseigne deux (2) stagiaires et un agent.
IV- Le
secrétariat :
Il est chargé de la réception, de la tenue de
l'agenda du DG, de la rédaction des comptes rendus de réunion des
notes de service, du saisi et de la réception des mails.
V- Le coursier et
l'agent de nettoyage :
Le coursier est chargé d'effectuer des
déplacements pour le compte du cabinet (règlement des factures,
dépôts des courriers et déclarations,...).
Il dispose d'un moyen de déplacement mis à sa
disposition par le cabinet.
L'agent de nettoyage, lui il doit veiller a la propreté
des locaux du cabinet. Il prend le soin de les nettoyer deux (2) fois par
jours.
ORGANIGRAMME DU CABINET
CHAPITRE II :
Déroulement du stage
A mon arrivée au cabinet CFCBT, j'ai été
présenté au chef comptable qui ma tout de suite mis a
l'épreuve en me donnant des taches a effectués, et je m'en vais
tout de suite vous faire part de ses taches.
Section 1 : Taches
effectuées
Les taches que j'ai eu a effectuées dans ce cabinet
étaient nombreuses et variées. Le personnel présent n'a
ménagés aucun effort pour la mise en oeuvre de mes connaissances
générales sur la comptabilité
I- Enumération
des taches :
J'ai effectués entre autre les taches
suivantes :
v Le recueil des pièces comptables (factures,
chèques, bordereaux ...) ;
v Classer les pièces dans les différents comptes
et par numéro de pièce ;
v La saisie des pièces comptables dans le logiciel de
comptabilité (Sage 100 comptabilité) ;
v Faire l'interrogation des tiers ;
v Le grand livre des comptes et la balance ;
v Les rapprochements bancaires.
II- Descriptions des
taches :
A- Le recueil des
pièces comptables :
Les clients de l'entreprise réalisent en longueur de
journée des activités, pour assurer leur survie. Ces
activités sont justifiées par des pièces comptables.
Chaque mois, ces pièces sont envoyées au cabinet pour la tenue de
la comptabilité de ces entreprises.
La tenue de la comptabilité de ses clients est
très crucial, notamment au vis-à-vis de l'impôt. Parce que
sa permet non seulement de déterminer les résultats obtenus mais
aussi de déterminer les impôts a payé par ses clients.
B- Les rangés dans
les différents comptes et par numéros de
pièces :
Les pièces comptables recueillies sont classées
dans les comptes de trésorerie concernés (chèques
bancaires, caisses...).
Pour la bonne suivie des pièces, ont leur affectent des
numéros de comptes, pour pouvoir les identifiés en cas
nécessité.
C- La saisie des
pièces comptables :
Le cabinet CFCBT dispose d'un logiciel de
comptabilité, un logiciel qui est très efficace et minutieusement
élaboré permettant de simplifier les taches d'un comptable. Sur
ce logiciel, nous saisissons tous les pièces comptables récences
dans le journal des entreprises concernés. A la fin de la saisie, il
doit y avoir égalité entre les sommes débités et
celles crédités.
On commence d'abord par saisir dans l'ordre :
· La référence ;
· Le jour ;
· La date ;
· Le numéro de compte a
débité ;
· Le numéro de compte a
crédité ;
· Le libelle ;
· Le montant a débité ;
· Le montant a crédité.
On doit aussi prendre soin d'enregistrer correctement les
factures, évité de faire des erreurs de saisies.
D- L'interrogation des
tiers :
Il peut y avoir dans la saisie des pièces comptables
des erreurs (dans la saisie des numéros de factures, les comptes de
trésoreries a utilisé, les reports a nouveau...). Ces
différentes factures ou chèques etc. se retrouvent
automatiquement dans l'interrogation des tiers. On ce doit de faire le lettrage
de ses éléments c'est a dire repérés ces erreurs et
les rectifiés.
E- Le grand livre des
comptes et la balance :
Le grand livre et la balance sont établis
automatiquement par le logiciel de comptabilité a partir des
données enregistrées la dessus.
Le grand livre est l'ensemble des comptes ouverts dans
l'entreprise. Toutes les opérations enregistrées dans le journal
sont reportés sur le grand livre.
La balance est un tableau ou sont reportés tous les
comptes du grand livre. C'est un instrument de contrôle qui permet de
vérifier les égalités fondamentales, mais aussi un
instrument de gestion qui permet de suivre la bonne marche de l'entreprise,
évolution des investissements, des stocks, des dettes, des
créances, de la trésorerie, des charges et des produits.
F- Rapprochement
bancaires :
Il doit y avoir égalité entre le compte banque
tenu par l'entreprise et le compte de l'entreprise tenu par la banque. Ce qui
signifie qu'à tout moment leur solde doivent être égal et
opposés en signe.
Chaque mois, la banque envoi, le relevé de tous les
opérations bancaires faites par l'entreprise pour rapprochement.
Section 2 : Critiques
et Suggestions
I-
Critiques :
A la CFCBT, la formation est de qualité. Le respect, la
rigueur, réussite constituent la devise de tous les personnes du
CFCBT ; les locaux sont bien entretenus et le travail y est
agréable.
La gérance du CFCBT est assurée par le
directeur général Charles Blonda TRAORE. Il est la tête
pensante du cabinet. Donc les ressources, les marchés, la
compétitivité du cabinet dépend de la seule
compétence de Mr Charles, c'est un leader charismatique. Ce pendant ce
style de gestion comporte des limites, parce que si le leader venait a
tombé, il emporterait son organisation dans sa chute.
L'effectif du CFCBT est minimal, cela risque de jouer sur
l'efficacité du cabinet.
II-
Suggestions :
Le cabinet fiscal Charles Blonda TRAORE a d'énorme
qualité que je ne pourrais citer. Comme tout société ou
entreprise, son objectif est d'augmenter sa rentabilité, et pour cela je
propose :
- Qu'il s'associe avec d'autres cabinets si possibles.
S'associer avec d'autres cabinets est synonyme de plus de
responsabilités, plus de travail plus de ressources et forcement plus de
rentabilité.
- Qu'il augmente son effectif en faisant des recrutements.
Recruter de nouveaux employés compétents, donnerai droit a un
minimum de charge, qui ne représentera rien devant l'accensions accru de
la compétitivité, de l'efficacité et bien sur des produits
du cabinet.
CONCLUSION :
En somme, mon stage dans le cabinet fiscale Charles Blonda
TRAORE m'a été très bénéfique, tant sur le
plan professionnel et relationnel. Il m'a particulièrement permis de
développer mes connaissances sur la fiscalité.
Ce stage m`a fait comprendre qu'il existe une
différence entre la vie estudiantine, qui est basée sur la
théorie et la vie professionnelle ou la pratique est en vigueur. Il a
été pour moi un grand renforcement au niveau de mes
capacités intellectuels et un grand pas dans la vie professionnelle
étant donné qu'elle constitue une étape très
importante dans la formation pour ma future insertion, professionnelle et
sociale.
Mon stage s'est déroule dans la plus grande aisance,
car le personnel sur place que je qualifierai de très ouvert d'esprit
n'a ménagé aucun effort pour me permettre d'accéder aux
informations relatives à la connaissance générale de la
comptabilité et aux différentes activités que j'ai eu
à exercer durant mon stage.
Enfin, il m'a permis non seulement de m'instruire mais aussi
de me perfectionner dans mon domaine.
Je souhaite que pour l'avenir, le Cabinet Fiscal Charles
Blonda TRAORE exploite les critiques et suggestions qui lui sont faites par
les observateurs et acteurs que nous avons été durant notre
séjour.
CHAPITRE I :
Généralité sur la fiscalité
La fiscalité est << l'ensemble de la
législation et réglementation en vigueur en matière
fiscale, des mesures et pratique relatives a l'administration fiscale (fisc) et
aux prélèvements fiscaux (impôts) et des autres
prélèvements obligatoires. >>. En gros, c'est tous les
taxes que nous devons payer à l'Etat. A quoi servent ces
pratiques ? Tout simplement a financé les besoins de l'Etat et de
ses collectivités.
Elle joue un rôle important dans la
société, permettant ainsi à tous les acteurs
économiques publics (c'est-à-dire tous les conseils municipaux,
généraux, régionaux, parlement ainsi que les
administrateurs à tous les niveaux) de se procurer des ressources de
financements nécessaires à leurs besoins afin de payer ses
dépenses publiques (comme la construction des ponts, des routes,
d'écoles ou hôpitaux publics ou autres).
Elle sert aussi de levier de la politique économique
pouvant contribuer ainsi au développement économique favorisant
tel ou tel secteur clés ou permettant aussi a des agents
économiques de bénéficier des avantages économiques
(les exonérations).
Section 1 :
Définition et caractéristique de l'impôt
I-
Définition :
Plusieurs définitions ont été
données de l'impôt. La plus citée est celle de Gaston
DIEZ
<< L'impôt est une prestation pécuniaire
requise des particuliers par voie d'autorité à titre
définitif et sans contre partie, en vue de la couverture des charges
publiques. >>.
II- Principales
caractéristique :
· Prestation pécuniaire :
L'impôt dû est une somme d'argent.
· Requises des particuliers :
Cela veut dire que les impôts sont payés par des
personnes physiques et morales assujettis par la loi à l'impôt.
· Par voie d'autorité :
Signifie que l'on n'est pas libre de payer ou pas
l'impôt.
· A titre définitif :
C'est à dire que les sommes prélevées a
titre d'impôt payés par les contribuables ne seront jamais
restituées
· Sans contre partie :
Si les impôts payés servent a financé les
dépenses de l'Etat destinés a géré les services
publiques, ils ne sont pas pour autant la contre partie directe
(immédiate) c'est-à-dire le prix de la prestation
délivré au citoyen. Il faut, en effet remarquer d'abord que
l'acquittement de l'impôt n'est pas une condition d'accès aux
services publics, ensuite que le prélèvement n'a pas une
affectation particulière dans le budget de l'Etat. En d'autre terme
l'impôt ne constitue pas le prix des services rendus. Aussi le
contribuable ne peut pas contester sa dette argué de la mauvaise
utilisation des deniers publics. Il ne peut d'avantage exiger que l'impôt
qu'il paye soit affecté à tel ou tel service publique, ou au
financement de tel ou tel opération.
De même, il ne peut refuser de payer l'impôt au
motif que celui-ci financerai des dépenses contraires à ces
principes.
· En vue de la couverture des charges publiques :
Signifie que l'Etat prélève des impôts
parce qu'il :
· Est responsable des services généraux du
pays, établissements publiques, administrations et administrations
générale (Exemple : justice, sécurité
intérieur) ;
· Est responsable de la défense national, assume
la sécurité aux frontières et pour cela l'Etat finance une
armée ;
· A la charge de l'éducation, de la recherche et
de la culture.
L'Etat prélève des impôts parce que
l'impôt est un facteur de politique économique, facteur social et
même moral et facteur de politique étrangère.
· L'impôt, facteur de politique
économique :
Le rôle économique de l'impôt devient de
plus en plus important. En effet, l'impôt peut être un facteur de
redistribution des richesses, de déflation ou d'ajustement de la demande
à l'offre en épongeant des billets en excédant. L'Etat
oriente son économie grâce a tout un agrément au quel
l'application de divers régime fiscaux de faveur est subordonnée.
Certaines activités sont encouragée (l'agriculture, la
construction).
Le développement industriel dans certaines zones
défavorisées bénéficie de nombreuses
exonérations.
· L'impôt facteur social et même
moral :
On peut citer à cet égard, les
allègements d'impôt aux charges et situation de familles. Les
exemptions accordées à certains groupements
d'intérêt (coopérative).
· Par ailleurs, l'impôt dans main de l'Etat peut
devenir un instrument de politique étrangère : les
exportations sont exonérées et les importations plus
taxées;
· Le commerce avec certains pays peut être
facilité par le jeu de droit de douane.
Donc tout en continuant à assurer le financement des
services publics et administrations de l'Etat, l'Etat intervient aujourd'hui
par l'intermédiaire de l'impôt pour réduire les
inégalités de richesse mais aussi pour régulariser la
croissance économique.
En résumé le prélèvement fiscal a
deux fonctions :
a- La fonction traditionnelle d'instrument de couverture des
dépenses publiques de l'Etat c'est à dire fournis l'essentiel des
recettes de l'Etat ;
b- La fonction la plus récente d'instrument de
l'interventionnisme de l'Etat :
· Sur le plan social ;
· Sur le plan économique ;
· A l'occasion d'action spécifique.
1- Remarque terminologique :
· Les termes impôt ; taxe ;
contribution ; cotisation ; redevance et droit (droit de timbre) sont
des pratiques utilisés indifféremment pour désigner le
prélèvement fiscal.
· Le mot taxe peut avoir quatre (4) sens
différent :
· Synonyme d'impôt (TVA, TAF, TIPP) ;
· Synonyme de prix payé par le citoyen d'une
collectivité territorial en contre partie des services rendus à
l'ensemble de cette collectivité.
Synonyme de rémunération du service rendu que
Morice DUVERGER appel taxe administrative (taxe ONT, péage ou taxe
autorité routière, les droits d'inscription a
l'université).
· Synonyme de taxe parafiscale (TL, TT, TA).
Section 2 : Classification des impôts et taxes
I-
Classification administrative :
Impôt Direct-Impôt Indirect
· L'impôt direct est un impôt assis sur le
patrimoine du contribuable, il prend en compte sa situation personnelle. C'est
en quelque sorte un impôt douloureux (ITS, IRF, TA...) ;
· L'impôt indirect est un impôt qui est
supporté par le dernier consommateur, sans tenir compte de sa situation
personnelle (TVA, ISSP, TAF...).
II-
Classification économique :
Impôt sur le Revenu-Impôt sur le
Capital-Impôt sur la Dépense.
· L'impôt sur le revenu est assis sur la richesse
produit par le capital ou le travail (ITS, IRVM, IBIC, IS).
· L'impôt sur le capital est assis sur le
patrimoine ou sur la transmission des éléments du patrimoine
(droit de succession et droit de mutation).
· L'impôt sur la dépense frappe les
consommations à l' occasion de la vente de la circulation ou même
de la détention d'objet ou de produit taxé (TVA, ISCP).
III-Autres classifications :
1-
selon le critère de la nature de la base fiscale :
Impôt réel-Impôt
personnel.
L'impôt réel peut être défini comme
celui qui frappe la base imposable sans tenir compte du contribuable. Ainsi
l'impôt réel ignore le contribuable, il ne tient pas compte de sa
situation personnelle, il ne prend en compte que la matière imposable
(TVA, IRF).
L'impôt personnel au contraire est un impôt qui
tient compte de la situation personnelle du contribuable (situation
matrimoniale et nombre d'enfant a charge). Il assure l'adaptation de la charge
fiscale à la situation individuelle de chaque contribuable (ITS et
droits de succession).
2-
selon le critère du taux d'imposition :
Impôt proportionnel-Impôt progressif
L'impôt proportionnel frappe la matière imposable
à un taux uniforme et constant (TVA, IBIC, IS, TAF, IRF, IRVM).
L'impôt progressif est celui dont le taux
s'élève avec la quantité de la base taxable.
C'est-à-dire dans le système de l'impôt progressif la
matière imposable est soumise à des taux différents et
croissant. La progressivité peu être globale ou par tranche (ITS
ou droit de succession).
3-
Selon le critère de la mesure de la nature de la base fiscale :
Impôt spécifique-Impôt ad valorem
L'impôt spécifique est celui pour le quel le taux
s'exprime par unité de bien, par exemple tant de francs par unité
de poids ou de volume (TIPP).
L'impôt a tarif ad valorem atteint la matière
imposable non plus dans son unité matériel mais dans sa valeur
monétaire, par X% de la valeur service ou produit (TVA, TAF).
4-
Classification en fonction du budget d'affectation :
Impôt national-Impôt local
Un impôt national est celui affecté au budget
national (budget d'Etat).
Exemple : TVA, TAF, IRF,
IBIC(IS), droit de timbre, droit d'enregistrement.
Un impôt local est celui dont le produit est
affecté au budget des collectivités locales.
Exemple : TDRL (taxe de développement
régional et local), vignette moto et taxe sur les bicyclettes
contribution des patentes et des licences, taxe de voirie.
CHAPITRE II : Les
différents types d'impôts directs-impôts indirects
Section 1 : Les
impôts directs
I-
Définition :
C'est un impôt qui est dû par une personne
physique ou morale (c'est-à-dire nous) et taxé sur le revenu ou
sur le capital. Il faut faire la différence avec les impôts
indirects qui sont prélevés à l' occasion
d'opérations précises et indépendant de la personne.
Cet impôt est réputé supporté et
payé par la même personne. Cela veut dire que la personne qui
verse le montant de l'impôt ne récupère pas tout ou une
partie de la taxe. C'est dans ce sens qu'il s'oppose à l'impôt
indirect montrant ainsi que l'incidence fiscale montre que cette distinction
n'est pas toujours exacte.
II- Les
différents types d'impôt direct au
Mali :
Quelques exemples d'impôts directs et taxes
assimilées :
· Impôt sur les Traitements et Salaire ;
· Impôt sur les Revenus Foncier ;
· Impôt sur les Revenus de Valeur
Mobilières ;
· Impôt sur le Bénéfice Industriel et
Commercial, Impôt sur les Sociétés ;
· Impôt sur les bénéfices
agricole ;
· Contribution forfaitaire a la charge de l'employeur
· Taxa d'Apprentissage ;
· Taxe de Logement, la patente et les licences
· Taxe sur la plus value des particuliers.
S'agissant des impôts directs nous allons nous
intéresser à l'ITS et à l'IRF
A- L'impôt sur
les Traitements et Salaires :
1- les
éléments soumis à l'ITS : (art 1 à 3
CGI)
a- Eléments
imposables(art 1 et 2 CGI)
L'ITS s'applique à toutes les sommes payées dans
l'année aux salariés par les employeurs publics ou privés
directement ou par l'entremise d'un tiers, en contre partie ou à
l'occasion du travail.
Sont également soumises les pensions et les rentes
viagères.
b- Eléments
exonérés(art 3 CGI)
A titre d'exemple on peut citer :
· Les allocations familiales ;
· Les indemnités spéciales destinées
à couvrir les frais de mission ou de déplacement ; les
indemnités de risque ;
· Les indemnités de licenciement ou de
départ a la retraite, dans la limite fixée par le code du
travail ;
· Les allocations de stage pour jeune
diplômé sans emploi
2- Personnes imposables et
lieu d'imposition : (art 4 CGI)
Sont imposable à l'ITS :
· Les salariés résident habituellement au
Mali ;
· Les personnes hors du Mali a la double condition que
l'activité rétribuée s'exerce au Mali et que l'employeur
ou la partie versante y soit établi ou domicilié ;
· Les fonctionnaires Maliens en congé hors du
Mali ;
· Les fonctionnaires ou agents de l'Etat et des
collectivités publiques servant dans les pays étrangers où
ils sont exemptés d'impôt sur le revenu ou impôt similaire
en vertu des dispositions des accords internationaux.
Sont exonérés de L'ITS :
· Les contribuables dont la base d'imposition ne
dépasse pas la limite d'exonération prévue (Ex : les
salariés payés au SMIG) ;
· Les agents diplomatiques et consulaires
étrangers en fonction au Mali, mais uniquement pour les revenus qu'ils
retirent de leur fonction à la condition que les pays qu'ils
représentent accordent les mêmes faveurs aux agents diplomatiques
et consulaire Maliens.
3- Détermination de
la base imposable :
L'ITS est assis sur l'ensemble des
rémunérations, les salaires ou gains y compris les avantages en
nature, primes et indemnités diverses a l'exclusion des
éléments exonérés.
La valeur représentative des avantages en
nature est à ajouter pour moitié à la
rémunération pour le calcul de l'ITS.
Le montant net du revenu imposable est déterminé
en déduisant du montant brut des sommes payées et du montant des
avantages accordés pendant une année :
· Les retenues faites par l'employeur en vue de la
constitution des pensions ou des retraites, dans la limite de 4% du salaire
brut ;
· Les allocations et indemnités spéciales
destinées à couvrir les frais inhérent a la fonction ou a
l'emploi effectivement utilisées conformément a leur objet dans
la limite de :
· 80.000 francs CFA par mois pour les dirigeants
salariés des entreprises dont le chiffre d'affaire annuel dépasse
250.000.000 francs CFA ;
· 60.000 francs CFA, pour les dirigeants salariés
des autres entreprises.
Le surplus éventuel doit être
considéré comme un supplément de
rémunération et sera donc rapporté au salaire brut pour le
calcul de l'impôt.
Le montant de la somme déductible du revenu imposable a
titre de l'indemnité de dépaysement des cadres expatriés
du secteur public ou privé, est fixé a 15% des émoluments,
exclusion faite des allocations familiales, des indemnités
destinés a couvrir les frais inhérents a la fonction ou a
l'emploi, et des avantages en nature.
Le montant net des revenus imposables est arrondi aux
milliers de francs inferieurs.
4- Modalités de
calcul (art 9 a 12-B CGI)
L'impôt du est calculé par :
a- L'application au revenu
imposable des taux d'imposition conformément au barème
suivant :
Article 10 CGI : les taux applicables au revenu imposable
sont fixé comme suit, pour chaque tranche de revenu :
Tableau 1: Le barème
TRANCHES DE REVENU
|
TAUX
|
0 à 175.000
|
0%
|
175.001 à 600.000
|
5%
|
600.001 à 1.200.000
|
13%
|
1.200.001 à 1.800.000
|
20%
|
1.800.001 à 2.400.000
|
28%
|
2.400.001 à 3.500.000
|
34%
|
Au delà de 3.500.000
|
40%
|
b- L'application a l'impôt
brut ainsi obtenu des réductions pour charge de famille ainsi qu'il
suit :
Tableau 2 : Les réductions familiales
REDUCTIONS POUR CHARGE DE FAMILLE
|
TAUX
|
Célibataire divorcé ou veuf, sans enfant a
charge
|
0%
|
Par enfant a charge, jusqu'au dixième inclus
|
2,5%
|
Marié(e) sans enfant a charge
|
10%
|
L'enfant majeur infirme donne droit a une réduction
d'impôt de
|
10%
|
A compter du 1er janvier 2008, l'impôt
calculé est réduit de deux points de pourcentage au profit de
l'employé sous réserve qu'il porte sur un revenu afférent
à une période postérieure au 31 décembre 2007.
Tout personne physique ou morale qui paye des sommes
imposables est tenue d'effectuer, au compte du trésor la retenue de
l'impôt.
5- Les sanctions :
· Défaut de retenue de l'ITS :
pénalité 100% ;
· Défaut de déclaration des retenues
opérées : pénalité de 200% ;
· Non présentation du livre de paye ou du document
en tenant lieu : amende de 50.000 francs CFA
· Minoration ou inexactitude des retenues
effectuées : amande fiscale de 200% des retenues non
versées ;
· Retard dans le payement de l'ITS : amende fiscale
de 2% par mois de retard ne pouvant en aucun dépasser 20%.
B- L'impôt sur
les revenus fonciers :
1- Revenus imposables
et exemptions :
a- Les revenus
imposables : (Article 14 CGI)
Sont imposés à la catégorie de revenus
fonciers, lorsqu'ils ne sont pas inclus dans le bénéfice des
impôts sur les sociétés, les revenus des immeubles
bâtis, tels que maisons fabriques, manufacture, usines, et en
général, tous les immeubles construits en maçonnerie, fer
ou bois, fixe au sol a demeure ou reposant sur une fondation spéciale, a
l'exception de ceux qui sont expressément exonérés.
b- Les
éléments exonérés : (Article 16
CGI)
Sont exonérés de l'impôt sur les revenus
foncier :
· Les immeubles non loués occupés par leurs
propriétaires et/ou les membres de sa famille à condition qu'ils
soient légalement à sa charge ;
· Les immeubles inscrits à l'actif du bilan d'une
société soumise à l'impôt sur les
sociétés ;
· Les immeubles occupés par les employés du
propriétaire à condition qu'ils assurent au niveau desdits
immeubles un service de gardiennage ou de sécurité ;
· Les voies ferrées publiques.
2- Détermination
de la base imposable :
Le revenu réel mis à la disposition du
bénéficiaire (propriétaire ou usufruitier) sert de base de
calcul de l'impôt.
A défaut de communication du revenu réel,
l'administration peut procéder à une évaluation par
comparaison avec un autre immeuble similaire loué ou une
évaluation directe.
a- Régime de
l'évaluation réelle :(article 17 a 21 CGI)
La base de calcul de l'impôt est constituée par
le revenu brut afférent a la période d'imposition (article 147
CGI).
Le revenu brut foncier est constitué par le loyer
mensuel rapporté a l'année ou au nombre de mois de location
lorsque la période de location est inferieur a douze mois,
augmenté des dépenses supportés par le locataire pour le
compte du propriétaire (paiement de l'IRF, construction d'une piscine,
agrandissement d'un magasin..) et diminuer des dépenses effectués
par le propriétaire pour le compte du locataire (paiement de facture
eau, électricité du locataire ou encore sa taxe de voirie). De
cette façon on obtient le revenu brut foncier c'est-à-dire la
base imposable.
b- Evaluation par
comparaison :
S'applique sur les immeubles non loués et non
exonérés ou encore en cas de fausse déclaration.
L'évaluation par comparaison consiste a
évalué un immeuble par exemple M1 a partir d'un autre immeuble
similaire voisin loué M2.
c- L'évaluation
directe :
S'applique lorsqu'il n'est pas possible d'appliquer
l'évaluation réelle ou l'évaluation par comparaison ou
encore en cas de fausse déclaration. Elle consiste a :
· Déterminer la valeur vénale ;
· Le taux moyen des placements immobiliers ;
· Appliquer la valeur vénale au taux moyen pour
avoir la valeur locative annuelle (base imposable).
3- Etablissement de
l'impôt : Taux
Le taux de l'impôt est fixé comme
suit :
· 12% pour les immeubles en durs et
semi-durs ;
· 8% pour les immeubles en banco.
4- Obligations
déclaratives :
a- Obligations
déclaratives :
La déclaration annuelle est déposée au
plus tard le 31 décembre de chaque année pour les revenus de
l'année précédente, la déclaration est
accompagnée des pièces justificatives (contrat de location,
facture, reçus...).
b-
Sanctions :
· Déclaration tardive :
pénalité 25% ;
· Défaut de déclaration, ou
impossibilité de justifier les éléments
déclarés : taxation d'office et pénalité de
25% sur les droits a compromis;
· paiement tardif de l'impôt : majoration de
2% par mois de retard jusqu'au cinquième mois inclus toute fraction de
mois étant considérée comme un mois entier ;
· le non versement des retenues dans le délai
légal entraine l'application d'une majoration de majoration de 2% par
mois de retard jusqu'au cinquième mois inclus, toute fraction de mois
étant considérée comme un mois en entier.
Section 2 : Les
impôts indirects
I-
définition :
Les impôts indirects sont des impôts
supportés en partie par les personnes (redevable) qui les versent au
trésor, le redevable ne supporte pas l'intégralité de la
charge car il doit les récupérés sur ses clients. C'est un
impôt qui ne tiens pas compte de la situation familiale du contribuable,
il ne tient compte que de la quantité de la base taxable, opposé
a l'impôt direct qui prend on compte la situation personnelle du
contribuable.
II- Les
différents types d'impôts indirects :
A titre d'impôt indirect on peut citer :
· La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ;
· La Taxe sur les Activités Financières
(TAF) ;
· L'Impôt Spécial sur Certains Produits
(ISCP) ;
· La Taxe Intérieure sur les Produits
Pétroliers (TIPP);
· La Contribution de Solidarité sur Billets
d'Avion.
Nous allons nous intéresser seulement a titre
d'impôt indirect à la TVA et la TAF.
A- La
TVA:
La Taxe sur la Valeur Ajoutée a été
créée en 1954, c'est une invention française qui est
maintenant appliquée dans plusieurs pays, principalement en Europe et au
Mali. C'est un impôt indirect proportionnel. Il est calculé sur le
prix de vente hors taxe de tous les biens et services. Les exportations sont
exonérés de la TVA Malienne, mais subissant la TVA du pays de
destination. La banque, les activités médicales ou le secteur
administratif sont exonérés de la TVA, mais sont soumise, en
contre partie, à l'ITS.
1- Champ
d'application :
La taxe sur la valeur ajoutée est une taxe qui frappe
l'ensemble des éléments constitutifs du prix de vente des biens
et services. Sa charge est supportée par le dernier consommateur. Cela
est possible à cause des principes de déductions.
Les taxes sur les chiffres d'affaires ont un champ
limité du fait de la territorialité. Les opérations qui y
sont soumises sont effectuées au Mali.
L'opération est faite au Mali, si elle est
réalisée aux conditions de la livraison de la marchandise.
Les travaux immobiliers sont imposables s'ils sont
réalisés au Mali.
Il existe deux types d'assujettis : les assujettis de
plein droit et les assujettis volontaire ou sur option qui sont exclus du champ
d'application mais qui demandent à être assujettis a la TVA.
2- Assiette de la TVA
et Taux :
La base d'imposition est constituée :
· Pour les produits importés par la valeur CAF
(Cout-Assurance-Fret) franco frontière ;
· Pour les ventes, par toutes les valeurs, biens ou
service reçu ou a recevoir par le fournisseur en contre partie de la
vente ;
· Pour les prestations de service, par toutes les
valeurs, biens ou service reçu ou a recevoir par le prestataire en
contre partie du service rendu ;
· Pour les travaux immobiliers, par le montant des
marchés, mémoires ou factures ;
· Pour les livraisons a soi même, par le prix de
revient des biens faisant l'objet de ces livraisons,
· Pour les opérations de fin de contrat de
crédit-bail, l'assiette de la taxe sur la valeur ajoutée est
constituée par le prix de cession convenu au contrat lorsque l'option
d'achat est levée par le preneur de fin de contrat, et par le prix de
cession en de vente à un tiers.
Le taux est unique et fixé à 18%.
3-
Déduction :
La taxe sur la valeur ajoutée qui grevé les
éléments du prix d'une opération imposable est
déductible de la taxe sur la valeur ajoutée applicable a cette
opération.
A cet effet, les contribuables peuvent déduire du
montant de l'impôt exigible sur leurs opérations, la taxe sur la
valeur ajoutée facturée lors de l'achat ou
l'importation :
· Des matières premières ou
assimilés entrant dans la composition des produits taxables ou qui,
n'entrent pas dans le produit fini, sont détruites ou perdent leurs
qualité spécifique au cours d'une opération de fabrication
des mêmes produits ;
· De bien destinés a être revendu dans le
cadre d'une opération taxable ;
· De service entrant dans le prix de reviens
d'opération ouvrant a droit déduction ;
· Des biens meubles, immeubles et services acquis pour
les besoins de l'exploitation au titre des investissements et frais
généraux.
Pour être déductible, les biens et services
acquis par l'entreprise doivent être la propriété de
l'entreprise, nécessaires a l'exploitation et affectés a
celle-ci. Les biens et services doivent être affectés à la
réalisation d'une opération taxable ou assimilée a la TVA
et non expressément exclus du droit a déduction par une
disposition particulière.
Seuls les assujettis a la TVA sur l'ensemble de leur
activités peuvent déduire l'intégralité de la taxe
ayant grevée leur acquisition de biens et services.
Les entreprises qui réalisent à la fois des
opérations exonérés et des opérations taxables, la
TVA est déductible en partie.
Certains bien sont exclus du droit a déduction ;
n'est pas déductible la taxe sur la valeur ajoutée ayant
grevée les biens ou services utilisés par les tiers, des
dirigeants ou le personnel de l'entreprise, tel que le logement ou
l'hébergement, les frais de réception, de restaurant, de
spectacles ou de toutes dépenses ayant un lien avec les
déplacements ou la résidence. N'ouvrent pas droit a
déduction tous les immeubles autres que les bâtiments et locaux a
usage industriel, commercial, artisanal ou professionnel. N'est
également pas déductible la taxe ayant grevée les biens
cédés et les services rendus gratuitement ou a un prix
sensiblement inferieur au prix de revient, à titre de commissions, de
gratifications, rabais, bonification, cadeaux, quelque soit la qualité
du bénéficiaire sauf quand il s'agit d'objet publicitaire de
très faible valeur.
4- Obligations des
contribuables :
Le contribuable a l'obligation de déclarer et payer la
TVA dont-il est redevable vis-à-vis du trésor public.
La déclaration du chiffre d'affaire doit être
fait et déposer au centre du domicile fiscal du contribuable les quinze
premiers jours de chaque mois pour les opérations effectuées le
mois précédent.
Le centre des impôts assure le recouvrement de
l'impôt non payé au moment de la déclaration.
Les redevables soumis au régime de la
déclaration du chiffre d'affaire sont tenus d'avoir une
comptabilité régulières comportant :
· Un livre journal coté et parafé ;
· Un journal auxiliaire <<ventes>> ;
· Un journal auxiliaire <<achats>> ;
· Un livre d'inventaire
· Un fichier de comptabilité informatisée
dont le logiciel permet de procéder a tout contrôle.
Tout redevable de la taxe sur la valeur ajoutée qui
livre des biens ou rend des services a un autre redevable ou lui réclame
des acomptes donnant lieu à exigibilité de la taxe doit lui
donner un facture ou un document tenant lieu.
Ces factures ou documents tenant lieu établis par les
redevables de la taxe sur la valeur ajoutée doivent obligatoirement
faire apparaitre d'une manière distinct le prix hors taxe sur la valeur
ajoutée, le taux, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée, le
prix net des biens ou des services, le régime d'imposition du
fournisseur ainsi que le numéro d'identification fiscal de
l'acheteur.
B- la
TAF :
Les activités financières des banques et des
établissements financiers sont soumises a une taxe spécifique
appelée taxe sur les activités financières (TAF).
La TAF frappe en principe toutes les opérations
financières des banques et établissements financier et acquitter
par ces derniers. Contrairement à ce qui se passe en matière de
TVA, le contribuable ne peut récupérer la taxe.
1- Champ
d'application :
Pour être imposable à la TAF, l'opération
doit se rattacher a une activité financière constituée
soit par le commerce de l'argent, soit le commerce des valeurs. Le commerce de
l'argent est constitué par les opérations d'emprunt bancaire
classiques, ainsi que toutes les transactions sur les devises. Le commerce des
valeurs est tout ce qui est relatif aux valeurs mobilières, c'est le
commerce des titres.
La diversité des produits qui naissent de la mise en
oeuvre de ces opérations est évidemment très grande. Les
plus courants sont les suivants :
· Les produits résultant des opérations
avec la clientèle : il s'agit des intérêts et produits
assimilés, y compris les commissions de découvert se rapportant
avec la clientèle ;
· Les produits sur opérations de change : les
commissions acquises a l'occasion des opérations de change
relèvent de la TAF ;
· Les produits sur opérations hors bilan : il
s'agit des produits relatifs aux engagements par signature du banquier en
faveur de son client. Ces engagements par signature peuvent prendre la forme de
caution, d'aval, de garantie. Pour cela, le banquier perçoit une
commission qui sera soumise à la TAF.
2- Les
assujettis :
Il existe deux catégories de personnes imposables
à la TAF :
· Les professionnels du commerce des valeurs et de
l'argent sont assujettis a la TVA du seul fait qu'ils réalisent a titre
professionnel des opérations soumises à la TAF, peu importe que
l'opération soit effectuée a titre principal ou non. Parmi les
professionnels du commerce de l'argent et des valeurs figurent en premier chef
les banques et les établissements financiers.
· Les personnes réalisant a titre principal des
opérations de nature bancaires ou financières ; ici la
qualité d'assujettis est indépendante du statut juridique de la
personne, celle-ci pouvant être soit une personne physique ou morale.
Toute personne sera considérée comme assujettis à la TAF
des lors qu'elle réalise des opérations bancaire ou
financière à titre principal.
Cette catégorie comprend surtout les escompteurs et les
remisiers.
3- Les
exonérations :
Il existe deux causes principales d'exonération
à la TAF :
a- Les opérations
hors du champ d'application de la TAF :
· Les activités financières des
assurances : les activités financières des entreprises
d'assurance relève du champ d'application des droits d'enregistrements
plus précisément de la taxe sur les contrats d'assurances.
· Les opérations soumises a la TVA : il
s'agit ici de l'opération de crédit-bail qui est une technique
par laquelle la vente est faite non pas a l'utilisateur, mais a
l'établissement financier qui devient propriétaire du bien, le
loue et le revendra éventuellement en fin de bail à
l'utilisateur. Cette méthode de financement des investissements
relève du champ d'application.
Les opérations ne se rattachant pas au commerce
d'argent et des valeurs parmi ces genres d'opération et des bons de
caisse.
b- Les opérations
exonérées par la disposition expresse :
· L'exonération peut être accordée
d'abord à raison de la qualité de l'intervenant. Comme les
opérations réalisées par la banque centrale ainsi les
sommes versées par le trésor public à cette
dernière.
· L'exonération peut être accordée a
raison de la nature de l'opération, cette exonération concerne
les activités suivantes : les intérêts et commissions
réalisés sur le marché monétaire, les
opérations de réescompte ou de pension d'effets.
4-
L'assiette :
Pour les opérations bancaires et financières et
de façon générale, toutes les activités se
rattachant aux commerces des valeurs et de l'argent, la base d'imposition est
constituée par l'ensemble des recettes réalisées à
l' occasion des opérations imposable, exclusion faite de la TAF
elle-même. Elle ne s'applique sur le principal, mais soit sur les
intérêts ou soit sur les commissions.
Le taux de la TAF est unique et est égal
à 15%.
CHAPITRE III : la
rentabilité des impôts directs-impôts indirects
Les recettes fiscales dans la plupart des pays en voie de
développement, représentent la base des ressources publiques. Les
ressources fiscales sont donc un instrument privilégié au service
de l'Etat pour faire faces à ses dépenses (les charges publiques,
investissements, financements...) en tant que responsable du bien-être
social. Ces ressources proviennent soit d'une fiscalité directe ou
encore impôt direct, soit des prélèvements sur les biens et
services encore appelés impôts indirects, soit enfin des taxes sur
les importations.
Au Mali, la situation des recouvrements font apparaitre une
constante évolution des impôts et taxes indirectes.
Sur le plan rendement, les impôts directs ont l'avantage
d'être assuré, car les contribuables sont identifiés.
Cependant, ils sont considérés comme des impôts douloureux
parce qu'ils frappent la fortune du contribuable. En effet, dans la pratique
l'impôt direct parait brutal pour le contribuable comme : une note
à payer d'autant plus difficile a supporté qu'ils sont
adressés à une époque où les revenus sont
encaissés et déjà dépensés. Afin de rendre
l'impôt direct moins douloureux pour les contribuables, on leur permet de
liquider les impôts par acomptes ou par des retenues à la
source.
Sur le plan équité, l'impôt direct est un
instrument de justice social, car il prend en compte la situation personnelle
du contribuable.
Les impôts indirects sont très rentables
procurant ainsi d'abondantes ressources à l'Etat. C'est pourquoi, ils
existent partout. La TVA existe dans plus de 140 pays. Dans la plupart des pays
où les impôts indirects existent, leurs parts représentent
plus de 50% des recettes fiscales. Ceci peut s'expliquer par le fait qu'ils
sont payés par tous, car ils portent sur la consommation. Ils ont un
effet anesthésiant du fait de leur incorporation au prix de vente.
Cependant, les impôts indirects sont injustes. Le principe de
l'impôt c'est de permettre l'équilibre et une meilleure
redistribution des richesses. Les impôts indirects ne respectent pas ce
principe, du moment où le pauvre dont le revenu est égal à
sa consommation, et le riche qui peut allouer une partie de son revenu a
l'épargne, sont imposés au même taux.
Section 1 : Le manque
a gagné de l'Etat et la justice fiscale.
I- le manque a
gagné de l'Etat :
L'Etat Malien perd chaque année des milliards de
recettes fiscales dû à la fraude, aux incompréhensions et a
une mauvaise gestion des services.
Les travaux du vérificateur général ont
beaucoup été limités à cause de
l'incompréhension du milieu des affaires en ce qui concerne
l'accès aux informations financières de certaines
entités.
Malgré le non accès aux informations relatives
aux données financières des entités, le
vérificateur a pu mener à bien ses missions. Ainsi, parmi les
structures contrôlées, les vérifications ont
révélés un manque de 15.587.896837 FCFA pour l'Etat dont
12.959.404.363 FCFA au titre de TVA et des protocoles non validé avec le
fisc et 2.628.492.000 FCFA de droits de douanes.
Ces chiffres concernent six entités dont trois
sociétés, deux administrations (la direction
générale des impôts et la direction générale
des douanes) et la mairie du district de Bamako. En tenant compte des couts
moyens des infrastructures, ce montant aura permis à l'Etat de
construire des dispensaires, des centres de santé, les routes, les ponts
etc....
Bref, ce montant aura permis à l'Etat de faire des
réalisations dont tout le monde aura bénéficié.
La DGI doit prendre des mesures préventives pour
augmenter le montant des recouvrements des impôts, afin de diminuer la
fraude. En outre, l'Etat malien doit faire preuve d'un peu plus de rigueur et
sanctionner lourdement les fraudes afin de lutter contre ce
phénomène.
II- La justice
fiscale :
Payer les salariés de l'Etat, les matériaux, les
bâtiments, la construction des lycées, construction des ponts des
hôpitaux, payer ses dettes, financer ses investissements, les exemples ne
manquent pas.
L'impôt fournit une part essentielle des ressources de
l'Etat malien après la douane. Une contribution commune,
prélevée sur la richesse de chacun, est nécessaire. Mais
plusieurs critères doivent être retenus dans son mode de
répartition.
Plusieurs assiettes doivent être
déterminées en tenant compte de la différence de
situation.
L'impôt peut non seulement servir à financer les
biens et services de l'Etat, mais aussi a mieux redistribuer les richesses et
corriger l'inégalité en réclamant plus aux uns et moins
aux autres. Tel est le cas avec les impôts directs, qui sont des
impôts progressives c'est-à-dire qu'ils évoluent avec le
revenu du contribuable.
L'ITS est un instrument de justice social parce que c'est un
impôt personnel. On ne peut en dire autant des impôts indirects.
Les impôts indirects sont des impôts <<injustes>>. Ils
ne prennent pas en compte les situations de famille (situation matrimoniale et
nombre d'enfant en charge). Ils appliquent le même taux a tous les
consommateurs, quelque soient leurs niveaux de revenus. Ils frappent
indistinctement le nécessaire du pauvre et le superflu du riche. Ils
frappent d'avantage sur les fins de revenu que de hauts revenus. Or,
l'impôt a un rôle de redistribution de revenu et de correction des
inégalités sociales.
Dans son article 13, la déclaration des droits de
l'homme et du citoyen de 1789 fonde l'exigence de la justice fiscale : la
contribution doit être déterminée en fonction des «
facultés » de chacun, ce qui implique une progressivité de
l'impôt. C'est ce qui permet d'éviter de faire supporter le
même taux d'impôt à tous comme c'est le cas des impôts
indirects.
Section 2 :Analyse des
recettes fiscales de l'Etat
Les recettes fiscales représentent une part importante
dans les recettes de l'état. Ils fournissent à l'Etat plus de la
moitié de ses ressources, lui permettant ainsi de faire face a ses
dépenses. Il est donc important d'y prêter attention.
Résumons cela au moyen d'un tableau.
Tableau 3 : les recettes fiscales de l'Etat de 2010
à 2014
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
recettes fiscales
|
679,1
|
767,8
|
815,8
|
909,3
|
907,9
|
impôts directs
|
188,7
|
216,9
|
231,7
|
248,7
|
292,3
|
Impôts indirects
|
490,4
|
550,9
|
584,1
|
660,6
|
615,5
|
TVA
|
276,7
|
300,7
|
307
|
346,3
|
286,2
|
TVA Intérieure
|
110,2
|
122,2
|
130,7
|
148,1
|
96,1
|
TVA sur Importations
|
166.5
|
178,5
|
176,3
|
198,2
|
190,1
|
Recettes totales
|
1151,8
|
1275,7
|
941,5
|
1007,1
|
1660
|
Part des recettes fiscales
|
58,95%
|
60,18%
|
86,64%
|
90,28%
|
54 ,69%
|
Source :Budget citoyen de
l'Etat.
Le graphique suivant permet d'apprécier
l'évolution des recettes fiscales du gouvernement Malien de 2010
à 2014.
Figure 1 : Evolution des recettes de
l'Etat (En milliards de francs CFA)
Interprétation :
L'analyse de ces données démontre que les
recettes ont augmenté de 679,1 milliards FCFA à 907,9 milliards
de FCFA durant la période mentionnée. Soit un taux de progression
de 134% et un écart de 228,8 milliards de FCFA. Les recettes de 2010
représentent 1,33 fois celles de 2014.
Il est important de prêter une attention
particulière sur les impôts indirects, en particulier la TVA. Les
impôts indirects représentent plus de 70% des recettes fiscales et
la TVA occupe en moyenne presque qu'un demi des impôts indirects.
CHAPITRE IV :
Méthodes de recouvrements des impôts directs-impôts
indirects
Le recouvrement de
l'impôt :
C'est la phase qui consiste a opéré à
l'encaissement réel de l'impôt. On distingue :
1-Le recouvrement ordonné :
Apres rappel du montant de l'impôt par le fisc, le
contribuable reçoit alors un extrait du rôle d'imposition ou un
avertissement à payer qui émane de la perception (ou de la
recette perception) chargée du recouvrement, avec la date limite de
paiement. Cette procédure concerne surtout l'impôt sur le revenu
(Ex : IBIC, IS, IRF) ou les impôts locaux (Ex : taxe sur le
bétail, TDRL, vignette moto).
NB : le rôle est un titre officiel qui
permet au percepteur de réclamer au payement de l'impôt
2-Recouvrement spontané : (ou
versement par les redevables) :
Dans ce cas le contribuable adresse lui-même et sans
recevoir de demande de l'administration fiscale, l'impôt dont il est
redevable.
Ex : TVA, TAF, CFE, TA.
3-Recouvrement par stoppage : (ou
retenue a la source)
Le fisc, pour des raisons de commodité, exige le
paiement de l'impôt d'une personne (redevable légal) autre que le
contribuable réel. C'est le payeur du revenu qui est redevable :
il paie le montant de l'imposition au fisc et le retient sur la somme
versée au bénéficiaire du revenu qui est contribuable.
Exemples : ITS, IRVM
4-Les acomptes prévisionnels :
Le mécanisme des acomptes prévisionnels consiste
à s'acquitter du montant de l'impôt par des acomptes
anticipés. A la fin de l'année il est alors opéré
une régularisation. L'acompte est donc une avance faite au
trésor.
Section 1 : Le
paiement de l'impôt
I- Dispositions communes au paiement des impôts
directs et taxes assimilés émis par voie de rôle ou de
rapport de liquidation.
Les impôts directs, les contributions, les taxes et
produits assimilés sont recouvrés par voie de rôle ou de
rapport de liquidation établis par l'administration des impôts qui
a procédé a l'établissement de l'assiette.
Les impôts forfaitaires c'est-à-dire la taxe de
développement régionale et locale, la taxe de voirie..., leurs
rôles est établi par l'autorité communale
compétentes.
Les rôles généraux ou particuliers, sont
établis par catégorie d'impôt, en principe avant la mise en
recouvrement. Néanmoins, certains impôts peuvent être
recouvrés avant l'émission des rôles.
Les rôles homologués sont adressés par
l'autorité d'homologation au comptable public dans les 5 jours de leur
émission. Les comptables publics font parvenir aux percepteurs les
rôles que chacun d'eux est chargé de recouvrer. Ils doivent aussi
contrôler l'exactitude de la totalisation des articles du rôle.
A- Date de mise en
recouvrement :
La mise en recouvrement est la formalité qui permet au
comptable chargé du recouvrement d'entamer légalement la
procédure du recouvrement. Elle est matérialisée par une
date qui doit obligatoirement figurer sur les avertissements adressés
aux contribuables.
La date de recouvrement est le point de départ de
toutes les étapes des recouvrements et des délais de
réclamations.
B- L'exigibilité
de l'impôt :
L'exigibilité est la qualité acquise à un
moment donné par un impôt de pouvoir être recouvré
sans délai par toutes les voies de droit. Elle s'acquiert à une
date qui doit figurer sur les avertissements. Les impôts directs et taxes
assimilés sont exigibles à l'expiration du mois de la mise en
recouvrement.
C-
Paiement
L'impôt direct peut être reçu à
compter de la date de mise en recouvrement portée sur les
avertissements.
D- Mode de
paiement :
Les impôts directs sont payables en espèces ayant
cours légal au Mali, par effet postaux ou par banque.
E- Lieu de
paiement :
L'impôt direct est payable à la caisse du
comptable chargé du recouvrement. L'adresse, la signature, le cachet du
comptable doivent figurer sur les sommations, les avertissements et autres
documents adressés aux redevables.
F- Constations du
paiement :
Les comptables publics sont tenus de délivrer une
quittance pour tous les versements effectués à titre
d'impôt par les redevables.
G-
Sanctions :
Les impôts directs et taxes assimilées sont
majorés de 2% par mois de retard jusqu'au cinquième inclus en cas
de non-respect des délais limites de paiement.
II- Paiement des droits
indirects.
A- Paiement de la taxe
sur la valeur ajoutée (TVA) :
1- Etablissement du
rapport de liquidation :
La DGI est chargée de la liquidation et du recouvrement
de la TVA à l'exception de la TVA sur les importations.
La liquidation et le recouvrement de la TVA s'effectue en
même temps. Le receveur des impôts ou le chef de division
recouvrement de la sous-direction des grandes entreprises sont responsable du
recouvrement du montant de l'impôt.
2-
Exigibilité :
La TVA est à la charge des consommateurs de produits ou
utilisateurs de service. Elle est acquittée par des personnes
effectuant des opérations imposables.
L'impôt doit être obligatoirement versé
:
· Par les redevables assujettis à l'impôt
suivant le régime du réel normal dans les quinze premiers jours
de chaque mois pour les opérations effectuées le mois
précédent ;
· Par les importateurs avant l'enlèvement en
douane des marchandises ou des produits ;
· Par les redevables assujettis à l'impôt
suivant le mode du réel simplifié de taxation, au plus tard le
quinzième jour du mois suivant. Ce versement concerne l'acompte dû
au titre du mois précédent.
3- Mode de
paiement :
La TVA est payable en espèce ayant cour légal au
Mali, par effet postaux ou par banque.
4- Lieu du
paiement :
Les paiements sont effectués à la recette du
centre des impôts ou à la division recouvrement de la
sous-direction des grandes entreprises compétente pour recevoir les
déclarations des contribuables.
Exceptionnellement tous les receveurs des centres des
impôts sont autorisés à recevoir les sommes payables chez
leurs collègues.
5- Constations du
paiement :
Les comptables publics ont l'obligeance de délivrer
quittance pour tout versement effectué en règlement de la TVA
due.
6-
Sanctions :
Tout redevable n'ayant pas acquitté dans les
délais fixés par la loi, est passible d'un intérêt
de 2% par mois de retard. Pour son calcul, toute fraction de mois étant
considéré comme un mois entier. Son montant ne peut pas
excéder 20% des droits et pénalités dus.
B- Paiement de la taxe
sur les activités financières (TAF) :
La TAF est recouvrée suivant les mêmes
règles, les mêmes garanties et sous les mêmes sanctions que
la TVA.
Section 2 : les
procédures de recouvrement
I-
Principe :
Tout redevable d'impôt, taxe et produits
assimilés qui n'a pas été acquitté à la date
d'exigibilité, le montant exigible est susceptible d'être
poursuivi pour la totalité des sommes dues.
Les poursuites sont exercées soit par les agents
nommés par la décision de la DGI, soit par toute autre personne
habilitée à exercer les poursuites.
Les agents de poursuites nommés par le directeur
général des impôts prêtent serment avant leur
entrée en fonction.
II- Les
poursuites
A- Etapes
préalables à la poursuite
En matière d'impôt direct et indirect, le
comptable public chargé du recouvrement est tenu de prévenir les
contribuables par une sommation sans frais douze jours au moins avant le
début des poursuites non compris le jour de remise de la sommation.
Les impôts indirects non encore acquittés font
l'objet de notification aux redevables par le receveur du centre des
impôts ou le chef de la division recouvrement de la sous-direction des
grandes entreprises au moyen d'avis de mise en recouvrement.
B- Demande de
sursis :
Lorsqu'un contribuable introduit dans les délais et les
formes règlementaires une réclamation ayant pour objet d'obtenir
la révision de l'assiette de l'impôt, il peut obtenir un sursis de
paiement, à condition de constituer des garanties propres à
assurer le recouvrement des impôts contestés et sous
réserve que celles-ci aient été acceptés par le
comptable assignataire.
C- Degré de
poursuite :
Les poursuites en matière de recouvrement d'impôt
sont les suivants :
1- poursuites
directes :
a- le
commandement :
Le commandement est un acte judiciaire procédant d'une
contrainte administrative décerné par le comptable public. Il
peut être notifié qu'à compter des 12ièmes jours
après celui de la remise de la sommation sans frais. Il doit
obligatoirement comporter la notification de contrainte de laquelle il
procède, l'indication précise de l'impôt poursuivi, le
montant à payer, l'ordre de payer sous peine d'y être contraint
par voies de droit.
b- La fermeture pour
non-paiement d'impôt :
Lorsque le redevable ne s'acquitte pas de ses impôts dus
trois jours après la signification du commandement, il est
procédé à la fermeture de son établissement pour
non-paiement d'impôt.
c- La
saisie :
La saisie, exécutée dans les formes prescrites
par le code de procédure civil, sera selon la nature des biens :
· La saisie vente des biens meubles corporels ;
· Une saisie arrêt pour les sommes et meubles
détenus par des tiers ;
· Une saisie immobilière pour les immeubles.
2- Les poursuites
indirectes :
Une demande adressée aun tiers aura l'effet d'une
saisie arrêt et cet effet s'étendra sur toutes les créances
que le contribuable pourra posséder à l' encontre du tiers quel
que soit la date à laquelle ces créances deviennent exigible.
Section 3 : Situation
de recouvrement des six centres du district de Bamako.
Les situations de recouvrement de 2011 à 2014 des
différents centres de Bamako.
NB : les données sont en
millions de francs. Source : Direction générale des
impôts-Cellule de planification et de suivi.
Centre I :
Tableau 4 : situation des recettes de 2011-2014
Années
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Réalisations
|
2786
|
2124
|
3289
|
1803
|
Prévision
|
3600
|
2060
|
2380
|
3368
|
Taux
|
77%
|
103%
|
138%
|
54%
|
Ecart
|
-814
|
64
|
909
|
-1565
|
Figure
2:Situation des recettes de 2011-2014
En 2011 la réalisation est inférieure à
la prévision avec un écart négatif de -814 millions de
franc CFA. En 2012 les recettes fiscales ont diminués 664 millions
francs CFA, cela est dû à la crise politique qu'a subit le pays au
cours de l'année 2012. En 2013, il y a une brusque augmentions des
recettes des impôts par rapport à la prévision, avec
écart prévision-réalisation de 909 millions de francs
CFA. Dans ce centre, la prévision de 2014 est à peu près
le double de la réalisation avec un écart négatif de
-1.565, au cours de cette même année la réalisation
était de 1803 millions FCFA pour une prévision de 3363 millions
FCFA. Soit un taux de réalisation de 54%.
Ce centre a enregistré une moyenne au cours des
années sélectionnées, de 2.500,5 millions FCFA.
Centre II : Situation des recettes de
2011-2014
Tableau 5 : Situation des
recettes de 2011-2014
Années
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Réalisations
|
9717
|
8228
|
9204
|
8221
|
Prévision
|
9350
|
8115
|
9110
|
10443
|
Taux
|
104%
|
101%
|
101%
|
79%
|
Ecart
|
367
|
113
|
94
|
-2222
|
Figure
3 : Situation des recettes de 2011-2014
On peut lire sur le graphique une constance des recettes au
cours des quatre années étudiées. Avec une moyenne de 8000
millions de francs CFA chaque année. C'est uniquement en 2014 que la
prévision a dépassé la réalisation avec un
écart de 2222 millions de francs CFA.
Centre III :
Tableau 6 : Situation des recettes
de 2011 à 2014
Années
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Réalisations
|
13647
|
10824
|
10838
|
11907
|
Prévision
|
14550
|
10696
|
11700
|
12557
|
Taux
|
94%
|
101%
|
93%
|
95%
|
Ecart
|
-903
|
128
|
-862
|
-650
|
Figure
4 : Situation des recettes de 2011 à 2014
Dans le centre III, il ya une moyenne arithmétique des
recettes des quatre années, de 10.804 millions FCFA. Et aussi dans ce
centre on remarque qu'en 2011 les recettes sont plus grandes. Au cours de cette
année, il y'a une réalisation de 13.647 millions FCFA contre une
prévision de 14.550 millions FCFA d'où un écart
négatif de - 903 millions FCFA et un taux de réalisation de 94%.
C'est uniquement en 2012 que la recette a
dépassé la prévision avec un écart de 128 millions
et un taux de réalisation de 101%.
En 2013 il était prévu une recette de
11.700millions, mais il a été effectivement réalisé
une recette de 10.838 millions FCFA soit un écart de -862 millions
FCFA.
En 2014 les recettes ont subis une hausse par rapport aux deux
dernières années qui le suit malgré qu'il n'ait pas pu
dépasser les attentes. Il ya eu un écart
prévision-réalisation de -650 millions FCFA.
Centre IV :
Tableau 7 : Situation des recettes
de 2011 à 2014
Années
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Réalisations
|
9356
|
9420
|
9119
|
9493
|
Prévision
|
9053
|
8019
|
9060
|
10223
|
Taux
|
103%
|
117%
|
101%
|
93%
|
Ecart
|
303
|
1401
|
59
|
-730
|
Figure
5 : Situation des recettes de 2011 à 2014
Ce centre a battu tous les records au cours de l'année
2011, 2012 et 2013. Au cours de ces trois années les réalisations
sont supérieures aux prévisions, surtout en 2012 ou la
réalisation est supérieure à la prévision de 1.401
millions FCFA.
C'est uniquement en 2014 que l'écart entre la
prévision et la réalisation est négatif (-730 millions
FCFA) c'est-à-dire que la prévision a dépassé la
réalisation.
La moyenne arithmétique des réalisations de ce
centre est de 9.347 millions FCFA.
Centre V :
Tableau 8 : Situation des recettes
de 2011 à 2014
Années
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Réalisations
|
5265
|
4555
|
5418
|
6368
|
Prévision
|
4700
|
4111
|
4760
|
6190
|
Taux
|
112%
|
111%
|
114%
|
103%
|
Ecart
|
565
|
444
|
658
|
178
|
Figure
6 : Situation des recettes de 2011 à 2014
Le centre V a enregistré au cours de la période
sélectionnée des recettes nettement supérieures aux
prévisions.
En 2011 il était prévu une recette de 4.700
millions FCFA, mais la réalisation a été de 5.265 millions
FCFA soit un taux de réalisation 112%. En 2012 la réalisation est
de 4.555 millions FCFA et la prévision est 4.111 FCFA soit un
écart de 444 millions FCFA. En 2013 il y a eu une augmentation des
recettes avec une réalisation de 5.418 millions FCFA. Cette
réalisation est supérieure à la prévision d'un
écart de 658 millions. En 2014 les recettes sont passées de 5.418
millions à 6.368 millions, soit un écart de 950 millions FCFA.
D'où un taux de progression de 118%.
La moyenne arithmétique des recettes de ce centre est
de 5.401,5 millions FCFA.
Centre VI :
Tableau 9 : Situation des recettes de 2011 à
2014.
Années
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Réalisations
|
4893
|
4443
|
5610
|
6235
|
Prévision
|
4800
|
3975
|
4695
|
6019
|
Taux
|
102%
|
112%
|
119%
|
104%
|
Ecart
|
93
|
468
|
915
|
216
|
Figure
7 : Situation des recettes de 2011 à 2014.
On constate dans ce centre qu'il n'y a pas d'écart
négatif, la réalisation a dépassé la
prévision dans chacune des années. La réalisation au titre
de l'année 2011 est de 4.893 millions FCFA pour une prévision de
4.800 millions FCFA. Soit un écart de 93 millions FCFA et un taux de
réalisation de 102%. En 2012 il y a eu une diminution des recettes avec
une réalisation de 4.443 millions FCFA. La prévision au cours de
la même année s'élève à 3.975 millions FCFA.
Soit un écart de 468 millions FCFA et un taux de réalisation de
112%. En 2013 les recettes ont nettement évolués pour un taux de
progression de 126%. Il a été réellement
réalisé une somme de 5.610 millions FCFA pour une
prévision de 4.695 millions FCFA. Soit un écart positif de 915
millions FCFA et un taux de réalisation de 119%. Les recettes sont
toujours croissantes en 2014 avec un taux de progression de 111% et une
réalisation de 6.235 millions FCFA. La prévision
s'élève a 6.019 millions FCFA pour un taux de réalisation
de 104%.
La moyenne arithmétique de ce centre
s'élève à 5.295,25 millions FCFA
En sommes, parmi ces différents centres
étudiés le plus rentable est le centre III avec une moyenne
arithmétique de 10.804 millions FCFA de recette par an.
Section 4 : Forces et
faiblesses
Comme toute procédure fiscale, celui malien comporte
des forces et des faiblesses.
A- Force
:
Au vue de l'évolution des recettes fiscales, les
méthodes de recouvrement des impôts et taxes assimilés au
Mali sont très efficaces. Tous les mesures sont prises pour pouvoir
permettre aux redevables de s'acquitter de ses impôts dans les
délais avant d'entamer les poursuites. Même au début des
poursuites, des mesures préventives sont prises pour leur faciliter le
paiement de leur impôt, avec l'émission des sommations sans frais,
au moins douze (12) jours avant les poursuites.
Les poursuites sont effectuées par des agents
nommés par le directeur général des impôts ou par
toute autre personne compétant. Ses agents sont chargés de
recouvrer les impôts dus. Ils sont contrôlés par le
comptable public pour éviter d'éventuel fraude. Tous les
versements effectués par les contribuables à titre d'impôt
sont approuvés par des quittances. Ces quittances serviront de
pièce justificative au moment de l'enregistrement.
Il est permis aux contribuables de contester le montant
imposable de l'impôt, pour cela il leur faut formuler une demande de
sursis. Cela prouve que l'impôt est établi de manière
logique et respect à des règles. On applique un taux sur la base
imposable pour déterminer le montant de l'impôt rien de plus.
Cette base est déterminée par les données fournies par les
redevableseux-mêmesdéduction faites de éléments
exonérés
Ces procédures sont là et seront toujours
là pour aider et facilité l'acquittement de
l'impôt. Ils sont établis de manière à
améliorer l'efficience de l'impôt et sont en étroite
évolution avec les aspirations des contribuables.
B-
Faiblesses :
Les faiblesses des procédures de recouvrement des
impôts s'étendent à plusieurs niveaux.
D'abord pourquoi les contribuables ont du mal à remplir
leur devoir fiscal?
Parce que le milieu fiscal Malien est pauvre en culture
fiscal. Les contribuables ont une perception moins nette de la distinction
entre impôt direct et impôt indirect. Ils n'ont pas connaissance du
rôle et de l'importance de l'impôt dans le financement du
développement du pays.
Plusieurs personnes croient que l'impôt recouvré
est avant tout destiné aux agents des impôts. Cela veut dire qu'il
ya manque de communication autour du rôle de l'impôt.
Pourquoi l'argent que nous payons à titre d'impôt
disparaît des caisses ?
Beaucoup de contribuables sont victime d'arnaque de la part
des agents des impôts, et aussi de la part des personnes qui se font
passés comme tels.
La fraude la corruption de nos administrateurs évolue
de jour en jour. Il faut qu'il y est un peu plus de rigueur de pression et de
contrôle dans le recouvrement de l'impôt et les impôts
recouvrés.
Au niveau des poursuites, les agents chargés de la
fermeture des établissements pour non-paiement d'impôt ou de la
saisie font preuve de beaucoup d'indulgence envers les contribuables ou sont
soudoies par ceux-ci.
CONCLUSION
GENERALE :
L'obligation de payer des impôts figure dans la
déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen. La
constitution du Mali en son article 23 indique que << Tout citoyen doit
oeuvrer pour le bien commun. Il doit remplir ses devoirs civique notamment
s'acquitter de ses contributions fiscales. >> . Il est donc normal que
tous les citoyens soient des contribuables même les plus modestes. Par
exemple tous ne payent pas les mêmes impôts en matière d'ITS
et certains n'y sont même pas imposés, car c'est un impôt
qui est applicable a un certain revenu. Malheureusement tel n'est le cas avec
les impôts indirects, tous sont imposés au même taux unique.
Et c'est ce qui explique leur part de plus en plus croissant dans les recettes
de l'Etat. Les impôts indirects représentent plus de 80% des
recettes fiscales et les impôts directs moins de 20%. La
rentabilité des impôts indirects résident dans le fait
qu'ils portent sur les consommations ou sur la dépense.
La première source fiscale de l'Allemagne est
l'impôt sur le revenu, devant la TVA. En France, c'est l'inverse la TVA
l'emporte sur l'impôt sur le revenu. Au Mali, comme on la dit les
impôts indirects dépassent largement les impôts directs.
Les impôts directs doivent être continuellement
réformé pour augmenter encore plus leur rendement, et quelque
soit la rentabilité des impôts indirects, ils doivent être
reformé aussi, car ils fixent le même taux plus riche au plus
pauvre. Le paiement d'un taux uniforme par tous les personnes est en plus
douloureux pour un revenu modeste qui servira à satisfaire les besoins
vitaux (manger, boire, se loger) que pour un haut revenu qui disposerai d'une
capacité d'épargne plus élevée.
La justice fiscale implique l'universalité de
l'impôt, sa proportionnalité aux facultés contributives et
l'absence de comportement discriminatoire des autorités fiscales. On
assigne à l'impôt une fonction de redistribution sociale.
Concrètement, on estime que l'impôt contribue directement ou
indirectement à la réalisation de la justice sociale comme
suit :
· D'abord réclamé plus aux uns et moins aux
autres, voire à ne rien prendre a ceux qui sont démunis.
· Ensuite, Permettre la réalisation
d'investissement sociale gratuit accessible a tous a moindre cout
(école, routes, maisons ...).
· Enfin, par des aides multiformes (bourses
d'étude, allocations, aides aux personnes frappées par des
calamités naturelles.
Le premier point nous permet de dire que les impôts
indirects constituent un frein à la réalisation de la justice
sociale, contrairement aux impôts directs qui prennent en compte la
capacité contributive de chacun. L'impôt direct est un instrument
de justice sociale.
Mais malgré, leur in justesse les impôts
indirects sont ca même rentable et permettent a l'Etat de réaliser
de nombreux investissements. Sur ce point les impôts directs doivent
être reformés.
Un autre point mérite d'être revu par l'Etat, la
perte des recettes fiscales surtout en matière de TVA. L'Etat malien
perd des milliards chaque année en matière de fraude fiscale. La
DGI doit prendre des mesures pour augmenter le montant des recouvrements.
BIBLIOGRAPHIE :
- Livres
· Code Général des Impôts ;
· Précis de fiscalité : tome 1 ;
· Livre de procédure fiscale ;
- Fichiers
· Chaire de recherche en fiscalité et en finance
publique : analyse financière de reforme fiscale ;
· Cour des comptes : Analyse du budget de
l'état par mission et par programme (édition 2013) ;
· Rapport national sur e développement humain
(édition 2014) ;
- Anciens mémoires
· Etude sur l'environnement fiscal au Mali ;
· L'Evaluation de la gestion informatisée des
impôts et taxes assimilées (Cas de la DGI Mali) ;
· Les impôts indirects et taxes assimilés
applicable au Mali.
- Sites web visités :
· www.malijet.com ;
· www.mémoireonline.com ;
· www.wikipedia.com
Table des
matières
INTRODUCTION GENERALE :
1
INTRODUCTION :
5
CHAPITRE
I :Présentation du cabinet fiscal
charlesBlonda TRAORE
5
Section 1 :Création et
objectifs
5
I-
Création :
5
II- Objectifs :
6
Section 2 :Organisation et
Structure
6
I- La Direction
Générale :
7
II- le département
fiscal :
7
III- Le Département
Comptable :
7
IV- Le
secrétariat :
7
V- Le coursier et l'agent de
nettoyage :
7
ORGANIGRAMME DU CABINET
9
CHAPITRE II :
Déroulement du stage
10
Section 1 : Taches
effectuées
10
I- Enumération des
taches :
10
II- Descriptions des
taches :
10
A- Le recueil des pièces
comptables :
10
B- Les rangés dans les
différents comptes et par numéros de
pièces :
10
C- La saisie des pièces
comptables :
11
D- L'interrogation des
tiers :
13
E- Le grand livre des comptes et la
balance :
13
F- Rapprochement
bancaires :
16
Section 2 : Critiques et
Suggestions
16
I- Critiques :
16
II- Suggestions :
16
CONCLUSION :
17
CHAPITRE I :
Généralité sur la
fiscalité
19
Section 1 : Définition et
caractéristique de l'impôt
19
I-
Définition :
19
II- Principales
caractéristique :
19
Section 2 : Classification des
impôts et taxes
22
I- Classification administrative :
22
II- Classification économique :
22
III-Autres classifications :
22
1- selon le critère de la nature de la
base fiscale :
22
2- selon le critère du taux
d'imposition :
22
3- Selon le critère de la mesure de la
nature de la base fiscale :
23
4- Classification en fonction du budget
d'affectation :
23
CHAPITRE II : Les
différents types d'impôts directs-impôts indirects
23
Section 1 : Les impôts
directs
23
I-
Définition :
23
II- Les différents types
d'impôt direct au Mali :
24
A- L'impôt sur les Traitements
et Salaires :
24
1- les éléments soumis
à l'ITS : (art 1 à 3 CGI)
24
a- Eléments imposables(art 1 et 2
CGI)
24
b- Eléments
exonérés(art 3 CGI)
24
2- Personnes imposables et lieu d'imposition : (art
4 CGI)
25
3- Détermination de la base
imposable :
25
4- Modalités de calcul (art 9 a 12-B CGI)
26
a- L'application au revenu imposable des taux d'imposition
conformément au barème suivant :
26
Tableau 1: Le barème
26
b- L'application a l'impôt brut ainsi obtenu des
réductions pour charge de famille ainsi qu'il suit :
26
Tableau 2 : Les réductions familiales
26
5- Les sanctions :
27
B- L'impôt sur les revenus
fonciers :
27
1- Revenus imposables et
exemptions :
27
a- Les revenus
imposables : (Article 14 CGI)
27
b- Les éléments
exonérés : (Article 16 CGI)
27
2- Détermination de la base
imposable :
27
a- Régime de
l'évaluation réelle :(article 17 a 21 CGI)
28
b- Evaluation par
comparaison :
28
c- L'évaluation
directe :
28
3- Etablissement de
l'impôt : Taux
28
4- Obligations
déclaratives :
29
a- Obligations
déclaratives :
29
b- Sanctions :
29
Section 2 : Les impôts
indirects
29
I-
définition :
29
II- Les différents types
d'impôts indirects :
29
A- La TVA:
30
1- Champ
d'application :
30
2- Assiette de la TVA et
Taux :
30
3-
Déduction :
31
4- Obligations des
contribuables :
32
B- la TAF :
32
1- Champ
d'application :
33
2- Les assujettis :
33
3- Les
exonérations :
34
a- Les opérations hors du champ
d'application de la TAF :
34
b- Les opérations
exonérées par la disposition expresse :
34
4- L'assiette :
34
CHAPITRE III : la
rentabilité des impôts directs-impôts indirects
34
Section 1 : Le manque a gagné
de l'Etat et la justice fiscale.
35
I- le manque a gagné de
l'Etat :
35
II- La justice
fiscale :
36
Section 2 :Analyse des recettes
fiscales de l'Etat
37
Tableau 3 : les recettes fiscales de
l'Etat de 2010 à 2014
37
CHAPITRE IV :
Méthodes de recouvrements des impôts directs-impôts
indirects
38
Section 1 : Le paiement de
l'impôt
39
A- Date de mise en
recouvrement :
40
B- L'exigibilité de
l'impôt :
40
C- Paiement
40
D- Mode de
paiement :
40
E- Lieu de paiement :
40
F- Constations du
paiement :
40
G- Sanctions :
40
II- Paiement des droits
indirects.
41
A- Paiement de la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) :
41
1- Etablissement du rapport de
liquidation :
41
2-
Exigibilité :
41
3- Mode de paiement :
41
4- Lieu du paiement :
41
5- Constations du
paiement :
41
6- Sanctions :
42
B- Paiement de la taxe sur les
activités financières (TAF) :
42
Section 2 : les procédures de
recouvrement
42
I- Principe :
42
II- Les poursuites
42
A- Etapes préalables à
la poursuite
42
B- Demande de
sursis :
42
C- Degré de
poursuite :
43
1- poursuites directes :
43
a- le
commandement :
43
b- La fermeture pour non-paiement
d'impôt :
43
c- La saisie :
43
2- Les poursuites
indirectes :
43
Section 3 : Situation de
recouvrement des six centres du district de Bamako.
43
Tableau 4 : situation
des recettes de 2011-2014
44
Figure 2:Situation des
recettes de 2011-2014
44
Figure 3 : Situation
des recettes de 2011-2014
45
Figure 4 : Situation
des recettes de 2011 à 2014
46
Figure 5 : Situation
des recettes de 2011 à 2014
47
Figure 6 :Situation des
recettes de 2011 à 2014
48
Tableau 9 : Situation
des recettes de 2011 à 2014.
49
Figure 7 : Situation
des recettes de 2011 à 2014.
49
Section 4 : Forces et
faiblesses
50
A- Force :
50
B- Faiblesses :
50
CONCLUSION GENERALE :
51
BIBLIOGRAPHIE :
54
Table des matières
55
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