1.4. Politique
La R.D.C était une ancienne colonie belge avant son
accession à la souveraineté nationale le 30 juin 1960.
Elle a connu plusieurs appellations : Etat
Indépendant du Congo(EIC), le Congo belge, la République
Démocratique du Congo, le Zaïre. Enfin, elle va reprendre son
ancienne appellation, après la chute du Président Mobutu, de la
RDC.
Elle a pour capitale Kinshasa qui a un statut de province
comme les dix autres :
- BANDUNDU (chef-lieu Bandundu) ;
- BAS-CONGO(Matadi) ;
- EQUATEUR(Mbandaka) ;
- KASAI-OCCIDENTAL(Kananga) ;
- KASAI-ORIENTAL (Mbuji-Mayi) ;
- KATANGA(Lubumbashi) ;
- MANIEMA(Kindu) ;
- NORD-KIVU(Goma) ;
- PROVINCE ORIENTALE(Kisangani) et
- SUD-KIVU(Bukavu)
Historiquement, c'est Joseph Kasa-Vubu qui fût premier
Président avec Patrice Emery Lumumba comme Premier Ministre. Mais
dès le moi de juillet le pays sombra dans un désordre inouï
avec comme conséquence la mutinerie de la Force Publique et la
sécession du Katanga sous la houlette de Moise Tshombe.
Lumumba fut assassiné le 17 janvier 1961, des foyers de
tension naquirent à travers le pays. Une révolution fut
entreprise par Mulele dans le Kwilu ; Soumialot, Gizenga, et Gbenye
investirent l'Est ; Kalonji Ditunga mena une rébellion dans le
Kasaï.
Le conflit s'internationalisa avec l'intervention de l'O.N.U,
de la Belgique, de l'U.R.S.S. et des U.S.A.
Le colonel Mobutu arriva au pouvoir le 24 novembre 1965,
celui-ci restaura l'ordre avec la force en s'appuyant sur son parti politique
nouvellement créé le M.P.R (Mouvement Populaire de la
Révolution) qui deviendra le parti unique.
En 1972 avec la politique de recours à
l'authenticité, tous les noms d'origine occidentale furent
africanisés.
En 1977 et 1978, des tentatives de sécession furent
anéanties au Katanga par les forces d'intervention Franco-marocaines.
Avec la perestroïka, Mobutu annonçât
l'établissement du multipartisme le 24 Avril 1990.
La Conférence Nationale Souveraine fut organisée
en 1991, un Premier Ministre Etienne Tshisekedi issu de l'opposition politique
appelée « l'Union Sacrée de l'Opposition
Radicale » fut nommé. Mais celui-ci n'a pu gouverner et fut
limogé.
En 1994, plus d'un million des hutu du RWANDA désormais
gouverné par les Tutsi qui venaient de prendre le pouvoir par les armes,
réfugièrent à l'Est de la RDC. En 1996 des Tutsi du Congo
appelés « Banyamulenge » affrontèrent les
éléments des F.A.Z à l'Est. Mobutu va quitter le pouvoir
en mai 1997, chassé par un mouvement rebelle conduit par Laurent
Désiré Kabila. Ce dernier sera subséquemment combattu par
des mouvements rebelles (RDC, MLC,...) soutenus par le Rwanda et l'Ouganda en
1998. Des troupes des armées Zimbabwéennes, Angolaise,
Namibiennes, Tchadiennes et Soudanaises interviendront pour soutenir le
régime de Kinshasa. Un cessez le feu fut signe entre les
différentes belligérants en juillet 1999 mais des combats
sporadiques vont continuer entre ces groupes. Le Président KABILA fut
assassiné au mois de janvier 2001 et son fils Joseph Kabila fut
nommé à la tête de l'Etat quelque jour après.
En 2002 au mois d'octobre, Joseph Kabila eut un succès
énorme en obtenant le départ des forces rwandaises, burundaises
et ougandaises du territoire congolais. Deux mois après un accord fut
signés par toutes les parties en guerre pour la fin des
hostilités et l'installation d'un gouvernement d'union nationale.
Des rencontres furent organisées au nom de Dialogue
Inter-Congolais (D.I.C) à Gaborone (Botswana) pour préparer
l'Accord Global et Inclusif de Sun City (Afrique du Sud). Un système
politique fut mis en place avec un Président et ses quatre
vice-présidents, un gouvernement, un Sénat, une assemblée
nationale et quelque institution d'appui à la démocratie (la
Haute Autorité des Médias, la commission de l'Ethique et de la
lutte contre la corruption, la Commission Vérité et
Réconciliation, la Commission Electorale Indépendante, etc.).
Cette période de transition va durer jusqu'au mois de
juin 2006, période à la quelle le peuple aura déjà
choisi démocratiquement ses dirigeant.
Après cette présentation de la R.D.C sous
diverses optiques, nous allons essayer d'examiner la politique
étrangère du pays.
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