II.6.Echos de spins.
II.6.1.Echo de spin a deux impulsions
II.6.1.1.Mesure de T2 (temps de relaxation
spin-spin).
Cette technique a été proposée par HAHN
en RMN dans les années 50.un écho de spin est constitué
d'une séquence de deux impulsions séparées par un retard t
comme indiqué sur la figure ci-dessous.
Figure II.1 : séquence de
l'écho de spin a deux impulsions d'angle et séparées par
un
retard ô.
Cette séquence peut aussi s'expliquer en utilisant le
formalisme de la sphère de Bloch :
Figure II.2 : description de l'écho
de spin dans le formalisme de la sphère de Bloch. La RPE permet de
mesurer l'amplitude de l'écho en fonction de t séparant les deux
impulsions.
-La variation de l'amplitude de l'écho est donnée
par la relation suivante :
A(ô)=A(0)exp(-2t/T2).[1]
T2 : le temps de cohérence ou temps de relaxation «
spin-spin ».
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La variation de l'amplitude de l'écho en fonction du
retard ô est donnée par une telle courbe :
Figure II.3 : courbe de décroissance
de l'aimantation transversale.
II.7.Echo de spin a trois impulsions.
II.7.1.Mesure de T1 par la méthode
inversion-récupération (inversion-recovery). Cette
séquence consiste en une impulsion it suivie de la séquence de
HAHN.
L'impulsion it permet d'inverser les populations du
système de spins et la séquence de HAHN permet d'obtenir
l'écho de spin en fonction du retard entre le pulse it et le premier
pulse de la séquence de HAHN.
L'amplitude de l'écho est enregistrée à
chaque fois en fonction du temps t comme indiqué sur la
figure ci-après :
Figure II.4 : séquence de
l'inversion-récupération.
La variation de l'amplitude de l'écho permet d'obtenir une
courbe similaire a celle montrée ci-dessous :
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Figure II.5 : courbe de décroissance
de l'aimantation longitudinale. Le temps de relaxation spin-réseau
est obtenu à l'aide de la relation suivante :
A(t)=A(0) [2.exp (-t/T1)-1].
Les résultats que je vais illustrer dans ce qui suit ont
été trouvés au laboratoire de «
propriétés optique et magnétiques des
architectures moléculaires » de la faculté de
chimie de l'université de Strasbourg.
Le spectromètre RPE utilisé pour toutes les
manipulations est « l'ELEXYS E580 » en
bande-X fabriqué par les entreprises « BRUKER
» .la cavité utilisée est la cavité
ENDOR de forme cylindrique.
La partie expérimentale est une étude de la
dynamique du Cobalt dans la matrice ZnO, possédant l'Hamiltonien suivant
:
H = uB.B0.g.S
+S.D.S+S.A.I
Le cobalt possède la configuration suivante :
(Co2+) : [Ar] 3d7 4s0
Ce qui permet de dire qu'il s'agit d'un élément
paramagnétique et qui par conséquent peut être
étudié par la spectroscopie de résonance
paramagnétique électronique.
II.8. spectre du Co2+ par RPE
continue. II.8.1.Description expérimentale.
Afin de pouvoir travailler en RPE continue, les micro-ondes
doivent être couplées à la cavité pour but d'avoir
des ondes stationnaires.
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Le spectre de la figure12 a été
obtenu en se servant des paramètres suivants :
-atténuation des micro-ondes :20(dB)
-modulation de champ : 100(KHz)
-température : 4K.
-Modulation d'amplitude : 1(G).
-balayage en champ :[3000-3300](G).
Figure II.6 : spectre obtenu par RPE
continue du Cobalt (Co2+).
Ce spectre présente la transition centrale (-1/2?+1/2) du
Cobalt, sur lequel on aperçoit 8 raies qui correspondent aux huit
transitions hyperfine (rappel :I=7/2).
A partir du spectre ci-dessus, on peut tirer les informations
essentielles suivantes : 1/ le facteur g// du
cobalt qui vaut dans ce cas : 2.25.
2/le facteur d'interaction hyperfine A// et qui
vaut : 16.24(G).
Les résultats retrouvés en littérature
donnent comme valeurs pour le facteur g et celui d'interaction hyperfine A,
2.24 et 17.0(G) respectivement. [10]
On peut dire qu'il ya un bon accord entre nos
résultats et ce qui a été écrit en
littérature sur le cobalt, ce qui permet de dire qu'il s'agit bien du
Cobalt qu'on a entre les mains dans le ZnO.
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A présent, on descend à une très basse
température valant 1.73(K) pour laquelle on enregistre un spectre du
Cobalt mais cette fois-ci en utilisant la RPE pulsée.
La séquence d'impulsion utilisée pour ce cas est la
séquence de HAHN (it/2-ô- it- ô-écho). Le retard
entre les pulses est trop court et vaut 400(ns) avec un temps de
répétition de 1(ms). Avec les paramètres décrits
ci-dessus, on obtient un spectre qu'a une telle allure :
Figure II.7 : spectre du Co2+
obtenu par RPE pulsée a T=1.7(K).
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