VI. Législation : La loi nous protège
comment et contre quoi ? La France se caractérise par un taux
élevé de femmes au travail.
En 2003, 80% des femmes âgées de 25
à 54 ans étaient actives. En même temps, la
fécondité s'est élevée à 1,9 enfant par
femme cette même année. Cette augmentation s'observe bien que
l'âge de la grossesse soit de plus en plus élevé.
Protéger une femme enceinte au travail c'est aussi protéger une
tierce personne qui est l'enfant qui va naître. L'employeur a obligation
de protéger la santé des salariés, mais en dehors des
textes concernant les risques chimiques ou les rayonnements ionisants, la
réglementation n'exprime pas clairement que ces obligations ont pour
objectifs de protéger aussi l'enfant. Si une femme enceinte vit une
situation de stress, on sait qu'il y a un risque d'accouchement avant terme et
d'hypotrophie pour son bébé, et des questions se posent encore
concernant la vulnérabilité à certaines maladies chez
l'adulte, (hyper tension artérielle, diabète, troubles cardiaques
ischémiques, troubles affectifs). Enfin il semble que le
développement du jeune enfant (intelligence, langage) puisse être
altéré. La possibilité de réduire le congé
avant l'accouchement de 3 semaines devrait pouvoir être donnée
qu'avec l'accord du médecin du travail.36
Une Charte à adopter par tous types
d'entreprise - Elle fait force de loi
- Tout comme il existe des chartes d'éthique,
de développement durable, de l'environnement, de la diversité,
etc., nous proposons une charte des bonnes relations humaines sur laquelle
pourrait s'engager toute organisation où entrent en jeu des relations de
travail : entreprises privées et publiques, administrations et
collectivités publiques, associations, ...
36 Madame Marielle DUMORTIER
- Commission de réflexion sur la souffrance au travail
49
- Cette charte est un code de bonne conduite, un
ensemble d'attitudes et d'objectifs profonds non quantifiables vers lesquels
ses signataires s'engagent à tendre.37
Et nous avons vu antérieurement le DIF (Droit
Individuel à la Formation) pour les salariés et leurs
obligations, que l'article 116 de la loi, demande aux entreprises
françaises cotées sur le marché français d'inclure
dans leur rapport annuel une formalisation des impacts sociaux et
environnementaux de leurs activités (RSE).
37 Initiative de la
société civile et avec le soutien du Ministère du travail
- Commission de réflexion sur la souffrance au travail
50
VII. Conclusion:
L'exposé de ce mémoire a mis en
évidence grâce à l'interpellation médiatique,
effectivement le travail à la base est une source d'échange,
culte de la performance...est devenu pathogène. Le travail
dépressogène est aujourd'hui dénoncée, elle n'est
plus un déni. De plus, nous avons clairement identifié les
facteurs et les effets destructeurs qui lui incombent. Ce qui est important
c'est les rapports doivent maintenant laisser place à l'action. Nous
sommes donc tous concernés par cette triste réalité aux
conséquences désastreuses pour les individus. D'une, le travail
peut être un facteur de risque pour le déclenchement d'une
dépression. Le travail lui-même ne rend pas dépressif mais
il semble que certaines personnes sont plus vulnérables à
développer une dépression suite à des difficultés
d'adaptation au travail, aux personnalités perfectionnistes
surengagés, n'arrivent pas à dire non à la surcharge
professionnelle... Il faut dire qu'on vit dans un monde qui demande «
encore plus, encore plus, encore plus » mais demandé encore plus
est avéré totalement improductif (pas le choix car on est tenu
par les actionnaires), on parle de présentéisme au travail (le
travailleur est sur son lieu de travail mais il
n'est pas productif). Les entreprises qui auront le
plus de chances de réussir à l'avenir seront celles qui aideront
leurs travailleurs à faire face au burnout avec un management
participatif et qui réaménageront soigneusement le milieu de
travail (il s'agit de RSE).
Il faut instaurer un dialogue entre les patients et
les professionnels. (Auteur : Elton MAYO « Considérer le
travailleur comme un être social, pour avoir le meilleur de
lui-même »).
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