La dualité étude-travail chez les étudiants( Télécharger le fichier original )par Seydina Ousmane Ndong Université de Poitiers - Master1 2015 |
Chapitre 3 : Démarche méthodologiqueLa nature de la recherche qui se propose de comprendre le travail rémunéré des étudiants nous commande une méthodologie essentiellement qualitative. Celle-ci nous permettra en effet, de saisir les logiques qui sous tendent la dualité étude-travail chez les étudiants Maliens et Sénégalais mais également de comprendre par la suite les dynamiques et les stratégies que les étudiants adoptent afin de concilier le travail et les études. Cette méthodologie qualitative nous apparait essentielle dans la mesure où il nous servira afin de produire une analyse plus complète de la réalité des étudiants qui sont engagés dans la dualité « travail rémunéré et études ». Ici, les étudiants sont vus dans la perspective de l'acteur au sens wébérien du terme. Ce dernier part sur l'hypothèse selon laquelle l'action sociale est le comportement auquel l'homme donne un sens orienté par rapport à autrui. Ainsi la sociologie doit être compréhensive en ce qu'elle doit rechercher le sens, les motifs des comportements humains puisque ceux qui sont constitutifs des actions dont il s'agit de rendre compte. L'homme est un être de conscience qui agit en fonction de sa compréhension du monde et des intentions qu'il a. A ce propos, l'étude de la dualité étude-travail nécessite une pénétration profonde des croyances et des motivations à l'action, les mobiles d'agir et les sentiments exprimés par ces étudiants dans l'exercice d'une activité rémunérée pendant les études. D'ou l'importance de la notion de projet migratoire. Cette dernière nous permettra d'être en possibilité de comprendre l'attitude des étudiants ainsi que leur comportement sachant au préalable leur fondement et leur raison. 3.1. Choix du terrainCette étude s'est effectuée dans la ville de Poitiers. Ce choix est en grande partie lié au statut de la ville comme étant étudiante mais aussi une des destinations privilégiées des étudiants étrangers. En effet, l'aire urbaine de Poitiers est la première ville étudiante de France pour sa densité d'étudiants, devant Montpellier, Rennes, Nancy, Grenoble et Besançon avec une population constituée de 20 % d'étudiants11(*).Avec plus de 10% d'étudiants étrangers, l'Université de Poitiers se situe légèrement au-delà de moyenne nationale. Sur ce, nous estimons qu'il est plus pertinent mener la recherche dans cette ville. Aussi, faudrait-il ajouter à cela que, étant étudiant dans la ville depuis deux ans, j'ai eu à côtoyer beaucoup d'étudiants qui exercent une activité salariale. Cette proximité que j'ai avec eux, surtout ceux venant du Sénégal et du Mali, me pousse à penser qu'il sera plus facile de les aborder pour espérer obtenir des entretiens. En réalité, aller dans une autre ville m'obligera à trouver un logement mais aussi à prendre le temps nécessaire pour trouver nos enquêtés et d'établir les relations de confiance qu'il faut pour espérer avoir des entretiens de qualités. Ce qui sera non seulement couteux mais aussi, nous prendra beaucoup de temps. Ainsi le choix de rester dans la ville de Poitiers reste stratégique compte tenu des moyens et du temps que nous disposons. * 11 Printemps de la géographie 2002 Journées géographiques Université de Poitiers/ Département de Géographie |
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