B. Etude de l'effet parcelle
Nous postulons que l'effet parcelle correspond au
contexte pédo-climatique se décompose en un effet climat et un
effet sol. Le climat est caractérisé par la somme des
pluies sur l'année et la température moyenne. L'autre solution
serait de typer les climats par classe, ce qui aurait amené à
considérer une variable qualitative dans l'analyse. Nous
préférons garder le plus possible de variables quantitatives pour
des raisons de modélisation statistique.
Afin de caractériser le sol, une caractérisation
chimique puis physique est réalisée. Dans les deux cas nous
cherchons à identifier des variables quantitatives
représentatives de la diversité des sols en diminuant le plus
possible le nombre de variables.
1) Caractérisation chimique du sol
Deux analyses de sol ont été
réalisées pour chaque parcelle, à trois ou quatre ans
d'intervalle.
Les variables qui caractérisent le sol ont
été identifiées grâce au schéma conceptuel
:
pH
CEC
saturation de la CEC par les différents cations (K/CEC,
Mg/CEC, CaO/CEC)
taux de saturation global (S/T)
taux de matières organiques.
Une ACP est réalisée afin de représenter
les variables (tableau 18). Les résultats présentés
ci-dessous sont issus de l'ACP où les données issues de la P61
ont été enlevées car cette parcelle est très riche
en calcaire. Atypique, elle bouleverse les données.
Taux de saturation de la CEC, taux de saturation de la
CEC en calcium et CEC sont assez bien représentés par l'axe 1
(cos2>0.80). On gardera une variable agrégée
correspondant à l'axe 1 pour représenter ces trois variables,
qu'on nommera CEC_calcium. Elle représente le taux de calcaire dans le
sol, qui détermine essentiellement la CEC et le taux de saturation de la
CEC.
CEC_calcium=0.90*CaO_Sat + 0.90*CEC + 0.92*Taux de
saturation
Les variables restantes sont mal représentées
par les axes.
Gardons à l'esprit que CEC-calcium s'est construite
sans la P61 dont le sol est caractérisé par une CEC-calcium
très supérieure à la moyenne du réseau (cf sol
calcaire). Elle est donc aussi discriminée par cette variable
agrégée.
La saturation de la CEC en potassium (K_sat) a
été prise en compte dans cette analyse. Néanmoins elle
discrimine mal les parcelles. Elle n'est plus prise en compte pour le reste de
l'analyse.
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MORGANE FOURNIER
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
Profondeur
|
LSa
|
L
|
La
|
LAS
|
Superficielle (0-30)
|
|
|
|
P61
|
Moyenne (30-60)
|
P50
|
P14 P27 P35bis P35 ?
|
P76 (très hétérogène) P53 ?
|
|
RFU (mm/cm)
|
1.00
|
0.90
|
Tableau 19 : Texture, porfondeur et RFU de chaque
parcelle. La RFU (réserve facilement utilisable) est
établie selon la classification de H. Arnal, note technique B.R.L., 1984
disponible dans Vaysse 1990. La texture est établie avec triangle des
textures GEPPA.
Les parcelles marquées ? n'ont pas de profondeur de sol
connues. On les estime a priori.
Facteur ou Quantitatif
|
|
Variables explicatives des différentes variables
de sortie
|
|
Nom de la variable
|
Q
|
|
Teneur foliaire en azote
|
|
Azotetotalen%ms
|
Q
|
|
|
|
|
|
Teneur foliaire en magnésium
|
|
Magnesiumtotalen%ms
|
Q
|
|
Teneur foliaire en potassium
|
|
Potassium totalen%ms
|
Q
|
|
|
|
|
|
Reliquats avant récolte année n-1
|
|
Avantrecolte_n_1
|
|
|
|
|
|
Q
|
|
Reliquats sortie hiver
|
|
Sortiehiver
|
Q
|
|
|
|
|
|
Reliquats F2 + 60jours
|
|
F2+60jours
|
Q
|
|
0.90*CaO_Sat + 0.90*CEC + 0.92*Taux de saturation
|
|
CEC_calcium
|
Q
|
|
|
|
|
|
Taux de saturation de la CEC en magnésium
|
|
Mg_Sat
|
Q
|
|
pH
|
|
phenvaleur
|
Q
|
|
|
|
|
|
Taux de matières organiques
|
|
Tauxdematieresor
|
Q
|
|
Fertilisation au sol en azote minéral en printemps
|
|
Nsol_print_min
|
Q
|
|
|
|
|
|
Fertilisation au sol en azote organique en printemps
|
|
Nsol_print_orga
|
Q
|
|
Fertilisation au sol en azote minéral en
été
|
|
Nsol_ete_min
|
Q
|
|
|
|
|
|
Fertilisation au sol en azote organique en été
|
|
Nsol_ete_orga
|
Q
|
|
Fertilisation foliaire avant analyse de feuille
|
|
N.fol.ferti
|
Q
|
|
|
|
|
|
Teneur foliaire en azote année n-1
|
|
Nfoln_1
|
Q
|
|
Teneur foliaire en magnésium année n-1
|
|
Mgfoln_1
|
Q
|
|
|
|
|
|
Charge année n-1
|
|
Chargen_1
|
Q
|
|
Pluviométrie
|
|
Pluvio
|
Q
|
|
|
|
|
|
Température moyenne
|
|
tmoy
|
F (2)
|
|
Profondeur de sol
|
|
prof
|
Tableau 20 : Variables explicatives des variables de
sortie (rendement et circonférence) retenues
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MEMOIRE DE FIN D'ETUDE - AGROPARISTECH
2) Caractérisation physique du sol
Contrairement au climat et à l'analyse chimique
où les variables sont quantitatives, les profondeurs de sol ainsi que
leur classe texturale sont des variables qualitatives. La RFU qui est issue du
croisement de deux variables qualitatives est donc une variable qualitative
(tableau 19).
Les parcelles sont en général de type limons et
de profondeur moyenne hormis pour la P61 qui a un sol assez sableux et peu
profond (tableau 18). Le critère de la réserve hydrique, de la
texture de sol et de la profondeur de sol concluent aux mêmes groupes de
parcelles :
- Séchant, limono-argilo-sableux, peu profond : P61
- RU moyenne à bonne, à dominante limoneuse, de
profondeur moyenne : P35, P76, P14, P50, P27 et P35bis
A l'issue de ces deux analyses, des analyses individuelles et de
la caractérisation du climat, voici les
variables sélectionnées pour caractériser
l'effet parcelle :
CEC_calcium=0.90*CaO_Sat + 0.90*CEC + 0.92*Taux de saturation
Mg_sat
pH
MO
Un facteur profondeur du sol-RFU
Température moyenne annuelle et pluviométrie
annuelle
Est-il judicieux d'exclure la parcelle P61 de l'analyse
réseau. En effet elle est atypique au niveau du sol. Y a-t-il donc un
sens à identifier des processus communs avec les autres parcelles ?
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