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Comment les outils d'amélioration continue contribuent-ils à l'agilité de l'entreprise ?

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par Martin Letouvet
CESI Saint Nazaire - Mastère spécialisé RACPI 2015
  

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III. Dans la pratique

III.1 Les principes

En pratique, l'agilité se base sur trois fondements :

· Motivation rationnelle des ressources humaines

· Usage intensif des nouvelles technologies

· Configuration continue des processus

Figure 5 : Les trois fondements de l'agilité. Source Wikipedia.fr

En découle les principes suivants :

· Utiliser des systèmes d'information décisionnels

· Développer le management participatif

· Veille technologique, innovation

· Favoriser la collaboration clients/équipes

· S'organiser en structures « services » (au sens « fournisseur de services ») et non « métiers », qui partagent leurs connaissances.

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Mastère spécialisé : RACPI

? Culture du changement

Détaillons alors ce que signifie la mise en pratique de ces principes qui sont, et nous allons le voir, intrinsèquement reliés.

Système d'information décisionnel

Commençons par rappeler ce qu'on appelle système d'information : c'est un système permettant de collecter des données (stock, processus, ventes...), de les traiter pour fournir d'autres données et de les diffuser à l'ensemble des parties connectées au système. Par exemple, l'ERP est un SI.

Maintenant quelle différence avec un Système d'Information Décisionnel ? Elle se trouve dans l'aspect analytique du système. En effet, le SID utilise ses données pour fournir des analyses de ses informations afin de faciliter la décision. C'est « une collection de données intégrées, orientées sujets, non volatiles, historisées, résumées et disponibles pour l'interrogation et l'analyse » (Inmon, 1994) [1]. Il dispose de compétences analytiques visant à simplifier la prise de décision et la résolution de problème.

Pour M. Messari (entreprise SIGMA®) la différence peut se décrire comme suit : « Le Système d'information, c'est l'outil, le Système d'information décisionnel, c'est le traitement. En imaginant qu'on veuille repeindre sa chambre, il faut préparer le terrain donc on va faire un audit du besoin (peinture, pinceau, problèmes rencontrés les fois précédentes etc..) : c'est le traitement (SID). Le fait de la peindre, c'est l'outil (SI). Dans les entreprises, c'est la même chose, mais en général dans l'autre sens, le SI travaille pour fournir des informations (supervision, problème récurrent...), comme une hotline par exemple, et le traitement (SID) ne rapporte pas d'argent, mais permet de traiter des données du passé pour le futur ».

Dans l'organisation agile, il doit permettre d'agir rapidement, en proposant des analyses à la portée de collaborateurs séparés géographiquement. Sa complexité doit être à échelle humaine car il devra être, anticipant les ruptures de l'environnement, reconfigurable. Il ne faudra pas oublier que l'agilité vient avant tout des hommes : elle exige une démarche proactive vers l'information, une « reconfigurabilité » selon le besoin instantané. Dans l'entreprise actuelle, le SI est souvent créateur de processus, et les utilisateurs le vivent paradoxalement comme une complexification plutôt qu'une simplification, comme une contrainte plutôt qu'une réponse à un besoin. Il formate plus qu'il fluidifie (par exemple : un ERP paramétré pour les produits de l'entreprise sera plus un frein au développement d'un nouveau produit qu'un facilitateur). Dans l'entreprise agile, il doit être adapté ET adaptable, autorisant et favorisant un dialogue entre l'utilisateur et le concepteur (actuellement trop cantonné à des rôles de maintenance) comme un centre de services le ferait. La construction du système doit permettre les comportements agiles, sinon il en deviendra le frein.

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Mastère spécialisé : RACPI Management participatif

Dans la vision Taylorienne, le manager est sensiblement cantonné au rôle de contrôle et gère les individus comme des outils de production. Dans la vision agile, il prend une posture de guide, véhiculant les valeurs (voir paragraphe III.2) de l'entreprise. Il a conscience qu'il fait partie d'un tout et intègre les paramètres environnementaux (voir paragraphe I.3) : il ne peut plus décider seul, doit anticiper et considérer que les autres sont tout aussi méritants.

Le management agile se base sur, non plus la rétention d'information, considérée comme source de pouvoir dans le modèle Taylorien, mais au contraire son partage au plus grand nombre en donnant du sens (« chacun a envie de se lever le matin pour partir au travail »). Le manager doit bâtir une finalité commune en créant des espaces de partage dans lesquels se développe une relation « gagnant-gagnant ». Dans ce sens de responsabilisation aussi, il favorise l'autocontrôle et la volonté de prendre en charge au-delà de la fonction de chacun, laissant les collaborateurs se partager les missions. Cette démarche permet de détecter de multiples anomalies mineures, peu visibles pour des échelons supérieurs car considérées peu impactantes (souvent à tord) ni fréquentes. Mais dans ce cas, il doit faire en sorte que les demandes émergentes de ses équipes soient comptabilisées dans ses propres objectifs. Sinon, il risque de ne pas en faire une priorité et donc, à termes, de perdre la motivation collective : la direction est donc pleinement responsable de l'agilité de ses managers.

Veille technologique & innovation

L'innovation est un des moteurs de l'entreprise agile. Mais pas l'innovation à tout prix : elle doit répondre à un besoin réel exprimé en interne par les équipes (on rejoint la réflexion évoquée sur les SI paragraphe 0) ou par le client. Dans « l'entreprise agile », le terme de « justinnovation » désigne l'innovation utile et différenciatrice. Elle émerge de n'importe quel service, comme une « rébellion constructive », permise par le management participatif évoqué plus haut. De même pour les produits : elle doit répondre aux nouveaux besoins et comportements des clients.

Pour cela, l'usage des NTIC est indiqué à la fois pour intercepter les nouveaux besoins clients (réseaux sociaux, espaces d'échange, évaluation produit), la veille technologique (process) mais aussi les bonnes pratiques dans l'usage de ces NTIC, nébuleuses et en mouvement perpétuel.

La communication entre les entreprises - non concurrentes - imposée par leur interdépendance (voir paragraphe I.3) permet également l'échange sur les innovations. En partageant l'information, l'adaptation de ces innovations génère elle-même de l'innovation, toujours dans l'optique de répondre à un besoin interne ou externe. Une entreprise isolée devient vulnérable dans l'environnement actuel et la prise de risque, moteur de l'agilité, exige l'innovation quelle qu'elle soit tant qu'elle répond à un besoin. L'environnement concurrentiel impose aux entreprises la création de valeur ajoutée différenciatrice dans leur produit mais aussi dans leur service.

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Collaboration client/équipe

On observe actuellement, dans tous les secteurs, une course à la fidélisation du client. L'agilité va plus loin, d'une en redéfinissant le client fidèle, de deux en incluant le client dans ses processus.

Dans l'entreprise agile, le client n'est fidèle que si sa fidélité est active, et non contrainte. Pour ce faire, l'entreprise doit lui permettre de créer une attitude positive et active vis-à-vis de sa marque, à travers un marketing relationnel, que nous ne développerons pas ici.

Au-delà de sa fidélisation, l'agilité remet le client au centre même de sa production et de ses services. Comme nous l'avons vu dans les méthodes agiles en informatique, elle doit l'inclure dans la conception de ses produits, dans la construction de l'offre. Il cherche un produit et des services comme étant la solution à son besoin personnalisé. Quelques méthodes à titre d'exemple :

? Le client est intégré dans l'équipe projet

? Utilisation des NTIC, évaluation des produits

? Relation personnalisée, responsabilisation du personnel en contact avec le client

La liste n'est pas exhaustive et tend à s'étoffer pour cet enjeu très actuel, compte-tenu du comportement des consommateurs. Cette idée recoupe parfaitement la dynamique de « justinnovation », évoquée plus haut : la collaboration du client avec les équipes permet l'identification d'un besoin, propre à ce client, pouvant nécessiter une innovation, donc forcément utile et différenciatrice.

Dans la structure organisationnelle, le client est inclut dans des équipes à taille humaine qui, notamment par son apport, partagent une finalité commune claire et évolutive. Il a accès aux informations, aux décisions et contribue à l'intelligence collective, créant une boucle d'amélioration continue.

Structure « services » et partage des connaissances

Pour alimenter la collaboration client/équipe, les équipes doivent être structurées en « services », toujours au sens « fournisseur de services ». Elles doivent perpétuellement remettre en cause leur modèle de fonctionnement et non plus proposer un processus figé. L'agilité provient d'une architecture modulable, comme un service qui s'adapte au client et son besoin, s'améliore en continu.

Pour ce faire, on doit remonter jusqu'à la composition de la structure : les collaborateurs doivent posséder plusieurs compétences distinctes, et non pas chacun une expertise, afin de favoriser la reconfiguration. Elles doivent fonctionner en « proopération », terme qu'on retrouve dans le livre « l'entreprise agile », qui signifie travailler réciproquement à la satisfaction de l'autre. Lorsqu'un problème est posé sur la table, il ne s'agit plus de dire chacun son tour qu'on ne peut pas le résoudre, mais plutôt de commencer par dire ce qu'on est chacun capable de faire. Avec un environnement turbulent, si on commence par vouloir mettre en place une organisation figée, en processus, dans la structure, à peine sera-t-elle

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opérationnelle qu'elle sera obsolète. Dans la structure agile, chacun s'organise au fil de l'eau grâce aux compétences multiples de chacun, en fonction de l'évolution des attentes du client.

Dans cette optique, le partage des connaissances est primordial : la reconfigurabilité de l'organisation demande une communication transversale et une collaboration basée sur la richesse des connaissances de chacun, créant un véritable réseau organisant les tâches, déclinées du besoin client, par l'évaluation des compétences de chacun à effectuer ces tâches.

Amélioration continue et culture du changement

Pour rendre ces principes fonctionnels, l'entreprise doit posséder une véritable culture du changement. L'agilité, c'est la capacité d'anticipation des ruptures de son environnement : une fois anticipées, la réaction de l'entreprise doit se décliner dans l'ensemble de ses structures/services qui doivent nécessairement être prompts au changement permanent.

La réactivité doit être locale et la prise d'initiative favorisée. Toute évolution doit s'affranchir d'un processus lourd de demande/analyse/traitement. Chaque équipe doit être responsable et autonome sur son adaptation au changement, au risque de perdre des outils de contrôle. C'est l'application même du principe d'agilité comportementale à la structure de l'entreprise dans sa globalité. Elle perd alors ses référentiels, son confort, au profit d'une réactivité insufflée par la culture du changement.

Les êtres vivants qui survivent sont ceux qui s'adaptent le plus à leur environnement, de même que les entreprises. Comme le dit Jean-Pierre Malle 0 : « Que se passerait-il si le corps humain attendait un comité semestriel pour s'adapter au changement, pour combattre une maladie ? ».

III.2 Les valeurs

En termes de valeur, le concept d'agilité place au centre le travail collaboratif en équipes épanouies. Sur cet aspect, on peut s'avancer et dire qu'il va plus loin que le Lean (voir Chapitre 2), en conservant son principe que les bonnes idées proviennent du « bas de la pyramide », du « Genba » (voir VI), en favorisant la poly-compétence d'équipes qui s'adaptent de manière autonome aux changements.

Dans « L'entreprise Agile » dirigé par Jérôme Barrand apparait le concept « d'effisens ». Elle rajoute à l'efficience (atteinte des objectifs par rapport aux ressources utilisées) le « sens » de l'entreprise. Le sens inclut le sens global (l'écologie de l'entreprise : la réciprocité de progrès qu'elle apporte à son environnement - ex : permettre à la population de manger plus sainement) et le sens individuel (réponse de l'entreprise aux attentes de ses salariés). L'effisens place l'entreprise agile dans une responsabilité environnementale (au sens large du terme) qui est donc porteuse d'un devoir de progrès, de sens, auprès de ses clients comme de ses salariés.

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L'agilité cherche également à modifier certaines valeurs dans la culture d'entreprise, notamment sur la façon de gérer l'erreur. Beaucoup connaissent la situation : un problème ou dysfonctionnement est identifié, et on va commencer l'analyse du problème par la recherche d'un responsable. Cette démarche est naturelle mais provient avant tout de la peur d'être soi-même responsable. En y jetant un regard détaché et pragmatique, cette démarche est contre-productive, véhicule le stress, le sentiment de culpabilité, de responsabilité personnelle et favorise l'isolation. L'entreprise agile voit l'erreur comme une occasion de s'améliorer, de rendre les équipes plus compétentes et s'interdit de couper la collaboration participative en stigmatisant des erreurs humaines.

III.3 L'agilité en partie appliquée

L'agilité présente donc des caractéristiques précises allant au-delà d'un simple état d'esprit. Mais quelles sont les entreprises qui remplissent toutes ou certaines de ces caractéristiques ?

Dans l'informatique, les méthodes agiles sont à présent matures et sont employées dans de nombreuses entreprises. Dans ces méthodes, à l'origine du concept d'organisation agile, on retrouve 4 fondements qu'on peut naturellement rapprocher du concept général :

· Une équipe qui collabore et communique

· L'adaptation au changement

· La collaboration avec les clients

· Des applications fonctionnelles

Il s'agit dans ces méthodes d'inclure le client à chaque itération du projet : il fait partie intégrante du développement et chaque étape du projet est soldée par une application fonctionnelle plutôt qu'une ébauche d'application. On peut citer quelques noms de méthodes agiles utilisées dans l'informatique : Scrum, XP, RAD... On retrouve même des cadres de fonctionnement agile comme le SAFe (Scaled Agile Framework).

Dans ce domaine, on peut citer Spotify®, souvent décrite comme agile :

· Equipes à tailles humaines, autonomes, avec un Leader, au service de l'équipe.

· Chaque équipe travaille sur une zone très identifiée du produit, en relation directe avec le client.

· Culture et vision de l'entreprise partagées.

Dans le cadre industriel, on peut citer l'entreprise FAVI®, fabricant de fourchettes de boites de vitesse pour l'automobile. Cette entreprise, située à Hallencourt dans la Somme, a été considérablement chamboulée dans les années 80 par Jean-François Zobrist, alors directeur. Pour résumer, l'usine fonctionne en « mini usines » avec chacun son client. Les responsables sont élus par « mini usines », auto-organisées avec une propre capacité à la prise de décision.

Nous avons donc :

· Des équipes poly compétentes, autogérées et collaboratives : structures « services ».

· Un contact client intégré à l'équipe (un ouvrier peut se retrouver en déplacement à l'étranger chez le client si problème de qualité).

· Du management participatif.

Soit des caractéristiques typiques d'une organisation agile.

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Autre exemple industriel avec l'entreprise Poult® qui fabrique des biscuits depuis 1883. Depuis les années 2000, Poult® a opéré plusieurs changements pour tendre vers l'agilité organisationnelle. Les équipes sont réduites, autonomes et partagent leurs connaissances (notamment via la « Poult Académie » créée en 2010), tournées vers l'innovation avec un objectif commun (sens partagé/écologie).

D'autres célèbres d'entreprises répondent à des critères d'agilité organisationnelle. On peut citer Amazon®, Freitag® ou encore Wipro®.

Dans la gestion de projet en général, le management agile commence à faire son apparition. L'idée de base est similaire à celle des méthodes agiles de développement : le projet comporte plusieurs équipes, chacune autonome et impliquée dans la relation avec le client. Ces équipes sont également collaboratives et poly-compétentes, permettant une prise de décision rapide, notamment en cas de modification des livrables du projet suite à l'évolution du besoin client.

Cette méthode de gestion de projet s'impose tout comme l'agilité de l'entreprise s'impose avec l'environnement mouvementé : en effet, les fluctuations impactent les projets comme elles impactent plus généralement l'entreprise, imposant une gestion agile.

III.4 L'entreprise agile et l'entreprise libérée

Citée plus haut, FAVI® est pourtant décrite comme une « entreprise libérée » : quelle différence ? Une question qui ne met pas tout le monde d'accord.

Pour certains, l'entreprise libérée est basée sur l'accord de confiance aux salariés - opposée au contrôle systématique - et sur l'utilisation la plus aboutie possible de leurs compétences. L'agilité est par définition une réponse aux turbulences de l'environnement. Pour autant, l'un n'empêche pas l'autre (au contraire), mais l'entreprise agile répond à des critères méthodologiques assez stricts évoqués plus haut, qu'une entreprise libérée ne remplit pas nécessairement. On retrouve systématiquement dans l'agilité, découlant du principe des méthodes agiles, l'inclusion du client dans les équipes, ce qui, même si c'est implicite dans la culture propagée dans l'entreprise libérée (« sens partagé » avec l'ensemble des équipes), ne fait pas l'objet de cadrage précis dans des structures libérées.

Gérard Chambet, directeur général traiteur de Fleury Michon®, explique que l'entreprise libérée n'est pas basée sur les besoins du salarié. En fait, elle vient du constat qu`on « n'utilise pas ou très peu les compétences des gens qu'on a ». C'est donc forcément dans l'intérêt du dirigeant, pas uniquement du salarié. « Dans l'entreprise libérée, on cherche à trouver un moyen pour mieux mobiliser les gens en situation d'attente ou de rébellion : l'agilité le facilite ».

Pour Pierrick Thibault de Agile Garden®, elles aboutissent sur les mêmes résultats mais émergent différemment. Dans l'entreprise libérée, la naissance vient d'un leader « super héros » qui va libérer l'entreprise en réunissant des communicants puis en réorganisant ses services. Dans l'entreprise agile, on part d'une équipe qui va s'organiser selon les principes de gestion de projet informatique agiles, et le succès va créer un effet boule de neige.

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L'entreprise libérée se libère par un leader, l'entreprise agile le devient par des pratiques émergentes du « bas ». Toutefois, l'agilité reste une boite à outils pour l'entreprise libérée.

Jean-Claude Tessier de la société POP® nous explique que l'entreprise libérée a mis au centre de ses préoccupations celui qui créé la valeur. « On a supprimé tous les contrôles et les fonctions sans valeur ajoutée ». Pour illustrer la différence avec l'entreprise agile, il prend également l'exemple de FAVI® : « Si demain le client se lance dans la voiture électrique, il n'aura plus besoin de fourchettes de boite de vitesse. Est-ce que FAVI® s'adaptera ? Si non, elle n'est pas agile, bien que libérée ».

Synthèse :

L'agilité est avant tout la réponse à l'environnement turbulent. Pour Gérard Chambet, l'agilité est la « pro action vers l'imprévu : c'est un vaccin et non un traitement ». Il compare l'entreprise à un roseau : le roseau est flexible, il « subit sans mourir », mais n'est pas agile. Au moyen des six principes décrits (III.1), l'entreprise facilite son appréhension continue de l'environnement pour y être systématiquement adaptée.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo