IN MEMORIUM
[I]
EPIGRAPHE
« Le feu brule plus haut lorsque chacun apporte un morceau
de bois.»
Confucius.
« Faute de bois, le feu
s'éteint»
Salomon, livre des proverbes, XXVI, 20 - IVe s. av.
J.-C
[II]
Tu demeures très cher pour moi malgré que Dieu
t'ait rappelé sitôt.
C'était difficile de l'accepter mais je sais que c'est sa
volonté. Tu aurais dû voir et cueilir les fruits
murs de ton arbre...
Je te rends hommage ; toi mon très cher père MBAYO
LUMBWANGAhonoré.
Que par ce travail, le monde reconnaisse que tu as existé
je n'oublierais jamais ce que tu as semé.
Ton fils.
Au commencement était la parole, et la parole était
avec Dieu. Elle était au
DEDICAOE
A vous mes cousins KABALI Eustache, KAYUMBA Daniel et MACHINI
[III]
commencement avec Dieu toutes choses ont été
faite par elle,et rien de ce quia été n'a été fait
sans elle. Jean 1 : 1à 3.
Comme il est écrit, pour notre part rein ne peut se faire
sans avoir d'abord remercié le bon Dieu. C'est ainsi que avant tout
choses nous remercions d'abord l'Eternelnotre Dieu tout-puissant, aux yeux de
qui nous avons trouvé la grâce, la bonté et la
miséricorde d' effectuer ce travail scientifique si pénible sous
sa surveillance, sans qui on ne peut rien. Que la gloire,la louange et
l'honneur luisoit rendu au siècle des siècles.
A vous ma très chère mère FATUMA LUSWANGA
Anastasie, véritable femme africaine, courageuse,
ambitieuse,première éducatrice de ma vie.
A vous mon père LUMBU Patrice, qui dans le pire moment
de mes études ne cessais de m'encourager et de se dépasser pour
répondre au besoin de mes études
L'oe uvre que je vous dédie pour avoir fait à ce
que je sois aujourd'hui licencier en sciences économiques, aussi bien
que pour vos implication personneles dans l'évolution
de mes études depuis l'école primaire jusqu'à
l'université pour tout ce que vous avez déjà fait pour moi
et vous continuer jusqu'alors. Jamais je ne vous oublieraidurant toute ma vie
sur cette terre de nos aïeux à moins d'être
incrédule.
A vous mes grands frères soe urs et petites soe urs :
MBAYO KITOMA Joseph, KABAYASymphorien, NGONGO KULEWA Dédé, TAMBWE
BULONGOThaddée, MBAYO Honore, NGONGO WA MBAYO Godefroid, MBAYO Papy,
TAMBWE MBAYO Douglas, NGOIEWA SUMBA Theodore, FATUMA MWAKILONDASylvie, LUMBU
Nene, PUMGU Anuarite, SANGWA MYUMBA Espoir, pour encouragement et votre amour
fraternel dans le sang qui nous uni, je vous remercie de tout coe ur d'avoir
jeté vos fleurs sur le chemin de ma vie académiques, vous
soutiens, moral et financier trouvent ici l'expression de gratitude, vos sages
conseils m'ont appris à vaincre les vicissitudes dans mon parcours
douloureux.
[IV]
LUBANDILABenoit.
Ce que nous sommes devenus aujourd'hui, nous le devons à
tous ceux qui,
MWAMBA MBAYO Muhiya
AVANT-PROPOS
« Quele que soit la longueur de la nuit le
soleilfinira par apparaitre »
On a toujours « vaut mieux la fin d'une chose que son
commencement» Ecclésiastes 7 : 8. Nous voici arriver à la
fin de notre cursus universitaire.Ce travail est le fruit de notre endurance
durant les années d'études universitaires à la recherche
de la connaissance scientifique que nous avons le réelplaisir de vous
présenter en ce jour historique quimarque un terme en notre étude
universitaire à la faculté de sciences économiques et de
gestion. Ce travail est le fruit d'une longue lutte mais s'il a
coûté à son artisan que nous sommes des journées
entières de méditation et de longues nuits blanches de plus il
englobe l'ensemble d'aides matérieles et morales de
personnes de bonne volonté qui nous ont aidé des manières
diverses à sa mise en chantier.
[V]
depuis existence, ont pu arroser la jeune plante qui
était notre enfance de leur sueur et larmes pour faire de nous
l'être que nous sommes devenus. Ce pourquoiil restera marqué en
nous une dette de reconnaissance envers tous ceux-là. Nos remerciements
s'adressent de prime à bord à notre Directeur Docteur KITSALI
JEAN-Helene, qui malgré ses multiples occupations à accepter et
n'a pas renoncé à la direction de cette oe uvre scientifique
sipénibles ses remarques combien pertinentes ont largement
contribué à l'amélioration de la qualité de ce
travail, nous y sommes très reconnaissants cher directeur. C'est ainsi
que nous demandons que le très haut puisse renouveler en lui la science
et bénir ses entreprises.
Nos profondes gratitudes s'expriment à l'égard
de tous les professeurs de la faculté des sciences économiques et
de gestion de l'université de Lubumbashi en générale et en
particulier ceux du département d'économie qui ont
contribué à notre formation scientifique. Nous remercions
également Monsieur M'BAYO MOEEWALAKI Maurice, Doyen de la
faculté.
Nous serons ingrats, si nous ne remercions pas nos encadreurs
professionnels, de l'inspection de modification, contre-écriture et
suivie des opérations au guichet unique de Lubumbashi-ville
(DGDA/KATANGA), il s'agit de : l'inspecteur MUKWA SAMBA, Contrôleur KABWE
KIBIRA Patient, ainsi que maman MAUWA Espérance.
Nous n'oublions pas de remercier nos compagnons de lutte avec
qui avons-nous taillé notre chemin dans les rocs afin de devenir ce que
nous sommes aujourd'hui, il s'agît de : KILUMBA Freddy, ILUNGA
KABANOEEric, MPOYI Yannick, KITUTA Trésor, MULANGALIRO Alliance, KAYUMBA
Enoch, NGUNGWA Ernest, MWELWA Pascal, KAMULETE Jacques, KITANIKACherubin, YUMA
ILUNGAPatrick, Eddy MWEPU.
A ceux, d'une manière ou d'une autre, ont contribué
à nos études et que nous n' avons pas cité leurs noms par
oublie dans ce travail nous leur disons un grand merci que Dieu les
bénisse,
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[VII]
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION
Depuis l'Etat Indépendant du Congo, les ressources
naturelles particulièrement les substances minérales
précieuses n'ont cessé d'attirer les chercheurs et les
investisseurs miniers venant de différents horizons. Ce qui avait
amené le Congo-Belge à légiférer sur la recherche
et l'exploitation de substances minérales dans le territoire
national.
Après l'Indépendance de la République
Démocratique du Congo, toutes les législations promulguées
jusqu'à celui de 1981, n'avaient pas « attiré les
investissements », mais qu'elles avaient plutôt eu un impact
négatif sur la production minière du pays et que le régime
minier fiscal, douanier et de change qu'elles avaient organisées
étaient non incitatifs.
Les études statistiques ont démontré que
les volumes d'investissements et de la production minière ont
été plus importants dans la période allant de 1937
à 1966 comparativement à celle allant de 1967 à 1996 ;
période régi par le code minier de 1981. Il se dégage de
ces données que 48 sociétés minières ont
été opérationnelles pendant la période de 1937
à 1966, contre 38 seulement entre 1967 et 1996 et 7 dans la
période d'après 1997.
Pour pallier ces insuffisances, le législateur a tenu
à mettre sur pied une nouvelle législation incitative avec des
procédures d'octroi des droits miniers ou des carrières
objectives, rapides et transparentes dans laquelle sont organisées les
régimes fiscal, douanier et de change1). Mais quin'est pas
généreux.
Le nouveau code minier congolais fait partie de la
3e génération des reformes des codes miniers
initiés par les organismes de breton Woods. Après 12 ans de mise
en application et de pratique du code minier congolais, il s'est
avéré nécessaire de procéder à son
évaluation.
L'avènement de ce code minier de 2002 avec la
libération du secteur minier presque dans l'ensemble du territoire
national et qui compte au moins 35 sociétés minières en
phase d'exploitation, finance le budget de l'Etat à raison de 5 % de
recette budgétaire du pays. Cette libération du secteur et
l'avènement du code minier ont contribué sensiblement à
l'
1) Ordonnance-loi numéro 007/2002 du 11 juillet
2002 portant code minier
[VIII]
amenuisement de l'assiette fiscale douanière et
à la diminution des recettes douanières à cause de ces
mesures d'exemptions et d'exonération à la sortie et
l'entrée du territoire national de tout produit minier ou en rapport
avec le projet minier.
D'où nous constatons que le nouveau code minier a un
impact négatif sur les finances publiques quiest la seule source
permanente de financement du trésor public.
1. ETAT DELA QUESTION
Le nouveau code minier de 2002, qui a remplacé celui de
1981. Depuis sa mise en pratique, ne cesse d'attirer l'attention des
chercheurs, plusieurs auteurs ont déjà parlé sur le code
de 2002 d'une manière générale. Dans le cadre de notre
étude nous nous sommes intéressés sur l'incidence
qu'à l'application du code minier sur le régime douanier
commun.
De ce quiprécède, nous avons retenu quelques
auteurs qui ont déjà parlé sur le code minier de 2002,
ils'agit de :
1. GARRY SAKATA2) ; Selon lui, le bilan de
réforme est certainement
médiocre. il est
caractérisé par une totale absence de la volonté politique
de la part des autorités d' appliquer la loi et d'assurer de la
transparence dans la gestion et l'exploitation des ressources naturelles.
L'état de l'environnement et des ressources naturelles en RDC n'a pas
été amélioré jusqu'ici par la réforme de
2002. Ilen est de même sur le niveau de vie de la population tel qu'il
ressort du DSCRP et de la situation sociale antérieure. Toutes choses
restant égales. La reforme associée apparait, du moins à
ce qui concerne cette première phase. Comme un échec parce
qu'elle n'a pas réalisé son principal objectif de croissances et
de réhabilitation de l'Etat.
2. PHILIPPE-ALEXANDRE SONDJI MULANZA KATING3) ;
Quant à lui, la profonde question mise en exergue par ce projet de
réforme est celle de la conciliation d'intérêt radicalement
divergent. Tout investisseur privé que l'Etat souhaite maximiser leurs
profits. Le code établit un régime fiscal dont la faveur, dans
les circonstances actueles, suscite la frustration dans le
chefdes responsables politiques et du peuple congolais. On
2) Garry Sakata, la réforme du secteur des ressources
naturelles: historique, en jeu et bilans, éd l'Afrique des grands lacs
d'Afrique,Annuaire, 2008-2009, P18-19.
3) Philippe-AlexandreSondji Mulanza Kating, projetde
révision du code minier de la RDC : de l'incitation à la
dissuassion, éd egmont, 2014, p29
[IX]
ne peut en effet ignorer la bonne tenue générale
des cours des matières premiers dans les choix de l'Etat congolais de
réaliser une telle réforme. Ce faisant, il souhaite s' approprier
une part des bénéfices exceptionnels dus au super cycle des
matières premiers actuels. Malgré son actuelralentissement et sa
nature volatile. Le niveau de l' exploitation minière (principalement
cuivre et cobalt) atteints des sommets. Ceux-ci sont principalement tributaires
des investisseurs étranger que la faveur du régime minier a
attirés. Certes, à l'aune d'une conjoncture économique
favorable pour les matières premières mais en dépit des
risques inhérents à l'instabilité politique et à l'
insécurité juridique persistante. L'opportunité de ce
projet de révision du code minier, quant à son volet fiscal
n'est, en ce sens, pas évident. Au regard des nombreux problèmes
que sa seule exécution rencontre, ilparait indiqué, dans un
premier temps, de dépasser cet écueil en gommant les carences que
la pratique a révélées et en assurant sa réelle
mise en oe uvre avant d'envisager une reforme de ce type.
3. MARIE MAZALTO4) ; Pour sa part, a conclue en disant
ceci, comme il a été démontré en faisant
référence au document de la banque mondiale et de gouvernement,
l` intervention des institutions financière internationales est
étroitement liées aux origines et la mise en oeuvre du processus
de la réforme du secteur minier congolais.
A cet égard, il semble que certaines orientations
données au code et au règlement minier aient été
élaborées afin de correspondre aux standard jugés «
prioritaires par les bailleurs de fonds ». Il est à signaler qu'un
nouveau risque de déficit pour l'Etat congolais, puisque les entreprises
minières étrangères font état de profit de plus en
plus élevés et systématiquement rapatrié à
l'étranger. Il ressort de son étude que le type d'implication que
privilégieront les IFI dans le suivi des reformes sera
déterminants pour assurer à la RDC un développement du
secteur minier qui soit mis en service d'une réelle amélioration
de la qualité de vie des populations.
La liste n'est pas exhaustive pour ne citer que ça. Mais
pour notre travail, il se distingue des autres du fait que nous abordons les
problèmes du code minier dans un seul aspect celui de régime
fiscal minier en général, mais douanier en particulier.
C'est-à-dire nous analysons le code minier dans son aspect de
régime fiscal douanier pour en déterminer l'
4) Marie mazalto, la réforme des législations
minièresen Afrique et le rôle des institutions financières
internationales: la RDC, éd Grama 2005, p19-2O
[X]
impact qu'a le code minier sur le régime douanier. Donc
nous analyserons un aspect du code minier tandis que les autres analysaient
tous les aspects du code minier d'une manière générale.
2. PROBLEMATIQUEET HYPOTHESEDETRAVAIL 2.1.
PROBLEMATIQUE
D'une manière générale, la
première étape d'un travailscientifique est l'existence d'un
problème que le chercheur souhaite résoudre une ou plusieurs
questions auxquelles il veut répondre. C'est ainsi que le terme «
problématique» est définie de plusieurs manières par
les différent auteurs, mais il reste à savoir que tous les
auteurs convergent presque toujours vers les clés. Nos loin de nous
aligner derrière toutes ces définition, nous présentons
une à savoir : « Est une approche ou une perspective
théorique que l'on décide d'adopter pour traiter le
problème posé par la question de départ
»5).
Vu le phénomène observé, il ressort un
constat après la libération du secteur minier avec
l'avènement du code minier de 2002 et son règlement d'application
de 2003, nous constatons que l'application de ces derniers sur le régime
douanier cause l'amenuisement de l' assiette fiscale douanière.
1. Est-ce que l'application du code minier sur le
régime douanier commun a-t-il un impact sur les recettes
douanières?
2. Est-ce que l'application du code minier sur le
régime douanier commun concours-t -il à la maximisation des
recettes douanières mobilisées par la DGDA ?
2.2. HYPOTHESES DETRAVAIL
Après avoir formulé notre problématique,
il est évident que nous tentions de donner une ou plusieurs
réponses provisoires à notre problématique et qui
nécessite d'être vérifié ou prouvé voire
nuancer ou affirmer à la fin de notre travail. C'est ainsi que nous
définissons notre hypothèse à ces termes: « Est une
proposition provisoire, une présomption, un pressentiment qui exige
à être vérifiée.6)
5) Quivy et Componaud, Manuel de recherche en sciencesocial, ed.
dunod, Paris 1998, P86
6) Laki Maurice Musewa M'bayo, l'art de confectionner un travail
scientifique; des sciences sociales, sciences économiques et de gestion,
éd. PUL, L'shi 2004, P37.
En rédigeant le travail, nous a permis de comprendre les
mécanismes dans
[XI]
1. L'application du code minier sur le régime douanier
commun à un impact négatif sur ce dernier, du fait qu'ilcontribue
à l'évasion fiscale.
2. Le code minier ne concourt pas à la maximisation de
recettes douanière, par ce que les mesures du code minier applicable au
régime douanier ne permettent pas à ce dernier de maximiser les
recettes douanière à cause des exemptions et exonération
édictées par le code minier lors de dédouanement de leurs
produits minier ou en rapport avec le projet minier.
3. METHODOLOGIE
Tout travail scientifique, pour être mené dans
l'objectivité, pour des résultats satisfaisants, doit être
entouré de quelques méthodes et techniques appropriée.
C'est ainsi que dans le cadre de notre travail, le
démarche entrepris à consister à entrer en possession et
à consulter le rapport annuel de la Banque Centrale du Congo , qui
retrace l'évolution des activités économique et
financière du pays, pour acquérir les statistiques des
exportations des produits minier du pays entier, afin d'évaluer le
montant des droits et taxes qui devrait être perçue par la DGDA
lors de dédouanement des produits miniers ou tout autre produit en
rapport avec le projet minier.
4. CHOIX, INTERET ET OBJECTIFS DU
TRAVAIL
4.1CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL
Le choix du sujet n'est pas un fait du hasard, car le
problème de manque à gagner enregistré par la DGDA qui est
causé par le code minier avec ses mesures d' exonération et
d'exemption pour tout produit minier ou en rapport ou avec le projet minier ne
cesse de couler d'encre et de salive de mise en pratique jusqu'aujourd'hui.
Cela a attiré notre attention en tant que scientifique.
Par ailleurs nous pouvons retenir que l'intérêt
que nous attachons à ce sujet peut être justifié comme
suit:
4.1.1. Sur le plan personnel
6. PRESENTATIONSOMAIRE DU TRAVAIL
[XII]
lesquels le nouveau code minier a été
élaboré et adopté par les législateurs congolais
sous l' influence des institutions des Breton Woods et il nous a permis de
concilier la théorie à la pratique.
4.1.2. Sur le plan scientifique
Cette étude constitue une documentation
supplémentaire ou de référence pour tout chercheur qui
voudra mener une recherche dans le domaine de la fiscalité
minière et douanière afin de savoir quele
influence qu'a le droit minier sur la fiscalité douanière.
4.1.3. Sur le plan social
Cette étude permet d'aider et d'éveiller les
législateurs congolais de prendre conscience du manque à gagner
enregistré par la DGDA et l'Etat congolais par rapport aux recettes
issues du secteur minier.
4.3. OBJECTIFDU TRAVAIL
Cette étude a pour objectif de montrer les conditions
dans lesquelles le code minier de 2002 a été
élaboré et adopté par les législateurs congolais.
Et de faire voir que les mesures d'exonérations et d'exemptions
édictée par ce dernier sur la douane constituée une
invasion fiscale qui cause la diminution des recettes douanières
mobilisées par la DGDA, ainsi évaluer le manque à gagner
déjà enregistré.
5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLEDU SUJET
5.1. DELIMITATION SPATIALE
Notre étude porte sur la direction générale
de douanes et accises, en sigle
D.G.DA.
5.2. Délimitation temporelle
Notre étude porte sur une période de 3 ans
allant de 2010 à 2012.
[XIII]
Notre travail comporte 3 chapitres hormis l'introduction
générale et la conclusion générale. Le premier
chapitre est consacré à la définition des concepts de base
et à la théorie (cadre théorique). Le deuxième
chapitre est axé sur la présentation du champ empirique qui est
la direction générale des douanes et accises « DGDA».
Le troisième chapitre est focalisé sur l' étude de
connaitre l'impact qu'à l'application du code minier sur le
régime douanier commun et à la présentation de statistique
des exportations de produits minier pour en évaluer le droit de douane
quidevrait être perçu.
Tout travail scientifique n'aura de sens et de la valeur que
lorsque ses résultats
CHAPITREPREMIER : CADRE THEORIQUE
[XIV]
sont mis à la disposition des praticiens ou des lecteurs
et son contenu ne pose pas des problèmes de compréhension et
d'application.
C'est ainsi avant d'aborder le fond de notre travail, il est
utile et impérieux pour nous d'en définir les principauxconcepts
de base afin de mieuxcerner le sujet sous analyse.
SECTIONI : DEFINITION DES CONCEPTS
I. 1. CODE MINIER
Est un document qui régit le secteur minier,
définit les opérations et les modalités
d'acquisition de titre d'exploitation des mines et des
carrières.
I.2. DOUANE
Administration ayant pour fonction d'assurer le contrôle et
la taxation des
marchandises franchissant les frontières.
- Est une branche de l'administration publique chargée
de l'établissement de l'assiette de l'impôt, la liquidation et
son recouvrement des droits et taxes imposés sur les marchandises
à la sortie ou à l'entrée du territoire
national.7)
2.1. CODEDES DOUANES
Rassemble les règles, régimes et
procédures applicables aux marchandises faisant l'objet
d'échanges entre les pays exportateurs et les pays tiers. Dans un texte
unique, le code fixe le champ d'application, les définitions, les
dispositions de base et le contenu de douanier.8)
2.2 REGIME DOUANIER
Est un statut juridique donner à la marchandise
à l'issu de son dédouanement. Il détermine si les droits
et taxes seront acquittés ou non, Si les contrôles du commerce
extérieur seront accomplis ou non. Ilconcerne les exportations comme les
importations.9)
2.3 TARIFDOUANIER
7)Lexique d'économie, 6e éd, Dalloz,
p214
8)htt:/ /
europa.eu/legislation-summaries/other//11010-fr.htm
9)
http://www.glossaire-international.com/search/site
[XV]
Document présentant l'ensemble des taxes et droits de
douane applicables lorsqu'un produit pénètre un territoire
national.10)
- Nomenclature des produits et marchandises soumis à
taxation et des droits de douane qui leur sont applicable11).
2.4 EXPORTATION
Une exportation est, au sens strict, est une vente des
marchandises par un résident à un non résident. La sortie
des marchandises du territoire national donne lieu à une entrée
correspondante des devises au bénéfice de l'agent
économique résident.12)
2.5 IMPORTATION
Une importation est, au sens strict, un achat des marchandises
par un résident à un non résident. L'entrée de la
marchandise sur le territoire national donne lieu à une sortie
correspondante des devises auxbénéfices d'unnon
résident.13)
2.6 RECETTES DOUANIERES
Ce sont des perceptions effectuées par la douane
à titre d'impôt indirect a l'occasion de l'entrée ou de la
sortie de marchandise du territoire national. Généralement les
recettes d'accises étant recouvrées par la douane fait aussi
partie de ces recettes. Les recettes douanières sont constituées
des recettes d'importation, d'exportation, d'accise, de transit et d'
entrepôt et d'autres recettes, taxes...14)
I.3 FINANCESPUBLIQUES
C'est l'étude des finances des administrations
publiques, c'est à dire des organismes dont l'activité
économique est principalement constituée des opérations de
redistribution ou de production de services non marchands et dont les
ressources sont en majorité des prélèvements obligatoires.
Cette définition prend en compte des organismes de droit prive
participant aux activités de la puissance publique. Elles constituent un
des principaux
10)
www.cnrtl.fr 11)
www.cnrtl.fr
12) Alain Beitone,Dictionnaire de sciences
économiques,2e éd Armand Colin, Paris, P222,2007
13) Idem
14)
www.lagazettedescommunes.com
[XVI]
leviers de l'action publique et expriment des choixde
société.
Ainsi, par l'impôt et les dépenses, les acteurs
publics pèsent sur la croissance économique, la
répartition des ressources et le développement de certains
secteurs.15)
3.1FISCALITE
Est l'ensemble des pratiques relatives à la perception
des impôts et autres prélèvements obligatoires qui
permettent de financer les besoins des États et des
Collectivités. Dans l'économie d'un pays, la fiscalité
joue donc un rôle primordial puisqu'elle permet aux acteurs
économiques publics de se procurer les recettes nécessaires
à leurs besoins.16)
3.2 RECETTES FISCALES17)
C'est l'ensemble des prélèvements d'impôts
perçus par les administrations de la puissance publique. Elle comprend
les impôts directs et indirects.
A. L'impôt au sens strict, les auteurs classiques
définissaient l'impôt par deux caractéristiques:
1. L'impôt est une prestation pécuniaire
obligatoire, le caractère obligatoire apparaît dans le nom
même du prélèvement, il se traduit par le fait que le
contribuable ne peut se soustraire a l'obligation fiscale. S'il en est ainsi
c'est parce que l'impôt a été voulu par le
législateur qui intervient doublement, d'abord en créant
l'impôt ; une loi ordinaire suffit, mais ce peut être aussi une loi
de finances. En suit, en autorisant pour le recouvrement de l'impôt.
2. L'impôt est une prestation pécuniaire sans
contrepartie directe qui sert à la couverture des charges publiques.
Aucun service n'est rendu au contribuable en échange de l'impôt
qu'ilpaie.
Aucun lien ne peut être établi entre
l'impôt payé par le contribuable et le service qui auront pu
luiêtre rendu en tant qu'usager de telou telservice public
B. L'impôt au sens large, l'interventionnisme de la
puissance publique se
15)
http://www.vie-publique.fr/recherche/afsrecherche.
16)
http://www.trader-finance.fr/recherche.
17)
www.lagazettedescommunes.com
[XVII]
développant dans des secteurs et sous formes de plus en
plus divers, la notion classique de l'impôt s'est élargie:
1. La taxe fiscale: Est une prestation pécuniaire
requise des particuliers à l'occasion d'un service rendu. Par son
caractère obligatoire elle se rapproche de l'impôt, mais par la
présence d'une contrepartie, elle s'en écarte. Toutefois, la
contrepartie en question n'est que potentiele : il n'est pas
nécessaire qu'elle ait été effectivement rendue,
contrairement à la redevance. En fin, le montant de la taxe
n'obéit pas au critère de l'équivalence. Ainsi la taxe se
différencie une fois de plus de la redevance. En termes de régime
juridique la différence entre l'impôt et la taxe est nulle puisque
le législateur intervient pour la créer et pour en autoriser le
recouvrement.
2. Sont « impôt directs» les impôts
perçus l'administration des contributions directes ou direction des
impôts. Et sont « indirect» les impôts administrés
par l'administration des contributions ou direction des douanes, de
l'enregistrement et la taxe sur la valeur ajoutée.
I.4.EVASION FISCALE
Utilisation de toutes les possibilités offertes par la
législation fiscale pour échapper le plus possible à
l'impôt, se distingue de la fraude parce qu'elle est licite, mais le
résultat est identique puisqu'elle soustrait des revenus ou des
patrimoines a l'imposition.18)
4.1EXEMPTION
Est une dispense, affranchissement d'une
obligation19). 4.2 EXONERATION
Est une mesure qui vise à alléger l'impôt
d'un contribuable, elle est à différencier de la réduction
quioblige toujours de payer mais, avec une somme réduite après un
calcul20).
SECTIONII : THEORISATION
II.1THEORIE DES FINANCESPUBLIQUES
18) Pascal C. et all, dictionnaire de sciences
économiques et sociales, 3e éd, Paris, 2003, p774 19)
www.cnrtl.fr/lexicographie/exemption
20)
www.douane.gouv.fr
[XVIII]
Selon la conception classique ou moderne de finances
publiques, qui confère aux régies financières la mission
de mobiliser ou de collecter l'impôt ou les recettes pour le compte du
trésor public devant servir au financement du budget de l'Etat.
Les théories de finances publiques est fondées
sur le mode de financement du budget de l'Etat et ses caractéristiques.
Selon les théories classiques, le budget doit être financé
uniquement par les impôts et les finances publiques doivent être
neutres par rapport à l' économie. Cette neutralité
s'apprécie dans les deuxsens, ainsi elles doivent être inactives
c'est-à-dire qu'elles ne peuvent influencer l'économie, mais
elles doivent aussi être insensible c'est-à-dire l'économie
ne devant pas influencer les finances publiques, le déséquilibre
romprait cette neutralité. (Évolution de finances publiques,
lagazettedescommunes.com).
Selon les théories modernes, le passage de la
conception classique au moderne va entrainer un élargissement de la
notion d'équilibre budgétaire et il ne sera plus financer
uniquement par l'impôt, les modernes ne sont plus neutre. Elles ont un
budget interventionniste, à travers ses interventionnismes et service
publics concédés au tiers, le budget de l'Etat est dit productif.
Ce passe de l'équilibre budgétaire au déséquilibre
budgétaire, ce dernier a favorisé l' éclosion de trois
théories: théorie du budget de cyclique (réalisable au
court terme), la théorie de l'impasse budgétaire (excédent
des charges résultant des opérations définitives et
temporaires prévues par la loi de finances sur les ressources
évaluées par le même document) et la théorie du
déficit systématique (rétablir l'équilibre rompu
par la dépression). (Évolution de finances publiques,
lagazettedescommunes.com).
1.1Rôle de l'impôt
indirect21)
Les impôts indirects est une source essentielle de
revenus dans presque tous les pays en voie de développement (PEV).le
professeur Due analyse en détail les trois principale forme
d'impôt indirect; droit de douane, droit d'accise, taxes sur la vente et
leur mise en application aux divers stades du processus de croissance
économique.
Les droits de douane, les droits d'accise et, de plus en plus,
les taxes sur les ventes tiennent une place de premier plan dans les structures
fiscales des économies en voie de développement, dans le cadre de
son ample étude des modifications de la structure fiscale,
analysé la façon dont le rôle et la structure des
impôts indirects évoluent au fur et à mesure que
21)John F.Due, l'impôt indirect au service du
développement, 6e éd inter-nationales, Paris, P11, 1973
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l'économie d'un pays se développe et la question
des modalités appropriées a été examinée
dans maintes études relatives à la fiscalité et à
la réforme fiscale dans tel ou telpays.
1.1.1Les buts des économies en voie de
développement
Les buts que se propose d'atteindre le gouvernement d'un pays
en voie de développement sont fixés par le groupe politique
dominant de la nation, c'est à dire par les personnes qui ont mission de
prendre les décisions au niveau gouvernemental. Il se peut que ces
décisions-là soient adoptées démocratiquement, dans
des conditions répondant aux voe ux de l'ensemble de la population. Il
se peut qu'elles soient prises par une élite peu nombreuse qui comme
ilarrive dans bien des pays d'Afrique,est animée d'un authentique souci
de l'intérêt de la population. Ou bien encore, il se peut qu'elles
soient prises par une dictature qui s'inspire au premier chef de
l'intérêt personneldu dictateur et de son entourage ; même
dans ce dernier cas, toutefois, il est rare que les personnes en cause ferment
complètement leurs oreilles aux voe ux des grandes masses de la
population. Abstraction faite des facteurs d'ordre politique, on constate
qu'ily a une très grande ressemblance entre les objectifs que se
proposent les divers pays envoie de développement.
Ce qui les différencie surtout, c'est l'importance plus
ou moins grande accordée aux divers objectifs, ce sont les moyens d'y
parvenir,c'est l'énergie avec laquelle ils s'emploient à les
atteindre.
A. effets potentiels de lafiscalité sur les facteurs
de croissance
Les impôts agissent sur le développement
économique de deux façons principales: en modifiant les facteurs
de développement économique et en permettant de financer les
activités habitueles du pouvoir public ou aux
investissements de l'Etat dans le secteur privé sans engendrer les
effets fâcheux inséparables de tel ou tel autres modes de
financement.
Les impôts indirects, sont directement liés aux
dépenses de consommation plutôt qu'aux revenus encaissés.
Aussi entendons souvent dire que ces impôts doivent diminuer davantage la
consommation et moins l'épargne que ne le fait l'impôt sur le
revenu et, donc, permettre un rapport S /Ydans le secteur privé plus
élevé que ne le fait un impôt sur le revenu produisant le
même rendement fiscal.L'impôt sur le revenu, qui grève les
produits de l'épargne, amoindrit le produit net de l'épargne
tandis qu'un impôt indirect n'affecte le produit net de l'
[XX]
épargne que lorsque ce gain l'est consacré
à l'achat des biens de consommations. Ce raisonnement n'est pas aussi
convainquant qu'ila n'a l'ère de prime à bord.
On s'accorde aujourd'huià réduire qu'une
diminution du produit de l'épargne n'a pas nécessairement pour
conséquences de faire baisser les montants épargnés. Il y
a simultanément un effet de revenu et un effet de substitution et il se
peut que les gens épargne davantage pour faire remonter leur revenu au
niveau antérieurement atteint, il s'en suit qu'une taxez à la
consommation n'a pas d'intérêt intrinsèque. Mais ily a
plusieurs raisons qui font que les impôts indirects ont la chance
d'exercer une action plus forte:
a) Les impôts indirects frappent relativement davantage
les familles qui dépensent les fortes fractions de leurs revenus.
Beaucoup de ces gens-là sont obligés de réduire leurs
consommations parce qu'ils n'ont pas des marges d'épargnes ou parce que
leurs épargne étant de nature contractuelle, ils ne peuvent la
réduire qu'avec des grandes difficultés. Les impôts directs
frappent relativement davantage les familles qui disposent de plus amples
marges d'épargne.
b) Dans la mesure où les impôts sur le revenu
sont progressifs ils exercent en principe un effet relativement plus grand dans
le sens de l'amputation de l'épargne. Plus l'impôt est
progressif,plus important devient l'effet de substitution pour la raison que le
sacrifice qu' exige le maintien du niveau antérieur de revenu devient
progressivement plus grand. Les impôts indirects n'augmentent pas en
raison direct du montant de revenu, même si la formule d'ensemble est
conçue selon le principe de la progression.
c) Les impôts indirects peuvent être rendus
progressifs par rapport aux dépenses consacrées à l'achat
de la catégorie des marchandises qui se prêtent le mieux à
constituer un substitut à l'épargne, à savoir les biens de
consommation durable de luxe. Les impôts indirects encore qu'ils ne
soient pas fortement progressifs par rapport au revenu global, peuvent
être progressif par rapport aux catégories des dépenses qui
augmentent fortement à mesure que croit le revenu.
d) L'illusion monétaire peut jouer un rôle
important dans le cas des impôts indirects, il peut se faire que les gens
persistent à consacrer à leurs dépenses des consommations
les mêmes montants malgré la hausse des prix, et à la
totalité du prélèvement fiscal.Il ne se produit rien de
telavec les impôts sur le revenu.
e) Les raisons que l'on a d'épargner peuvent n'avoir
aucun rapport avec une
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consommation future. Il se peut que les gens voient dans le
refus de consommer pour échapper aux impôts indirects, non pas le
moyen de différer leurs achats, mais le moyen d'éluder
l'impôt de façon permanente. Quant s'exerce un tel motif, le
volume de l' épargne n'est pas le moins du monde affecté par le
rendement plus ou moins grand des sommes épargnées; l'effet de
substitution ne joue pas et l'effet de revenu devient
prépondérant. Les principaux objectifs d'épargne non
liés au rendement des sommes épargnées peuvent être
la volonté pure et simple d'accumuler, le désir de
développer et d'agrandir une affaire ou le souci de constituer une
réserve pour les mauvais jours.
f) Tant que les firmes commerciales ou industrielles peuvent
répercuter sur l'acheteur les
impôts indirects leur incombant directement ou
indirectement, ces impôts n'amoindrissent pas l'épargne desdites
firmes, laquelle constitue une fraction importante de l'épargne totale.
Les régimes d'impôts sur le revenu qui comporte des impôts
sur le revenu des sociétés; tel est pratiquement toujours le cas,
grèvent plus fortement l'épargne des maisons de commerce et des
industries.
De ce qu'on vient de lire il suit donc qu'en fin de compte la
différence entre les impôts indirects et les impôts sur les
revenus dépendra de toute une série de circonstances: l'effet
exercé sur le volume total de l'épargne par une réduction
nette du produit des sommes épargnées, la progressivité
des deuxmodalités fiscales, le rôle plus ou moins grand de
l'ilusion monétaire, l'importance des diverses
motivations d'épargne et le volume des montants épargnés
par les milieux d'affaires. Aucune conclusion a priori n'est certes possible,
mais on peut à tout le moins présumer qu'en général
les impôts indirects doivent permettre un rapport S/Y de s'établir
à un niveau légèrement supérieur à celui
qu'autorisent les impôts sur le revenu produisant des recettes fiscales
équivalentes.
L'apport de capitaux étrangers. Dans la mesure ou les
impôts amoindrissent le rendement net des capitaux étrangers et
absorbent des bénéfices des firmes appartenant à des
étrangers ou des fonds qui, autrement, seraient exportés, ils
diminuent les sorties de capitaux et augmentent l'apport net (positif ou
négatif) de capitaux. Les impôts agissent également sur les
courants de capitaux étrangers, en diminuant l'inflation et la dette
publique, ce quidonne plus de confiance aux investisseurs étrangers.
[XXII]
Les impôts indirects n'agissent pas de plein fouet sur
les entreprises appartenant à des étrangers, tandis que
l'impôt sur le revenu, qui réduit le rendement de l'argent
investi, rend l'investissement moins extrayant pour les étrangers. Ilest
vrai toutefois qu'en même temps, l'impôt sur le revenu fournit le
moyen d'éponger une part des gains provenant de ces investissements et
de freiner les sorties de capitaux monétaires.
Les impôts indirects, tout particulièrement les
droits de douane, possèdent un plus grand avantage potentiel pour ce qui
est de réduire la consommation d'articles de luxe importés, ce
qui diminue les pertes de devises étrangères et facilite
l'importation des biens nécessaires à la formation optimale de
capital.
B. Récapitulation des avantages et des
inconvénients des impôts indirects
Pour ce qui est des objectifs d'une économie en voie de
développement, les impôts indirects offrent plusieurs grands
avantages:
Ø Ils procurent à l'Etat des recettes fiscales
plus abondantes pour le financement des infrastructures et des
investissements en biens de production et permettent un développement
économique plus poussé qui, sans eux, ne serait possible qu'en
créant un excès de numéraire.
Ø Ils peuvent réduire la consommation des
articles de luxe plus efficacement (par unité de recettes fiscales) que
ne le font les autres impôts, autorisant ainsi un tauxplus fort
d'épargne et de formation de capital. Cet effet s'exerce d'autant plus
facilement qu'on relève davantage le taux d'imposition des achats
d'articles de luxe.
Ø Ils peuvent, mieux que les autres impôts,
servir à restreindre les importations d'articles de luxe et
économiser des devises étrangères pour les employer
à des fins plus fructueuses du point de vue du développement
économique.
Ø Ils exigent moins d'efforts d'ordre administratif
pour la collecte et absorbent moins de ressources de ce chef. Comme la collecte
est plus effective, il se peut qu'ils soient moins inéquitables par
rapport aux impôts directs que ce n'est le cas dans les économies
plus développées.
Ø Comme la consommation des articles de luxe fournit,
dans la plupart des pays en voie de développement, un assez bon moyen de
mesurer la capacité de contribuer, ils exercent, du point de vue de la
répartition, un effet plus équitable que dans certaines autres
[XXIII]
circonstances.
Ø Grace à leur caractère
sélectifà l'égard de certaines formes particulières
de consommation, ils facilitent l'affectation des ressources.
Ø Ils peuvent être moins nocifs que les impôts
directs à l'égard des stimulants.
C. nécessite d'accommodements
Les structures qui favorisent certains résultats
peuvent aussi en favoriser d' autres. Des droits très forts frappant les
articles de luxe rendent le régime fiscal plus juste, facilitent une
réaffectation optimale des ressources et affaiblissent la demande de
marchandise importées. Les droits à l'importation peuvent faire
baisser la consommation d'articles de luxe en même temps qu'ils
favorisent les investissements nationaux. Mais il est fréquent que les
diverses exigences entrent en conflit et il faut trouver des accommodements
pour établir entre elles un équilibre optimal.
1. Recettes fiscales et justice fiscale. Pour porter au
maximum les recettes fiscales, il peut être nécessaire de donner
à l'impôt une assiette très étendue, mais, la
répartition de la charge fiscale risque alors de passer pour contraire
auxprincipes reçus de justice fiscale.
2. Considérations politiques et considérations
économiques. Les mesures qui ont pour effet de réduire
énergiquement la consommation et l'importation et d'accroitre les
recettes fiscales peuvent certes offrir potentielement une
contribution valable à la croissance économique, Mais elles
peuvent aussi susciter des protestations d'ordre politique si vives qu'il
devienne impossible de les mettre en application. La seule crainte d'effets
préjudiciables à la stabilité politique risque de diminuer
l'investissement réel en diminuant la certitude de
bénéfices futurs. Des gouvernements ont été
renversés pour avoir relevé trop fortement les impôts sur
la consommation. L'aptitude qu'a un gouvernement d'optimiser la
fiscalité indirecte dépend donc de la façon dont son
programme est accueili par la population et de la
capacité qu'a ce gouvernement de tenir tête aux protestations. Ces
protestations, à leur tour, sont influencées par la
popularité générale du gouvernement, par la façon
dont l'opinion considère l'usage qui est fait des recettes fiscales, par
la mesure dans laquelle le public est convaincu de l'action
bénéfique des
A. Intérêt Qu'il Ya A Recourir Aux Droits De
Douane,En Tant Que Source De Recettes
PXXIV]
politiques appliquées et par le caractère plus ou
moins acceptable des institutions publiques du pays.
1.1.2. Le rôle et lastructure des droits de douane en
tant que source de recettes fiscales
C'est l'une des plus antiques formes de la fiscalité
que les droits de douane, perçus à l'importation des
marchandises. Comme l'a fort bien montré Heinrich, l'impôt direct
simple, comme la capitation, est la modalité la plus ancienne de la
fiscalité, mais c'est un fait que le rôle des douanes dans les
régimes fiscaux a grandi, à mesure que le développement
faisait des progrès. A l'heure actuele, les droits de
douane constituent, pour l'économie des pays en voie de
développement, une source abondante de recettes fiscales, puisqu'ils
procurent en moyenne la moitié environ des recettes provenant des
impôts indirects et le tiers des recettes fiscales globales. L'importance
des droits de douane va diminuant, à partir du ou le
développement a atteint un certain niveau.
Les droits de douane entrent dans le modèle de
développement en tant que suppléments qui s'ajoutent aux prix des
produits finis importés et des intrants importés. A des taux de
change et des prix mondiaux à l'exportation donnés, les prix de
vente aux consommateurs, quand il n'y a pas production locale, augmentent du
montant des droits de douane et ceux-ci réduisent, tout comme le font
les impôts indirects intérieurs, le revenu réel dans la
proportion des sommes que dépensent les consommateurs pour acheter des
biens passibles de droit de douane. Il y a naturellement des exceptions
possibles. Si les taux de change étaient fluctuants, la réduction
du volume des importations entrainerait l'augmentation de la valeur en devises
étrangères de la monnaie nationale du pays
considéré, ce qui diminuerait le « fardeau» de la taxe
à la consommation et en ferait glisser une fraction sur les producteurs
des marchandises d'exportation. Mais, comme les taux de change fluctuants sont,
en pratique, inconnus des pays en voie de développement, cette
éventualité ne saurait être prise en considération.
Si les droits de douane stimulent la production locale, les prix
intérieurs montent sans donner de rendement fiscal. Le «
fardeau» qui pèse sur les consommateurs n'est plus une fraction du
coût des services de l'Etat, mais une charge excédentaire
engendrée par un défaut d'efficacité dans l'utilisation
des ressources.
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Fiscales
Les droits de douane offrent aux pays en voie de
développement plusieurs avantages qui revêtent une importance
particulière durant les premières années du
développement:
1. les droits de douane offrent le moyen d'atteindre les
objectifs de la fiscalité indirecte d'une façon plus
aisée, au début, du point de vue administratif, que ne le
permettent les impôts intérieurs.
Ils'ensuit que l'on a moins besoin de personneladministratif
spécialisé et que les chances de percevoir effectivement
l'impôt sont beaucoup plus grandes. L'administration des douanes, exige
un personnel éminemment qualifié mais, relativement aux recettes
perçues, le nombre de ces fonctionnaires est faible au regard de celui
qu'exige l'administration de la plupart des impôts intérieurs. La
raison en est qu'on peut contraindre les importations à passer par le
« goulot » d'un petit nombre de bureauxde douane, puisque les droits
se paient avant que les marchandises n'entrent dans le pays. De la sorte, la
mise en application des droits de douane peut être assurée par un
personnel qualifié relativement peu nombreux, assisté
d'employés non spécialisés qui sont chargés de
faire en sorte que les marchandises passent réellement par les bureaux
de douane.
En raison de cette aptitude à garantir un paiement
plus effectif des droits, la recette fiscale potentiele totale
des droits de douane est, durant les premières années du
développement, beaucoup plus forte que celle des impôts indirects
intérieurs. L'utilisation des douanes, ou du moins la perception, aux
postes de douane, des impôts indirects, procure un rendement plus grand,
même lorsqu'un pays a fait déjà de grands progrès
sur la voie du développement.
2. Les droits de douane constituent un moyen
particulièrement efficace d'atteindre l'un des grands objectifs du
développement, à savoir de restreindre les importations de biens
de consommation, notamment des articles de luxe, ainsi que celles des biens
d'investissement qui ne sont pas considérés comme importants pour
le développement économique. Dans la mesure où les droits
de douane élevés frappant ces marchandises en diminuent les
quantités importées, ils ne produisent pas de recettes fiscales,
mais ils
Cela ne signifie pas que les droits de douane soient tout
à fait exempts d'aspects
[XXVI]
peuvent contribuer fortement au développement, et cela
plus aisément que tels autres moyens, comme l'interdiction
d'importer.
3. Comme les droits de douane ne touchent pas au secteur
intérieur de l'économie, ils risquent moins que les impôts
indirects intérieurs d'entraver l'action des stimulants de la production
ou de gêner l'organisation des intrants dans la production. En faisant
varier les taux des droits qui grèvent les divers types de biens de
production, l'Etat peut se servir des droits de douane pour agir,
conformément au plan de développement, sur les investissements
correspondants des divers secteurs industriels.
4. En même temps, les droits de douane, en
décourageant les importations de marchandises taxées,
favorisent la production de biens propres à être
substituées aux biens importés, c'est à dire la
création d'industries nationales capables de fabriquer les produits
fortement taxés, si le droit de douane est, étant donné
les taux de change en vigueur, égal ou supérieur à la
différence de coût entre la production nationale et la production
étrangère. Des effets protecteurs de ce genre peuvent être
conformes aux plans généraux de développement, mais ils
peuvent aussi n'est pas être souhaitable.
5. Enfin, dans une économie en voie de
développement, les recettes douanières sont assez conformes
aux idées reçues en matière de justice, et ce bien plus
que dans les pays très développés. Aussi longtemps que la
plupart des biens que consomment les groupes à gros revenus, mais non
pas les groupes à faibles revenus, sont des biens importés, un
droits de douane sur tous, sauf les articles de première
nécessité (dont la plupart, d'ailleurs, peuvent, en tout
état de cause, être produit localement), sera probablement le
moyen le plus efficace de grever plus fortement les groupes qui
perçoivent les plus hauts revenus. Dans PVD, il y a d'ordinaire des
différences très accusées entre les régimes de
consommation des groupes de haut et de bas revenu, contrairement à ce
qui se passe dans les pays très développés. Comme la
plupart des PVD ont beaucoup de mal à appliquer, du point de vue
administratif, un impôt progressif sur le revenu, il se peut fort bien
qu'en pratiquant la justice fiscale soit mieux respectée grâce
à l'application d'un tarif douanier, quelque souhaitable qu'il puisse
être de mettre en vigueur un impôt sur les revenus. On en peut dire
autant d'un impôt indirect mal appliqué.
Compte tenu des impératifs internationaux, les tarifs
douaniers doivent être
[XXVII]
critiquables, surtout quand le développement progresse.
Effets exercées sur le total des recettes fiscales de l'Etat.
Les droits de douane, tout particulièrement pendant les
premières années du développement, permettent à
l'Etat de percevoir des recettes fiscales beaucoup plus abondantes que n'en
procureraient d'autres taxes, c'est à dire d'obtenir de plus amples
ressources à mettre au service du développement.
B. Structure Douanière Optimale : Limitations
Internationales
Quand un pays se donne un tarif douanier, il est tenu par
certaines règles internationales qui doivent être prises en
considérations tout comme les besoins propres du pays lui-même.
Des siècles durant, les pays ont imposé leurs tarifs douaniers
sans la moindre entrave provenant de conventions internationales; il est vrai
qu'il leur fallait se préoccuper des risques
d'éventueles représailles. Depuis la seconde
guerre mondiale, toutefois, des progrès ont été faits sur
la voie de l'uniformité et de la coopération dans le domaine
tarifaire. Le premier progrès a consisté, en 1948, à
créer l'Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le
Commerce (GATT),pour atténuer les entraves à la liberté du
commerce.L'Accord prévoit:
1. la généralisation de la clause de la nation
la plus favorisée, en vertu de laquelle les concessions consenties
à un pays signataire de l'Accord Général sont aussi
consenties à tous les autres signataires.Font exception les
concessions:
a) entrant dans le cadre de systèmes de
préférence en vigueur, tel que ceux du Commonwealth
Britannique;
b) résultant de l'existence d'unions douanières
ou de zones de libre-échange.
2. La mise en relief des concessions tarifaires consenties par
voie de négociation entre pays individuels, avec cette stipulation que
les droits abaissés par voie de négociation ne doivent pas
être relevés ultérieurement sauf pour empêcher le
dumping ou la ruine d'une industrie intérieure. Cette clause
échappatoire est parfois utilisée des fins contraires à
l'esprit de l'Accord.
C. Structure Douanière Optimale ;Besoins
Nationaux
] [XXVIII
aménagés de manière à apporter une
contribution maximale à la réalisation des buts de la nation
intéressée.
a) Cohérence verticale: les marchandises peuvent
être importées, soit sous forme de
produits finis, soit à l'une ou l'autre des diverses
étapes de la fabrication,en partant des matières
premières. Si les taux des droits ne sont pas fixés avec grand
soin, c'est à dire si l'on envisage les taux nominaux et non les taux de
protection réels, la structure douanière risque de freiner le
développement. Si un droit relativement lourd frappe le produit à
une étape précoce de la production et que le droit diminue aux
étapes suivantes, on sera tenté d'importer le produit fini de
préférence aux matières premières, lesquelles
seront exonérées dans le pays étranger qui les utilisera
pour sa production.
Même quand le pays ne cherche pas de propos
délibéré à encourager la fabrication sur son
territoire, iln'est pas à croire qu'ilsouhaite la décourager.
Ainsi,les matières premières ne sont, d'ordinaire, guère
ou pas du tout assujetties aux droits de douane, tandis que les produits finis
sont beaucoup plus fortement grevés. Mais si, en conséquence, une
production de substitution des importations se développe à partir
de matières premières importées, il se peut que les
recettes douanières disparaissent complètement. Il peut y avoir
un certain gain ou une certaine perte (pour l'économie) résultant
de l'effet de protection, mais les recettes ont été
éliminées; quant au total des devises étrangères
consacrées à l'achat de marchandises, il aura certes
diminué (du montant de la valeur ajoutée dans le pays), mais il
peut demeurer important. Cette conséquence est particulièrement
fâcheuse si, comme il arrive fréquemment, la production dans le
pays ne consiste guère qu'à emballer, monter ou mélanger,
ce qui ajoute fort peu de valeur. Cette façon d'agir peut couter
très cher en faisant baisser les recettes et en portant préjudice
à l'efficacité du système fiscal. Dans les cas de ce
genre, la solution consiste, soit à continuer à percevoir des
droits sur les matières importées, soit à imposer un droit
d'accise sur le produit fini.
b. Aménagement des tarifs sur le plan horizontalaux divers
niveaux.
Pour atteindre plus aisément les buts
recherchés, avec les tarifs douaniers, il peut être bon
d'appliquer plusieurs taux différents. Premièrement,on peut
imposer des taux élevés, à des fins de protection.
Deuxièmement, on peut frapper plus fortement les produits que
La tendance actuele est à
l'évaluation CAF (ou, dans bien des pays, CAF à quai) et
cela,pour une part, du fait que ce système a été
approuvé par la convention de Bruxeles.
pXXIX]
consomment surtout les groupes sociaux jouissant des revenus
les plus élèves, et cela afin de repartir de façon
progressive le fardeau fiscal. Dans la pratique, le choix des marchandises
à grever le plus fortement n'est pas souvent le résultat d'une
étude des structures de la consommation, bien qu'au cours des
premières années du processus de développement, tous les
biens de consommation importés, ou peu s'en faut, soient achètes
par les groupes qui jouissent des revenus les plus élèves.
Troisièmement, on peut frapper plus lourdement les
biens dont l'utilisation gêne ou du moins ne favorise guère le
développement économique, tels que les alcools. Les choix des
marchandises assujetties aux taux les plus forts est assez arbitraire, mais le
fait que l'alcool et le tabac sont d'ordinaire fortement grevés
relève qu'on s'accorde généralement à estimer que
ces produits-là ont une action négative. Quatrièmement,
les produits réputés propres à apporter une contribution
particulière au développement, tels que ceuxqui fournissent des
vitamines très nécessaires ou les produits pharmaceutiques,
peuvent être exonères ou bénéficier de taux
réduits. Les bicyclettes peuvent recevoir le même traitement,
quand elles augmentent la mobilité de la main-d'oe uvre,et les
contraceptifs aussi, s'ils abaissent le taux de natalité. On peut
frapper lourdement des produits comme les carburants automobiles afin de
financer les dépenses publiques liées à leur usage.
Le prix facturé
On peut aborder par diverses voies le problème de
l'évaluation, comme nous allons le montrer. Le chiffre le plus simple
que l'on puisse employer est le prix inscrit sur la facture, puisqu'ilest
facile à connaître et qu'ilest précis. Le
dédouanement est ainsi simplifié et accélère. Dans
ce cas, le coût du transport jusqu'à la frontière ou
jusqu'au port de débarquement est soit exclu (FOB) soit inclus (CAF).
Traditionnellement, les expéditions se faisaient toujours FOB, pour des
raisons qui ne sautent pas aux yeux. Cette méthode supprime le
coût du transport depuis le pays de provenance, y compris le fret
maritime et terrestre à l'intérieur de ce pays; elle attenue
l'avantage dont jouissent les fournisseurs proches en éliminant dans une
certaine mesure les différences de coûts de transports, ce qui
facilite l'accès du marché aux fournisseurs plus lointains et
rend plus vive la concurrence.
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L'assiette est plus vaste, de sorte que les objectifs
visés sont atteints à l'aide de taux de taxation plus bas. Ce
quiimporte davantage, c'est que la méthode CAF,reposant sur une base
plus voisine du montant que le consommateur dépense pour acquérir
la marchandise,rend plus uniforme le rapport de la taxation aux dépenses
de consommation. Le coût du transport reflète la
réalité de l'utilisation des ressources ; plus le droit
perçu porte sur une large gamme de coûts réels, moins il
est discriminatoire à l'égard des diverses techniques de
production et de distribution et à l'égard de la
répartition des dépenses de consommation entre les divers biens.
La méthode CAF présente un avantage pratique; les marchandises
étant communément facturées pour livraison à
domicile, la valeur facturée n'a pas besoin d'être modifiée
pour tenir compte de la taxation.
La plupart des pays utilisent de nos jours le prix
facturé pour mesure principale aux fins de calcul des droits, mais ils
complètent ce système de diverses façons. Quelques pays,
en particulier les Etats Unis et le Canada, font grand usage de ces autres
méthodes. Ces autres méthodes ont pour objet, d'une part,
d'empêcher les déclarations frauduleuses sous estimant le prix de
vente (par collusion entre acheteur et vendeur ou par liens de
dépendance entre exportateurs et importateur) et, d'autre part,
d'empêcher qu'il soit fait usage pour des raisons de douane de prix
réellement pratiqués qui se situent au-dessous d'un niveau
réputé équitable ou acceptable.
Exportations et recettes fiscales un dernier point à
considérer est celui de la dépendance des recettes publiques par
rapport aux marchés d'exportation. Comme les ressources en devises
étrangères limitent la capacité d'importer, toutes baisses
des exportations pousses les autorités à restreindre les
importations, ce quiamoindrit l'assiette de perception des droits de douane.
Les articles qui ont le plus de chance d'être affectés par les
restrictions ou d'être interdits à l'importation sont
précisément ceuxqui procurent les plus grosses recettes.
Car le gouvernement donnera toujours la
préférence aux denrées alimentaires indispensables et aux
biens de production qui sont importants pour la croissance économique.
Il s'ensuit que la baisse des recettes douanières peut être
beaucoup plus forte proportionnellement que ne sont la baisse des exportations
et la diminution des devises étrangères disponibles.
[XXXI]
2.2 THEORIEDECOMMERCE INTERNATIONAL
Au sens strict, le commerce international concerne les
opérations d'achat et de vente de marchandises (c'est à dire de
biens physiquement identifiables) réalisés entre espaces
économique nationaux. Il est mesuré (en valeur ou en volume) par
le montant total des exportations ou des importations de marchandises qui sont
enregistrées dans la balance commerciale. La différence entre la
valeur des exportations et celle des importations constitue le solde
commercial.
Au sens large, le commerce internationalinclut les
transactions internationales qui portent sur des activités de services,
transport,assurance, tourisme,etc.
Le développent du commerce international s'est traduit
par une ouverture et une interdépendance croissante des
économies.
Corrélativement, le commerce international a
été amené à se concentrer géographiquement
au tour de trois zones, constituants, ce que l'on appelle la triade
(Amérique du nord, UE et l'Asie) voire au sein de chacune de ces zones.
Cette dynamique a ainsi marginalisé certaines parties du monde. Le
commerce international se mesure par les flux d'exportation et d'importation de
marchandises et des services.
La balance commerciale est un compte statistique quienregistre
les exportations et importations des marchandises entre un pays donné et
le reste du monde.22)
Les thèses mercantilistes, pour eux le commerce
extérieur est une source essentielle de la richesse d'un pays. La
puissance d'une nation dépend de sa richesse
matériele, elle-même assimilée aux
métaux précieux. Seul le commerce extérieur, en
dégageant un solde excédentaire peut attirer l'or et l'argent
dans le pays. Pour accroître la richesse nationale ilsuffit de limiter
les importations et d'accroître les exportations. Le protectionnisme est
donc nécessaire.
Dans l'optique mercantiliste, le commerce internationalest un
jeu à somme nulle : le gain de l'un équivaut à la perte de
l'autre puisque les métaux précieux qui sortent d'un pays
22) Alain Beitone, Dictionnaire de sciences
économiques, 2e éd Armand Colin, Paris, P60, 2007
[XXXII]
par le canal des importations entrent dans un autre pays
grâce à ses exportations.23)
2.1. Théorie du commerce internationalet
répartition des ressources naturelles24)
Les différences de dotation en ressource naturelle
entre les pays et la répartition géographique inégale de
ces ressources sont deux éléments essentiels pour expliquer le
commerce international. La théorie classique du commerce met l'accent
sur le fait que, les différences de dotation en facteur incite le pays
à se spécialisé et a exporté certains biens et
services pour lesquels ils possèdent un avantage comparatif.
Ce processus permet la répartition plus efficace des
ressources, qui contribue elle-même à l'amélioration du
bien-être social mondial, ce sont les « gains tirés du
commerce ». Les différences de dotation en ressources entre les
pays sont élément clé de la théorie classique du
commerce international Heckscher-Ohlin. Selon cette théorie, un pays
exportera les biens dont la production nécessite l'utilisation intensive
du facteur qui est relativement abondant dans le pays (et donc bon
marché) et importera les biens dont la production nécessite
l'utilisation intensive du facteur quiest relativement rare (et donc cher).
Cela englobe le cas dans lesquels la ressource naturelle est
directement exportée (après avoir subie une transformation
minime) au lieu d'être utilisé comme intrant dans la production de
notre produit vendu en suite sur e marché international.
Par conséquent, la dotation en ressource naturelle
immobile est rare peut offrir un avantage comparatif qui influe sur la
structure du commerce international. La théorie d' Heckscher-Ohlin a
été modifiée est élargie par l'introduction des
facteurs autre que la dotation en ressource, comme le cout de transport, les
économies d'échelles et la politique publique, qui influe aussi
sur l'avantage comparatif, les facteurs de production complémentaires
come la technologie, le capital et la main d'oe uvre, sont également
important lorsque l'extraction de la ressource est difficile ou techniquement
complexe. C'est seulement lorsque ces autres déterminants de l'avantage
comparatif sont présents qu'un pays possédant une ressource en
abondance aura tendance à l'exporter vers les pays relativement capital
et en main d'oe uvre
23) Idem
24) OMC, rapport sur le commerce mondial 2010 : le commerce
desressources naturelles
] [XXXIII
qualifiée et à importer en échange des biens
à forte intensité de capital.
La dotation en ressource naturelle peut être une
condition nécessaire mais pas suffisante pour produire et exporter des
ressources ou des biens à forte intensité des ressources.
2.2 Le Rôle Des Politiques
Publiques25)
Dans certaines industries, il y a seulement quelques
entreprises qui se font effectivement concurrence. Lorsque l'hypothèse
d'atomicité du marché est abandonnée, les firmes peuvent
faire prévaloir des prix de marché supérieurs aux prix
résultant d'une concurrence parfaite. Les entreprises feront des
surprofits. Il y aura donc une concurrence internationale pour s'approprier ces
surprofits. Spencer et Brander ont fait remarquer que dans ce cas, un
gouvernement cherchera à intervenir en modifiant les règles du
jeu de manière à faire gagner ces surprofits par des entreprises
nationales plutôt que des entreprises étrangères. Ces
modèles contemporains retrouvent finalement des développements
plus anciens, éclipsés par les théoriciens libéraux
anglais du XIX° siècle. L'Etat y est présenté comme
un acteur susceptible, par son intervention, de capter au profit des
entreprises nationales les bénéfices d'une ouverture
maîtrisée. (Et cela est d'autant plus intéressant que la
technologie développée par cette industrie génère
des externalités importantes)
La politique commerciale stratégique : La politique
commerciale dispose de deux instruments, les barrières douanières
et les aides publiques. Dans les faits les Etats ne peuvent guère
s'appuyer sur les premières.
Progressivement supprimées par les négociations
internationales et l'intégration régionale.Ilne reste donc que la
possibilité de peser sur le comportement des firmes nationales en leur
accordant des aides sous forme de financement de la
recherche-développement. L'Etat est en mesure de dissuader les
entreprises étrangères de se lancer dans la production d'un bien
nouveau lorsque les dépenses préalables à engager sont
supérieures aux profits engagés dans un contexte concurrentiel.
26)
25) MILAN VUJISIC, Les nouvellesthéoriesdu commerce
international, éd Dunaud, 2008, P 56 26)Milan VUJISIC,Les
nouvelles théories du commerce international,
] [XXXIV
2.3 NOTIONSUR LE SECTEUR MINIER
2.3.1Histoire Du Système
FiscalCongolais27)
En ce qui concerne le système fiscal de la RDC, nos
ancêtres connaissaient aussi la fiscalité, mais sous forme de
prélèvement en nature. En effet, durant l'époque
précoloniale, les chefs des villages avaient droit à une partie
de la chasse ou de la récolte. Lorsqu'ils recouraient à leurs
sujets pour récolter les poules, oe ufs, chèvres afin de faire
face à des dépenses occasionnées par cette visite. A leur
tour, ils étaient tenus d'offrir des banquettes, nourrir les juges, des
soldats et accordé des biens à certains nécessiteuxde
leurs concitoyens.
En sommes, les chefs étaient chargés de trouver
des remèdes aux problèmes susceptibles d'affecter la santé
publique des villageois, leur sécurité
personnele et la sécurité de leurs biens. Pour y
parvenir, ilfallait le concours de tous et de chacun.
A l'arrivée de l'autorité coloniale, le
congolais d'an tant a connu un autre type d'impôt appelé :
impôt de capitation (cuput =tête)qui signifie « taxe par
tête » qui consistait en un prélèvement opère
sur charge d'individu comme tel, sans tenir compte de ses ressources ni ses
bilans.
Le but de cet impôt était de procurer des
recettes à l'Etat et surtout de combattre l'oisiveté en obligeant
les redevables à se procurer l'argent nécessaire au paiement de
l'impôt, forçant ainsi les autochtones à abandonner
l'économie de subsistance et à développer
l'économie des marchés. Par la suite, certains nationauxont
développé des activités commerciales et artisanales.
Grâce à leur volonté et à leur sens d'affaires, ils
ont réussi à Créer des affaires assez importantes et
prospères. D'autres, de par leur fortune, ont occupé des
27)
www.fao.org/3/a-ad492f/ad492f06.htm
2. Au plan social: l'Etat utilise les taxes pour assurer la
redistribution des revenus. Il en est
[XXXV]
fonctions qui étaient jusqu'alors exercées par les
Européens. 3.1.1 Dimension Du Système FiscalCongolais
1.1.1. Caractéristiques du système
Le système fiscal congolais et caractérise par:
Ø la multiplicité d'impôt: comme tous les
systèmes fiscaux le système fiscal congolais et
caractérise par la multiplicité des impôts notamment:
- l'impôt direct sur le revenu
- l'impôt indirect sur les dépenses
- l'impôt sur le capital.
- La conjoncture: par son action régulatrice de
l'impôt vis à vis de la conjoncture, la fiscalité peut
être soit spontanée, soit organisée par
l'autorité.
Ø La structuralité de la politique fiscale: leur
politique fiscale structurele peut agir en encourageant ou en
découragent certaines formes d'entreprises. Pour inciter certains
entrepreneurs à transférer leurs activités vers les
nouvelles zones de développements, l'Etat accorde
généralement son aide sous deuxformes.
1. forme positive : par des subsides, prêts à
intérêts fortement réduits.
2. forme négative : par des exemptions ou
exonérations ou encore réduction d'impôt. Mais l'Etat
congolais peut aussi protéger l'industrie nationale en élevant
des tarifs des droits d'entrée sur les produits étrangers qui
concurrencent une fabrication similaire nationale en pratiquant un dirigisme
économique.
1.1.2 Importance Et Rôle De La Fiscalité
Congolaise
L'importance de la fiscalité congolaise est
perçue à deuxniveaux d'influence. 1. au plan économique
Influence positive : l'Etat peut promouvoir les
investissements nationaux et étrangers dans les secteurs jugés
prioritaires par l'exonération fiscale et autres allégements
fiscaux. Influence négative : la fiscalité peut aussi paralyser
d'activité économique si elle est trop élevée.
] [XXXVI
de même pour ceux des citoyens qui
bénéficient de réduction parce que ayant plusieurs enfants
dans leurs ménages. Dépendamment de l'effet exercé sur les
coûts, la fiscalité peut jouer un rôle
anti-inflationniste.
2.3.1 Historique Du Droit Minier
Congolais28)
Le droit minier congolais a subi plusieurs influences qui peuvent
être regroupées en trois grandes parties: une partie qui concerne
la période coloniale, en suite, il y a eu la période avant 1997
et enfin âpres la chute du président MOBUTU c'est-à-dire
âpres 1997.
LA PREMIERE PERIODE : COLONIALE ET POST
COLONIALE
Le droit minier congolais a pour origine primaire, le droit
indigène. Ce droit était simple, les minerais appartenaient au
souverain.
Tout produit émanant d'une exploitation minière
sur le territoire dont ilrégnait, lui était apporté. En sa
qualité de souverain, c'est lui qui procédait à la
redistribution. Ce système a fonctionné jusqu'à
l'arrivée des colonialistes.
Avec la colonisation, le droit minier congolais a
été influencé par le droit occidental, notamment le droit
minier français qui prônait la séparation entre la
propriété du sol et celui du sous-sol, et le système
anglais qui prônait la propriété du sol emportait la
propriété du sous-sol et parallèlement,la
propriété du sous-sol appartenait au souverain.
C'est le roi Léopold II qui a été vraiment
à l'origine du droit minier congolais
actuel.
A l'époque, les concessions minières ainsi que
le territoire du Congo étaient sa propriété
personnele. La stratégie du roi consistait à
donner l'exploitation de ces concessions aux sociétés
privées qui l'exploitaient, en contrepartie, celle-ci versaient des
impôts à « l'Etat Colonial du Congo» qui était
également sa propriété. Les recettes
réalisées par le système mis en place a permis au Roi de
prendre des participations dans les sociétés qui avaient des
concessions. Et par la suite, afin de pouvoir contrôler l'économie
Congolaise, le Roi créa une holding « société
générale de Belgique» qui créa des filiales dans les
différents domaines de
28) NDELA KUBOKOSO Jivet, lesactivités minières et
la fiscalité (cas dela République Démocratique du Congo),
thèse, 2008, p. 11
] [XXXVII
l'activité du pays dont une de ses filiales
était spécialisée dans l'activité minière:
« le comité spécial de Katanga» l'ancêtre de la
fameuse GECAMINES.
LA DEUXIEME PERIODE : DE1965 A 1997 REGNE
DEMOBUTU
Avant 1965 : Iln'existait pas de droit et de fiscalité
minière comme tels. Le droit minier était détenu par trois
sociétés coloniales : Le CSK ; comité spéciale de
Katanga, le comité nationalde Kivu (CNK)et la compagnie des chemins de
fer de grands lacs.
De 1965 à 1969 c'est la genèse du droit minier
congolais avec plusieurs ordonnances-lois. Avec l'arrivée de la junte
militaire au pouvoir en 1965, il y a eu une vraie volonté de
créer un droit et une fiscalité minière au Congo. Avec
différente ordonnances lois, on a abouti à un système
à doubler régime d'imposition:
Un régime de droit commun, et un régime
spécialpour les sociétés bénéficiaire des
conventions d'établissement (à savoir un régime
dérogatoire au droit commun).
De 1970 à 1997 ily a eu plusieurs autres textes dont
notamment, le système de contribution générale forfaitaire
(CGF). Par ce système, les sociétés minières
pouvaient opter pour payer mensuellement un montant de l'impôt, à
la fin de l'année, une évaluation était
réalisée par rapport au vrai montant de l'impôt à
payer.
Comme on peut bien s'en douter, à la fin de
l'année, la plupart des sociétés minières avaient
trop versé d'impôt, donc disposaient d'un crédit
d'impôt à valoir sur les impôts futurs. C'était la
perversité du système.
Depuis 1997 : depuis la chute du régime du
président MOBUTU, et l'arrivée au pouvoir de Laurent
Désiré KABILA, ily a eu deuxpériodes :
Ø la période de 1997 à 2002 (date de la
promulgation du code minier) pendant cette période, il y a eu plusieurs
lois et décrets dont les objectifs essentiels étaient la
modification des tauxdes impôts.
Ø Et la période actuele
après 2002, c'est le nouveau code minier qui régi le droit et la
fiscalité miniers actuel.
] [XXXVIII
Au début, toutes les nations pouvaient commercialiser
ou échanger librement des marchandises sur toute l'étendue du
bassin du fleuve Congo sans payer des taxes à
CHAPITREDEUXIEME : PRESENTATION DE LA DIRECTION GENERALE
DE
DOUANES ET ACCISES
Dans ce chapitre, il sera question de donner l'historique et
la présentation de notre champ empirique, qui est la Direction
Générale des Douanes et Accises dans son ensemble. Est une
entreprise publique de l'Etat qui s'occupe de la mobilisation des recettes du
trésor. C'est l'une des régies financière du pays.
II.I APPERCU HISTORIQUE
II. I.1. AVANTL'INDEPENDANCE
En 1961, la République Démocratique du Congo
déclara que la direction soit
] [XXXIX
l'entrée ou à la sortie ou en transit des
marchandises (douane).
L'EIC, l'Etat Indépendant du Congo était
à l'époque une propriété privé du Roi
Léopold II de la Belgique, vu les problèmes financiers
rencontrés dans la gestion; celui-ci créa le tout premier service
de douanes congolais lequel institue un régime de taxation pour les
produits d'exportations pour financiers les dépenses publiques en
appliquant un système de perception des droits et taxes jusqu'à
1886.
Le 04 mai 1886 l'Arrêté royal créa une
organisation sur la responsabilité exclusive du roi Léopold
II.
Le décret du 09 Aout 1989 instaurant le taux de droits
d'entrée de 10 à 30% en 1908, juste âpres la mort du Roi
Léopold II, l'EIC devient Congo Belge c'est alors que fut
créé l'ODC : office des douanes coloniales, le 03 juillet 1920
dont son siège était en Belgique qui donnait au Congo belge de
fixer librement les taxes.
Pour uniformiser le système douanier, plusieurs pays se
réunissent à Genève le 03 novembre 1923 et
signèrent l'accord de GATT (l'Accord Général sur le Tarif
Douanier de 80% du Commerce mondial) le Congo belge fut aussi signataire.
Cet Accord prendra forme, le 18 mars 1931 à cela
s'ajoute la taxe de consommation sur la boisson alcoolisée, bien
(produit accise).
En 1949, la Belgique devrait organiser la douane et signe le
décret du 29 janvier 1949 portant sur la réglementation des
droits de douane du Congo Belge.
Le 06 janvier 1950, le roi Baudouin signa une ordonnance
complétant le décret-
loi de 1949.
II.1.2 APRES INDEPENDANCE
En 1960, la création de la direction des douanes d'une
part et des accises d'autres
part.

C'est l'ensemble du territoire douanier de la République
Démocratique du Congo,
installée au Congo Belge à Léopold ville
(Kinshasa) c'est ainsi que le service des douanes évolue sous la
direction du ministère des finances dirigé par le
secrétaire généralaux finances.
Par l'ordonnance loi 79/114 du 15/1979, la direction des
douanes et accises devient office des douanes et accise (OFIDA) doté
d'une personnalité juridique et dirige par un président
délégué général Mr SAVILLE. L'OFIDA
étant une entreprise publique attachée par la loi numéro
78/ 002 du 06 juin 1978.
en 1985, la CEE: Communauté Economique
Européenne avait pris la relève du royaume de Belgique pour la
continuité. La coopération douanière avec notre pays dont
la France était la direction jusqu'en 1988 et c'est à cette
année que la direction de l'OFIDA fut remis au congolais et dont le
premier PDG congolais fut Alexis NTAMBWE MWAMBA.
Le 03 janvier 2006, le chef de l'Etat signe un
décret-loi portant l'utilisation de guichet unique à tous les
postes frontaliers de la République Démocratique du Congo dans le
cadre de maximisation des recettes fiscale et simplification des
procédures douanières. Enfin, la canalisation des toutes les
recettes issues des droits et taxes à l'importation, à
l'exportation et aux accises dans la caisse de l'Etat.
En application du décret-loi numéro 09/11 du 24
avril 2009 portant mesure transitaire relative à la transformation des
entreprises du portefeuille de l'Etat en service publics et
société commerciales.
L'OFIDA cesse d'être une entreprise publique par
conséquent perd sa personnalité juridique et son autonomie de
gestion.
Par le décret-loi numéro 09/43 du 03
décembre 2009, l'OFIDA redevient une direction générales
douanes et accises dépendant techniquement du ministère des
finances, mais administrativement de la fonction publique et cela était
mis en application le 30 décembre, ce décret-loi de l'article qui
a été publié le 03 janvier 2010 par la voix de la
radiotélévision nationale congolaise RTNC en sigle dans son
journalofficiel.
2.1. CHAMPD'APPLICATION

y compris les eaux territoriales, son espace aérien,
les zones franches et les zones économiques spéciales,
constituées dans le territoire douanier.
2.2. STRUCTUREDELA DGDA
La structure de la Direction générale de douanes et
accises comprend:
Ø Une administration centrale ayant des directions et des
services centraux ainsi qu'une brigade douanière;
Ø Des directions et inspections provinciales ainsi que des
bureauxde douane;
Ø Des représentations de la douane à
l'étranger.
A. L'administration Centrale est composée des Directions
et Services ci-après:
1. Bureau de coordination
2. Direction des ressources humaines
3. Direction de réglementation et facilitation
4. Direction de la brigade et lutte contre la fraude
5. Direction du tarif et règles d'origine
6. Direction de la valeur
7. Direction des huiles minérales
8. Direction des autres produits d'accises
9. Direction des recettes du trésor
10. Direction des finances internes
11. Direction des équipements et de la logistique
12. Direction des statistiques, documentation et études
économiques
13. Direction des systèmes et technologies
d'information
14. Direction de l'audit interne
15. Direction de reformes et modernisation.
PXLII]
B. Les subdivisons douanières de la Direction
Générale des Douanes et Accises à travers la
République Démocratique du Congo sont:
1. Direction provinciale de Kinshasa-ville
2. Direction provinciale de Kinshasa-aéroport
3. Direction provinciale du Bas-Congo
4. Direction provinciale de l'Equateur
5. Direction provinciale de la province orientale
6. Direction provinciale du Nord- Kivu
7. Direction provinciale du Kasaï oriental
8. Direction provinciale du Kasaï occidental
9. Direction provinciale du Sud-Kivu
10. Direction provinciale du Katanga
11. Direction provinciale du Bandundu
12. Direction provinciale du Maniema
NB : Suivant les nécessités de
fonctionnement des services et par délégation de pouvoir, les
ministres ayant respectivement les finances et la fonction publique dans leurs
attributions peuvent créer ou supprimer par voie d'arrêté
ministériel et sur proposition du Directeur Général des
Douanes et Accises, les directions et services centraux et provinciaux.
II.3 LES MISSIONS DE LA D.G.D.A
La douane, qui est un organisme public chargé de
l'application de la législation douanière et d'autres lois et
règlements liés au commerce international entre la RDCet le reste
du monde a pour missions:
1. L'application des législations douanières,
des textes légaux et réglementaires liés à
l'import, à l'export, au transit des marchandises ;
2. La perception des droits, taxes et redevances à
caractère douanier et fiscale présents et à venir, qui
sont dus soit au fait de l'importation ou exportation des marchandises de toute
nature, soit du fait de leur transit ou de leur séjour en entrepôt
de douane,
[XLIII]
La perception des droits d'accises et de consommation,
3. La classification des marchandises
4. La détermination de l'origine des marchandises
5. La détermination de la valeur en douane des
marchandises à l'importation et à l'exportation,
6. Le contrôle des prix ex-usine des produits soumis
aux droits d'accises,
7. La conception et la mise en oe uvre des mesures vivant la
facilitation et la sécurisation des échanges commerciaux ainsi
que celles relative à la production locale des produits soumis aux
droits d'accises,
8. Le renforcement des capacités du personnel aux
techniques modernes de gestion dans le domaine des douanes et accises,
9. La protection de l'espace économique nationalaux
frontières,
10. Application des législations connexes aux
frontières concernant la protection de l'environnement
conformément aux conventions internationales,
11. La protection de la société par la lutte
contre les trafics illicites de marchandises dangereuses et des déchets
toxiques, des produits quiappauvrissent la couche d'ozone,
12. La mise en oe uvre des mesures de protection de la chaine
logistique internationale,
13. La participation à la politique
d'intégration du pays dans les communautés économiques
régionale,
14. La surveillance des frontières nationales et de
fabrication de produit soumis au droit d'accises,
15. La lutte contre le terrorisme et la criminalité
transfrontalière organisée
16. La lutte contre le blanchiment d'argent
17. La recherche et la constitution des infractions en
matière de douanes et accises
18. La lutte contre la contrefaçon et autres atteintes
au droit de la propriété industrielle,
intelectuelle et artistique,
19. L'établissement et la publication des statistiques
de commerce extérieurs sur la base données
récoltées lors du dédouanement de marchandise.
A. LEGISLATIONDOUANIERE
Procédures applicables aux mouvements des marchandises.
pXLIV]
Procédures classiques de dédouanement
a) Conduite en douane
Elles consistent à acheminer les marchandises
importées de l'étranger depuis la frontière jusqu'au
bureau de douane le plus proche par la voie la plus directe, toute importation
devant se faire auprès d'un bureau d'entrée légalement
établi.
1. Présentation du manifeste de cargaison par le
transporteur
2. Etablissement d'une déclaration de
déchargement reprenant les renseignements documentaires et physiques de
la cargaison.
b) Prise en charge
1. Ensemble des opérations qui,à l'importation
permettent à la douane de :
2. Réceptionner les déclarations de
déchargement,
3. Identifier la marchandise
4. Procéder au pointage de la déclaration de
déchargement au vu des marchandises
5. Inscrire les marchandises dans le registre
général de prise en charge (148) en vue de les placer sous le
contrôle de la douane.
D. Sans prise en charge, pas de dédouanement possible et
par conséquent pas de perception des droits.
E. Dédouanement proprement dit.
1. Souscription d'une déclaration en douane par
l'importateur ou son représentant assignant un régime douanier
déterminé.
Ø Les marchandises en magasin de déchargement
ont un délai de 15 jour pour recevoir une destination douanière
par la libre souscription par le truchement d'un commissionnaire en douane
agrée de la déclaration en douane assignant un régime
douanier;
Ø Acet effet, les cases de déclaration
dûment remplies précisent d'origine et provenance, la position
tarifaire, la quantité, la valeur FOB, le fret et les frais d'assurance
de la marchandise doivent être joints les documents commerciaux et
douaniers (lettre de
[XLV]
transport, facture d'achat,police d'assurances, attestation de
vérification Bivac) ;
Ø Si le délai de 15 jours évoqués
est dépassé, les marchandises font l'objet d'un entreposage
d'office en entrepôt public aux frais de la marchandise.
1. Acceptation et validation d'une déclaration en
détail:
- L'acceptation consiste en examen formelde
déclaration, par la vérification des annexes. Les
irrégularités constatées dans la forme et l'absence des
documents dont la production est obligatoire constituent les seules causes
d'irrecevabilité légale qui doivent conduire au refus
d'acceptation.
2. La validité d'une déclaration en
détalai se fait par l'apposition d'un cachet sec par le receveur,la
déclaration ainsi validée vaut permis d'importation.
- Le déclarant a la faculté de rectifier sa
déclaration tant en quantité et en espèce qu'en valeur
aussi longtemps que la vérification n'a pas encore commencée et
qu'il n'a été constaté aucune saisie ou contravention,
mais le nombre de colis ne peut être modifié avant la
vérification.
3. Liquidation
Fait par le receveur des douanes après s'être
assuré que toutes les cases sont dûment remplies, que les
positions tarifaires correspondent à la marchandise
déclarée, que tous les éléments de la valeur CIF
sont repris, le cours de change applicable étant celui en vigueur la
veille du jour du dépôt de la déclaration, liquidation des
droits de douane, de la contribution sur le chiffre d'affaires, de la surtaxe
éventuele et des autres taxes perçues par les
douanes pour d'autres organismes public, acceptation et validation de la
déclaration pour le paiement des droits.
4.Vérification
Ø Présentation des marchandises à la
vérification dans un délai donné, sinon elles sont
considérées comme abandonnées;
Ø Le déclarant doit effectuer ou faire effectuer
à ses frais, le chargement, la manutention,
[XLVI]
l'ouverture et la fermeture des colis, le rechargement des
marchandises, ainsi que toutes
les opérations jugées nécessaires par la
douane;
O Il faut que tous les documents requis par les
législations douanières et connexes soient
joints à la déclaration (licence d'importation,
attestation de vérification, OCC, etc. ;
[I La vérification est obligatoire pour:
O Les marchandises importées pour la première fois
ou assez rarement;
O Les marchandises dont les déclarations inspirent
soupçons;
O Les marchandises en admission temporaire ou en
exonération;
[I Les marchandises passibles des tauxtrès
élèves;
O Les parties et pièce détachées.
5. Enlèvement des marchandises
O Les permis d'importation quia été
vérifié conforme valent autorisation d'enlèvement des
marchandises,
[I Le certificat de vérification est
détaché pour être collé au volet bureau de la
déclaration dans le registre des émargements du receveur,
[I Le volet déclarant de la déclaration est
remis à l'importateur qui ne dispose que de 10 jours consécutifs
après vérification pour retirer ses marchandises des
installations douanières,
O Dans le cas contraire, les marchandises sont
considérées comme abandonnées.
B. LEGSLATIONACCISIENNE
Droits d'accises et de consommation: impôts indirects
frappant la production locale et l'importation des produits suivants:
O Les alcools et boissons alcooliques;
O Les eaux de table et limonades ;
O Les tabacs fabriqués;
O Les parfums ;
O Les huiles minérales (produits pétroliers);
O Les produits de beauté ou de maquillage ne contenant ni
hydroquinone, ni iodure de
mercure;
C. FACILITES ACCORDEESAUX OPERATEURS ECONOMIQUES
[XLVII]
O Les préparations capillaires,
O Les préparations pour le prérasage, le rasage, ou
l'après-rasage;
O Les savons, agents de surface organiques, préparation
lubrifiantes et cirages ainsi que les crèmes pour chaussures;
O Les articles et ouvrages en matières plastiques; les
articles et ouvrages en caoutchouc synthétique;
[I La communication cellulaire;
Il Les véhicules.
Au terme de la loi n°08/002 du 16 mai 2008,
sanctionnée par un arrêté ministériel et les mesures
d'application, les cosmétiques, les produits à base de
matières plastiques et de caoutchouc, les véhicules automobiles
ainsi que la communication cellulaire sont assujettis aux droits d'accises dont
les taux varient, selon le cas, entre 2%, 3%, 5%, 13%, 18%, 20% 25%, 30%,
40%.
PROCEDURES ACCISIENNES
Il A l'importation : procédure douanière
traditionnelle ;
O A la production locale : crédit de paiement;
O Déclaration décadaire (10 jours);
O Déclaration mensuelle moyennant cautionnement avec comme
avantage
le bénéfice d'un crédit de paiement allant
jusqu'à trois mois maximum;
O Formalités préalables à la production:
souscription d'une déclaration de
profession valant demande d'autorisation de fabrication;
O Formalités liées au commerce et à
l'utilisation des alcools et produits à
base d'alcool;
O Demande préalable de l'autorisation du commerce et
d'utilisation des
alcools et produits à base d'alcool;
O Suivi des stocks dans un registre d'inventaire permanent;
Détention et transport des alcools et produits
alcooliques sous le couvert d'un passavant ou d'untenant lieude passavant.
] [XLVIII
1. Enlèvement d'urgence;
2. Paiement échelonné;
3. Régimes économiques et industriels:
perfectionnements actif et passif, entreposage en consignation, montage MKD et
CKD, codes des investissements, conventions particulières,code
minier,facilités administratives et fiscales en faveur des ASBL/EUP.
II.4 INFORMATISATIONDES PROCEDURES
DOUANIERES
La modernisation de la DGDA passe entre autre par
l'informatisation de ses procédures douanières et arcisiennes,
actuelement assurées par les logiciels SYDONIA 2.7 et
SYDONIA++ et SYDONIAWOLD.
Les réformes douanières, qui visent la maximisation
des recettes et la création d'un environnement douanier favorable aux
investissements, s'articulent autour de quatre axes principaux:
1. Simplification et facilitation des procédures de
dédouanement;
2. Optimisation du dispositif de lutte contre la fraude;
3. Réorganisation des services;
4. Mesures d'accompagnement en faveur du personnel.
II.5 SITUATION GEOGRAPHIQUE
Organe de liaison et d'information de l'administration des
Douanes Congolais, Direction Générale des Douanes et Accises
« DGDA ».sur boulevard du 30 juin,Kinshasa-Gombe, B.P.8248 Kinshasa
I.
[XLIX]
LESATTRIBUTIONS DES SERVICESPROVINCIAUX
DIRECTEURPROVINCIAL
REPRESENTANT DU DIRECTEURGENERAL ENPROVINCE
1. Sous-Direction de la Brigade et Lutte contre la Fraude
Services:
El Surveilance des frontières
El Prévention et lutte contre la fraude
El Enquêtes et renseignements El Protection du
patrimoine.
2. Sous-Direction de l'Administration et des Finances
Services:
El Ressources humaines
El Gestion des recettes du trésor
El Finances internes
El Logistique
El Aff. juridiques et contentieuses
El System. d'information et télécom
El Protocole, communication et relation publique
El Contrôle des commissionnaires en douane.
3. Sous-Direction des Accises
Services:
[L]
Cl Huiles minérales
Cl Autres produits d'accises
Cl Surveilance des fabriques
Cl Enquête préalable pour agrément des
entrepôts des huiles minérale.
4. Sous-Direction de la Règlementation et Facilitation
Services :
Cl Législation et procédures
Cl Facilitation et exonérations
Cl Tarif, valeur et règles d'origine
Cl Régimes douanières classiques et
suspensifs
Cl Contrôle différé
Cl Statistique.
[LI]
TABLEAUN°1 : DECORRESPONDANOEENTRE LES GRRADES
ETLES FONCTIONS AU SEIN DELA
DGDA
CATEGORIES
|
GRADES DE LA DGDA
|
FONCTION DE LADGDA
|
1) EMPLOI DE COMMANDEMENT
|
DIRECTEUR
|
DIRECTEURDE DOUANES ET ACCISES
|
|
SOUS DIRECTEUR DE DOUANES ET ACCISES
|
|
INSPECTEUR DE DOUANES ET ACCISES
|
|
- CONTROLEUR DE DOUANES ET ACCISES
-RECEVEUR PRINCIPAL DE DOUANES ET ACCISES
|
2) EMPLOI DE COLLABORATION
|
ATTACHE DE BUREAU DE 1ere CLASSE
|
- VERIFICATEUR DE DOUANES ET ACCISES
- RECEVEUR DE DOUANES ET ACCSES - COMMANDANT DE BRGADE
|
|
- VERIFICATEUR DE DOUANES ET ACCISES
- RECEVEUR ADJONT DE DOUANES ET ACCSES
- COMMANDANT ADJOINT DE BRGADE
|
|
- REDACTEURPRINCIPAL - BRIGADIERCHEF
|
3) EMPLOI D'EXECUTON
|
AGENT DE BUREAUDE 2eme CLASSE
|
-REDACTEUR PRINCIPAL - BRIGADIERCHEF
|
|
[LII]
|
AGENT AUXILLIAIRE DE 1ere CLASSE
|
- COMMIS PRNCIPAL - SOUS-BRIGADIER
|
AGENT AUXILLIAIRE DE 2 eme CLASSE
|
- COMMIS
|
HUSSIER
|
- HUISSIER-MESSAGER
|
Source : inspection de la facilitation et exonération
ORGANIGRAMME GENERALDE LADGDADIRECTIONGENERALE
DIRECTEUR GENERAL
DIRECTEUR GENRAL ADJOINT CHARGE D' ADMINISTRATIONET FINANCES
DIRECTEUR GENERAL ADJOINT CHARGE DES TECHNIQUES
DIR DES RECETTES DU TRESOR
DIR DES RESSOURCES HUMAINES
DIR DES FINANCEMENTS INTERNES
DIR DES EQUIPEMENTS ET LOGISTIQUE
DIR DES AFF.JURET CONTENTIEUSE
DIR DE L'AUDIT INTERNE
BUREAU DE COORDINATION
DIR DE LA BRIGADE ET LUTTE CONTRE LA FRAUDE
|
DIR DE LA REGLEMENTATION ET FACILITATION
|
DIR DE REFORMES ET MODERNISATION
DIR DU TARIF ET REGLES D'ORIGINE
DIR DES AUTRES PRODUITS D'ACCISES
DIR DES HUILES MINERALES
DIR DES STATISTIQUES DOCUM ET ETUDES ECONOMIQUES
DIR DE LA VALEUR
DIR DE SYSTEMES ET TECHOLOGIED' INFORMATION
[LIII]
Source : inspection de la facilitation et exonération
CHAPITRE III : INCIDENCEDU DROIT MINIERSUR LES RECETTES
DOUANIERES
La DGDA en tant qu'une entreprise publique s'occupe de la
mobilisation de recettes pour le compte du trésor public. Celle-ci ne
peut maximiser ses recettes que lorsque il y a une intense activité
commerciale a la frontière et lorsque aucun des secteurs clé de
l' économie échappe à la fiscalité douanière
lorsque il s'agit de dédouaner les produits de ce secteur. Voyons voir
comment lorsque le secteur minier si important à l'économie
congolaise échappe à la fiscalité douanière,comment
sa diminuer les recettes douanière.
III.1CONTEXTE D'ELABORATION ET D'ADOPTION DU CODE
MINIER29)
La contribution du secteur minier au budget de l'Etat et sa
place dans l'économie congolaise, ont toujours été
capitale. L'impéritie politique,les vicissitudes des cours des
métaux, la mauvaise gestion des entreprises publiques et les conflits
ont précipité son déclin.A l'aube du nouveau
millénaire, dans un pays exsangue et meurtri, il fallut de la relance.
Sous la férule de la banque mondiale et du FMI, le nouveau code et
règlement minier furent adoptés, une politique libérale
favorisant les investisseurs étrangers fut alors
préconisée dans le but de réenclencher l' exploitation
minière industrielle.
Au début des années 2000, à l'accession
de Joseph, K. à la présidence, la banque mondiale et le FMI
décident, après avoir rompu toute collaboration depuis le
début des années 1990, de permettre la relance du secteur minier
au coe ur de la stratégie de développement du Congo, ils
voulurent en faire le moyen d'impulsion de la relance économique en
supputant un effet d'entrainement sur d'autres secteurs.
29) Philippe-Alexandre Sondji Mulanza Kating, Op.cit., p8,9,11 et
14
[LIV]
Pour ce faire, toujours sous leur vives instances; l'ancienne
législation fut remplacée par un nouveau code minier (« les
modalités d'adoptions de la loi minière relèvent un
processus largement encadré, voire contrôlé par la
présidence et les acteurs extérieurs »). Transparence,
efficacité, objectivité, stabilité, rentabilités et
sécurité des investisseurs en sont les principaux traits, ils
soulignent une approche libérale de la matière et un souci
d'ouverture du pays au marché mondial et auxcapitaux
étrangers.
Sous le règne de la nouvelle législation, le
rôle de l'Etat comme opérateur minier est réduit à
peau de chagrin ou, plus précisément, est transformé en
celui de régulateur et promoteur. Il lui incombe désormais de
favoriser un environnement financier propice aux investisseurs étrangers
et, surtout de se cantonner à cette nouvelle fonction.
Ainsi, les entreprises publiques sont désormais
vouées à être privatisées en sorte, qu'elles
n'entravent plus la concurrence. Le régime fiscal, douanier et de change
établit par le nouveau code minier est incitatif.
Au demeurant, l'adoption du code minier n'est qu'un
élément d'une réforme structurele plus
profonde de l'économie congolaise, toujours menées sous
l'autorité des institutions financières internationales.
1.1Le régime fiscalet douanier30)
Le code minier établit un régime fiscal,
douanier et de change qui déroge à celui de droit commun. Il se
caractérise par sa faveur envers les investisseurs étrangers. Il
est en effet charpenté de manière à privilégier la
rentabilité des projets miniers. En comparant l'ancien code de 1981 et
l'actuel, on constate une baisse sensible de la fiscalité minière
précisément destinées à promouvoir efficacement
cette rentabilité. « Le régime fiscal applicable au secteur
minier défini au titre IXdu code minier de 2002 est compétitif
sur le plan internationalet reflète les bonnes pratiques
actueles. Ce régime est explicite et prévoit des
catégories d'impôts, qui sont appliquées par les
différents services publics en fonction du produit minier».
A. Le régime et ses caractéristiques
Ø Par son exhaustivité : ilénumère
tous les impôts auxquels sont soumis les assujettis (220
30) Philippe-Alexandre Sondji Mulanza Kating, Op.cit.
[LV]
;
C.Met 509 RM)
;
Ø Par son unicité : toutes les activités
minières réalisées sur le sol congolais sont soumises,
mais uniquement soumises, au régime fiscale et douanier consacré
par le code minier (219 et 220 CM)
Ø Par sa stabilité : le code consacre plusieurs
dispositions garantissant une continuité du
régime fiscal dont bénéficient les
assujettis au code (221et 276 CM)
|
;
|
Ø Par exclusivité: seules les dispositions
établies par le code s'appliquent aux personnes quilui sont assujetties
(220 CMet509 R.M) ;
Ø Par son caractère extensif: il s'applique
à tous les opérateurs miniers, tant titulaires de titres miniers
que sous-traitants et sociétés affiliées (220, al2, d et
223 CM)
Envisager schématiquement la fiscalité, sensu
lato que le régime actuel établit permettra,semble-t-il, un
aperçu utile et,dès lors, une meilleure
inteligence du propos.
Synthèse des impôts à charge des
entreprises minières
[LVI]
Droit de douane
|
|
|
|
Dénomination
|
Fondement juridique
|
Base imposable
|
Taux(tx)
|
Droit d'entrée aux tx
préférentiels avant la mise en exploitation
|
232, al l et225 CM
|
Valeur de tous les biens et
produits à vocation
strictement minière importés par le titulaire,
ses affiliés et sous-traitants
|
2%
|
Droit d'entrée aux tx
préférentiels ils pendant l' exploitation
|
232 al2 et 225 CM
|
Valeur de tous les biens et
produits à vocation strictement minière
importé par le titulaire, ses affiliés et sous-traitants
|
5%
|
Droit d'entrée unique pour les carburants, lubrifiants,
réactif et consommables
|
232, al3 CM
|
Valeur des carburants,
lubrifiants, et récifs et consommables destinées
aux activités minières
|
3%
|
Droit de sortie
|
234,226, al2- 4 CM
|
Valeur des toutes les
exportations en rapport avec le projet minier
|
0%
|
B. Les avantages fiscaux
Le code minier est qualifié d'incitatif. Les avantages
fiscaux qu'il consacre sont en effet, de nature à décider les
investisseurs étrangers à prendre le risque d'entreprendre un
projet minier au Congo. Le taux de rentabilité interne doit être
tel qu'il emporte favorablement la décision de
l'éventuelinvestisseur. Pour ce faire, le code établit un arsenal
d'exonérations et
[LVII]
de disposition favorables qui constitue, en complément
des taux d'imposition très bas, la manifestation de la politique que
l'Etat à décider d'adopter aux fin de relancer cette
industrie.
Les taux d'imposition pratiqués sont
généralement inférieurs à ceux de droit commun. Ils
sont communément considérés comme relativement bas, voire
très bas. L'Etat accepte de le maintenir à un tel niveau dans le
but de garantir sa compétitivité à l'échelle
internationale. Ainsi en va-t-il de l'impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés de la redevance
minière, des droits superficiaires,de l'impôt sur le
bénéficie, du droit d'entrée au taux
préférentiel, etc.
Le niveau des taux d'imposition n'est pas la seule technique
fiscale engageante à laquelle il est recouru. Cette inclination
s'exprime également à travers des nombreuses exonérations.
Au rang desquelles les exonérations liées aux importations, les
exonérations portant sur la rémunération des services
rendus et frais de fonctionnement des administrations publiques, les
exonérations d'impôts, les exonérations liée aux
exportations, etc.
Les titulaires, leurs sociétés affilées
et les sous-traitants peuvent se prévaloir à tout moment et sans
autre formalité de toute disposition fiscale ou douanière de
droit commun plus favorable et adoptée postérieurement à
la date d'entrée en vigueur du code.
Cette loi et son règlement d'application ont permis de
redynamiser et de mettre de l'ordre dans le secteur minier du point de vue
fiscal, le régime dérogatoire crée par cette lois a permis
d' attirer beaucoup des investisseurs, ce qui est une bonne chose pour notre
pays. Mais à contrario, les avantages et largesses accordés
auxdits investisseurs n'ont pas permis aux peuples congolais et voire aussi le
budget de l'Etat de se retrouver et de bénéficier de
retombées de cette activité. C'est là le grand
problème du code minier du point de vue fiscal.
III.2. CATEGORIES DE REGIME FISCAL ET DOUANIER APPLICABLE A
L'ACTIVITE
MINIERE
Pour bien cerné du point de vue fiscal les
problèmes de cette loi sur le régime douanier il convient de
passer en revue les différents impôts et taxes qui s'applique en
la matière.
Le système fiscal minier en république
démocratique du Congo est tricéphale31):
[LVIII]
Ø Il existe d'abord un régime fiscal et douanier
général des mines en suite, le régime juridique et fiscal
des petites mines et enfin le régime juridique et fiscalapplicable pour
l'
exploitation minière artisanales et les comptoirs
d'achat Les personnes qui bénéficient de ce régime
fiscal et douanier sont des personnes qui rentrent dans le cadre de la
définition de l'activité minière tel que prévu par
l'article 1er alinéa 2 du code minier. Cet article dispose :
« tous services, fourniture ou travaux de l'art des mines directement
liés à la prospection, à la recherche, à
l'exploitation minières et aux substances minérales, y compris
les travaux de développement, de construction et d' infrastructure. Sont
également considérée comme activités
minières, toutes les activités de transport, d'entreposage, des
chargements ou autres en relation avec l' approvisionnement du projet de
recherche ou d'exploitation minière ou la commercialisation de marchands
du titulaire, les filiales des sociétés minières et les
sociétés sous-traitantes, bénéficient du
régime préférentiel du code minier pour leurs
activités »32).
A. Les impôts, taxes et droits de douane
applicables dans le cadre du régime général du code
minier
Les taxes et impôts applicables aux activités
minières dans le cadre de régime généralpeuvent
être regroupés en 4 grandes catégories:
Ø Les impôts et taxes qui s'appliquent aux
revenus.
Ø Les impôts et taxes liées au sol.
Ø Les impôts et taxes divers.
Ø Les impôts et taxes liées auxtitres
miniers.
Mais, il reste à remarquer qu'iln'y a aucun droit et taxe
douanier qui a été classé
parmi les 4 grandes catégories retenues, cela prouve
à suffisance que la douane est victime du
code minier. Le code minier accorde un certainnombre
d'exonération douanière.
B. Régime fiscal et douanier particulier pour les
petites mines et l'exploitation
artisanale
1. L'exploitation minière à petit
échelle
31) Ndela Kubokoso Jivet, Op.cit. 32)Ordonnance loi,
Op.cit.
a) Les droits de sortie : toute exportation en relation avec
l'activité minière est exemptée de droit de sortie.
[LIX]
L'exploitation minière à petite échelle
est imposée sous trois régimes : le régime douanier minier
général, le régime fiscal de droit commun et le
régime de taxation unique.
a) Le régime douanier minier général:
l'exploitation minière à petite échelle est soumise au
régime douanier prévu aux articles 225 à 23 du code
minier.
b) Régime fiscalet douanier de droit commun pour le
droit de consommation et accises.
c) Régime de taxation unique (10% du chiffre
d'affaire) pas de redevance minière, impôt mobilier, impôt
professionnel sur les bénéfices.
2. L'exploitation minière artisanale, les
négociants et les comptoirs agréent:
L'exploitation minière artisanale, les
négociants et les comptoirs agréent, elles ne sont pas
concernées par le régime douanier.
III.3 PORTEE DES EXONERATIONS
Il est à noter que les mesures d'exonération
porte sur le régime générale de code minier, de
l'exploitation minière à petite échelle et artisanale.
Mais nous nous sommes focalisé sur les exonérations
douanières.
A. EXONERATIONDOUANIERE ACCORDEEPAR LE CODEMINIER SUR LE
REGIME GENERAL DES MINES
1. Exonération Liée A L'exportation
A L'exportation des échantillons : l'exportation des
échantillons destinés aux analyses et essais industriels sont
exonérés de tous droits de douane ou impôt, de quelque
nature que ce soit, à la sortie du territoire national. Toute
exportation d'échantillon qui revêt un caractère
commercial, ou tout échantillon exporté en quantité
exorbitante par rapport aux besoins raisonnables d'analyse, sont imposés
au droit de sortie de droit commun.
[LX]
2. EXONERATIONS LIEES A L'IMPORTATION:
Ø Les importations objets de déménagement
appartenant aux expatriés : les objets déménagement
appartenant au personnel expatrié employés par le contribuable
minier, sont exonérés des droits d'entrée
Conformément à l'article 220 du code minier, les
sociétés minières leurs filiales et les. Sous-traitants,
sont exonérées de toutes redevances et frais en
rémunérations des services rendus à l'importation des
biens, du matériel, de l'équipement et les consommables, y
compris les carburants et les lubrifiants, directement liés aux
activités minières pour lesquelles les titulaires détient
un droit minier en cours de validité.
A. EXONERATIONACCORDEESUR LE REGIMEDOUANIER DEPETITE
MINE
a. Le régime douanier minier général:
l'exploitation minière à petite échelle est soumise au
régime douanier prévu aux articles 225 à 23
du code minier.
Ø Les droits d'entrée sont imposés aux taux
préférentiels comme suit:
1. Avant la mise en exploitation du projet; le taux est de 2%
2. A compter du commencement de travaux : le tauxest de 5%
3. Les carburants, lubrifiants, réactifs et consommables
destinés aux activités minières sont soumis à un
droit d'entrée unique de 3% pendant toute la durée du projet.
Le titulaire en titre minier ne bénéficie de ces
taux que s'il a préalablement fait approuver la liste des biens
importés par les autorités compétente (cadastre
minier).
Ø Les droits de sorite : ils sont exemptés, mais
ils sont exonérés pour les droits et frais en
rémunération des services rendus à l'exportation de
produits marchands ou des biens à l'exportation temporaire dont le taux
ne peut dépasser1% de la valeur des biens ou des produits.
L'exploitation de la mine à petite échelle est
libre d'opter le régime quilui sera d' application. C'est ainsi qu'avant
de commencer ses activités d'exploitations, le titulaire du permis
d'exploitation de petite mine doit notifier à l'administration fiscale,
et à la direction des mines, l' option du régime fiscalqu'il
souhaite adopter.
Voici le tableau comparatif de ces deuxrégimes fiscaux.
[LXE]
Cette lettre de notification doit être
déposée au moins 30 jours avant le début de la prochaine
année fiscale du contribuable. Cette option ne prendra effet qu'au
premier jour de la prochaine année fiscale du titulaire.
Le régime fiscal et douanier applicable à
l'exploitation minière artisanale aux négociants et aux comptoirs
agréés, c'est le régime de droit commun. Il est à
signaler que l' exploitation minière artisanale, les négociants
et les comptoirs agrées sont beaucoup plus frappé par le
régime fiscalcommun, mais elles sont moins intéressées par
le régime douanier.
Selon M. MAZALTO,le nouveau code minier du point de vue de
revenus de l'Etat, les taxes sur la production prévues dans le nouveau
code, telles que les redevances minières, les taxes sur les intrants ou
encore les droits de douanes à l'importation, sont jugées
globalement plus avantageuses que celles perçues sous l'ancien
régime fiscal.
[LXII]
Type de contribution
|
Ancien code
|
Nouveau code
|
Droits superficiaires annuels:
|
|
|
-2. premières années de recherche
|
Aucun
|
0,03$US/ ha
|
- Pendant l'exploitation
|
Aucun
|
5,00 $ US/ha
|
Redevance minières:
|
|
|
- Métaux ferreux
|
Non spécifié
|
0,5%
|
- Métaux non ferreux
|
Non spécifié
|
2%
|
- métaux précieux
|
Non spécifié
|
2,5%
|
Contribution professionnelle sur les bénéfices
|
40%
|
30%
|
Contribution sur le chiffre d'affaire à l'
intérieur:
|
13%
|
10%
|
-Sur service rendus par des tiers
|
13%
|
5%
|
-Sur ventes à une unité de transformation
à l' intérieur
|
13%
|
0 %
|
Sur achats de biens produits localement
|
13 %
|
3 %
|
Contribution exceptionnelle sur les
rémunérations des expatriés
|
25%
|
10%
|
Droit de douanes
|
|
|
- à l'entrée avant exploitation
|
3%
|
2%
|
- à l'entrée pendant exploitation
|
3%
|
5%
|
- à l'entrée carburants / lubrifiants
|
3%
|
3%
|
[LXIII]
- à l'entrée carburant/ lubrifiants
|
|
|
- à la sortie
|
3 à 10%
|
0%
|
Source : Marie MAZALTO, réforme des législations
minières en Afrique et le rôle des institutions financières
internationales, éd. GAMA,2005, p. 16.
On comprendra que ces clauses permettent aux entreprises de
sortir librement des cadres de la législation nationale lorsque leurs
intérêts financiers le justifient pour privilégier une
« logique contractuelle» et obtenir les conditions d'exploitation les
plus favorables. Le nouveau code minier est basé donc sur une
réglementation pour le moins « flexible» et peu contraignant
pour les investisseurs étrangers désireux de profiter des
avantages offerts dans les espaces économiques internationaux.
III.4. LES STATISTIQUESDES EXPORTAIONS DES PRODUITS
MINIERS ET DES RECETTES PERCUES POUR CES EXPORTATIONS
Tableau N°2 Les exportations de produits
miniers
Produits
|
unités
|
2010
|
2011
|
2012
|
Cuivre
|
tonnes
|
497.537
|
499.198
|
619 301
|
DONT: - GCM
|
|
20015
|
17 287
|
20 192
|
- PARTENAIRES
|
|
477 522
|
481911
|
599 109
|
ZINC
|
|
9223
|
14 758
|
12 235
|
DONT: - GCM
|
|
9223
|
9223
|
9223
|
- PARTENAIRES
|
|
|
|
|
Cobalt
|
|
97 693
|
99 475
|
85 409
|
DONT: - GCM
|
|
877
|
715
|
910
|
- PARTENAIRES
|
|
96 816
|
98 760
|
84 499
|
[LXIV]
OR
|
KILOS
|
174
|
286
|
2546
|
DIAMANT
|
CARATS
|
16 963
|
18 598
|
20 140
|
DONT: - MIBA
|
|
841
|
923
|
934
|
- SENGEMINE ET
|
|
72
|
74
|
69
|
AUTRES
|
|
|
|
|
- ARTISANALES
|
|
16051
|
17 601
|
19 137
|
Source : rapport annuel de la Banque Centrale du Congo 2012.
TABLEAU N°3 Cours des principaux produits
minéraux intéressant l'économie congolaise
Produits
|
Marches
|
Cotation
|
2010
|
2011
|
2012
|
Cuivre
|
NEWYORK
|
USD/T
|
7 730,1
|
8 819,1
|
7 960,3
|
|
Londres
|
USD/T
|
7 540,7
|
8 818,8
|
7 943,6
|
|
Paris
|
EUR/T
|
5 790,4
|
6 494,7
|
6 341,9
|
ZINC
|
LONDRES
|
USD/T
|
2 162,7
|
2190,5
|
1946,0
|
DIAMANT
|
KIN(CEEC)
|
USD/CARAT
|
18,4
|
20,0
|
13,2
|
COBALT
|
LONDRES
|
USD/LB
|
20,8
|
17,5
|
13,9
|
COLTAN
|
LONDRES
|
USD/LB
|
61,9
|
125,4
|
117,1
|
OR
|
NEWYORK
|
USD/O.t
|
1225,2
|
1 570,8
|
1 668,0
|
Source : rapport annuel banque centrale du Congo 2012.
N.B : Les produits miniers de la république
démocratique du Congo été vendus sur les marchés
suivants :
-
-
Cuivre sur de marché de NEWYORK ZINC sur marché de
LONDRES
[LXV]
- - - -
Diamant sur marché de KIN (CEEC)
Cobalt sur le marché LONDRES
Coltant sur le marché de LONDRES
Or sur le marché de NEWYORK
Les valeurs mercuriales sont fixés journalièrement
et selon la nature des produits.
TABLEAUN° 4 Recettes d'exportations en millions des
CDF
Produits
|
2010
|
2011
|
2012
|
Cuivre
|
2 814 497
|
3 772 693
|
3 989 901
|
Cobalt
|
3 436 324
|
3 395 224
|
2338 456
|
Zinc
|
18 504
|
38 182
|
21864
|
Diamant
|
281246
|
335 241
|
269 742
|
OR
|
5 342
|
9 256
|
93 865
|
Source : rapport annuelbanque centrale 2012.
Cours de change:
2011 : 919,44 CDF/USD 2012 :919,36 CDF/USD
N.B.: Le tableau des recettes d'exportations perçue par
la DGDA de 2010 à 2012, ce pour les redevances et frais en
rémunération de services rendus à l'exportation des
produits marchands ou des biens à l'exportation temporaire pour
perfectionnement au taux de 1% de leur valeur. Il et à signaler que le
1% ne pas exclusivement destiné à la DGDAmais plutôt que la
DGDAa une part de 0,020% dans le 1% tandis que le reste de 0,080% ce pour les
autres services qui
[LXiI]
intervient dans ce domaine à l'occurrence de la
DGRAD,OGFREM, ...qui ses partagent les parts restante.
TABLEAUN°5 : Détermination de droit de
douane qui devrait être perçue en USD
ANNEE
|
Cuivre
|
NEWYORK
|
CIF
|
TAUX
|
Droit de douane (DD)
|
2010
|
479 537
|
7 730,1
|
3 706 868 964
|
7%
|
259 480 827,5
|
2011
|
499 198
|
8819,1
|
4402 477082
|
7%
|
308173395,7
|
2012
|
619301
|
7960,3
|
4929821750
|
7%
|
345087522,5
|
ANNEE
|
ZINC
|
LONDRES
|
CIF
|
TAUX
|
Droit de douane (DD)
|
2010
|
9223
|
2 162,7
|
19 946 582,1
|
7%
|
1396 260,747
|
2011
|
14 758
|
2 190,5
|
32 327 399
|
7%
|
2 262 917,93
|
2012
|
12 235
|
1946,0
|
23 809 310
|
7%
|
1666 651,7
|
ANNEE
|
COBALT
|
LONDRES
|
CIF
|
TAUX
|
Droit de douane (DD)
|
2010
|
97693
|
20,8
|
2 032 014,4
|
7%
|
142 241,008
|
[LXVII]
2011
|
99 475
|
17,5
|
1 740 812,5
|
7%
|
121 856, 875
|
2012
|
85 409
|
13,9
|
1187 185
|
7%
|
83 102,957
|
ANNEE
|
OR
|
NEWYORK
|
CIF
|
TAUX
|
Droit de douane (DD)
|
2010
|
174
|
1225,2
|
213 184,8
|
3%
|
6 395,544
|
2011
|
286
|
1570,8
|
449 248,8
|
3%
|
13 477,464
|
2012
|
2 546
|
1668,0
|
4 246 728
|
3%
|
127 401,84
|
] [LXVIII
ANNEE
|
DIAMANT
|
KIN(CEEC)
|
CIF
|
TAUX
|
Droit de douane (DD)
|
2010
|
16 963
|
18,4
|
312 119,2
|
3%
|
9 363,576
|
2011
|
18 598
|
20,0
|
371960
|
3%
|
1158,8
|
2012
|
20 140
|
13,2
|
265 848
|
3%
|
7 975,44
|
Source : Nous même sur base du tableau 2et3.
Le tableau les recettes d'exploitation de produit minier
perçue par la DGDA de la part de 0,020%.
Voici le tableau comparatif des recettes perçues et celle
quidevrait être perçues
[LXIX]
TableauN°6 :Tableaucomparatif des recettes
perçues et celle qui devrait être perçues
en CDF
CUIVRE
|
2010
|
2011
|
2012
|
Recettes perçues
|
2814497
|
3 772 693
|
3 989 901
|
Recettes qui devraient être perçues
|
-2.385.770511
|
-283346941
|
-317259661
|
|
|
|
|
ECART
|
-2 382 95 014
|
-282 969 718
|
-3 168 60 710
|
COBALT
|
2010
|
2011
|
2012
|
Recettes perçues
|
3 436 324
|
3 395 224
|
2 338 456
|
Recettes qui devraient être perçues
|
-130 78 072,4
|
-112 04 085,2
|
-76 40 534,55
|
ECART
|
-127 34 748,4
|
-108 644 861,2
|
-74 06 078,55
|
ZINC
|
2010
|
2011
|
2012
|
Recettes perçues
|
18 504
|
38 182
|
21864
|
Recettes qui devraient êtreperçues
|
-1283 77 981
|
-2 080 61262
|
-1532 25 118
|
ECART
|
-1283 75 477
|
-2 080 57 080
|
-1532 23 254
|
DIAMANT
|
2010
|
2011
|
2012
|
Recettes perçues
|
281246
|
335 241
|
269 742
|
Recettes qui devraient être perçues
|
-8 60 246,317
|
-106 447,072
|
-7 33 300,518
|
ECART
|
-8 32 000,317
|
-730 206,072
|
-7 06 558,518
|
2012:RP: 3989901
[LXX]
OR
|
2010
|
2011
|
2012
|
Recettes perçues
|
5 342
|
9 256
|
93 865
|
Recettes qui devraient être perçue
|
-5 88 318,975
|
-12 391719,5
|
-117 12 155,6
|
ECART
|
-5 87 976,975
|
-12 382 463,5
|
-117 03 290,8
|
Source: nous même sur base de tableau de
détermination de droit de douane qui devrait être perçue et
de tableau de recettes à l'exportation perçue.
Après comparaison, il se dégage un écart
négatif entre les recettes perçues et les recettes quidevraient
être perçues c'est-à-dire les recettes perçues sont
inférieures qu'aux recettes qui devraient être perçues,
à cause d'une baisse sensible de taux de douane à l'export des
produits miniers suite à l'application des mesures d'exonération
et d'exemption édictées par le code minier, d'où
l'application du code minier sur le régime douanier commun a impact
négatif de la diminution des recettes c'est-à-dire elle contribue
à l'amenuisement de l'assiette fiscale douanière.
III.4.1. DETERMINATION DETAUX D'EXONERATION EN
POURCENTAGE Cuivre:
2010 :RP : 28 14497
RDP :23 8577 0511
EC : -2382956014 = (2385770511-2814497
2385770511 ) X 100=99,88%
2011: RP: 377 2693
RDP: 2833469411
2833469411-3772693
EC: -282996718 = 2833469411 ) X 100=98,66 %
[LXXI]
RDP: 3172596611
3172596611-3989901
EC: -3168606710 =3172596611 ) X 100=99,87%
COBALT:
2010: RP: 3436324
RDP: 130 782072, 4
EC: -127345748, 8=(130782072,4-3436324
130782072,4 ) X 100=97, 37%
2011: RP: 3395224
RDP: 112040085, 2
EC: -108644861, 2 =(112040085,2-3395224
112040085,2 ) X 100=96,96%
2012:RP: 2338456
RDP: 76401534, 55
EC: -74063078, 55=(76401534,55-2338456
76401534,55 ) X 100=96,93%
ZINC:
2010: RP: 18504
RDP: 1283777981
EC: -1283759477= (1283777981-18504
1283777981 ) X 100=99, 99%
2011: RP: 38182
RDP: 2080617262
EC: -2080579080=(2080617262-38182
2080617262 ) X 100=99,99%
[LXXII]
2012: RP: 21864
RDP : 1532253118
EC : -1532231254=(1532253118-21864
1532253118 ) X 100=99,99%
DIAMANT:
2010 :RP : 281246
RDP: 860 9246,317
EC: -8328000, 317=(8609246,317-281246
8609246,317 ) X 100=96,73%
2011: RP: 335241
RDP: 1065447,072
EC: -730206, 072=(1065447,072-335241
1065447,072 ) X 100=68,53%
2012: RP: 269742
RDP: 7332300,518
EC: -7061558, 518=(7332300,518-269742
7332300,518 ) X 100=96,32%
OR:
2010: RP: 5342
RDP: 5880318,975
EC: -5874976, 975 = (5880318,975-5342
5880318,975 ) X 100=99,90%
2011: RP: 9256
RDP: 12 391719, 5
] [LXXIII
EC: 12382463, 5 = (1239179,5-9256
1239179,5 ) X 100=99,25%
2012: RP: 93865
RDP : 117128155,6
EC :-117034290,8=(117128155,6-938653
117128155,6 ) X 100=99, 91%
NB : RP : recettes perçues
RDP : recettes quidevraient être perçues
EC :écart
Tableaun°7 :Les pourcentages d'exonération
parrapport aux recettes perçues
PRODUITS
|
2010
|
2011
|
2012
|
CUIVRE
|
ECART= 99,88%
|
ECART= 99,86
|
ECART99,87%
|
RP = 0,12%
|
RP = 0,14
|
RP = 0,13%
|
COBALT
|
ECART= 97,37%
|
ECART= 96,97
|
ECART= 96,93%
|
RP = 2,63%
|
RP = 3,03
|
RP = 3,07%
|
ZINC
|
ECART= 99,99%
|
ECART= 99,99%
|
ECART= 99,99
|
RP = 0,01%
|
RP = 31,47
|
RP = 0,01
|
DIAMANT
|
ECART= 96,73
|
ECART68,53
|
ECART= 96,32
|
RP + 3,27
|
RP = 31,47
|
RP = 3,68
|
OR
|
ECART= 99,90%
|
ECART= 99,92
|
ECART= 99,18
|
RP = 0,10%
|
RP = 0,08
|
RP = 0,009
|
] [LXXIV
Source: nous même sur base des calculs
précédant
Il ressort de ce tableau un constat amer, l'exonération a
un pourcentage très élevé quiengendre un manque à
gagner très important, nous pensons que l'écart montre le
pourcentage de manque à gagner quiest en moyenne annuelle pour chaque
produit est de 99,98%.
Cette politique appliquée par le gouvernement pour
favoriser les investisseurs étrangère n'est pas bonne, par ce que
notre économie est extravertie d'où la majorité des
recettes budgétaire provient de la fiscalité indirecte pour le
cas échéant c'est le droit de douane à l'entrée et
à la sortie du territoire national quirenfloue le trésor
public.
[LXXV]
Autre l'introduction générale et la conclusion ,
notre travail se subdivise en trois chapitre à savoir: Le premier
chapitre, nous nous sommes concentré sur la définition des
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terme de notre recherche dont le
sujet est « l'incidence du code minier sur le régime douanier
commun en république démocratique du Congo ».
Pour mieux appréhender le sujet dans la mesure
où ce genre de sujet ont déjà fait l'objet de plusieurs
recherche d'une manière générale, mais notre
préoccupation était basée sur deux questions à
savoir:
1)Est-ce que l'application du code minier sur le régime
douanier commun a-t-ilun impact sur les recettes douanières
2) Est-ce que l'application du code minier sur le régime
douanier commun concours -t-ilà la maximisation des recettes
douanières mobilisée par la DGDA.
Acette problématique nous avons émis des
hypothèses selon lesquelles :
1)L'application du code minier sur le régime douanier
commun à un impact négatif sur ce dernier,du fait qu'il contribue
à l'évasion fiscale
2) Le code minier ne concourt pas à la maximisation de
recettes douanière, par ce que les mesures du code minier applicable
au régime douanier ne permettent pas à ce dernier de maximiser
les recettes douanière à cause des exemptions et
exonération édictées par le code minier lors de
dédouanement de leurs produits minier ou en rapport avec le projet
minier.
La vérification des hypothèses était
appuyées par une méthodologie, qui nous a permis d'entrer en
possession et à consulter le rapport annuelde la Banque Centrale du
Congo , qui retrace l'évolution des activités économique
et financière du pays, pour acquérir les statistiques des
exportations des produits minier du pays entier, afin d'évaluer le
montant des droits et taxes qui devrait être perçue par la DGDA
lors de dédouanement des produits miniers ou tout autre produit en
rapport avec le projet minier.
] [LXXVI
différents concepts de base et à la théorie,
le deuxième chapitre Direction Générale des Douanes et
Accises, quant au troisième et le dernier chapitre, il est
focalisé sur l'analyse de l' impact qu'à l'application du code
miner sur le régime douanier commun et son conséquence sur les
recettes douanières.
Apres recherche et analyse en comparant le régime
fiscal douanier du code minier de 1981 et celle de 2002, nous avons
remarqué que le code de 1981 était celle de 2002, nous avons
remarqué que le code de 1981était généreuxet
permettrait à l'administration fiscale et douanière de percevoir
ses droits et taxes dus à l'import et à l'export des produits
miniers ou pour tout autre produits en rapport avec le projet minier, tandis
que celui de 2002 n'est pas généreux, mais ilest avantageux pour
les investisseurs en les accordant des exonérations et des exemptions
non échéanciers. Cela empêche à la DGDAde
recouvrée les droits et taxes de ce secteur capitalpour
l'économie et la croissance du pays.
D'où nous remarquons que le code a un impact
négatif sur le régime douanier à cause de ses mesures
c'est-à-dire il contribue à l'amenuisement de l'assiette fiscale
douanière qui a pour conséquence la diminution des recettes
douanières. Quelques soit les qualifications donnée à ce
code de 2002, il constitue un moyen d'évasion fiscale douanière
et réduit toute les fonctions de l'Etat dans ce secteur à seule
à savoir d'être le promoteur et le régulateur du secteur
minier.
En dépit des ce qui vient d'être dit dans
l'ensemble pour le nouveau code minier adopter en république
démocratique du Congo, mais initié par les institutions de Breton
Woods, est un instrument de sécurisation de leurs investissements, le
directeur du département des ressources minières mondiales de la
banque mondiale déclarait lors d'un séminaire tenu à
Kinshasa en présence des différents acteurs minier: « la
sociétés financière international est très
encouragée en tant qu'investisseur et prêteur par le nouveau code
minier (...),elle compte jouer un rôle décisif dans le premiers
investissements en tant que détenteur d'actions comme
intermédiaire impartial quirassure à la fois les partenaires du
secteurprivé et du secteur public.
Ceci prouve à suffisance que la DGDA est victime
d'application du nouveau code minier de 2002 à cause d'un complot entre
les institutions de Breton WOODS et le gouvernement Congolais, parce que
l'idée était de répartir la rente pour indemnisé
les investisseurs pour les risques d'investissements et indemnisé le
gouvernement hôte pour ses
] [LXXVII
ressources non renouvelable. D'où nous affirmons nos
hypothèses compte tenu de ce qui vient d'être
démontré.
Pour notre part, nous pensons que l'état actuel
d'application du code minier de manière générale et en
particulier sur le régime douanier commun n'est pas favorable en terme
de réalisation des recettes pour l'Etat Congolais en
généralet pour la DGDAen particulier.
Cette politique est favorable pour les investisseurs
étrangers au détriment du trésor public, mais pour
remédier à cette situation, l'Etat congolais doit envisager une
réforme de la législation minière d'une manière
générale et en particulier sur le régime douanier
minier.
Nous pensons que comme le secteur est libéralisé
donc l'assiette fiscale douanière est élargie, iln'y a pas donc
raison d'exempter les assujettis de ce secteur au lieu de baisser le taux
d'imposition à une moyenne de 5% à la sortie de leurs produits
miniers. Cela pourrait tant soit peu renflouer le trésor public parce
que notre économie est extravertie donc la majorité des recettes
fiscales provient de la fiscalité indirecte.
BIBLIOGRAPHIE
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naturelles: historique, en jeu et bilans, éd l'Afrique des grands lacs
d'Afrique, Annuaire,2008-2009.
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3. John F.Due,l'impôt indirect au service du
développement, 6e éd inter-nationales, Paris, 1973.
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travail scientifique ; des sciences sociales, sciences économiques et de
gestion,éd. PUL, L'shi 2004.
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économiques,2e éd Armand Colin, Paris, P222,2007
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3. Alain Beitone,Dictionnaire de sciences
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fiscalité (cas de la République Démocratique du Congo),
thèse, 2008.
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ressources naturelles
2. Ordonnance-loi numéro 007/2002 du 11juillet 2002
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http://www.trader-finance.fr/recherche
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