ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS
ULPGL/GOMA
FACULTE DE SANTE ET DEVELOPPEMENT
COMMUNAUTAIRES
B.P. 368 GOMA
EVALUATION DU DEGRE DE SATISFACTION DES USAGERS DES
SERVICES DE SANTE DU CENTRE HOSPITALIER BETHESDA
Par : Rosine MUGISHA NTIBENDA
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du grade de Licenciée en Santé et
développement communautaires
Option : Gestion et administration des projets
de santé
Directeur : Prof. Dr. Léopold KAMBALE
KARAFULI
Encadreur : Ass. KAKULE MUHINDO Omer
Octobre 2012
Déclarations
Déclaration de l'étudiante
Je certifie sincèrement que ce mémoire est mon
travail original et qu'il n'a jamais été présenté
en vue de l'obtention d'un grade académique dans une autre institution
supérieure ou universitaire quelconque.
Fait à Goma,
le 20 octobre 2012
Rosine MUGISHA NTIBENDA
Signature :.....................
Déclaration des Superviseurs
Nous attestons avoir dirigé ce travail en
qualité de Directeur et Encadreur pour le compte de l'Université
Libre des Pays des Grand Lacs.
Fait à Goma,
le 20 octobre 2012
Professeur KAMBALE
KARAFULI Signature :......................
Directeur
Ass.KAKULE Omer
Signature :......................
Encadreur
Table des
matières
Déclarations
ii
Table des matières
iii
Liste des tableaux
v
Liste des figures
vi
Liste des encadrés
vii
Sigles, abréviations et symboles
vii
Epigraphe
ix
Dédicace
x
Remerciements
xi
Résumé
xii
Abstract
xiii
Sommaire
xiv
Executive summary
xviii
Chapitre I : INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
I.1 Informations générales sur la
qualité des services de santé
- 1 -
I.2 Présentation du Centre Hospitalier
Bethesda
- 3 -
I.2.1 Situation géographique
- 3 -
I.2.2 Historique
- 3 -
I.2.3 Services organisés
- 4 -
I.2.4 Intervenants du CH Bethesda
- 4 -
I.2.5 Personnel du CH Bethesda
- 5 -
I.2.6 Organisation fonctionnelle du CH
Bethesda
- 5 -
I.3 Problématique de l'étude
- 8 -
I.4 Questions de recherche
- 11 -
I.5 Hypothèses
- 11 -
I.6 Objectifs de l'étude
- 11 -
I.7 Choix et intérêt du sujet
- 12 -
I.8 Délimitation spatio-temporelle
- 13 -
I.9 Définition des concepts clés
- 13 -
Chapitre II : REVUE DE LA LITTERATURE
- 14 -
II.1 Satisfaction des usagers des services de
santé quant aux prestations et à l'organisation des soins
- 14 -
II.2 Satisfaction des usagers des services de
santé au sujet de l'accompagnement social
- 20 -
II.3 Satisfaction des usagers des services de
santé en rapport avec le mode de facturation des actes posés par
les prestataires
- 26 -
II.4 Résumé de la revue de la
littérature
- 30 -
II.5 Cadres de recherche
- 31 -
II.5.1 Cadre conceptuel
- 31 -
II.5.2 Cadre opérationnel
- 31 -
II.6 Définition opérationnelle des
variables
- 32 -
Chapitre III : APPROCHE METHODOLOGIQUE
- 35 -
III.1 Type d'étude
- 35 -
III.2 Population d'étude
- 35 -
III.3 Population cible
- 35 -
III.4 Détermination de la taille de
l'échantillon
- 36 -
III.5 Type d'échantillonnage
- 36 -
III.6 Techniques et outils de collecte des
données
- 36 -
III.7 Recrutement, formation, sélection des
enquêteurs
- 36 -
III.8 Prétest
- 36 -
III.9 Procédure d'enquête
- 37 -
III.10 Saisie, traitement et analyse des
données
- 37 -
III.11 Considération d'ordre
éthique
- 37 -
III.12 Contraintes de l'étude
- 37 -
Chapitre IV : PRESENTATION DES RESULTATS
- 38 -
IV.1 Caractéristiques
socio-démographiques des répondants
- 38 -
IV.2 Appréciation des prestations offertes
et de l'organisation des services
- 39 -
IV.3 Appréciation de l'accompagnement
social
- 46 -
IV.4 Appréciation du mode de facturation des
actes
- 53 -
Chapitre V : DISCUSSION DES RESULTATS
- 56 -
V.1 Caractéristiques
socio-démographiques des répondants
- 56 -
V.2 Appréciation des prestations offertes et
de l'organisation des services
- 58 -
V.3 Appréciation de l'accompagnement
social
- 63 -
V.4 Appréciation du mode de facturation des
actes
- 69 -
Chapitre VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
- 72 -
Bibliographie et webographie
- 75 -
ANNEXES
A
Questionnaire d'enquête destiné aux
patients hospitalisés
A
Guide d'interview destiné au personnel
soignant du CH Bethesda
C
Liste des tableaux
Tableau n ° 1 : Personnel du
CHB ..............................................................................
- 5 -
Tableau n° 2 : Répartition des
répondants selon le niveau
d'étude....................................................................................................................
- 39 -
Tableau n° 3 : Répartition des
répondants selon la fréquentation du CH Bethesda et le niveau de
satisfaction..............................................................................................................
- 40 -
Tableau n° 4 : Répartition des
répondants en fonction de la ponctualité des agents et le niveau
de
satisfaction.............................................................................................................
- 40 -
Tableau n° 5 : Répartition des
répondants selon l'effectivité de la collaboration entre les
personnels et le niveau de
satisfaction..........................................................................
- 41 -
Tableau n° 6 : Répartition des
répondants selon la sécurité des soins et le niveau de
satisfaction..............................................................................................................
- 41 -
Tableau n° 7 : Répartition des
répondants en raison de la qualité des soins et le niveau de
satisfaction..............................................................................................................
- 42 -
Tableau n° 8 : Répartition des
répondants selon la survenue d'une maladie nosocomiale et le niveau de
satisfaction................................................................................................
- 42 -
Tableau n° 9 : Répartition des
répondants en fonction du motif de non
satisfaction.............................................................................................................
- 43 -
Tableau n° 10 : Répartition des
répondants selon l'appréciation des infrastructures et le niveau
de
satisfaction.............................................................................................................
- 43 -
Tableau n° 11 : Répartition des
répondants en fonction de l'appréciation des latrines et le
niveau de
satisfaction..........................................................................................................
- 43 -
Tableau n° 12 : Répartition des
répondants selon l'appréciation de la literie et le niveau de
satisfaction..............................................................................................................
- 44 -
Tableau n° 13 : Répartition des
répondants selon le motif d'insatisfaction face à la
literie.....................................................................................................................
- 44 -
Tableau n° 14 : Répartition des
répondants selon l'appréciation des conditions hygiéniques
et le niveau de
satisfaction...............................................................................................
- 45 -
Tableau n° 15 : Répartition des
répondants selon l'approvisionnement en eau et le niveau de
satisfaction.............................................................................................................
- 45 -
Tableau n° 16 : Répartition des
répondants selon la possibilité de recommander quelqu'un au CH
Bethesda et le niveau de
satisfaction...........................................................................
- 45 -
Tableau n° 17 : Répartition des
répondants selon l'amabilité du personnel et le niveau de
satisfaction.............................................................................................................
- 46 -
Tableau n° 18 : Répartition des
répondants selon la confiance dans les soignants et le niveau de
satisfaction.............................................................................................................
- 47 -
Tableau n° 19 : Répartition des
répondants en fonction du motif de la confiance dans le
personnel................................................................................................................
- 47 -
Tableau n° 20 : Répartition des
répondants en raison de la dignité pendant les soins et le niveau
de
satisfaction..............................................................................................................
- 48 -
Tableau n° 21 : Répartition des
répondants selon la collaboration des familiers avec les soignants, et
le niveau de
satisfaction...........................................................................................
- 48 -
Tableau n° 22 : Répartition des
répondants en raison de la facilité à parler aux
soignants, et le niveau de
satisfaction................................................................................................
- 49 -
Tableau n° 23 : Répartition des
répondants selon la clarté des explications relatives aux
examens, et le niveau de
satisfaction........................................................................................
- 49 -
Tableau n° 24 : Répartition des
répondants selon l'appréciation des relations avec les autres
patients, et le niveau de
satisfaction............................................................................
- 50 -
Tableau n° 25 : Répartition des
répondants selon le délai d'attente et le niveau de
satisfaction..............................................................................................................
- 50 -
Tableau n° 26 : Répartition des
répondants selon l'appréciation du délai d'attente et le
niveau de satisfaction
.............................................................................................................
- 51 -
Tableau n° 27 : Répartition des
répondants selon le respect des rendez-vous et le niveau de
satisfaction..............................................................................................................
- 51 -
Tableau n° 28 : Répartition des
répondants en raison de la prévention des effets
indésirables et le niveau de
satisfaction................................................................................................
- 52 -
Tableau n° 29 : Répartition des
répondants selon l'explication des signes d'alerte et le niveau de
satisfaction..............................................................................................................
- 52 -
Tableau n° 30 : Répartition des
répondants selon le lieu d'approvisionnement en médicaments
prescrits, et le niveau de
satisfaction............................................................................
- 53 -
Tableau n° 31 : Répartition des
répondants selon l'appréciation de la facturation et le niveau de
satisfaction.............................................................................................................
- 54 -
Tableau n° 32 : Répartition des
répondants selon l'appréciation de la facturation et le niveau de
satisfaction.............................................................................................................
- 54 -
Tableau n° 33 : Répartition des
répondants selon l'exigence de la caution et le niveau de
satisfaction.............................................................................................................
- 55 -
Tableau n° 34 : Répartition des
répondants en fonction de la perception qu'on de la caution et le niveau
de
satisfaction...............................................................................................
- 55 -
Liste des figures
Figure 1 : Cadre
conceptuel..............................................................................
- 31 -
Figure 2 : Cadre
opérationnel............................................................................
- 31 -
Figure 3 : Répartition des répondants selon
le sexe .................................................. - 37 -
Figure 4 : Répartition des répondants selon
la tranche d'âge........................................ - 37 -
Figure 5 : Répartition des répondants selon
l'état matrimonial.................................... - 38 -
Liste des
encadrés
Encadré n° 1 :
Point de vue des informateurs clés sur
l'appréciation qu'ont les usagers sur les services leur
rendus................................................................................................................
- 45 -
Encadré n° 2 :
Appréciation des usagers quant à ce qui est de
l'accompagnement
social.....................................................................................................................................
- 53 -
Encadré n° 3 :
Appréciation des usagers quant à ce qui est du
mode de facturation des
actes......................................................................................................................................
- 55 -
Sigles, abréviations
et symboles
ANAES : Agence Nationale d'Accréditation et
d'Evaluation en Santé
BHC : Bethesda Hospital Centre
B.P. : Boîte Postal
BCZS : Bureau Central de la Zone de Santé
CBCA : Communauté Baptiste au Congo Afrique
CEPAC : Communauté des Eglises du Pentecôte en
Afrique Centrale
cfr. : conferetur (voir)
CH : Centre Hospitalier
CHB : Centre Hospitalier Bethesda
COSA : Comité de Santé
CPN : Consultation Pré-natale
CPS : Consultation Pré-scolaire
CS : Centre de Santé
CSCOM : Centre de Santé Communautaire
dl : Degré de liberté
Dr. : Docteur
et al. : et alii (et les autres, pour une publication
faite par plusieurs auteurs)
etc. : et caetera (ainsi de suite)
FSDC : Faculté de Santé et
Développement Communautaires
ibid. : ibidem (référence à une
source référencée immédiatement avant)
càd : ici-même
IC : Intervalle de Confiance
id. : idem (référence à un auteur
référencé immédiatement avant) càd : le
même
IPS : Inspection Provinciale de la Santé
J.-C. : Jésus-Christ
N° (n°) : numéro
NS : Non significatif
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
op.cit. : opus citatum (ouvrage déjà
cité)
p : Probabilité
p. : page
PIB : Produit Intérieur Brut
pp. : pages
Prof. : Professeur
Q : Question
RDC : République Démocratique du Congo
S : Significatif
SPSS : Statistical Package of Social Sciences
TS : Très Significatif
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands
Lacs
www : World Wild Web
ZS : Zone de Santé
÷² : Test statistique de chi carré
$ : Dollar américain
% : Pour cent
< : Inférieur
> : Supérieur
° : Degré
Epigraphe
« Besoins des patients et qualité des soins
sont deux concepts indissociables puisque, par définition, un produit
est de qualité s'il répond aux besoins de ses utilisateurs. Si la
qualité des soins n'est pas excellente, les besoins des malades ne
peuvent être entièrement satisfaits. L'amélioration de la
satisfaction des besoins des patients nécessite une analyse
individuelle des besoins du malade et une démarche qualité
indispensable pour corriger les dysfonctionnements du système et
l'adapter aux besoins des malades. » (Claude
Béraud1(*))
Dédicace
A la famille Ntibenda et à toute personne éprise
du bien-être de chacun et de tous.
Remerciements
Notre parcours académique en santé et
développement communautaires au sein de l'Université Libre des
Pays de Grands Lacs, a été facilité par des efforts
concertés. Raison pour laquelle il nous serait ingrat de taire la
gratitude que nous devons aux uns et aux autres pour la pierre apportée
à la construction de l'édifice de ce modeste travail.
Nos remerciements les plus sincères vont droit
à l'Eternel Dieu de qui nous devons force et santé, ainsi qu'au
Professeur Kambale Karafuli, Directeur de ce mémoire, pour la
scientificité des remarques ayant rendu ce travail présentable.
Nous ne saurions passer sous silence l'apport louable de l'Assistant Kakule
Omer, notre Encadreur dont la disponibilité et la lecture minutieuse
nous ont été plus qu'or et argent.
Notre gratitude va également au corps professoral,
scientifique et administratif de l'ULPGL, et plus particulièrement au
personnel de la Faculté de Santé et Développement
Communautaires, pour la formation humaine et pratique que nous leur devons.
Qu'il nous plaise de traduire ici notre gratitude à
l'endroit des personnels du Centre Hospitalier Bethesda, pour l'encadrement
charitable au cours de nos investigations, sans oublier les patients qui ont
bien voulu participer à l'enquête dont ont découlé
les résultats de cette étude.
Que nos très chers parents : Pontien Ntibenda et
Syriaque Miteja trouvent ici l'expression tant soit peu de notre gratitude pour
l'abnégation dont ils font montre pour que nous soyons utile à la
société.
Que nos distingués frères : Donatien,
Ernest, Robert, Justin, Honoré, Gratien, nos belles-soeurs, cousins et
cousines, neveux et nièces se sentent couronnés par le
présent travail, pour nous avoir soutenue et encouragée à
aller de l'avant.
Que notre très cher Bernardin Ulimwengu Biregeya
veuille trouver ici nos sentiments de reconnaissance pour le soutien cordial
dont il ne cesse de nous gratifier.
Que nos amis et collègues, ainsi que quiconque nous a
été d'une certaine importance au cours de notre parcours
académique trouvent, à travers ce mémoire, nos
sincères remerciements.
Rosine Mugisha Nitebenda
Résumé
La présente étude a été
entreprise dans le but d'évaluer le degré de satisfaction des
usagers quant aux services de santé du CHB. Etant quantitative et
qualitative, un questionnaire d'enquête a été
administré à 64 patients hospitalisés, et un guide
d'interview a servi à nous entretenir avec 4 soignants. Au terme de la
saisie, du traitement et de l'analyse des données à travers
SPSS.12, les résultats suivants ont été trouvés.
Pour ce qui est des services, nous avons
trouvé que 34,4% de répondants ne sont pas du tout satisfaits des
prestations ; de même, 31,2% ne sont qu'un peu satisfaits ;
toutefois, 21,9% sont satisfaits ; 12,5% sont tout à fait
satisfaits ; 51,6% disent qu'il y a une bonne communication entre les
agents. Pour 67,2%, les soins sont de qualité ; cependant, 67,2%
ne font cas d'aucune maladie nosocomiale ; de plus, 42,2% ne sont qu'un
peu satisfaits de l'approvisionnement en eau ; par ailleurs, 87,5%
peuvent recommander à leur proche de se faire soigner au CHB.
La satisfaction des usagers n'a de rapport ni avec la
ponctualité des agents (p=0,068>0,05) ; ni avec l'estimation de
la qualité des soins (p=0,067>0,05), ni avec les maladies
nosocomiales (p=0,226>0,05), ni avec l'approvisionnement en eau
(p=0,214>0,05), ni avec la recommandation à un proche de se faire
soigner au CHB (p=0,054>0,05). Par ailleurs, 84,4% estiment avoir
été soignés en toute sécurité ; 34,4%
jugent bonnes les infrastructures; 32,8% les jugent moyennement bonnes. Les
latrines sont estimées hygiéniques à 67,2% ; la
literie est dite convenable à 50%. La satisfaction des usagers est
significativement associée à la sécurité des soins
(p=0,037<0,05) ; aux infrastructures (p=0,001<0,05) ; aux
latrines (p=0,000<0,05) et à la literie (p=0,047<0,05). Pour
savoir ce que les personnels pensent de ce qu'est l'appréciation des
usagers quant à ce qui est des prestations dont ils
bénéficient, ils estiment que les usagers de leur institution ont
une bonne appréciation des services dont ils
bénéficient.
Quant à ce qui est de l'accompagnement
social, 82,8% estiment que le personnel est accueillant ; 82,8%
admettent qu'ils sont soignés en toute dignité ; 67,2%
avouent qu'il y a collaboration entre leurs proches et les soignants ;
84,4% ont facile à parler aux soignants ; 67,2% ont confiance dans
les soignants ; 67,2% se disent respectés. Les effets
indésirables sont prévenus à 65,6%. La satisfaction est
fonction de l'accueil (p=0,031<0,05), la dignité des soins
(p=0,031<0,05), la collaboration entre les proches et les soignants
(0,002<0,05), la facilité à parler aux soignants
(p=0,037<0,05), le temps pendant lequel un patient attend un soignant
(p=0,000<0,05), le respect des rendez-vous (0,002<0,05), et la
prévention des effets indésirables (p=0,047<0,05). Par
ailleurs, 67,2% ont confiance dans les soignants ; 48,4% ont eu des
explications portant sur les examens ; 51,6% font 5 minutes à
attendre le soignant. La satisfaction des usagers n'est liée ni à
la confiance dans les prestataires (p=0,226>0,05), ni aux relations avec
les autres patients (p=0,134>0,05), ni avec la clarté des
explications portant sur les examens (p=0,632>0,05). Le personnel
interrogé estime que les patients ont une bonne appréciation de
l'accompagnement social, étant donné qu'il y a collaboration
entre les soignants et les soignés.
Pour ce qui est de la facturation,
96,9% soutiennent que les médicaments sont servis au sein même du
CH ; 82,8% disent que les factures ne sont pas du tout abordables ;
51,6% disent avoir payé la caution. Ceux ayant payé la caution
la jugent à 66,7% moins humaine. Il n'y a pas d'association entre le
degré de satisfaction et le fait que les médicaments soient
servis au sein de l'hôpital (p=0,584>0,05), et la caution
(p=0,388>0,05). Ce degré est cependant significativement
associée à la facturation (p=0,031<0,05) et la caution
(p=0,004<0,05). Les infirmiers interviwés reconnaissent que la
plupart des patients trouvent que la facturation est n'est pas à leur
hauteur, compte tenu de leur niveau de revenu.
Abstract
This study has been carried out in order to evaluate the
level of satisfaction of users as far as health services of BHC are concerned.
Being quantitative and qualitative, a questionnaire for investigation has been
submitted to 64 admited patients, and a guide of interview has served to speak
to 4 nurses. After typewriting, data treatment and analysis through SPSS.12
computer system, the following results have been obtained.
Concerning services, 34.4% of respondants are not satisfied
with their service provided; 31.2% are a bit satisfied; 21.9% are satisfied;
12.5% are totally satisfied; 51.6% say that there is a good communication
between workers. For 67.2%, treatments are of quality; 67.2% do not make any
case of disease got in the hospital; 42.2% are only a bit satisfied of water
supply; 87.5% can recommend their close relatives to get medical treatment from
BHC.
The satisfaction of users has not relationship neither with
workers' punctuality (p=0.068>0.05); nor with the estimated quality of
treatments (P=0.067>0.05), nor with diseases got in the hospital
(p=0.226>0.05), nor with the recommendation of a close relative to get
medical treatment from BHC (p=0.054>0.05). Moreover, 84.4% think that they
were treated safely; 34.4% judge the infrastructures positive. Latrines are
estimated hygienic at 67.2%; bedding is said to be suitable at 50%. The
satisfaction of users is significantly associated with safety treatment
(p=0.037<0.05); to infrastructures (p=0.001<0.05); to latrines
(p=0.000<0.05). In order to know what workers think of what the appreciation
of users is as far as service provided concerned, they estimate that the users
of their institution have positive appreciation of services they benefit
from.
As for social support, 82.8% think that the personnel is
welcoming; 82.8% accept that they are treated with dignity; 67.2% declare that
there is collaboration between their close relatives and nurses; 84.4% have
difficulty to speak to nurses; 67.2% say they are respected undesirable effects
are prevented at 65.6%. Satisfaction is function of welcome (p=0.031<0.05),
dignity of treatment (p=0.031<0.05), collaboration between close relatives
and nurses (0.002<0.05), facility to talk to nurses (p=0.037<0.05), time
during which a patient waits for a nurse (p=0.000<0.05), respect of
rendez-vous (0.002<0.05), and prevention of undesirable effects
(p=0.047<0.05). Furthermore, 67.2% trust nurses; 48.4% have explanations
about exams; 51.6% spend 5 minutes waiting for a nurse. Satisfaction of users
is not connected with confidence in providers of services (p=0.226>0.05),
nor with relationships with other patients (p=0.134>0.05), nor with clarity
of explanations based on exams (p=0.632>0.05). The interviewed personnel
estimate that the patients appreciate positively social support, given the fact
there is collaboration between nurses and patients.
Concerning invoicing, 96.9% accept the treatments are served
within BHC; 82.8% say that invoices are not affordable; 51.6% say that those
who have paid the guarantee judge it at 66.7% less humane. There is no link
between the degree of satisfaction and the fact that medicaments are served
within the hospital (p=0.584>0.05), and the guarantee (p=0.388>0.05). The
degree is, however, significantly linked with invoicing (p=0.031<0.05) and
the guarantee (p=0.004<0.05). Interviewed nurses acknowledge that invoicing
in not equal to the task taking into consideration their level of income.
Sommaire
La présente recherche est intitulée :
« Evaluation du degré de satisfaction des usagers quant
à la qualité des services de santé du Centre Hospitalier
Bethesda. » C'est partant des questions ci-après que nous
avons entrepris cette investigation :
La présente recherche part de la question fondamentale
suivante : Quel est le degré de satisfaction des usagers des
services de santé du Centre Hospitalier Bethesda ?
Partant de la question principale, nous nous sommes
posé les questions suivantes :
- Quel est le degré de satisfaction des usagers quant
à la prestation et à l'organisation des soins par les agents du
Centre Hospitalier Bethesda ?
- Quel est le degré de satisfaction des usagers du
Centre Hospitalier Bethesda quant à l'accompagnement social dont ils
bénéficient ?
- Quel est le degré de satisfaction des usagers du
Centre Hospitalier Bethesda quant au mode de facturation des actes
posés par les prestataires des soins ?
En rapport avec les questions susmentionnées, nous
avions formulé provisoirement les réponses
ci-après :
- Les usagers du Centre Hospitalier Bethesda seraient moins
satisfaits des prestations leur offertes et de l'organisation des soins ;
- Les usagers du Centre Hospitalier Bethesda seraient moins
satisfaits de l'accompagnement social dont ils
bénéficient ;
- Les usagers du Centre Hospitalier Bethesda ne seraient
pas satisfaits du mode de facturation des actes posés par les
prestataires.
La présente étude avait pour but
d'évaluer le degré de satisfaction des usagers quant aux
services de santé du Centre Hospitalier Bethesda.
Pour atteindre l'objectif général, nous nous
étions fixé les objectifs spécifiques suivants :
- Apprécier le degré de satisfaction des usagers
du Centre Hospitalier Bethesda quant aux prestations et l'organisation des
soins ;
- Evaluer le degré de satisfaction des usagers du
Centre Hospitalier Bethesda au sujet de l'accompagnement social dont ils
bénéficient ;
- Apprécier le degré de satisfaction des usagers
du Centre Hospitalier Bethesda en rapport avec le mode de facturation des
actes posés par les prestataires.
Comme c'était une étude quantitative et
qualitative, un questionnaire d'enquête a été
administré à 64 patients hospitalisés, et un guide
d'interview a servi à nous entretenir avec 4 soignants. Au terme de la
saisie, du traitement et de l'analyse des données à travers
SPSS.12, les résultats suivants ont été
trouvés :
Pour ce qui est de l'appréciation des
prestations des services, 34,4% de répondants ne sont pas du tout
satisfaits des prestations ; 31,2% ne sont qu'un peu satisfaits ;
21,9% sont satisfaits, et 12,5% sont tout à fait satisfaits. Bien plus,
67,2% estiment que les agents sont ponctuels. Néanmoins, la satisfaction
n'est aucunement associée à la ponctualité des agents
(p=0,531>0,05).
En plus de cela, 51,6% disent qu'il y a une bonne
communication entre les personnels, tandis que 48,4% soutiennent « un
peu » l'existence de cette collaboration. Il n'y a aucun rapport
entre l'estimation de la ponctualité des agents et la satisfaction des
usagers (p=0,068>0,05). Bien plus, 67,2% soutiennent que les soins sont de
qualité. Toutefois, il n'y a aucun rapport entre l'estimation de la
qualité des soins et la satisfaction des usagers (p=0,067>0,05).
Ajoutons que 67,2% ne font cas d'aucune maladie nosocomiale. Il n'existe aucun
lien entre la satisfaction et le fait d'avoir attrapé une maladie
nosocomiale (p=0,226>0,05). Par rapport à l'approvisionnement en
eau, 42,2% n'en sont qu'un peu satisfaits ; 23,4% en sont
satisfaits ; 21,9% n'en sont pas du tout satisfaits. Il n'existe aucune
association entre la satisfaction des usagers et l'approvisionnement en eau
(p=0,214>0,05).
La plupart, soit 87,5% disent pouvoir recommander à
leur proche de se faire soigner au CH Bethesda. La satisfaction des usagers
n'est pas du tout associée à la recommandation qu'un
répondant puisse faire à un proche de se faire soigner au CH
Bethesda (p=0,054>0,05). Par ailleurs, 84,4% estiment avoir
été soignés en toute sécurité. Il y a une
association significative entre la satisfaction et la sécurité
des soins (p=0,037<0,05). Les enquêtés jugent à 34,4%
bonnes les infrastructures; 32,8% les jugent moyennement bonnes ; 17,2%
les estiment très bonnes. Il n'y a aucune association entre la
satisfaction et les infrastructures (p=0,001<0,05). Les latrines sont
estimées hygiéniques à 67,2%. Il y a une association
très significative entre la satisfaction et les latrines
(p=0,000<0,05). La literie est dite convenable à 50%, contre 32,8%
qui l'estiment non convenable. La satisfaction est fonction de la literie
(p=0,047<0,05). Tous les répondants estiment que les conditions
hygiéniques sont acceptables. Ajoutons que les informateurs-clés
estiment que les patients apprécient les prestations dont ils
bénéficient.
Quant à ce qui est de l'accompagnement
social, 82,8% d'enquêtés estiment que le personnel est
accueillant. La satisfaction est fonction de l'accueil (p=0,031<0,05). Un
bon nombre, soit 82,8% admettent qu'ils sont soignés en toute
dignité. Il y a une association significative entre la satisfaction et
la dignité des soins (p=0,031<0,05). Plus de la moitié, soit
67,2% avouent qu'il y a collaboration entre leurs proches et les soignants. Le
degré de satisfaction est significativement influencé par la
collaboration entre leurs proches et les soignants (0,002<0,05). La
majorité, soit 84,4% reconnaissent qu'ils ont facile à parler aux
soignants. La satisfaction est significativement fonction de la facilité
à parler aux soignants (p=0,037<0,05). Par ailleurs, 67,2% ont
confiance dans les soignants. Il y a cependant inexistence d'association entre
la satisfaction et la confiance dans les prestataires (p=0,226>0,05). Les
enquêtés disent à 48,4% que les soignants leur ont
expliqué clairement les résultats des examens, contre 34,4% qui
affirment que ces explications n'avaient pas été claires. Le
degré de satisfaction n'a aucun lien avec la clarté des
explications portant sur les examens (p=0,632>0,05).
Bien plus, 51,6% soutiennent que lorsqu'ils font appel
à un soignant, le délai d'attente moyen est de 5 minutes, et de 6
à 10 minutes pour 31,3%. Le degré de satisfaction est
considérablement influencé par le délai d'attente
(p=0,004<0,05) ; 67,2% trouvent ce délai raisonnable. Le
degré de satisfaction est lié au temps pendant lequel un patient
attend un soignant (p=0,000<0,05). Au sujet des rendez-vous, 67,2%
d'enquêtés avouent qu'ils sont respectés. Le degré
de satisfaction est fonction du respect des rendez-vous (0,002<0,05). Les
soignants ont pris soin de prévenir 65,6% de répondants au sujet
des effets indésirables des médicaments. Le degré de
satisfaction dépend du fait qu'on ait été prévenu
des effets indésirables des médicaments (p=0,047<0,05). Au
sujet des signes d'alerte, 82,8% en avaient reçu des explications. Le
degré de satisfaction dépend significativement des explications
à propos des signes d'alerte à surveiller (p=0,031<0,05).
En rapport avec les autres patients, 34,4% apprécient
que leurs relations sont très bonnes, 34,4% autres, qu'elles sont
bonnes. A considérer ceux qui estiment leurs relations avec les autres
malades « très bonnes » et
« bonnes », nous pouvons admettre que les usagers
apprécient positivement leurs relations interpersonnelles. Le
degré de satisfaction ne dépend pas des relations avec les autres
patients (p=0,134>0,05). Il convient d'ajouter que selon les soignants, les
patients ont une bonne appréciation de l'accompagnement social dont ils
bénéficient.
Compte tenu de l'avis de quatre soignants
interrogés au sujet de la perception qu'ont les usagers sur
l'accompagnement social dont ils bénéficient du CH Bethesda, il
ressort que le personnel estime que les patients ont une bonne
appréciation de l'accompagnement social, étant donné qu'il
y a collaboration entre les soignants et les soignés.
Pour ce qui est du mode de
facturation, 96,9% soutiennent que les ordonnances sont servies au sein
même du CHB. Il n'y a aucune association entre le degré de
satisfaction et le fait que les ordonnances soient servies au sein de
l'hôpital (p=0,584>0,05). Les participants à l'enquête
estiment à 82,8% la facturation pas du tout abordable. Le degré
de satisfaction dépend de l'appréciation de la facturation
(p=0,031<0,05). Bien plus, 82,8% ne se sont pas
prononcés sur la proportionnalité des factures. Le
degré de satisfaction est significativement influencé par la
proportionnalité de la facturation (p=0,031<0,05).
Les résultats prouvent que 51,6% disent avoir
payé la caution, contre 48,4% qui n'en avaient pas payé. Le
degré de satisfaction n'a aucun lien avec la caution (p=0,388>0,05).
Les enquêtés ayant payé la caution la jugent à 66,7%
moins humaine, tandis que 33,3% l'estiment normale. Le degré de
satisfaction dépend significativement de la caution (p=0,004<0,05).
Les informateurs clés reconnaissent que la plupart des patients trouvent
que la facturation n'est pas à leur hauteur.
Au regard des résultats, il y a lieu d'affirmer
qu'effectivement, comme le stipulait la première hypothèse de
cette étude, les usagers du CHB sont moins satisfaits des prestations.
En effet, plus de la moitié ne sont pas satisfaits. Bien plus, la
première hypothèse est partiellement acceptée et donc,
infirmée quant à ce qui est de la satisfaction des usagers avec
la ponctualité des agents, la qualité des soins, les maladies
nosocomiales et l'approvisionnement en eau. Cette hypothèse est
partiellement rejetée, et donc confirmée quant à ce qui
est de l'influence de la sécurité des soins, des infrastructures,
des latrines ainsi que la literie.
Notons par ailleurs, sur l'ensemble de dix aspects concernant
l'accompagnement social, le score obtenu au niveau de huit est satisfaisant.
Ainsi, nous soutenons que les usagers du CHB sont satisfaits à ce point
de vue. Statistiquement, cette seconde hypothèse est également
partiellement confirmée quant à ce qui est de l'influence de
l'accueil, la dignité des soins, la collaboration, le délai
d'attente, le respect des rendez-vous et la prévention des effets
indésirables. Elle est infirmée quant à ce qui est de la
confiance dans les prestataires, les relations avec les autres patients, ainsi
que la clarté des explications portant sur les examens.
Comme le stipulait la dernière hypothèse, la
plupart d'usagers du CHB estiment que la facturation n'est pas abordable ;
plus de la moitié jugent la pratique de la caution, moins humaine. Cette
hypothèse est infirmée quant à ce qui est de l'influence
de l'approvisionnement en médicaments et le payement de la caution. Elle
est rejetée, c'est-à-dire confirmée quant à ce qui
est de l'association entre la satisfaction des usagers avec la facturation et
le payement de la caution.
Etant donné ce qui précède, nous
recommandons :
Au CH Bethesda, d'augmenter le nombre de draps dont
les malades doivent se servir, étant donné leur nombre
insuffisant, et d'améliorer les conditions d'hygiène,
particulièrement en orthopédie, afin de diminuer les odeurs
nauséabondes ;
Aux usagers du CH Bethesda, de maintenir les
conditions hygiéniques du CH Bethesda ;
A l'ULPGL et autres chercheurs, d'approfondir des
investigations pouvant aider les gestionnaires des institutions sanitaires
à améliorer la qualité des soins, et par
conséquent, la satisfaction des usagers.
Executive summary
The present research paper is entitled:
«Evaluation of the satisfaction level of users regarding the quality of
health services at Bethesda Hospital Centre.» It is formed from the
following questions that we carried out our investigation:
The present study starts from the following fundamental: What
the satisfaction level of users of health services at Bethesda Hospital Centre?
We ask the following specific questions from the above main questions:
- What is the satisfaction level of users regarding service
provided and the organization of treatment by the workers of Bethesda Hospital
Centre?
- What is the satisfaction level of users at Bethesda
Hospital Centre regarding social support from which they benefit?
- What is the satisfaction level of Bethesda Hospital Centre
regarding invoicing mode of acts posed by treatments service provided?
In connection with the above asked questions, we formulate
temporarily following hypotheses :
ü The users of Bethesda Hospital Centre would be less
satisfied with service provided and treatments of the organization;
ü The users of Bethesda Hospital Centre would be less
satisfied with the social support from which they benefit;
ü The users of Bethesda Hospital Centre would be
satisfied with the invoicing mode of acts posed by providers of services.
The present study aims to evaluate the degree of satisfaction
of users regarding health services of Bethesda Hospital Centre. To reach the
general objective previously mentioned, we assign the following specific
objectives:
- Appreciate the satisfaction degree of users at Bethesda
Hospital Centre regarding services provided and treatments organization;
- Evaluate the degree of satisfaction of users at Bethesda
Hospital Centre about social support they benefit from;
- Appreciate the degree of users of Bethesda Hospital Centre
in connection with the mode of invoicing acts posed by the providers of
services.
As it is quantitative and qualitative study, a questionnaire
for investigation has been submitted to 64 hospitalized patients, and a guide
of interview served to speak to 4 nurses. After typewriting data, treatment and
their analysis through SPSS.12 computer system, the following results have been
obtained:
As for the appreciation of the service provided, 34.4% of
respondants are not satisfied with the service provided at all, mean while
31.2% are only a bit satisfied, that 21.9% declare that they are satisfied and
that 12.5% are totally satisfied. The warning «totally satisfied» (a
12.5%+21.9%), give a rate of satisfaction of 34.4%; that is to say, the
one-third of respondants. Besides, 67.2% think that workers are punctual.
Nevertheless, the satisfaction is never associated with punctuality of workers
(p=0.531>0.05).
In addition to that, 51.6% say that there is good
communication between workers, whereas 48.4% confirm «a bit» the
existence of collaboration. There is not any link between valuation of
punctuality of workers and satisfaction of users (p=0.068>0.05). In addition
to that, 67.2% confirm that treatments are of good quality. However, there is
no link between valuation of the quality and treatments and the satisfaction of
users (p=0.068>0.05). Let us add that 67.2% do not make any case of
nosocomiale disease (p=0.226>0.05). In connection with water supply, 42.2%
are only a bit satisfied; 23.4% are satisfied with it; 21.9% are not satisfied
at all. There exists no association between satisfaction of users and water
supply (p=0.214>0.05).
Most of them (87.5%) say that they recommend their chose
relatives to get treatment at BHC. The satisfaction of users is not associated
to the recommendation that a respondant may give to a close relative to get
treatment at BHC (p=0.054>0.05). Moreover, 84.4% think that they have been
treated safely. There is a significant link between the satisfaction and safety
treatments (p=0.037<0.05). The respondants estimate at 34.4% the
infrastructures good; 32.8% judge them partly good; 17.2% think they are very
good. Latrines are thought to be hygienic at 67.2%. There is a very significant
association between satisfaction and latrines (p=0.000<0.05). Bedding is
said to be suitable at 50%, against 32.8% who think it is not suitable. The
satisfaction is function of bedding (p=0.047<0.05). All the respondants
think that hygienic conditions are acceptable. Let us add that key informants
think that patients appreciate service provided they benefit from.
As for social support, 82.8% of respondants think that the
personnel is welcoming or friendly. The satisfaction is function of welcome
(p=0.031<0.05). A great number, or 82.8% accept that they are treated with
dignity. There is a significant link between satisfaction and dignity of
treatments (p=0.031<0.05). More than the half, or 67.2% declare that there
is collaboration between their close relatives and nurses. The degree of
satisfaction is significantly influenced by collaboration between close
relatives and nurses (0.002<0.05). The majority, or 84.4% acknowledge that
they have an easy talk to nurses. The satisfaction is significantly function of
the facility to talk to nurses (p=0.037<0.05). Moreover, 67.2% trust nurses.
There is, however, no existence of association between satisfaction and
confidence in service provided (p=0.226>0.05). The respondants say at 48.4%
that nurses clearly explained to them the results of exams, against 34.4% who
affirm that these explanations have not been clear. The degree of satisfaction
has not any link with clarity of explanations about exams (p=0.632>0.05).
Besides, 51.6% confirm that when they call for nurse, the
wait time is of at least 5 minutes, and of 6 to 10 minutes for 31.3% the degree
of satisfaction is considerable influenced by the waiting time
(p=0.004<0.05); 67.2% find the period reasonable. The degree of satisfaction
is linked to time during which a patient waits for a nurse (p=0.000<0.05).
About rendez-vous, 67.2% of respondants declare that they are respected. The
degree of satisfaction is function of respect of rendez-vous (0.000<0.05).
Nurses manage to prevent affirmation by 65.6% of respondants about undesirable
effects of medicaments. The degree of satisfaction depends on the fact that
they have been prevented from undesirable effects of medicaments
(p=0.047<0.05). About warning signs, 82.8% got explanations about them. The
degree of satisfaction depends significantly on explanations about warning
signs watch (p=0.031<0.05).
In connection with other patients, 34.4% appreciate that
their relationships are very good, 34.4% others, that they are good.
Considering those who think the relationships with the other patients
«very good» and «good», we can agree that users appreciate
positively their interpersonal relations. The degree of satisfaction does not
depend on relation with other patients (p=0.134>0.05). It is necessary to
add that according to nurses, patients have a positive appreciation of the
social support they benefit from.
Taking into account the point of view of the four
interviewees nurses about the understanding users have on social support they
benefit from BHC, it emerges from this that the personnel think patients
appreciate positively the social support, seeing the fact that there is
collaboration between nurses and patients.
Concerning the mode of invoicing, 96.9% declare that medical
orders are even served within BHC. There is not any association between the
degree of satisfaction and the fact that medical orders are served within the
hospital (p=0,584>0.05). Participants in the investigation estimate at 82.8%
invoicing affordable. The degree of satisfaction depends on the appreciation of
invoicing. The degree of satisfaction is significantly influenced by the
personality of invoicing (p=0.031<0.05).
The findings prove that 51.6% say that they paid the
guarantee, against 48.4% who did not pay it. The degree of satisfaction has no
link with the guarantee (p=0.388>0.05). The respondants who have paid the
guarantee judge it at 66.7% less humane, where as 33.3% estimate it normal. The
degree of satisfaction significantly depends on the guarantee (p=0.004<0.5).
The key informants acknowledge that most of patients find that invoicing is not
equal to their task.
Given what precedes, we recommend what follows:
- To BHC, to increase the number of bed sheets that
patients have to use, given that their number is not sufficient, and to improve
hygienic conditions, particularly in orthopedics in order to decrease bad and
nauseous smell;
- To users of BHC, to maintain hygienic conditions
within BHC;
- To ULPGL and other researchers, to deepen
investigation which can help health institution managers to improve treatments
and consequently, satisfaction of users.
Chapitre I :
INTRODUCTION GENERALE
Ce chapitre présente des
généralités sur la qualité des services de soins et
la satisfaction des usagers. En même temps, il est question de la
présentation du milieu d'étude ainsi que la problématique
ayant motivé la présente recherche, l'intérêt du
sujet ainsi que la délimitation du sujet. Bien plus, nous essayons d'y
éclaircir les concepts clés de l'étude.
I.1 Informations
générales sur la qualité des services de santé
Ce
point présente des aspects généraux sur la qualité
des soins, étant donné que c'est en fonction de celle-ci que les
usagers peuvent être satisfaits par les services leur rendus.
Pratiquement, après l'accès géographique
à la formation sanitaire, le patient est surtout sensible à la
qualité de l'accueil et de la relation avec le prestataire
(écoute et respect), au délai d'attente pour obtenir les soins,
à la qualité du cadre, et au caractère adéquat de
l'information fournie. L'opinion positive ou négative des patients, pour
subjective qu'elle soit, a des conséquences sur le recours aux soins, la
santé financière du système de soins, et la volonté
des ménages d'affecter une part de leurs ressources au financement des
soins2(*).
Au fait, la démarche qualité est l'ensemble des
actions que mène l'établissement de santé pour
développer la satisfaction de ses clients3(*). Elle obéit à un certain nombre des
principes dont la connaissance est nécessaire à la
compréhension du changement, bases indispensables de toute
amélioration : L'attention aux patients, une démarche
participative, une approche méthodique, le pluri professionnalisme, une
approche pérenne évolutive, l'évaluation4(*).
Notons que le taux de satisfaction des patients est un
indicateur reconnu de la qualité des prestations parmi tant d'autres.
Par ailleurs, la satisfaction combine la perception et les attentes que
l'individu exprime sur le service dont il bénéficie ; elle
résulte, par conséquent, de la confrontation entre le
service
perçu et le
service
attendu5(*).
Par ailleurs, un système de santé faillit
gravement à sa mission lorsque des interventions sanitaires efficaces et
d'un coût abordable ne sont pas offertes à des populations qui en
auraient besoin. L'utilisation ne dépend pas seulement de la perception
par le consommateur de la nécessité ou de la probabilité
d'un service. S'il existe des différences marquées entre les
sociétés, les principes de base d'une relation éthique
entre le prestataire et le patient comportent généralement les
mêmes exigences dans les domaines du consentement, de la
confidentialité, de la discrétion, du respect de la
vérité et de la sincérité. En regroupant dans
l'expression « respect de la personne » les composantes
dignité, autonomie et confidentialité de la
réactivité, on souligne l'importance des gens en
général, et pas seulement des patients, en tant que
bénéficiaires des services de santé6(*).
Par ailleurs, l'écoute du patient fournit des
informations qui pourront être utilisés pour identifier les
processus clés, orienter les objectifs, corriger les dysfonctionnements,
améliorer les produits ou services existants, concevoir de nouveaux
produits ou services7(*).
Bien plus, l'obtention de la qualité suppose une mobilisation de
l'ensemble du personnel autour des objectifs. Cette mobilisation ne peut
être obtenue que par une appropriation des objectifs via une
participation réelle8(*).
L'amélioration repose sur l'utilisation
appropriée des méthodes permettant de définir clairement
l'objectif de la démarche, d'analyser la situation existante, de
définir les actions susceptibles d'agir sur les causes de
dysfonctionnement, de les mettre en oeuvre sous forme de plan d'action,
d'évaluer leurs effets et de les réajuster s'il y a lieu9(*).
A vrai dire, la satisfaction du patient dépend de
l'aspect organisationnel. Dès lors, il faut faire porter les efforts sur
l'organisation de la relation entre les professionnels10(*). En même temps, l'obtention de la qualité repose
sur une aptitude de l'organisation à améliorer constamment ses
produits et services. L'amélioration de la qualité s'obtient
toujours par une amélioration des processus réalisés
étape par étape11(*).
Mesurer la qualité des soins permet de valoriser le
travail accompli, de donner confiance aux professionnels et aux patients sur le
maintien d'une qualité de prestation et d'apporter la preuve des
progrès réalisés12(*). C'est donc dans ce cadre qu'au niveau du
C.H.Bethesda, cet exercice se veut importante pour voir dans quelle mesure la
qualité est assurée, ce qu'en pensent les patients, et ce qui
pourrait être fait pour améliorer la qualité de la
prestation.
I.2 Présentation du
Centre Hospitalier Bethesda
I.2.1 Situation
géographique
Le Centre Hospitalier Bethesda est géographiquement
situé dans la Zone de santé urbaine de Goma, dans l'Aire de
Santé Kyeshero, sur l'avenue de la Conférence, au Nord-Ouest de
la ville de Goma, précisément du côté sud de la
route Sake-Goma, dans la Province du Nord-Kivu.
I.2.2 Historique
Le Centre hospitalier Bethesda (CHB) qui est la plus grande
formation médicale de l'Aire de Santé Kyeshero a
été initié par la Communauté Baptiste au Centre de
l'Afrique (CBCA) dans le contexte de la gestion des conséquences de
l'éruption volcanique du 17 janvier 2002. En effet, la lave ayant
détruit l'hôpital de Virunga, étant donné aussi que
la population avait peuplé le quartier Keshero, il était
nécessaire d'oeuvrer en vue de la sécurisation sanitaire de la
communauté. Raison pour laquelle la CBCA, plaidant auprès de
Rotary Club, bénéficia de ce dernier un terrain où furent
progressivement érigé d'abord des tantes puis des
bâtiments.
C'est sur autorisation du Médecin Chef de la Zone de
Santé urbaine de Goma, par sa lettre n° 254/ZSURG/ADM/051/2002 du
05 avril 2002, de même que l'avis du Médecin Inspecteur Provincial
de la santé du Nord-Kivu par sa lettre d'autorisation d'ouverture
n° 251/IPS-NK/269/04 du 20 mars 2004 que fonctionne le Centre hospitalier
Bethesda13(*).
Ainsi, les organismes suivants ont contribué, chacun
à sa manière, à la réalisation de cette
oeuvre : CBM, pour la construction des bâtiments destinés
à l'ophtalmologie ; AAA (Agro Action Allemande), pour
l'aménagement de la rue menant vers le CHB14(*).
D'abord attaché à l'hôpital de Virunga, le
CHB est enfin devenu autonome en octobre 2005, sous la direction du Docteur
Kasereka Makelele. Cette formation médicale poursuit les objectifs
suivants :
· Appuyer la Zone de Santé pour contribuer
à l'atteinte de ses objectifs de développement sanitaire;
· Soulager les malades à travers des soins
curatifs, préventifs et promotionnels ;
· Evangéliser la population et les agents à
travers ses activités appuyée, par l'aumônerie mise en
place par l'Eglise CBCA ;
· Mener des recherches en vue d'améliorer
l'état de santé de la population de Keshero en particulier, et
celle de Goma en général15(*).
I.2.3 Services
organisés
Le CH Bethesda organise non seulement des
services médicaux mais aussi des services spéciaux. Dans le
premier cas il y a : le triage, la consultation, l'hospitalisation, la
maternité, la pédiatrie, la médecine interne, la
gynéco obstétrique, et la chirurgie, pendant que dans le second
cas il y a : l'ophtalmologie, l'orthopédie et la
dentisterie16(*).
A cela, il convient d'ajouter que sont menées
hebdomadairement des activités de santé communautaires (CPN et
CPS) à l'occasion desquelles est organisée la communication pour
le changement de comportement. Il y a aussi une pharmacie fonctionnelle. A cela
s'ajoutent cependant l'imagerie (Rx et échographie) et le laboratoire.
Il est également prévu la chirurgie maxillo-faciale, la
dentisterie restauratrice et l'orthodontie17(*).
Pour ce qui est des infrastructures existantes, le CH Bethesda
dispose d'un bloc opératoire, un bloc d'hospitalisation de
médecine générale, un bloc d'ophtalmologie, un bloc
d'orthopédie, un bloc administratif et bloc destiné à la
maternité. Encore insuffisant quant à la capacité
d'accueil, le CH Bethesda nécessite encore la construction d'un
bâtiment destiné à la pédiatrie (mais la
construction est en cours), un bâtiment de médecine interne, celui
destiné à l'isolement, celui de la dentisterie, ainsi que la
buanderie et une morgue beaucoup plus approprié18(*).
A noter que le CH Bethesda a une capacité d'accueil de
145 lits monté, avec un taux d'occupation annuel de 55,1% pour l'an
201119(*).
I.2.4 Intervenants du CH
Bethesda
L'existence et la visibilité du CH Bethesda sont dus
à l'action de divers intervenants dont :
- Rotary club Goma-Gisenyi qui avait fait le remblayage du
terrain et avait construit la clôture. Il avait aussi co-financé
la construction du bâtiment d'ophtalmologie à 20%.
- CBM qui a financé à hauteur de 80% la
construction du bâtiment d'ophtalmologie, et avait complété
le mûr en blocs tout en ajoutant le portail. C'est cette même
organisation qui a financé la construction du bloc d'orthopédie,
avait donné le groupe électrogène et avait fourni
l'équipement de démarrage. Il a également construit
l'incinérateur. Ainsi que des toilettes.
- L'équipe Watchler Etoitte qui a financé la
construction du bloc opératoire pour la chirurgie
générale, matériels et équipement.
- Tear Fund qui a couvert les tentes par les tôles, et a
fourni des médicaments.
- Agro-action allemande (AAA) pour l'aménagement de la
voie d'accès au centre hospitalier.
- Participation locale à travers les ressources
humaines20(*).
I.2.5 Personnel du CH
Bethesda
Tableau n° 1 : Personnel du centre
hospitalier Bethesda
Personnel
|
Qualification
|
Effectif
|
%
|
Chirurgien
|
|
1
|
1,15
|
Médecin spécialiste
|
|
1
|
1,15
|
Médecins généralistes
|
|
6
|
7
|
Infirmiers
|
A1
|
18
|
21
|
Infirmiers
|
A2
|
22
|
25
|
Infirmiers
|
A3
|
2
|
2,2
|
Techniciens de labo
|
|
3
|
3,3
|
Technicien en radiologie
|
|
1
|
1,15
|
Autres techniciens
|
L2 A3
|
2
|
2,2
|
AGIS
|
L2
|
1
|
1,15
|
AGIS
|
G3
|
1
|
1,15
|
Anesthésiste
|
|
1
|
1,15
|
Personnel administratif
|
|
9
|
10,5
|
Personnel de maintenance
|
|
18
|
21
|
TOTAL
|
86
|
100
|
Source : Secrétariat du CHB
Commentaire : De ce tableau
résulte que le CH Bethesda emploi un personnel constitué de 86
agents dont 25% sont infirmiers A2 ; 21% s'occupent de la
maintenance, 21% sont infirmiers A1 ; 10,4% sont
administratifs.
I.2.6 Organisation
fonctionnelle du CH Bethesda21(*)
· Le Représentant légal : A
la tête de toutes les autres organes de la CBCA, il est l'unique à
avoir la prérogative d'engager des agents, sur proposition des chefs de
départements.
· Le département médical : En
une sorte de service technique il supervise toutes les activités de la
Communauté, avec comme attributions : La planification des projets
du secteur médical ; la participation aux réunions du
Conseil d'Administration ; la formation médicale continue des
personnels de santé du CHB.
· Le Conseil d'administration : Son
rôle est de notifier les nouveaux membres, de convoquer les
réunions des membres, en collaboration avec le Comité de
Gestion.
· Le Comité de gestion : Il est
constitué du médecin directeur, le médecin chef de staff,
l'administrateur gestionnaire, le directeur du nursing, le
délégué du personnel et le délégué de
l'autorité locale. Il est responsable de la gestion de l'hôpital,
il élabore le plan d'action qu'il soumet, par le biais du médecin
directeur qui en est le président, à l'approbation du
comité de gestion de la zone de santé de Goma.
· Le Conseil de direction :
Présidé par le Médecin Directeur, il a comme autres
membres : l'Administrateur Gestionnaire, le Médecin Chef de Staff,
le Directeur du Nursing, le Préposé à la pharmacie, les
Aumôniers et six membres d'autres services. Il est chargé
de :
1. Faire le suivi de la gestion financière, du
personnel, des médicaments ainsi que du matériel ;
2. Réhabiliter et construire des
bâtiments ;
3. Assurer la mise en pratique des décisions prises par
les organes supérieures ;
4. Organiser des réunions ordinaires une fois par mois,
et des réunions extraordinaires selon que le contexte et la
nécessité exigent une prise de décision urgente.
· Le Médecin Directeur : Comme chef
de service, il est le premier responsable de la bonne marche des
activités de l'institution. Il a donc autorité sur l'ensemble du
personnel de santé et du personnel administratif. Il propose les
affectations aux postes et assure la coordination des activités de
divers services organisés au sein du CHB.
· L'Administrateur Gestionnaire :
OEuvrant sous l'autorité du Médecin Directeur, il est
directement responsable de la gestion et de l'administration des affaires
courantes du CHB. Il est en même temps le gestionnaire financier ;
raison pour laquelle il a également la tâche de superviser et de
contrôler le service de comptabilité et celui de la caisse dont il
fait régulièrement rapport au Médecin Directeur. Bref, il
est responsable de la gestion des ressources aussi bien humaines,
matérielles que financières du CHB, en collaboration avec le
Médecin Directeur.
· Le Médecin Chef de staff : Il se
charge de l'élaboration du programme d'activités concernant les
médecins oeuvrant au sein du CHB. Pour ce faire tous les actes
médicaux posés au CHB sont sous sa responsabilité ;
d'où sa charge de veiller sur leur qualité.
· Le Médecin Chef de service : Il
est responsable des prescriptions médicales, de l'administration de
soins de santé au sein de son service.
· Le Directeur du nursing : Il se charge de
l'encadrement du personnel infirmier, veille sur la qualité de
l'exécution des soins infirmiers, contribue à la formation
permanente de ce personnel à travers l'élaboration de modules
portant sur les soins infirmiers selon la nécessité des choses,
il organise enfin les horaires de garde des infirmiers et vérifie leur
bonne exécution.
· La Secrétaire : Elle assure la
permanence, reçoit les visiteurs, réglemente les audiences,
classe et enregistre les lettres envoyées et les lettres reçues,
approvisionne les services en matériels de bureau, met à jour
tous les documents et informations destinées au Médecin
Directeur, assure la rédaction de la correspondance de ce dernier et
s'occupe en même temps du service de renseignement.
· La préposée à la
pharmacie : Elle établit l'état de besoins du CHB en
médicaments, le soumet à l'Administrateur Gestionnaire
après l'approbation duquel le retrait de l'argent à la caisse est
autorisé. Elle se charge de la gestion des recettes issues de la vente
de médicaments, fait les achats de médicaments et veille à
leur bonne gestion ainsi qu'à leur qualité.
· Le Comptable : Il tient quotidiennement
à jour les documents comptables, élabore le projet de
prévision budgétaire annuel qu'il soumet à l'approbation
de l'Administrateur gestionnaire et du Médecin Directeur, reçoit
au quotidien le rapport de la Caisse, collabore avec les Chefs de services en
vue d'assurer le suivi du payement des factures par les malades avant toutes
sortie, reçoit le rapport de la pharmacie afin d'élaborer le
rapport comptable, il assure le recouvrement des dettes auprès des
créanciers, et enregistre toutes les entrées et sorties de fonds
du CHB.
· La Caissière : Elle fait
régulièrement rapport de la situation de la caisse du CHB
auprès du Comptable, après qu'elle ait reçu le rapport
financier des patients ayant honoré leurs factures auprès du
réceptionniste.
· L'Intendant : Il s'occupe de la
maintenance, c'est-à-dire : de la supervision de l'entretien des
salles et des jardins, des agents de sécurité, du courant
électrique et de l'eau ainsi que de la cuisine en faveur des
vulnérables.
· Le Réceptionniste : Il se charge
de l'accueil tant de patients que de tout autre visiteur du CHB. En même
temps, il se charge de réceptionner l'argent payé par les
patients qu'à la fin de la journée de travail, il remet à
la caissière du CHB.
· La chargée de la facturation :
Elle établit la facturation de toutes les fiches des malades
délivrés et ambulatoires, remet les fiches dans les services pour
que les malades soient informés de la valeur à payer, expliquer
tous les détails de la facture aux concernés et aux responsables
des services, garantit la respectabilité des tarifs du CHB, demande des
éclaircissements à qui de droit en cas d'écriture
illisible ou de doute, et enfin, peut travailler soit à la caisse (cas
ambulatoire) soit dans un bureau pour les fiches d'hospitalisation.
· Les Aumôniers : Ils se chargent des
activités des activités d'évangélisation pour les
patients et les agents, et organisent le culte matinal ainsi que la
prière en faveur des patients et des agents ; bref, ils s'occupent
du social et du spirituel au sein du CHB22(*).
Pour ce qui est de
l'électricité, des informations recueillies au niveau de
l'intendance révèlent que le courant de la SNEL est
inopérationnel. Pour y remédier, l'hôpital dispose non
seulement d'un groupe électrogène mais aussi des panneaux
solaires grâce auxquels l'électricité est garantie au sein
de la structure. En cas de difficulté technique, on se sert de lampes
à tempête23(*).
Au point de vue de l'hygiène et l'assainissement, il
existe un incinérateur opérationnel, l'approvisionnement en eau
potable pose problème en période de saison sèche.
Toutefois, il y a un tank au moyen duquel on recueille l'eau, ainsi que des
citernes recueillant l'eau de pluie. Etant donné cette rareté, on
est souvent obligé d'acheter de l'eau auprès de vendeurs
cyclistes. Il existe deux types de toilettes : des internes et des
externes. La salle d'opération en a une, la pédiatrie en quatre,
la médecine interne en a quatre, l'orthopédie en a cinq, la
chirurgie en a deux, pendant que l'ophtalmologie en a quatre. Quant à la
literie, chaque lit est doté d'un matelas, mais les draps ne sont pas
suffisants, mais on prend soin d'en changer après deux semaines, sauf
pour les patients dont l'état entraîne des saletés exigeant
que l'on change avant cette échéance. Il existe également
un service de buanderie24(*).
I.3 Problématique de
l'étude
La dispensation d'une médecine de qualité est
une préoccupation aussi ancienne que la médecine elle-même.
Les médecins et les chirurgiens Mésopotamiens, Egyptiens, Romains
et Arabes, étaient déjà confrontés à de
contraignantes obligations des moyens et des résultats. Certaines de ces
anciennes civilisations avaient édictés des règles
strictes, codifiées, prévoyant des sanctions à l'encontre
des médecins et chirurgiens ayant manqué à leurs
obligations25(*).
Bien plus, l'amélioration de la qualité des
prestations des soins et des services en établissement de santé
est une préoccupation universelle. S'il est vrai qu'il y a une prise en
considération de la notion de qualité des services dans les
hôpitaux par les pouvoirs publics, il n'est pas moins évident que
des hôpitaux demeurent toujours confrontés aux difficultés
de plusieurs ordres qui entravent la qualité des soins26(*).
Il sied d'ajouter que la mesure de la satisfaction des clients
trouve naturellement sa place dans la finalité des entreprises
exerçant dans des secteurs concurrentiels. Pour conserver des parts de
marché ou les accroître, celles-ci doivent connaître la
manière dont se forme la satisfaction des clients à
l'égard de leurs produits ou de leurs services. A l'inverse, la sanction
d'une insatisfaction des clients intervient de façon directe, par une
diminution du chiffre d'affaires. La place accordée à la
satisfaction et donc à la fidélisation des clients prend une
importance de plus en plus sensible à la faveur de la mutation d'une
société de production de biens de masse à une
société de production de services27(*).
Selon l'enquête sur la satisfaction des usagers
à l'égard des services de santé et des services sociaux
du Québec de 2006 à 2007, la majorité des usagers
étaient globalement assez ou très satisfaits des services
reçus lors d'une consultation de référence. Toutefois,
une proportion non négligeable d'usagers, soit 7 %, se disaient peu ou
pas satisfaits des services reçus. Environ 10 % de 15-24 ans et de 25-44
ans étaient peu ou pas satisfaits des services reçus lors de la
consultation de référence comparativement à 6 % et 2,5 %
des 45-64 ans et des 65 ans et plus28(*).
Dans les pays peu développés, le nombre de lits
a augmenté, mais les changements technologiques et la hausse des
coûts ont été beaucoup plus lents. De plus, à cause
de l'insuffisance des fonds consacrés aux dépenses renouvelables,
l'intensité des soins est moindre, l'entretien des installations
insuffisant et la qualité des services moins bonne. Dans nombre de pays
à faible revenu et à revenu intermédiaire, le taux de
fréquentation des hôpitaux publics est bas. Au Mexique, par
exemple, il était de 50 % en moyenne dans les hôpitaux relevant du
Ministère de la Santé, du fait de problèmes d'effectifs du
personnel, ce qui a eu pour conséquence un manque d'efficacité
dans l'utilisation des ressources disponibles.29(*)
Les résultats de l'approche de la stratégie des
soins de santé primaires sont très mitigés : les
indicateurs quantitatifs aussi bien que les études qualitatives montrent
que l'état de santé des populations reste un problème
majeur. De multiples facteurs d'échec ont été
répertoriés et de nombreuses solutions ont été
envisagées, sans véritable succès. Parmi les
éléments essentiels inventoriés, il faut mentionner
l'inadéquation entre la formation des prestataires de soins et les
besoins réels des systèmes de santé et de leurs
usagers ; d'où le constat actuel : des prestataires
démotivés, des patients mal pris en charge, des systèmes
de santé peu efficaces, des facultés de médecine
déconnectées des réalités...30(*)
Depuis son adhésion à la stratégie des
soins de santé primaires et sa souscription en 1980 à la Charte
africaine de développement sanitaire, la République
Démocratique du Congo a toujours défini sa politique sanitaire
partant des principes de base d'organisation et de fonctionnement des services
de santé à finalité publique31(*). Ce même document
atteste que le système de santé de la RDC est
caractérisé par la désintégration qui se traduit
par la désarticulation de ses éléments, l'exercice
anarchique des activités de santé, la production de services de
santé de qualité douteuse et la déshumanisation des
services de santé32(*). Il y est en même temps ajouté que parmi
les indicateurs de la qualité des soins figurent des
éléments plus subjectifs tels que l'accueil et l'écoute
des usagers, etc.33(*)
Par ailleurs, les actions relatives à
l'amélioration de la qualité des soins devront garantir que les
soins de santé offerts à la population soient à la fois
intégrés, continus, globaux, efficaces, efficients, accessibles
(sous tous les aspects notamment culturel, géographique, financier,
organisationnel, etc.) et sans danger (innocuité)34(*). Ce qui nécessite que
des évaluations régulières soient organisées et
vulgarisées. Pourtant, ce n'est souvent pas le cas.
Au regard du taux d'utilisation du curatif au niveau de la
zone de santé de Goma, il ressort que ce dernier a été de
56% en 2010 et 60,5% en 2011. Ce qui, de toutes les façons, est loin de
l'idéal, quant à ce qui est de la performance. Le taux d'abandon
était par ailleurs de 5,4% en 2010, et de 7,5% en 2011. Ce même
rapport souligne que la qualité des soins était non
satisfaisante ; il y est également fait mention de la faible
motivation du personnel due à diverses raisons non
élucidées par ce rapport35(*).
Une visite exploratoire à travers une
pré-enquête à trois reprises au Centre Hospitalier Bethesda
nous a fait constater l'insatisfaction de certains clients qui se plaignaient,
compte tenu de la manière dont les services leur étaient rendus.
En effet, les quelques patients rencontrés se lamentaient principalement
du fait que des frais de caution leur étaient exigés avant toute
intervention, malgré la gravité avérée de leur
situation sanitaire. D'autres encore disaient ne pas bénéficier
de tous les soins dont ils avaient besoin pour leur rétablissement.
Avec un taux d'occupation des lits de 55,1%, le CH Bethesda
connaît un taux de mortalité intra-hospitalier de 4% et un taux
d'accouchements étonnamment dystociques de 23%. Les premières
causes de consultation sont respectivement : le paludisme, les infections
respiratoires aiguës, l'anémie, et le syndrome gastrique36(*).
Raison pour laquelle, après avoir échangé
avec quelques agents, nous avons trouvé que ces derniers estimaient bien
travailler, contrairement aux allégations de certains
bénéficiaires de leurs services. Ainsi, nous avons trouvé
utile de porter notre curiosité scientifique dans ce cadre, compte tenu
des questions de recherche ci-dessous.
I.4 Questions de recherche
Question
générale :
La présente recherche part de la question fondamentale
suivante : Quel est le degré de satisfaction des usagers des
services de santé du Centre Hospitalier Bethesda ?
Questions
spécifiques :
Partant de la question principale ci-haut, nous nous posons
spécifiquement les questions suivantes :
- Quel est le degré de satisfaction des usagers quant
à la prestation et à l'organisation des soins par les agents du
Centre Hospitalier Bethesda ?
- Quel est le degré de satisfaction des usagers du
Centre Hospitalier Bethesda quant à l'accompagnement social dont ils
bénéficient ?
- Quel est le degré de satisfaction des usagers du
Centre Hospitalier Bethesda quant au mode de facturation des actes
posés par les prestataires des soins ?
I.5 Hypothèses
En rapport avec les questions susmentionnées, nous
formulons provisoirement les réponses ci-après :
- Les usagers du Centre Hospitalier Bethesda seraient moins
satisfaits des prestations leur offertes et de l'organisation des soins ;
- Les usagers du Centre Hospitalier Bethesda seraient moins
satisfaits de l'accompagnement social dont ils
bénéficient ;
- Les usagers du Centre Hospitalier Bethesda ne seraient
pas satisfaits du mode de facturation des actes posés par les
prestataires.
I.6 Objectifs de
l'étude
Objectif général :
La présente étude a pour but
d'évaluer le degré de satisfaction des usagers quant à
la qualité des services de santé du Centre Hospitalier
Bethesda.
Objectifs
spécifiques :
Pour atteindre l'objectif général
précédemment libellé, nous nous fixons les objectifs
spécifiques suivants :
- Apprécier le degré de satisfaction des usagers
du Centre Hospitalier Bethesda quant aux prestations offertes par les agents et
l'organisation des soins ;
- Evaluer le degré de satisfaction des usagers du
Centre Hospitalier Bethesda au sujet de l'accompagnement social dont ils
bénéficient ;
- Déterminer le degré de satisfaction des
usagers du Centre Hospitalier Bethesda en rapport avec le mode de
facturation des actes posés par les prestataires.
I.7 Choix et
intérêt du sujet
Notons d'emblée que cette étude se situe dans
le cadre de l'organisation des services de santé. En principe, toute
structure sanitaire oeuvre dans le but de répondre efficacement aux
besoins sanitaires de ses usagers. Il arrive cependant qu'elle ne satisfasse
pas à une partie des demandes qui lui sont adressées par ses
clients. Ajoutons que l'évaluation de la satisfaction des usagers
sert à de multiples usages comme par exemple tester la
satisfaction du public, mieux communiquer, déceler à temps
un impact négatif, connaître les réactions à
une modification, donner des indications sur des pistes
d'amélioration ou montrer au public que son avis est pris en
compte37(*).
Alors que la satisfaction personnelle et communautaire des
clients est la clé de la réussite de tout service social, la
question de la satisfaction de l'usager prend un tour plus complexe. C'est en
effet dans la mesure où l'on sait à quel degré sont
satisfaits les usagers que l'on peut chercher dans quelle mesure
améliorer la qualité de la prestation, afin d'ainsi attirer la
clientèle et accroître la réputation de l'institution, tout
en contribuant à la bonne santé de la population. Il est
d'ailleurs indiscutable que sans remettre en question les services de base
proposés, les usagers peuvent être consultés à
l'occasion de l'élaboration d'un projet de service. Ainsi, leurs
opinions contribuent à élargir le diagnostic sur les
activités du service et aident à définir, le cas
échéant, des priorités d'action.
Les formations sanitaires fournissent le paquet minimum
d'activités (PMA) et un paquet complémentaire d'activités
(PCA) : activités curatives, préventives, et promotionnelles.
Toutefois, en dehors des études de performance, les travaux portant
sur la qualité des soins sont rares. C'est pourquoi nous avons
jugé nécessaire de faire cette étude de satisfaction des
usagers, afin de définir des indicateurs utilisables pour toute autre
évaluation de ce genre, et fournir une base de données aux
chercheurs.
Le présent projet de recherche pourrait donc à
la fois être bénéfique aussi bien aux usagers qui auront
l'occasion de se prononcer, qu'aux autorités sanitaires du Centre
Hospitalier Bethesda qui seront au courant des opinions de leurs clients. Et
sur le plan scientifique, nous pourrons fournir un plus dans le domaine de la
recherche sur la qualité des services rendus dans le cadre des projets
de santé, conformément à notre option. Les
décideurs pourraient ainsi s'en servir pour trouver des réponses
sanitaires satisfaisantes à la communauté dont la santé
est d'ailleurs la clé de toute forme de développement.
I.8 Délimitation
spatio-temporelle
Cette étude porte essentiellement sur
les patients hospitalisés au sein du Centre Hospitalier Bethesda au
cours du premier semestre de l'an 2012. Cette structure de santé se
situe dans la zone de santé de Goma, au quartier Keshero.
I.9 Définition des
concepts clés
Pour préciser sur le sens contextuel
des concepts essentiels de la présente étude, nous indiquons
ci-dessous la compréhension que nous en avons.
- Accompagnement social : cette expression
désigne le soutien38(*) qu'un patient bénéficie de la part du
personnel d'un service de santé ainsi que de son entourage au sein d'une
structure sanitaire.
- Degré de satisfaction : c'est le niveau
du sentiment agréable qu'éprouve un bénéficiaire
des services de santé du CH Bethesda39(*).
- Evaluation : Ce terme signifie l'estimation de
la valeur d'une action quelconque40(*) ; c'est mieux encore, un jugement qui, dans le
cadre qui est nôtre, est fait sur la manière dont un usager
apprécient les services lui rendus au sein du Centre Hospitalier
Bethesda, compte tenu de ses besoins sanitaires.
- Satisfaction : ce mot implique l'opinion d'un
client du CH Bethesda résultant de l'écart entre sa perception du
service consommé et ses attentes41(*).
- Service de santé : c'est toute
activité organisée au sein du CH Bethesda dans le but
d'améliorer la santé de la population42(*).
- Usager : c'est quiconque fréquente le
CH Bethesda afin de bénéficier d'un service quelconque de la part
du personnel de cette institution43(*).
Chapitre II : REVUE DE
LA LITTERATURE
Le présent chapitre présente la théorie
ainsi que les résultats d'études antérieures en rapport
avec l'impression générale des usagers sur les services de
santé leur rendus, la perception qu'ils ont du soutien social dont ils
bénéficient, la perception qu'ils ont de la facturation des
actes, et la proposition en vue d'améliorer la qualité des soins
de santé. Nous y présentons également les cadres de
recherche, avant de définir les variables opérationnelles. C'est
en rapport avec cette théorie que nous pourrons ultérieurement
évaluer le degré de satisfaction des usagers, dans le cadre du
sujet qui est nôtre.
II.1 Satisfaction des usagers
des services de santé quant aux prestations et à l'organisation
des soins
Cette section porte sur les résultats portant sur
l'appréciation générale qu'ont les usagers des services,
compte tenu de la manière dont les services leur sont rendus, telle que
le révèlent divers rapports de recherches et ouvrages
consultés. Les enquêtes et rapports de recherche auxquels nous
faisons référence ici au sentiment agréable
qu'éprouvent les clients des services de santé dans diverses
régions du monde.
Dans ce cadre,
une enquête sur la satisfaction des usagers à l'égard des
services de santé et des services sociaux du Québec de 2006
à 2007 révèle que la majorité des usagers
étaient globalement assez ou très satisfaits des services
reçus lors d'une consultation de référence. Toutefois,
une proportion non négligeable d'usagers, soit 7 %, se disaient peu ou
pas satisfaits des services reçus. Environ 10 % respectivement des 15-24
ans et des 25-44 ans étaient peu ou pas satisfaits des services
reçus lors de la consultation de référence comparativement
à 6 % et 2,5 % des 45-64 ans et des 65 ans et plus. (Comme l'occupation
principale des usagers est associée à l'âge, on constata
sans surprise que les usagers occupant un emploi de même que ceux aux
études étaient significativement plus nombreux, en proportion,
que les retraités peu ou pas satisfaits. De plus, le fait de se dire peu
ou pas satisfait fut plus souvent observé chez les usagers
détenant un diplôme d'études universitaires en comparaison
de ceux ne possédant pas de diplôme d'études secondaires.
On constata aussi qu'environ 9 % des usagers dont le ménage comptait au
moins un enfant de 14 ans et moins étaient peu ou pas satisfaits, contre
6 % pour les usagers dont le ménage n'en comptait pas. Il en ressortit
qu'à partir du moment où on considère que la satisfaction
est fonction des attentes des usagers, il serait intéressant d'examiner
celles-ci de plus près de manière à définir des
pistes d'action permettant d'améliorer la satisfaction des divers
sous-groupes d'usagers44(*).
Sans installations bien construites et convenablement
dotées en matériel et en fournitures, il ne sert à rien de
disposer de nombreux médecins, infirmières et autres personnels.
Les ressources disponibles doivent servir à la fois à investir
dans des compétences, installations et matériels nouveaux et
à entretenir l'infrastructure en place45(*).
Aussi satisfaisants que soient les connaissances, les
compétences et les effectifs du personnel, si les installations, le
matériel diagnostique et les médicaments sont inadéquats,
la prestation des services demeure mauvaise. Un manque d'apports
complémentaires a aussi un effet négatif sur la motivation du
personnel, ce qui influence la capacité des ressources humaines. La
motivation, toutefois, dépend non seulement des conditions de travail,
mais aussi des incitations et compensations financières,
c'est-à-dire des revenus et autres avantages ainsi que de la gestion
générale du personnel et des perspectives de
carrière46(*).
Une autre étude faite au Canada en 2011 souligne que
les organisations de santé font face à des pressions diverses
pour offrir des soins et des services qui répondent aux plus hauts
critères de performance et rendre compte de cette performance. Ces
pressions proviennent de différents acteurs tels que les usagers du
système de santé et les décideurs politiques. Cette
étude qualitative exploratoire avait pour but d'explorer les conceptions
de la performance des membres de l'équipe d'encadrement impliqués
dans la prestation des services infirmiers et des infirmières soignantes
et d'examiner dans quelle mesure les conceptions de la performance des deux
groupes d'acteurs correspondaient ou entraient en conflit. Des entrevues
semi-dirigées furent conduites auprès de cinq membres de
l'équipe d'encadrement et de trois infirmières. Le cadre de
référence ayant guidé cette analyse est une adaptation du
modèle conceptuel comprenant trois dimensions dont : la structure,
le processus et les résultats. L'analyse des données recueillies
fit ressortir dix conceptions distinctes, mais interreliées de la
performance qui mettaient l'accent sur les éléments de processus
de soins infirmiers et de résultats chez la clientèle. Concernant
les infirmières, neuf conceptions furent répertoriées et
l'accent porta surtout sur les éléments concernant
l'adéquation des ressources humaines infirmières et de processus
de soins infirmiers. Certaines similitudes et différences ont
été repérées entre les conceptions de ces deux
groupes d'acteurs. Cette étude permit de mieux comprendre les
conceptions de la performance des acteurs impliqués dans l'offre de
services infirmiers. Le modèle intégrateur qui résulta de
la combinaison de ces différentes conceptions offrit un cadre utile pour
guider la construction d'outils de mesure de performance directement en lien
avec les soins infirmiers et répondre à la demande
d'imputabilité par rapport à ces services47(*).
A Genève (Suisse), une enquête de satisfaction a
été organisée à l'attention des patients en 2007.
Il s'agissait d'une enquête transversale, par questionnaire
auto-administré, destinée à tous les patients adultes,
résidant en Suisse et étant sortis des HUG entre le 15
février et le 15 mars 2007. Les participants à l'enquête
ont été identifiés à partir des bases de
données administratives des HUG. Parmi eux, 2385 personnes ont
été éligibles. Les proportions de réponses
problématiques moyennes ont été de 34,1% pour la dimension
« soutien moral », 30,4% pour le « respect de l'individu »,
25,7% pour « l'information à la famille et aux proches», 29,3%
pour « l'information au patient », 32,7% pour « l'information
spécifique en chirurgie», 19% pour « le bien-être
physique », 35,4% pour « l'organisation de la sortie », 27.6%
pour la « coordination du traitement », et 10,1% pour «
l'impression générale »48(*).
Une étude a été faite en 2007, en
Belgique, dans le but d'objectiver le niveau de satisfaction des utilisateurs
des services d'aide à la vie journalière. Ce fut une étude
quantitative à questions fermées. Le questionnaire comptait 32
items répartis en 8 thèmes dont : les relations, le respect des
droits, l'efficacité, la compétence, la pertinence, la
continuité, l'accessibilité, la sécurité et le
confort. Pour cela, 106 personnes sur 114 bénéficiaires
participèrent à l'enquête49(*).
Des résultats ressortit qu'il y avait 54% d'hommes et
46% de femmes. Plus de 50% de la population bénéficiant d'un
service AVJ a entre 45 et 59 ans au moment de l'enquête. Relativement aux
relations, 67 % des personnes ont répondu qu'elles étaient tout
à fait satisfaites de la façon dont elles étaient
traitées, 25% ne sont pas tout à fait satisfaites ; 4% sont
plutôt insatisfaites et 9% est tout à fait insatisfaites. En
rapport avec les besoins, 67% sont tout à fait satisfaits et 21% sont
plutôt satisfaits ; 6% sont plutôt insatisfaits et 4% sont
tout à fait insatisfaits du service prévu et presté. Au
sujet de la culture, 84% des personnes sont tout à fait satisfaites de
la façon dont l'équipe des assistants tient compte de leurs
habitudes de vie ; 8% des bénéficiaires sont plutôt
satisfaits. Pour ce qui est de la vie privée, 70% des
bénéficiaires disent qu'il n'y a pas d'intrusion dans leur vie
privée, 15% sont plutôt d'accord avec cette proposition, 7% ne
sont pas tout à fait satisfaits et 7% ne sont pas du tout satisfaits du
respect de leur vie privée. Quant à ce qui est de la
discrétion de la conversation avec le personnel, 64% des
bénéficiaires sont tout à fait d'accord, 18% sont
plutôt d'accord avec la proposition, 6% ne sont pas tout à fait
d'accord et 8% ne sont pas du tout d'accord. Les contacts avec les proches se
passent très bien dans 73% des cas et se passent bien dans 11% des cas.
Au sujet du respect du droit, dans 88% des situations, le
personnel ne prend jamais de décision à la place des
bénéficiaires, dans 7% cela peut être exceptionnel ou
prendre la forme de conseils, de remarques et dans 4% des cas, le service peut
ou a déjà pris des décisions à la place du
bénéficiaire. Lors de l'entrée dans le service, 76% ont
été tout à fait bien informés quant aux services,
14% ont été relativement bien informés et 6% ont
été plutôt mal informés. Dans 68% des situations,
l'aide est totalement efficace, dans 21% elle est relativement efficace et dans
8% elle n'est pas tout à fait efficace. Au sujet de la compétence
du personnel, 57% trouvent sont tout à fait satisfaits de la formation
des assistants, 15% sont plutôt satisfaits, 15% ne sont plutôt pas
satisfaits et 9% ne sont pas du tout satisfaits de la formation des
assistants. Par ailleurs, 64% des bénéficiaires se disent tout
à faits satisfaits du fait que le personnel les tient informé de
ce qui se passe chaque fois du changement qui les concerne, 7% sont
plutôt satisfaits et 5% ne sont pas du tout satisfaits du dialogue au
moment de l'acte. Pour ce qui est de la cohérence des informations
reçues de la part des personnels, 49% des bénéficiaires
disent que les informations concernant les aides sont tout à fait
cohérentes au sein de l'équipe. 27% disent que les informations
sont généralement cohérentes. Par contre, 17% disent que
les informations ont tendance à diverger suivant l'assistant auquel on
s'adresse ou en fonction du bénéficiaire et 4% disent que ce
n'est pas cohérent. Le délai d'attente le plus fréquemment
cité est de 6 à 10 minutes ; 49% estiment que le temps
d'attente est tout à fait raisonnable, 34% sont plutôt satisfaits,
10% ne sont pas tout à fait satisfaits et 6 % ne sont pas du tout
satisfaits. Pour ce qui est du confort, 5% des bénéficiaires sont
tout à fait satisfaits des adaptations de leur logement, 22% sont
plutôt satisfaits, 8% sont plutôt insatisfaits et 3% ne sont pas du
tout satisfaits ; 84% considère que les interventions
améliorent leur qualité de vie50(*).
En 2008, Nkinamubanzi Fabien fit une étude dont le but
était d'identifier les déterminants associés à
l'accès tardif aux soins intégrés dans les structures
sanitaires de Rubavu, au Rwanda. Ayant administré un questionnaire
à 400 chefs de ménages dont 307 avaient eu un malade au cours des
trois derniers mois dont 213 s'étaient fait soigner au centre de
santé de Nyundo. Des interviews furent organisées aussi aux
agents de santé communautaires ainsi qu'aux infirmiers. Etant
donné que les valeurs du chi carré calculé étaient
inférieures au chi carré du tableau de Pearson, il avait conclu
que le problème de santé pertinent était uniforme quels
que soient les divers groupes. Pour ce qui est des caractéristiques
socio-démographiques, il n'y avait pas de différence
significative dans les catégories des chefs de ménages par
tranche d'âge en rapport avec l'accès tardif aux services de
santé. Le problème était le même, quelle que soit la
tranche d'âge du chef de ménage (p>0,05). Au sujet les facteurs
socio-économiques, il trouva que seul le coût de transport avait
été significatif pour expliquer l'utilisation tardif des services
curatifs intégré (p<0,05). Ce qui signifiait que le transport
influençait de façon significative le problème
d'accès aux services de santé. Il s'avéra cependant que la
catégorie socio-économique du chef de ménage de la
personne malade, le revenu, la source de financement pour les soins ainsi que
le type d'assurance maladie n'étaient pas significatives pour influencer
les retards aux soins (p>0,05). Quant à ce qui est des facteurs
socio-culturels, le niveau d'étude, la prolifération des
religions, le mode de vie, le réseau social, la perception de la
maladie, le niveau de connaissance des conséquences, l'accès
à l'information ainsi que la participation communautaire dans la prise
de décision n'expliquaient pas significativement l'accès tardif
aux services curatifs. Pour ce qui est de l'organisation des services, le
centre de santé de Nyundo était bien organisé, à
tel point qu'il n'y avait pas de rupture de stock de médicaments. La
longue file d'attente était due à l'augmentation de l'utilisation
des services de santé suite aux mutuelles de santé. Le
délai des résultats du laboratoire était significatif pour
influencer l'accès tardif, étant donné que les
résultats étaient, pour plupart obtenus un jour
après.51(*)
En 2010, une étude fut faite par Borive Malosi afin de
d'identifier les facteurs à la base de la faible utilisation des
services de santé dans l'aire de santé Keshero. Un questionnaire
fut administré à 321 chefs de ménages pour cela. Il en
ressortit que 41,9% d'enquêtés sont âgés de 31
à 40 ans ; 38,6% sont d'un âge allant de 20 à 30
ans ; 12,3% ont un âge allant de 41 à 50 ans, te 7,1% sont
âgés de moins de 20 ans ; 18,8% des habitants de l'aire de
santé fréquentant le CH 8ème CEPAC sont parmi
ceux âgés de 31 à 40 ans, pendant que 14,6%
fréquentant le CS Afia Keshero sont aussi de cette tranche d'âge.
La lecture des résultats relatifs au genre en rapport avec cette
étude nous révèle que les hommes étaient plus
nombreux (54,7%) à participer à l'enquête, alors que les
femmes n'ont participé qu'à 45,3%. La taille des ménages
des répondants à cette étude est, à 67,9%
constituée de personnes dont les ménages sont constitués
de 5 à 10 personnes, pendant que 29,2% des enquêtés sont
issus de ménages formés de moins de cinq personnes, et 2,9% de 11
personnes et plus. Les ménages constitués de 5 à 10
personnes constituent les 24,7% à fréquenter le CH
8ème CEPAC, alors que les ménages constitués de
moins de 5 personnes fréquentent plus le CS Keshero52(*).
Pour ce qui des facteurs socio-culturels, 39,6% de
répondants sont protestants, pendant que 30,8% sont catholiques, et
15,6% sont des membres d'églises de réveil. Dans l'ensemble, les
16,2% d'enquêtés fréquentant le CS Afia Keshero, et 15,6%
vont au CH 8ème CEPAC et sont même temps
protestants ; 62% des participants à notre enquête ont un
niveau d'étude secondaire, alors que 27,3% sont du niveau
supérieur. Il se constate que 26,6% d'enquêtés
fréquentant le CS Keshero sont du niveau secondaire. En plus de cela,
pour 46,8% de répondants, la raison fondamentale du choix d'un soignant
est le comportement du personnel soignant, et l'accueil lui
réservé (43,8%)53(*).
A propos de facteurs économiques, 28,8% de
répondants sont transporteurs, 22,6% sont commerçants et 17,2%
sont agriculteurs. Les transporteurs avouent fréquenter plus le CS
Keshero 13,9%, certainement en raison du coût des soins. Les
commerçants fréquentent plutôt le CH 8ème
CEPAC. Les habitants de l'aire de santé Keshero optent pour une
structure de santé ou une autre en raison de leur revenu mensuel. C'est
dans ce sens que 55,4% de répondants avouent avoir un revenu mensuel
inférieur à 50$ ; 18,1% ont un revenu mensuel de 50 à
100$54(*).
En rapport avec les facteurs organisationnels, il
résulte que 60,9% d'enquêtés estiment bonne la prestation
dont ils bénéficient dans les structures de santé de
l'aire de santé Keshero. Cependant, c'est le CH 8ème
CEPAC qui a le plus grand score avec 20,8% de choix de répondants. Par
ailleurs, 83% des enquêtés affirment l'inexistence de
médicaments essentiels dans les structures sanitaires qu'ils
fréquentent, mais c'est au niveau du CH 8ème CEPAC où se
retrouvent la plupart de tenants de cette assertion (29,3%). Pour ce qui de la
relation probable entre le lieu d'obtention de médicaments et la
fréquentation des structures de santé, les résultats
montrent que 79,2% disent se procurer de médicaments au poste de
santé, au centre de santé et au sein de centres
hospitaliers55(*).
Après analyse des données au moyen de SPSS elle
conclut à l'existence avérée d'une influence très
significative des facteurs démographiques, socio-culturels,
économiques et organisationnels sur la fréquentation des
structures de santé de l'aire de santé Keshero56(*).
Notons par ailleurs que dans le but d'évaluer la
contribution du programme « Achat de la performance » sur
l'amélioration de l'état de santé de la population de la
zone de santé de Goma, une étude fut entreprise par Olivier.
S'étant entretenu avec 381 malades chroniques et quelques personnels de
santé, il en conclut que le programme « achat de la
performance » contribuait positivement à l'organisation des
services en ce sens qu'il appuyait les structures en médicaments,
carburant et matériels de bureaux57(*).
II.2 Satisfaction des usagers
des services de santé au sujet de l'accompagnement social
La présente section décrit les résultats
d'études antérieures en rapport avec la sensation
éprouvée par les usagers relativement à la manière
dont ils sont moralement soutenus par les prestataires de services des
établissements qui les accueillent.
Notons à ce sujet qu'en 2005, une étude ayant
pour but de mesurer et d'évaluer la satisfaction des usagers eu
égard aux soins et services reçus à l'hôpital de
jour du Centre Hospitalier Cléophas-Claveau et ce, dans une approche de
partenariat avec le milieu, fut menée. Au total, 20 sujets ont
participé à l'étude et présentaient quatre
caractéristiques : ils demeuraient au Saguenay, avaient
fréquenté l'hôpital de jour pendant un minimum de trois
semaines, n'avaient pas été hospitalisés ou
réinscrits à l'hôpital de jour pendant l'enquête et
avaient les aptitudes cognitives nécessaires pour fournir un
consentement éclairé et pour répondre au questionnaire. La
procédure utilisée pour l'enquête était une entrevue
dirigée à domicile d'une durée d'environ 30 minutes. Le
questionnaire préalablement validé et utilisé pour cette
enquête regroupait 44 attentes sous 12 dimensions de service et ce, dans
3 secteurs d'activités. Toutefois, les attentes des usagers ne furent
pas mesurées pour limiter la durée de l'entrevue et ce, afin de
maintenir l'attention et la concentration des sujets. L'interprétation
des résultats fut faite selon l'échelle d'interprétation
des sondages de satisfaction. Les résultats ont été
analysés et interprétés selon le pourcentage moyen de
satisfaction chez les répondants et selon le pourcentage des
répondants qui se sont dits très satisfaits.
L'interprétation des résultats avait révélé
que le niveau de satisfaction des usagers était très
élevé, tout en indiquant que le secteur relationnel regroupait
les dimensions qui avaient obtenu les plus hauts taux de satisfaction chez les
répondants, suivi des secteurs organisationnel et professionnel. Enfin,
cette étude permit aux gestionnaires du Centre Hospitalier
Cléophas-Claveau de connaître le niveau de satisfaction des
usagers qui fréquentaient l'hôpital de jour, de cibler les
éléments qui influençaient leur satisfaction et
d'identifier les points forts et les points faibles au regard des soins
dispensés. Elle offrit également aux gestionnaires
l'opportunité d'établir des priorités d'actions afin
d'améliorer la qualité des soins et des services, à la
lumière des résultats obtenus58(*).
Au sujet de la part des proches du patient et leurs rapports
avec les soignants, il convient de noter que selon le modèle
écologique pour comprendre le degré de satisfaction d'un patient,
e comportement d'un individu est une réponse aux pressions et demandes
de son environnement. C'est pourquoi il existe des interrelations entre les
individus, leur famille, les communautés, le système de soins et
l'environnement au sens large59(*).
Une enquête transversale à passage unique en
mai 1997 au niveau de 7 cercles de la région de Koulikoro. Les
informations collectées portaient sur le contexte de création
des centres de santé communautaires, les ressources humaines et les
conditions de travail de ces agents, les moyens disponibles, les
médicaments essentiels, le paquet minimum d'activités, et
l'utilisation des services. Ces informations ont été obtenues par
entretien auprès des membres des conseils de gestion, des agents
de santé des centres de santé communautaires, des responsables
villageois, des femmes en âge de procréer, et des personnes
enquêtées individuellement. Les indicateurs testés sont les
suivants : l'accueil au centre de santé, la disponibilité des
médicaments essentiels et des vaccins, coût des
médicaments, la permanence des soins, le niveau d'organisation de la
référence, la proportion de localités
bénéficiant de la stratégie avancée, le ratio
des taux d'utilisation des soins curatifs et préventifs <5 km /
>5 km60(*).
Il en résulta que pour ce qui est de l'accueil, il
avait été évalué en recueillant l'opinion des
enquêtés sur la qualité de la communication entre eux et
les agents de santé des centres de santé communautaires, la
disponibilité de ces agents, et le temps d'attente. L'accueil des
chefs de poste est jugé globalement satisfaisant : seuls des membres
de 2 conseils de gestion sur 7 ont émis des réserves sur
leur chef de poste au niveau de la communication avec la
clientèle, et le temps d'attente. Par contre, l'accueil est moins
satisfaisant au niveau des matrones : la majorité des répondants
ont émis des avis défavorables à l'encontre des matrones
de 3 CSCOM sur les 7 : une matrone qui s'absente chaque semaine pour la foire
hebdomadaire, une autre qui refuse de recevoir la nuit, et la troisième
qui est traitée de «discourtoise». Le tiers des personnes
enquêtées individuellement (31 %) a estimé que le temps
d'attente est long. Cet avis varie significativement avec la distance dans la
moitié des aires de santé (3/7)61(*).
Les travaux d'une étude menée en 2002 con?rment
ce qui était connu de quelques spécialistes. A cette occasion, le
recueil de l'information avait été fait de telle façon que
cinq catégories de prestations sanitaires ont été
étudiées (les consultations curatives, les consultations
prénatales, les accouchements, les consultations préventives des
enfants et les soins in?rmiers), à partir de trois types de ?ches :
structure, procédure (ou « d'observation ») dans laquelle a
été notée l'observation des prestations concernant les
procédures suivies pour chaque type d'activité menée dans
la structure, puis les résultats. Les données proviennent d'un
échantillon de 4 321 ménages, représentatifs de l'ensemble
de la ville d'Abidjan, parmi lesquels 1 906 ménages comportaient des
personnes ayant été malades, ou des femmes enceintes ou ayant
accouché dans les deux mois précédant l'enquête. Ces
1906 ménages ont répondu à une « interview »
approfondie, ciblée sur l'itinéraire thérapeutique, et les
déterminants du choix des structures de soins. Plus de 1100 ?ches «
observation des procédures » et « opinion des usagers »
(résultats ou qualité perçue par les
béné?ciaires) ont été recueillies pour les
consultations externes, 600 pour les consultations prénatales et 300
pour les accouchements. Les autres prestations ont été
étudiées avec les ?ches « observation » uniquement :
300 dossiers de consultations des enfants sains, plus de 280 dossiers pour les
activités de la caisse, la distribution des médicaments, les
soins in?rmiers et les prélèvements au laboratoire. L'interview
du personnel (résultats ou qualité perçue par les
prestataires) a concerné 85 agents : 52 personnels soignants et 33
personnels non soignants ou administratifs62(*).
Si certaines actions peuvent être envisagées,
telles que l'amélioration de l'accueil, une meilleure couverture sociale
(instauration de l'assurance maladie), une diminution du prix du recours serait
évidemment de nature à garantir un meilleur accès aux
soins ; en particulier grâce à
la délivrance de médicaments essentiels
génériques dans toutes les pharmacies d'établissements.
Ladite étude avait fait à travers une enquête collective au
moyen d'une enquête dans trois structures de santé et
s'était achevée par l'enquête dans les familles. Elle a
porté sur environ 30 familles par commune. Les sites ont
été choisis en raison de leurs particularités : disposant
à la fois d'une maternité et d'un dispensaire et installés
dans des quartiers « populaires », fortement autonomes. Il
s'intéresse aux interactions entre offres et demandes de soins telles
qu'elles s'opèrent dans les services de santé en partant de
l'hypothèse que les dysfonctionnements, les insatisfactions,
les incompréhensions ou les malentendus relevés
ont une in?uence directe sur la qualité ressentie des soins, et par
conséquent sur la fréquentation des services et l'accès
aux soins. Si on devait résumer en une phrase le sentiment des usagers,
il faudrait écrire qu'ils considèrent les Formations Sanitaires
Urbaines (FSU) comme un univers violent, « répulsif »,
humiliant et inhospitalier, un espace hostile à domestiquer. Les
anthropologues étayent ce sentiment très négatif avec les
observations suivantes, qui sont le fruit du croisement des deux enquêtes
auprès des usagers et des soignants. Il en résulta que, d'une
part, les attitudes et comportements es personnels des FSU n'étaient pas
appréciés par les usagers. On peut citer entre autres le
non-respect des heures d'ouverture et de fermeture, le mauvais accueil,
l'absence de sociabilité, le manque de respect ou l'impolitesse,
l'absence de communication, la lenteur dans l'exécution des tâches
; et d'autre part, les patients insistaient aussi sur le regard (ils disaient
« quand je vais on ne me regarde pas »), la façon dont les
soignants les traitent (exécrable réputation des sages-femmes par
exemple) : « on crie sur les gens », ou encore « on ne n'a pas
salué », « on n'a pas répondu à ma salutation
», etc. En plus de cela, les répondants avaient insisté sur
le manque de sanction, l'impunité des personnels des FSU. Selon les
usagers, trop de comportements négatifs des agents des FSU restent
impunis, ce qui les encouragerait à persévérer dans leur
« mauvais comportement » ; « même la boîte à
plaintes ou boîte à suggestions ne sert que de décor
», on ne tient pas compte de son contenu. Il avait été
constaté également que la prise en charge des indigents
était inexistante ou faible, et selon des critères non
clari?és et non connus de tous. Il y avait aussi la variabilité
des tarifs af?chés ou réellement payés : « on n'est
jamais sûr de ce qu'on va dépenser quand on va dans une FSU »
; sans oublier les malentendus, con?its et incompréhensions entre
soignants et soignés qui gravitaient autour de l'attente, des notions de
la gravité et de l'urgence, de l'hygiène, du « contexte
». Les rumeurs contribuaient largement à véhiculer les
images stéréotypées et à freiner l'accès aux
FSU : sans les fréquenter, on était informé de ce qui s'y
passait63(*).
Selon une étude, différentes solutions sont
suggérées pour accroître l'efficacité des services
de santé et du régime de soins. D'une part, il apparaît
nécessaire de bien indiquer aux patients ce que sont des soins efficaces
de sorte qu'ils ne fassent pas inutilement pression sur les médecins
pour recevoir un service ou un médicament qui ne contribue pas à
améliorer leur état de santé. D'autre part, sans remettre
en cause le travail acharné des médecins pour améliorer la
santé et sauver des vies, il apparaît nécessaire de mieux
informer ces derniers sur l'efficacité clinique et économique des
interventions médicales64(*).
Au sujet du sondage d'opinion fait au Burkina-Fasso au sujet
de l'opinion des utilisateurs des services de santé, les
résultats prouvent qu'environ 90 % des personnes concernées
fréquentent les formations sanitaires soit environ 9 personnes sur 10.
Seulement 10 % ne fréquentent pas les formations sanitaires et les
raisons sont entre autres le coût (30,3 %), l'éloignement (19,2 %)
et le manque de confiance vis-à-vis des prestataires (18,8 %). Les
comportements entre hommes et femmes sont quasi-similaires en ce qui concerne
la fréquentation sanitaire et certaines raisons de non
fréquentation sanitaire. S'agissant des coûts, il y a 41,1 % des
hommes qui l'affirment pour 27% des femmes65(*).
Au cours des 6 derniers mois, il y a eu 41,1 % des personnes
interviewées soit 2 personnes sur 5 sont allées au moins une fois
en consultation. Cette proportion est respectivement de 3 personnes sur 5 (61,6
%) chez les hommes, contre un peu plus d'une personne sur 3 (34,9 %) chez les
femmes. Les principales prestations sollicitées par la population sont :
les consultations (84,6%) et les soins infirmiers (77,6 %) ; d'autres
prestations sont sollicitées dans de moindres proportions. Les
prestations les moins sollicitées sont selon les usagers, les IEC
IST/VIH/SIDA (1,3 %), l'intervention chirurgicale (1 %) et les soins dentaires
(0,7 %)66(*).
Dans l'ensemble, la distance qui sépare les habitations
du centre de santé le plus proche est considérée comme
proche pour environ 3 utilisateurs sur 5, pour 17,2 % elle est très
proche, et pour un peu plus de 1 utilisateur sur 3, elle est longue ou
très longue. Au sujet du coût des soins, ce sujet, près de
2 personnes sur 5 estiment que le coût est élevé. Par
contre, près de 60 % pensent qu'il reste acceptable. Pour ce qui
concerne la capacité à honorer le coût de la prestation, on
remarque que la quasi-totalité des enquêtés (femmes 99,4 %
et hommes 100 %) ont pu s'acquitter du coût de leur prestation (99,4
%)67(*).
Pour les motifs tels que la consultation, les soins
infirmiers, la vaccination, la consultation médecin et examen de
laboratoire, les enquêtés de sexe masculin se sont rendus au total
5 fois pour recevoir des prestations. Pour le même nombre de visites, les
femmes se retrouvent avec 11 types de prestations. Cela pourrait s'expliquer
par le fait que les femmes compte tenue de leur maternité, sollicitent
beaucoup plus les centres de santé. C'est ainsi que l'on peut citer en
plus des consultations ordinaires pour cause de maladies, la surveillance de la
grossesse, les consultations postnatales, le suivi des enfants sains, etc. Les
utilisateurs s'approvisionnent en produits pharmaceutiques de diverses
manières. Dans l'ensemble, près de 4 utilisateurs sur 5 (72,4 %)
ont eu leurs produits au dépôt du centre de santé et
environ 25 % les ont eu en pharmacie. D'autres s'approvisionnent dans la rue
avec les commerçants ambulants. Les utilisateurs paient 2,5 fois plus
cher en pharmacie qu'au niveau des dépôts des centres de
santé68(*).
Il en résulta qu'à propos de la satisfaction
des usagers, les chercheurs la mesurèrent à partir des variables
comme le cadre d'accueil, le temps d'attente, la disponibilité des
produits, la qualité des prestataires et des prestations, et la
satisfaction des usagers. Près de 75 % des usagers pensaient que les
services de santé sont propres. A l'inverse, 6,4% trouvaient les
services de santé insalubres. Quant au reste des utilisateurs les
services sanitaires sont acceptables. En rapport avec la qualité des
services, la majorité des utilisateurs des services de santé
estiment que le temps d'attente est court (66,9 %). Cependant une proportion
non négligeable (28,6 %) le jugent long et seulement 4,6 % le trouvent
même très long. De l'appréciation des conditions de
travail, il ressort que près de 7 personnes sur 10 ont une mauvaise
appréciation des centres de santé. Le reste des usagers,
apprécient positivement ainsi, 49,8 % en ont une bonne
appréciation et 43,4 % une appréciation acceptable69(*).
La qualité des prestataires est
appréciée d'une part par la compétence du personnel et
d'autre part par les infrastructures et équipements dont disposent les
centres de santé. Il ressort de cette analyse que de 72,7 % des usagers
pensent que les prestataires sont compétents (70 % chez les hommes et
74,1 % chez les femmes). Cette compétence se justifierait parce que 72,8
% des enquêtés reconnaissent que les prestataires font de bonnes
prestations70(*).
En 2007, pour être en mesure de mesurer le niveau de
satisfaction des patients hospitalisés dans 53 hôpitaux Suisses,
comparis a dû trouver des personnes ayant passé au moins une nuit
à l'hôpital au cours des douze derniers mois. Les personnes
interrogées avaient entre 15 et 85 ans ; 57 % des personnes ayant
répondu étaient des femmes et 43 % des hommes ; 71 % des
interviews ont été réalisées par
téléphone et 29 % en ligne. Les thèmes abordés
allaient du déroulement de l'hospitalisation à la transmission
et à la disponibilité de l'information, en passant par
l'humanité des rapports entre les personnes71(*).
Ainsi, il résulta de cette étude que les
personnes qui se considèrent actuellement en mauvaise santé, sont
globalement moins satisfaites de leur hospitalisation que les personnes qui
déclarent être en très bonne santé. Les patients
hospitalisés ayant subi une opération qu'ils qualifient
eux-mêmes de «très grave» ne sont pas - contrairement
aux premières conjectures qui viennent à l'esprit -
significativement plus insatisfaits ou satisfaits que les patients ayant
dû subir une intervention légère. Le niveau de
satisfaction des patients varie en fonction du niveau des hôpitaux. Le
niveau d'un hôpital dépend, entre autres, du nombre
d'hospitalisations enregistrées dans l'année. Plus
l'hôpital est petit, et plus les patients sont satisfaits. Les femmes
sont significativement plus satisfaites de leur hospitalisation que les hommes
mais le niveau de satisfaction des femmes ne se situe qu'à un point
au-dessus de la moyenne et chez les hommes, un point en dessous. Plus
l'âge augmente, et plus les patients sont satisfaits de leur
hospitalisation. Avec 68 points, la tranche d'âge des moins de 30 ans se
situe ainsi au-dessous de la moyenne en termes de satisfaction, tout comme le
groupe des 31-50 ans qui totalise 71 points. Le niveau de satisfaction des
patients de 51-65 ans est de 78 points et se situe ainsi
légèrement au-dessus de la moyenne. Les plus de 65 ans cumulent
84 points de satisfaction sur 100, ce qui en fait la tranche d'âge
significativement la plus satisfaite. Les patients ayant arrêté
leur scolarité au niveau de l'école obligatoire sont
significativement plus satisfaits de leur hospitalisation que les personnes
ayant un niveau de formation plus élevée. Plus le niveau de
formation est élevé, et manifestement mieux les procédures
sont comprises, analysées et jugées d'un oeil critique72(*).
Concernant l'organisation de la sortie, l'enquête
organisée à Genève, et à laquelle nous nous sommes
référé précédemment révèle que
plus de 85% des participants la trouve « très bien organisée
» à « moyennement organisée ». Un peu plus d'un
patient sur 10 rapporte être restés un ou plusieurs jours de trop
à l'hôpital à cause de difficultés dans
l'organisation de la sortie ou de l'attente d'un examen ou d'une intervention.
Par ailleurs, plus de 80% des patients ont trouvé leur durée de
séjour bien adaptée ; plus de la moitié estiment avoir
retrouvé un état de santé suffisamment bon pour rentrer
à la maison. Enfin, plus de 83% des patients n'ont pas eu l'impression
d'avoir subi un rationnement (c.à.d. le fait de réduire la
consommation en distribuant à chacun uns quantité limitée)
des soins73(*).
II.3 Satisfaction des usagers
des services de santé en rapport avec le mode de facturation des actes
posés par les prestataires
De nombreux pays ont recours au paiement direct des soins de
santé par les usagers. Dans un contexte de vulnérabilité
économique, ce type de financement du système de santé
peut contribuer à limiter l'accessibilité aux soins et
peut engendrer l'appauvrissement des ménages en cas de
maladie74(*). Il est aussi
possible que cette réalité freine le recours aux soins de
santé.
En effet, dans le cadre des mutuelles de santé, il a
été prouvé que le faible pouvoir d'achat des
ménages serait un des principaux obstacles à
l'adhésion. Pratiquement, les familles pauvres ou de grande
taille, les handicapés, les aveugles et les gens souffrant de
maladies chroniques seraient particulièrement à risque de faire
face à cet obstacle. Il y a donc une association positive entre
l'adhésion et le statut socio-économique75(*).
Bien plus, cette même étude souligne qu' au
Ghana, le prix élevé des cotisations était la raison
principale de leur non-renouvellement à la mutuelle de
santé. De même, la majorité des participants d'une
étude au Mali avaient cité « des contraintes
financières » comme étant la raison du non-paiement des
cotisations76(*).
Par ailleurs, certains auteurs attribuent le faible
niveau d'adhésion et de fidélisation en partie à
l'insatisfaction de la population quant aux produits d'assurance
offerts par les mutuelles de santé. Ainsi, l'insatisfaction peut
concerner le montant de la cotisation, les modalités de paiement, les
bénéfices offerts, le réseau de formations sanitaires et
la structure de gestion de la mutuelle de santé77(*).
C'est dans ce cadre qu'une étude faite en Ouganda a
révélé que certaines personnes adhèrent sans
savoir que certaines maladies ne sont pas couvertes. Ces adhérents
cessaient parfois de cotiser lorsqu'ils étaient informés des
limites de leurs produits d'assurance. Pour cela, 15 % des participants
avaient manqué un paiement de cotisation en raison de leur
insatisfaction vis-à-vis de la couverture offerte par la mutuelle de
santé78(*).
Les cotisations sont généralement des
montants fixes, ce qui peut être désavantageux pour les plus
pauvres. Pour lutter contre l'inaccessibilité aux soins, plusieurs
auteurs ont suggéré d'ajuster la cotisation par rapport aux
revenus de chacun pour assurer une meilleure équité verticale. En
ce sens, une mutuelle de santé au Bangladesh a établi des frais
d'adhésion et de cotisation pour quatre groupes
socio-économiques : les indigents, les pauvres, la classe moyenne et
les riches. Les cotisations des indigents représentaient un
dixième des cotisations des plus riches. L'adhésion des deux
groupes socioéconomiques inférieurs était
considérablement plus élevée que les deux autres
groupes79(*). Cette
expérience peut également être appliquée à la
facturation des actes posés au niveau des structures sanitaires.
Au fait, à part l'Etat, il convient de souligner que
les communautés contribuent aussi au financement du système de
santé. Des millions de pauvres doivent payer tous les services qu'ils
reçoivent, et cela au moment où ils sont malades. Dans les
systèmes de santé dotés de mécanismes de
contribution plus équitables, les gens en bonne santé assurent
l'essentiel du financement du système en payant leurs impôts ou
leurs cotisations à une assurance-maladie, de sorte que le cotisant peut
ou non être le malade ou le consommateur. (...) Le coût des
interventions peut varier largement d'un pays, d'un contexte et d'un mode
d'intervention à l'autre. Une généralisation
systématique risque d'entraîner de graves erreurs dans la
planification et l'exécution d'interventions au demeurant
efficaces80(*).
Un système de santé doit aussi essayer de
rationner tous les services dans la même proportion, en donnant à
chaque personne qui en a besoin les mêmes chances d'obtenir les soins,
indépendamment de leur coût ou du nombre de personnes qui
nécessitent la même intervention81(*). Il convient de noter que l'entrée en vigueur
de la rémunération à l'acte crée des tensions entre
les achats de services conformes à la politique et
prépayés et ceux qu'effectuent les consommateurs selon les lois
du marché82(*).
Bien plus, les dépenses consacrées aux soins de
santé sont passées de 3 % du PIB mondial en 1948 à 7,9 %
en 1997. Cette augmentation spectaculaire des dépenses dans le monde a
incité les sociétés de tous les pays à rechercher
des mécanismes de financement de la santé qui permettent de ne
pas refuser aux gens l'accès aux soins sous prétexte qu'ils ne
peuvent pas les payer83(*). Un système de santé dans
lequel chacun doit payer directement une part substantielle du coût des
services de santé au moment où il vient se faire soigner en
limite manifestement l'accès aux seules personnes qui ont les moyens de
les payer et risque d'exclure les membres les plus pauvres de la
société. Certaines interventions sanitaires importantes ne
feraient l'objet d'aucun financement si les gens devaient les payer
eux-mêmes, comme le type d'interventions d'intérêt public
dont il est question au chapitre. L'équité de la protection
contre le risque financier suppose le plus haut degré possible de
dissociation entre la collecte des contributions et leur utilisation84(*).
Une étude faite en 2002 a révélé
que 60 % des malades déclaraient avoir suivi un itinéraire
thérapeutique avant de venir en consultation dans une formation
sanitaire. De plus, 92 % des usagers habitaient dans la commune d'implantation
de la Formation sanitaire et plus particulièrement dans des quartiers
situés à proximité de ces établissements. La
qualité de l'accueil est dé?ciente (non-respect des convenances
sociales, attente trop longue). Cependant, un meilleur accueil était
observé dans les formations privées que dans les formations
publiques (score = 4,8 contre 3,5).31 % des consultations observées
s'étaient déroulées en présence de tierces
personnes (problèmes d'intimité et de con?dentialité).
L'examen physique du patient n'était réalisé que dans 47 %
des consultations externes, dans ce cas à 65 % par les médecins
et 25 % par les paramédicaux. Cependant, lorsqu'il est pratiqué,
tous les gestes indispensables à l'établissement d'un diagnostic
n'étaient pas effectués, et ce quelle que soit la quali?cation du
prestataire. À l'issue de la consultation, des ordonnances
étaient délivrées : 70 % des médicaments prescrits
étaient achetables à la pharmacie de l'établissement pour
les formations privées, contre 27 % dans les formations publiques.
Concernant l'hygiène, la plupart des agents de santé ne se
lavaient pas les mains avant et/ou après la réalisation d'un
geste technique. Le port des gants était loin d'être
systématique85(*).
En 2006, une étude portant visant à identifier
les déterminants de la sous utilisation des activités curatives
dans les structures sanitaires intégrés aux soins de santé
primaires dans la zone de santé de Karisimbi a été
menée par Eugène Bauma. Il administra un questionnaire à
289 chefs de ménages, il des interviews furent organisées en
faveur des infirmiers titulaires, des comités de santé et des
autorités du BCZS. Il en résulta que la sous-utilisation des
activités curatives était favorisée par :
- les facteurs liés à l'organisation,
notamment : une faible participation communautaire, étant
donné que 50% de répondants ont souligné que les membres
des COSA n'étaient pas actifs ;
- les facteurs économiques dont : la hausse de la
facture des soins, étant donné que 59,2% de répondants
estiment que le coût des soins est élevé, le revenu moyen
de la population étant de 0,5$ ;
- les facteurs socio-culturels, eu égard au fait que la
population est habituée à l'automédication avec les
médicaments modernes (48,1%). Toutefois, il releva que les malades
étaient bien reçus au niveau des centres de santé, et
qu'ils étaient accueillis et orientés dans les différents
services par des personnes chargées de ce travail ;
- les facteurs thérapeutiques liés à la
rupture du stock des médicaments, étant donné que 53,6% de
COSA que beaucoup de structures privées ne remettent pas le rapport au
centre de santé86(*).
En 2005, une étude fut faite à Bukavu,
auprès de 400 ménages répartis sur six aires de
santé dans le but d'identifier les déterminants de
l'utilisation des services de santé afin de proposer les axes
d'amélioration à apporter au système de santé pour
mieux répondre à la demande et satisfaire les besoins des plus
pauvres. Parmi les 400 ménages enquêtés, 286
déclarent avoir eu au moins un cas de maladie pendant les 30
derniers jours précédent l'enquête. C'est sur les 286
ménages qu'une régression logistique a été
effectuée pour établir un modèle d'utilisation des soins
de santé dans la ZS de Kadutu. Il ressort de cette étude que le
principal motif de choix d'une structure de santé c'est la
qualité tandis que les raisons financières constituent le
principal motif de renoncement aux soins de santé. Les revenus mensuels
des ménages sont extrêmement bas. Ce revenu est estimé en
moyenne à 79,8$ par mois, soit un revenu moyen par habitant par jour
de 0,33$. Le prix moyen d'une consultation dans un centre de
santé représente environ 9,7 % du revenu mensuel
déclaré du ménage, tandis que celles de l'hôpital en
représentent 78%. Les résultats des analyses
économétriques présentées dans le cadre de
cette étude relèvent que l'état de la maladie
(selon que le malade considère son état comme grave ou pas),
l'appartenance de la structure (selon qu'elle est étatique ou
privée), l'âge du malade ainsi que le revenu du ménage sont
significatifs pour expliquer l'utilisation des services de santé. La
probabilité d'accès aux soins de santé obtenue est assez
significative (97,48%) et est fortement influencée par le niveau de
revenu des ménage et de l'âge de malade dans l'hypothèse
d'une maladie grave et d'un recours à une structure sanitaire
étatique. Les facteurs évoqués ci-dessus comme
significatifs sont ceux sur lesquels une intervention s'avère
plus impérieuse si on veut améliorer l'utilisation des
services de santé87(*).
Dans le cadre de l'approche contractuelle au Rwanda, la prime
de qualité était attribuée trimestriellement aux
formations sanitaires sous contrat sur la base d'un certain nombre de
critères d'évaluation. Cette prime équivalait à 10%
du montant global des subsides versés à la formation sanitaire au
cours d'un trimestre, si elle est attribuée à 100% de sa
valeur88(*). Pour faire
face au faible accès financier de la population aux soins le Plan de
Business devait inclure une analyse des prix des prestations et des
médicaments par rapport au pouvoir d'achat de la population de sa Zone
de Rayonnement et il devait proposer des stratégies pour rendre les
soins plus accessibles financièrement89(*).
II.4 Résumé de la
revue de la littérature
De façon synthétique, les relations de la
variable dépendante avec les variables indépendantes s'expliquent
de la manière suivante : Le degré de satisfaction des
usagers du CH Bethesda dépend de l'appréciation des usagers quant
à la manière dont les prestations sont offertes et l'organisation
des services, compte tenu de l'amabilité, la disponibilité du
personnel à leur égard, et le sentiment d'avoir été
soigné en toute sécurité. Ce degré dépend
également de la manière dont les usagers perçoivent le
soutien social dont ils ont bénéficié. Cela revient
à la confiance dans le personnel, la liberté d'expression face
à eux, le respect de la dignité dans le traitement, la
clarté dans la réponse aux questions du patient, la
préparation à la sortie, compte tenu de la façon dont les
soignants expliquent clairement la conduite à tenir à la sortie
de l'hôpital, la nécessité de la poursuite du traitement,
la prévention des effets indésirables des médicaments, la
précision quant au moment de la reprise des activités... Ce
niveau de satisfaction est aussi fonction de la perception qu'ont les usagers
quant au mode de facturation des actes, compte tenu, probablement, de leur
position socio-économique. Ces relations de cause à effet sont
représentées au moyen des figures ci-dessous.
II.5 Cadres de recherche
Ces cadres de recherche montrent que la
satisfaction d'un patient est influencée par diverses raisons
dont : l'appréciation des prestations, la perception qu'il a au
regard l'accompagnement social dont il bénéficie, et la
perception qu'il a du mode de facturation des actes.
II.5.1 Cadre conceptuel
Variables indépendantes
- Prestations offertes et organisation des services
- Accompagnement social
- Mode de facturation des actes posés
Variable dépendante
Degré de satisfaction des usagers du Centre
Hospitalier Bethesda
Figure 1 : Cadre conceptuel
II.5.2 Cadre
opérationnel
Variables indépendantes
Prestations offertes et organisation des
services :
- Disponibilité du personnel
- Temps d'attente du soignant
- Clarté dans la réponse aux questions du
patient
- Qualité des services
- Sécurité des soins
- Fréquence des infections nosocomiales
- Explication sur les risques probables
- Conditions hygiéniques (eau, latrines, salles,
literie...)
- Qualité des infrastructures
Accompagnement social :
- Amabilité du personnel
- Collaboration avec le personnel
- Collaboration entre les soignants
- Facilité qu'ont les familiers à parler aux
soignants
- Informations claires et complètes sur l'état
de santé
- Examens/interventions prévus effectués
à l'heure
- Respect de la dignité lors du traitement
Mode de facturation des actes posés :
- Demande des frais de caution
- Emission des ordonnances
- Payement à l'acte
- Payement total
- Appréciation du coût des services
Variable dépendante
Degré de satisfaction des usagers du Centre
Hospitalier Bethesda
Figure 2 : Cadre opérationnel
II.6 Définition
opérationnelle des variables
Compte tenu du contexte de la présente étude,
nous fixons ci-dessous, le sens opérationnel des variables,
c'est-à-dire, les réalités aussi bien organisationnelles
qu'individuelles ayant une certaine influence sur le degré de
satisfaction des usagers du CH Bethesda.
Variables indépendantes :
Nous entendons ici les éléments explicatifs du
niveau de satisfaction des personnes recourant au CH Bethesda pour s'y faire
soigner ou pour faire soigner leurs proches. A ce point de vue, trois variables
ont été retenues à savoir : les prestations offertes
et l'organisation des services, l'accompagnement social et le mode de
facturation des actes.
- Prestations offertes et organisation des
services : Il s'agit de l'appréciation globale que
les bénéficiaires des services du CH Bethesda se font quant
à la manière dont les services leur sont rendus. Cela s'explique
par la disponibilité du personnel du CHB, le temps pendant lequel les
clients attendent que les services leur soient rendus, la collaboration entre
les soignants, la qualité des services rendus, la sécurité
des soins offerts, la fréquence des maladies nosocomiales, l'explication
sur les risques probables, les conditions hygiéniques et la
qualité des infrastructures et des équipements.
· Disponibilité du personnel : Cette
variable désigne le fait que le personnel répond à l'appel
du patient aussitôt qu'il en exprime le besoin ;
· Temps d'attente du soignant : C'est le
délai pendant lequel le patient attend d'être reçu par le
personnel dont il a besoin en cas de nécessité ;
· Collaboration entre les soignants : Il
est ici question du point de vue du patient quant à son estimation de la
transmission des informations entre les agents traitants, en rapport avec la
non contradiction entre les uns et les autres ;
· Qualité des services : Par cette
variable, nous désignons l'excellence du traitement tel
qu'apprécié par le patient ;
· Sécurité des soins : Nous
entendons ici l'assurance qu'éprouve le patient pour avoir
été traité de façon sûre ;
· Fréquence des infections
nosocomiales : Nous faisons ici référence aux cas de
maladies qu'un patient aurait contracté en cours d'hospitalisation au
sein du CH Bethesda ;
· Explications sur les risques probables :
Nous désignons ici la communication visant à faire comprendre au
patient les dangers possibles pouvant découler de l'administration des
soins dont il bénéficie de la part du personnel du CH Bethesda,
notamment, les effets secondaires...
· Conditions hygiéniques : C'est
l'état de propreté ou non, caractérisant l'environnement
du patient au sein du CH Bethesda. Nous faisons donc ici à la fois
référence à l'état des latrines,
l'approvisionnement en eau, la propreté des salles et de la
literie...
· Qualité des infrastructures et de
l'équipement : C'est l'estimation du patient quant savoir si
le bâtiment et le matériel sont bons ou mauvais.
ü Accompagnement social :
Il est question de la manière dont les usagers du CH Bethesda se sentent
eu égard à la facilité de communiquer avec le personnel,
le respect qu'ils bénéficient de leur part, la confiance qu'ils
ont en eux...
· Confiance dans le personnel : Il s'agit
de l'espérance solide qu'un patient a dans un agent du CH
Bethesda ;
· Liberté d'expression face au
personnel : C'est la capacité qu'a un patient de dire ce qu'il
pense à propos des soins qui lui sont administrés au sein du
CHB.
· Mot à dire sur le traitement :
C'est le fait qu'un patient soit de temps en temps consulté quant
à son avis sur les soins à lui administrer par le personnel du CH
Bethesda ;
· Facilité qu'ont les familiers à
parler aux soignants : Il s'agit de la possibilité qu'ont les
proches du patients pour échanger avec les infirmiers et médecins
du CH Bethesda ;
· Informations claires complètes sur
l'état de santé : Il est question de renseignements
exhaustifs devant être faits au patient par le personnel du CH Bethesda,
compte tenu des exigences de son état sanitaire ;
· Examens/interventions prévus
effectués à l'heure : Il s'agit du fait que le
rendez-vous avec les soignants soit respecté au moment, à l'heure
et au lieu indiqué d'avance, tel qu'il le faut, pour répondre aux
besoins sanitaires du patient ;
· Respect de la dignité lors du
traitement : Cette variable implique les égards
affichés par les soignants du CH Bethesda à l'égard des
patients ;
· Clarté dans la réponse aux questions
du patient : Il est question de la transparence dans la communication
entre les traitants et les patients, en rapport avec les soins à lui
administrer ;
· Précision quant au moment de la reprise des
activités professionnelles : Il s'agit de l'exactitude avec
laquelle les soignants font comprendre au patient la période
après laquelle il pourra être en mesure de reprendre ses
activités professionnelles habituelles, compte tenu de son état
sanitaire ;
ü Mode de facturation des actes :
Nous entendons ici l'appréciation que les usagers du CH
Bethesda ont de la manière dont sont facturés les actes
posés par le personnel, compte tenu de leur condition
socio-économique, et de la manière dont ils ont été
traités.
- Demande des frais de caution : C'est le fait
qu'un certain montant soit exigé au préalable par les services du
CH Bethesda, avant que le patient ne bénéficie d'une prestation
quelconque ;
- Emission des ordonnances : Il est question de
savoir si au terme de la consultation, les ordonnances sont établies, et
si les patients ont à les présenter à la pharmacie interne
ou externe au CH Bethesda ;
- Payement à l'acte : Nous entendons ici
le fait qu'un certain montant soit taxé au patient chaque fois qu'il
bénéficie d'une intervention d'un personnel du CH Bethesda, ou
que la note à payer soit établi au terme du traitement, avant
l'autorisation de sortie.
- Appréciation du coût des
services : Il est question de l'appréciation de
l'accessibilité financière du montant déboursé pour
les soins de santé au sein du CH Bethesda.
Variable dépendante : Ce
terme désigne le phénomène étudié,
c'est-à-dire, le degré de satisfaction des usagers des services
du CH Bethesda.
Degré de satisfaction des usagers du Centre
Hospitalier Bethesda : Ce phénomène
étudié à travers la présente étude
désigne le niveau du sentiment agréable que les
bénéficiaires des services de santé du CH Bethesda
éprouvent face à la manière dont ils ont été
traités au sein de cette structure sanitaire.
Chapitre III :
APPROCHE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre porte principalement sur le type d'étude,
la population d'étude, de la détermination de l'unité
d'échantillonnage, la taille de l'échantillon, le type
d'échantillonnage, les techniques de collecte des données,
l'outil de collecte des données, la procédure de
déroulement de l'enquête, le traitement des données,
l'analyse et l'interprétation des résultats, sans oublier les
difficultés rencontrées, ainsi que les considérations
éthiques relatives à cette recherche.
III.1 Type d'étude
La présente étude est quantitative, qualitative,
transversale et évaluative. Elle est quantitative dans la mesure
où nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête dont les
données ont produit des résultats chiffrés, pour permettre
de mesurer le degré de satisfaction des usagers des services du CH
Bethesda. Nous ajoutons qu'elle est qualitative, étant donné que
les résultats issus du guide d'interview destiné aux
professionnels de santé du CH Bethesda ont permis d'avoir des
données non chiffrés. Elle est transversale puisque
l'enquête a été organisée au cours d'une
période bien précise de l'année 2012. Elle est enfin
évaluative dans la mesure où les résultats permettront
aussi bien aux personnels du CH Bethesda qu'aux décideurs
d'apprécier la manière dont sont rendus les services de
santé aux bénéficiaires des prestations, en rapport avec
la manière dont ces derniers doivent, à tous points de vue,
être pris en charge aussi bien pour leur soulagement que pour la
guérison dont ils ont besoin.
III.2 Population
d'étude
La population d'étude de cette
recherche était constituée de l'ensemble des personnes
fréquentant le CH Bethesda. Nous signifions ici tant ceux qui
étaient internés (110 patients) que ceux qui fréquentaient
le CHB en ambulatoire (31), soit un total de 141 personnes.
III.3 Population cible
L'unité d'observation choisie est l'utilisateur des
services du CH Bethesda. En ce sens, cette étude ne concerne que ceux
qui étaient hospitalisés au moment de l'enquête. Ainsi,
ceux qui les avaient utilisés en ambulatoire, et ceux qui ne les
utilisaient plus pour une raison ou pour une autre, ceux qui ne les ont jamais
utilisés pour quelque raison que ce soit n'étaient pas
concernés.
Notons que cette enquête ne portait que sur tous les
patients hospitalisés dans le CH Bethesda pendant au moins 24 heures au
cours de la période d'enquête. En nous référant
à ce qui venait d'être précisé
précédemment, la cible n'était constituée que de
110 personnes, bien que pour des raisons de liberté de participation,
seuls 64 personnes ont répondu au questionnaire. Par ailleurs, au niveau
de la pédiatrie, nous avons interrogé les parents
(garde-malades). Il en été de même pour les malades dont
l'état de santé ne permettait pas de répondre à
l'interview.
III.4 Détermination de
la taille de l'échantillon
Compte tenu de la disponibilité des patients
hospitalisés au moment de l'enquête, parmi les 110 personnes
hospitalisées, l'échantillon a été constitué
de 64 répondants dans le CH Bethesda pendant au moins vingt-quatre
heures. Pour des patients enfants, nous interrogions ceux qui s'en occupaient
(les garde-malades). Il en était de même pour les patients dont
l'état morbide ne permettait pas d'engager un dialogue avec
l'enquêteur. Toutefois, la réalité du terrain a
été telle que l'indisposition de certains et le refus d'autres
ont fait qu'il n'y ait qu'un taux d'acceptabilité de 58,2%. Pour
compléter les informations fournies par les patients, nous avons
organisé une interview à l'intention de quatre soignants en
raison d'un personnel par service visité (la pédiatrie, la
médecine interne, la maternité et l'orthopédie).
III.5 Type
d'échantillonnage
Etant donné que l'étude prévoyait
d'interroger tous les patients hospitalisés, et que nous nous sommes
effectivement entretenu avec tous ceux qui ont accepté de participer
à l'étude, cette recherche a adopté un
échantillonnage exhaustif.
III.6 Techniques et outils de
collecte des données
La collecte des données a
été facilitée par le contact direct des personnels et des
utilisateurs du CH Bethesda d'une part, et d'autre part, un questionnaire a
été administré en face à face aux usagers
hospitalisés. Les questions étaient fermées, et pour la
plupart, à échelle, pour permettre d'ainsi mesurer le niveau de
satisfaction des usagers du CH Bethesda.
III.7 Recrutement, formation,
sélection des enquêteurs
Pour faciliter la passation de
l'enquête au même moment, afin d'uniformiser le contexte, trois
enquêteurs ont été formés. Ceux-ci étaient
issus des étudiants en santé et développement
communautaires de l'ULPGL. Ainsi, nous étions à quatre, en raison
d'un enquêteur par service. La formation a consisté à lire
et discuter le questionnaire afin d'en vérifier la logique et en avoir
une interprétation commune, compte tenu de l'objectif de la recherche.
III.8 Prétest
Après la formation des enquêteurs, un
prétest a été organisé au niveau du CH La
Providence. A cette occasion, nous avons interrogé 12 patients en raison
de 3 répondants par enquêteur. Cet exercice nous avait permis
d'apporter des amendements au questionnaire en fonction de la difficulté
qu'il y avait à comprendre certaines questions de la part des
répondants.
III.9 Procédure
d'enquête
Après l'autorisation des
autorités administratives du CH Bethesda, les enquêteurs ont
été répartis selon les services, et compte tenu de la
disponibilité des répondants. Ils ont ainsi dialogués avec
les patients ou, en cas d'impossibilité ou d'indisposition de ces
derniers, ils se sont entretenus avec les garde-malades.
III.10 Saisie, traitement et
analyse des données
La saisie des données issues de l'enquête a
été faite à travers le progiciel SPSS.12 for windows
où se sont fait en même temps les analyses. Après cela, les
résultats ont été présentés à travers
des tableaux à travers Microsoft Office Word 2003, pour les
interpréter enfin.
III.11 Considération
d'ordre éthique
Cette recherche a été faite dans le strict
respect de l'intégrité et la dignité des usagers du CH
Bethesda. Pour cela, les enquêteurs ont expliqué le bien
fondé de la recherche, afin que les répondants soient
éclairés et adhèrent volontairement et en connaissance de
cause. Ils ont veillé aussi rassurer les participants quant au
caractère purement scientifique de cette investigation, tout en leur
montrant que les résultats pourront aider les décideurs pour
améliorer la prestation des services au sein du CH Bethesda, pour le
bien des usagers et des personnels, et ainsi améliorer la santé
de la communauté.
III.12 Contraintes de
l'étude
Etant donné que le nombre de malades dépend des
périodes (saisons), nous avions trouvé mieux de prévoir
que tous les patients hospitalisés soient interrogés. Ce qui fait
que l'échantillon de cette étude soit exhaustif. Toutefois,
pratiquement, l'état de certains malades n'avait pas permis de les
interroger, encore que leurs garde-malades étaient aussi
émotionnés. Il y en a aussi qui, pour des raisons
inavoués, refusaient carrément l'entretien. Raison pour laquelle
nous n'avons pu nous entretenir qu'avec 64 répondants sur les 110
patients hospitalisés (soit un taux de réponse de 58,2%).
Chapitre IV :
PRESENTATION DES RESULTATS
Le présent chapitre constitue une sorte de
compte-rendu des résultats issus de l'analyse faite à la suite du
traitement et de l'analyse des données de l'enquête
organisée dans le cadre des objectifs de la cette étude. Nous y
présentons notamment : les caractéristiques
socio-démographiques des enquêtés, le degré de
satisfaction des répondants quant aux prestations offertes et
l'organisation des soins, la satisfaction des usagers au sujet de
l'accompagnement social dont ils bénéficient, puis la
satisfaction de ces derniers quant au mode facturation des actes.
IV.1 Caractéristiques
socio-démographiques des répondants
La présente section relève
décrit des aspects démographiques pouvant influer sur le
degré de satisfaction des pensionnaires du CHB. Il s'agit notamment du
sexe, des usagers, leur âge, leur état matrimonial et leur niveau
d'étude, comme le présentent les figures et tableaux
ci-dessous.
Q1.Sexe du répondant
Il résulte de ce tableau que 67% de répondants
sont de sexe féminin, tandis que 33% sont de sexe masculin.
Q2.Quel est votre âge?
Au point de vue âge, 33% de répondants sont
âgés de 25 à 29 ans, alors que 17% se situent dans la
tranche d'âge de 30 à 34 ans ; 17% sont âgés de
55 à 59 ans, 17% autres sont âgés de 60 à 64 ans,
pendant que 16% sont dans la tranche d'âge de 18 à 24 ans.
Q3.Quel est votre état matrimonial?
Les mariés constituent la majorité (84%) des
répondants ayant participé à l'enquête, tandis que
les célibataires constituent les 16%.
Q4.Quel est votre niveau d'étude?
Tableau n° 2 : Répartition des
répondants selon le niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
Sans
|
23
|
35,9
|
|
Primaire
|
20
|
31,3
|
|
Secondaire
|
10
|
15,6
|
|
Supérieur (universitaire)
|
11
|
17,2
|
Total
|
64
|
100,0
|
De la réalité de ce tableau ressort que 35,9%
sont sans niveau d'étude ; 31,3% ont un niveau primaire ;
17,2% ont un niveau supérieur (universitaire) tandis que 15,6% ont un
niveau secondaire.
IV.2 Appréciation des
prestations offertes et de l'organisation des services
Cette section décrit les avis des
patients interrogés à propos de l'évaluation qu'ils font
des services qui leur sont rendus par le personnel du CH Bethesda afin de
soulager et guérir les maux pour lesquels ils ont été
internés. Les tableaux ci-dessous présentent la satisfaction des
usagers par rapport au nombre de fois que les répondants
fréquentent le CHB, au respect des heures de services, à la
collaboration entre les personnels du CHB, la sécurité et la
qualité des soins, la survenue des maladies nosocomiales, les
infrastructures, les latrines, la literie, les conditions hygiéniques,
l'approvisionnement en eau potable. Ce sont en effet ces indicateurs qui
peuvent faire à ce qu'un usager recommande quelqu'un d'autre à
fréquenter ou pas le CHB.
Q5.Combien de fois vous est-il arrivé de
fréquenter (vous ou l'un de vos proches) le CH Bethesda depuis six mois?
* Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous bénéficiez au
sein du CH Bethesda?
Tableau n° 3 : Répartition des
répondants selon la fréquentation du CH Bethesda et le niveau de
satisfaction
Nombre de fois qu'on a fréquenté le
CH Bethesda depuis six mois
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Une fois
|
3 (4,7%)
|
10 (15,6%)
|
18 (28,1%)
|
22 (34,4%)
|
53 (82,8%)
|
Plus de trois fois
|
5 (7,8%)
|
4 (6,3%)
|
2 (3,1%)
|
0 (0%)
|
11 (17,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
Du croisement des variables que présente ce tableau
résulte que la plupart de répondants (soit 82,8%) n'en
étaient qu'à leur toute première fréquentation du
CH Bethesda, contre 17,2% qui en étaient à plus de trois. Ceux
qui sont satisfaits sont plus nombreux (15,6%) parmi ceux qui en étaient
à leur première fréquentation, contre 3,1% chez ceux qui
en étaient à plus de trois fréquentation. Bien plus, les
nouveaux usagers étaient seuls (34,4%) à n'être pas du tout
satisfaits des prestations. Etant donné que la valeur de p=0,000 et que
celle-ci est de loin inférieure au seuil de signification de 0,05, il
existe une association très significative entre la satisfaction des
usagers et le nombre de fois qu'ils fréquentent le CH Bethesda.
Q6.Les agents du CH Bethesda respectent-ils les heures
prévues pour les soins? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont
vous bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 4 : Répartition des
répondants en fonction de la ponctualité des agents et le niveau
de satisfaction
Respect des heures prévues
pour les soins
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
12 (18,8%)
|
14 (21,9%)
|
43 (67,2%)
|
Non
|
1 (1,6%)
|
4 (6,3%)
|
8 (12,5%)
|
8 (12,5%)
|
21 (32,8%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=2,206 dl=3 IC=95%
p=0,531 Décision=NS
|
De ce tableau ressort que 67,2% de répondants estiment
que les agents du CH Bethesda respectent les heures prévues pour les
soins, pendant que 32,8% sont d'un avis contraire. Pourtant, 21,9% qui ne sont
pas du tout satisfaits des prestations estiment que les agents sont ponctuels,
contre 12,5% chez ceux qui affirment qu'ils ne le sont pas. Ceux qui sont
« un peu satisfaits des prestations sont encore plus nombreux (18,8%)
parmi ceux qui affirment la ponctualité des agents, contre 12,5% chez
ceux qui sont d'un avis contraire. Néanmoins, comme la
probabilité observée est de 0,531, et que celle-ci est
supérieure au seuil de confiance de 0,05, nous en tirons la
conséquence selon laquelle, la satisfaction des usagers n'est aucunement
associée au fait que les agents soient ou non ponctuels.
Q7.Y a-t-il, selon vous, une bonne collaboration entre
les personnels du CH Bethesda? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont
vous bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 5 : Répartition des
répondants selon l'effectivité de la collaboration entre les
personnels et le niveau de satisfaction
Existence
d'une bonne collaboration
entre les personnels
du CH Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
9 (14,1%)
|
8 (12,5%)
|
9 (14,1%)
|
33 (51,6%)
|
Un peu
|
1 (1,6%)
|
5 (7,8%)
|
12 (18,8%)
|
13 (20,3%)
|
31 (48,4%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=7,115 dl=3 IC=95%
p=0,068 Décision: NS
|
Les répondants estiment à 51,6% qu'il y a une
bonne communication entre les personnels du CH Bethesda, tandis que 48,4%
soutiennent « un peu » l'existence de cette collaboration.
C'est parmi cette dernière catégorie que se retrouvent 20,3% qui
ne sont pas du tout satisfaits des prestations dont ils
bénéficient des prestataires du CH Bethesda, contre 14,1% de ceux
qui estiment qu'il y a une bonne communication. Au regard de la
probabilité observée qui est de 0,068>0,05, nous trouvons
qu'il n'y a aucun rapport entre l'estimation de la ponctualité des
agents et la satisfaction des usagers.
Q8.Estimez-vous avoir été soigné
en toute sécurité? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont
vous bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 6 : Répartition des
répondants selon la sécurité des soins et le niveau de
satisfaction
Soins en toute sécurité
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
17 (26,6%)
|
15 (23,4%)
|
54 (84,4%)
|
Un peu
|
0(0%)
|
0 (0%)
|
3 (4,7%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=8,456 dl=3 IC=95%
p=0,037 Décision=S
|
Comme le révèle ce tableau, 84,4% de
répondants estiment avoir été soignés en toute
sécurité, contre 15,6% qui estiment le contraire. Le croisement
des variables montre que c'est cependant parmi la première
catégorie que se retrouvent 26,6% étant « un
peu » satisfaits (contre 4,7%), 23,4% n'étant pas du tout
satisfaits (contre 10,9%) et 21,9% qui sont satisfaits (contre 0%). Compte tenu
de la valeur de la probabilité observée qui est égale
à 0,037<0,05, il y a une association significative entre la
satisfaction des usagers et le qu'ils aient estimé avoir
été soignés en toute sécurité.
Q9.Pourriez-vous dire que les soins dont vous
bénéficiez sont des soins de qualité? * Q11.Etes-vous
satisfait des prestations dont vous bénéficiez au sein du CH
Bethesda?
Tableau n° 7 : Répartition des
répondants en raison de la qualité des soins et le niveau de
satisfaction
Soins de qualité
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
12 (18,8%)
|
14 (21,9%)
|
43 (67,2%)
|
Non
|
1 (1,6%)
|
4 (6,3%)
|
5 (7,8%)
|
1 (1,6%)
|
11 (17,2%)
|
Un peu
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
3 (4,7%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=11,772 dl=6 IC=95%
p=0,067 Décision=NS
|
Les variables que présente ce tableau
révèlent que 67,2% soutiennent que les soins dont ils ont
bénéficié sont de qualité, pendant que 17,2%
estiment qu'ils ne le sont pas, et que 15,6% disent que ces soins sont
« un peu » de qualité. Curieusement, c'est parmi
ceux ayant affirmé la qualité des soins dont ils
bénéficient qu'il y a encore 21,9% qui n'ont pas du tout
été satisfaits des prestations, contre 1,6% qui étaient
d'avis contraire. Toutefois, comme la probabilité observée est de
0,067>0,05, nous tirons la conséquence selon laquelle il n'y a aucun
rapport entre l'estimation de la qualité des soins reçus, et la
satisfaction des usagers.
Q10.Depuis que vous êtes hospitalisé, y
a-t-il une autre maladie que vous ayez attrapée, à part celle
pour laquelle vous étiez venu ici? * Q11.Etes-vous satisfait des
prestations dont vous bénéficiez au sein du CH
Bethesda?
Tableau n° 8 : Répartition des
répondants selon la survenue d'une maladie nosocomiale et le niveau de
satisfaction
Survenue d'une maladie nosocomiale
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
2 (3,1%)
|
6 (9,4%)
|
9 (14,1%)
|
4 (6,3%)
|
21 (32,8%)
|
Non
|
6 (9,4%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
18 (28,1%)
|
43 (67,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=4,346 dl=3 IC=95%
p=0,226 Décision=NS
|
Les variables que présente ce tableau prouvent que
67,2% d'enquêtés ne font cas d'aucune maladie nosocomiale, pendant
que 32,8% disent en avoir attrapée. Néanmoins, plus du quart
(soit 28,1%) ayant dit ne pas être satisfaits des prestations font partie
de ceux n'ayant attrapé aucune maladie nosocomiale. Ils sont aussi plus
nombreux (17,2%) à être « un peu satisfaits »,
contre 14,1% qui avaient été sujets d'une maladie nosocomiale.
Compte tenu du test statistique, la valeur de la probabilité
observée étant de 0,226>0,05, nous en tirons la
conséquence selon laquelle il n'existe aucun lien entre la satisfaction
des usagers et le fait d'avoir ou pas attrapé une maladie
nosocomiale.
Q12.Si vous n'êtes pas du tout satisfait,
pourquoi?
Tableau n° 9 : Répartition des
répondants en fonction du motif de non satisfaction
Raison
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
La primauté de l'argent
|
22
|
100,0
|
Total
|
22
|
100,0
|
Les enquêtés ayant dit ne pas être du tout
satisfaits justifient cela par le fait que le CH Bethesda met l'accent sur
l'argent.
Q13.Comment jugez-vous les infrastructures du CH
Bethesda? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous
bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 10 : Répartition des
répondants selon l'appréciation des infrastructures et le niveau
de satisfaction
Appréciation des infrastructures du CH
Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Très bonnes
|
5 (7,8%)
|
4 (6,3%)
|
2 (3,1%)
|
0 (0%)
|
11 (17,2%)
|
Bonnes
|
1 (1,6%)
|
4 (6,3%)
|
6 (9,4%)
|
11 (17,2%)
|
22 (34,4%)
|
Moyennement bonnes
|
2 (3,1%)
|
6 (9,4%)
|
9 (14,1%)
|
4 (6,3%)
|
21 (32,8%)
|
Mauvaises
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
3 (4,7%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=29,974 dl=9 IC=95%
p=0,001 Décision=TS
|
Les participants à l'enquête jugent à
34,4% bonnes les infrastructures du CH Bethesda ; 32,8% les jugent
moyennement bonnes ; 17,2% les estiment très bonnes, pendant que
15,6% pensent qu'elles sont mauvaises. Notons que 17,2% qui ne sont pas du tout
satisfaits et 7,8% qui avouent être tout à fait satisfaits
font partie de ceux qui estiment que les infrastructures sont très
bonnes. Comme la probabilité observée est de 0,001, et que cette
valeur est inférieure à 0,05, nous trouvons qu'il n'y a pas
d'association entre la satisfaction des usagers et l'appréciation qu'ils
ont des infrastructures.
Q14.Comment appréciez-vous les latrines du CH
Bethesda? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous
bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 11 : Répartition des
répondants en fonction de l'appréciation des latrines et le
niveau de satisfaction
Appréciation des latrines du CH
Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Hygiéniques
|
7 (10,9%)
|
13 (20,3%)
|
16 (25%)
|
7 (10,9%)
|
43 (67,2%)
|
Un peu hygiéniques
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
4 (6,3%)
|
15 (23,4%)
|
21 (32,8%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=19,655 dl=3 IC=95%
p=0,000 Décision=TS
|
De ce tableau résulte que 67,2% d'enquêtés
estiment que les latrines du CH Bethesda sont hygiéniques, pendant que
32,8% les jugent un peu hygiéniques ; 25% ayant dit être un
peu satisfaits font partie de ceux qui estiment les latrines
hygiéniques ; il en est de même de 20,3% qui sont satisfaits.
Au vu du test statistique de chi deux, la probabilité observée
est de 0,000<0,05. Raison pour laquelle nous déduisons l'existence
d'une association très significative entre la satisfaction des usagers
du CH Bethesda, et l'appréciation qu'ils ont des latrines de cette
structure sanitaire.
Q15.Que pensez-vous de la literie du CH Bethesda? *
Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous bénéficiez au
sein du CH Bethesda?
Tableau n° 12 : Répartition des
répondants selon l'appréciation de la literie et le niveau de
satisfaction
Appréciation de la literie du CH
Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Non convenable
|
1 (1,6%)
|
4 (6,3%)
|
8 (12,5%)
|
8 (12,5%)
|
21 (32,8%)
|
Convenable
|
6 (9,4%)
|
9 (14,1%)
|
11 (17,2%)
|
6 (9,4%)
|
32 (50%)
|
Passable
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=12,786 dl=6 IC=95%
p=0,047 Décision=S
|
Au sujet de la literie, 50% de répondants l'estiment
convenable, contre 32,8% qui l'estiment non convenable, et 17,2% qui le
trouvent tout simplement passable. Par ailleurs, 17,2% de ceux qui sont un peu
satisfaits font partie de ceux qui trouvent la literie convenable, de
même que 14,1% qui sont satisfaits. La probabilité issue du test
statistique étant de 0,047<0,05, nous tirons la conséquence
selon laquelle la satisfaction des usagers du CH Bethesda est fonction de
l'appréciation qu'ils ont de la literie.
Q16.Si pas du tout, pourquoi?
Tableau n° 13 : Répartition des
répondants selon le motif d'insatisfaction face à la
literie
Raison
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
Nettoyée rarement
|
12
|
54,5
|
|
Inconfortable
|
10
|
45,5
|
Total
|
22
|
100,0
|
Les répondants disant ne pas être du tout
satisfaits justifient leur point de vue par le fait que les infrastructures
sont nettoyées rarement (54,5%) pendant que 45,5% le justifient par le
faits qu'elles sont inconfortables.
Q17.Comment appréciez-vous les conditions
hygiéniques du CH Bethesda? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations
dont vous bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 14 : Répartition des
répondants selon l'appréciation des conditions hygiéniques
et le niveau de satisfaction
Appréciation des conditions
hygiéniques du CH Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Acceptables
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
Comme le fait découvrir ce tableau, tous les
répondants estiment que les conditions hygiéniques du CH Bethesda
sont acceptables, bien qu'un bon nombre (soit 34,4%) ne soient pas du tout
satisfaits par les prestations dont ils bénéficient, et que 31,3%
ne soient qu'un peu satisfaits.
Q18.Etes-vous satisfait quant à
l'approvisionnement en eau potable au sein du CH Bethesda? * Q11.Etes-vous
satisfait des prestations dont vous bénéficiez au sein du CH
Bethesda?
Tableau n° 15 : Répartition des
répondants selon l'approvisionnement en eau et le niveau de
satisfaction
Satisfaction quant à l'approvisionnement
en eau potable au sein du CH Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Tout à fait
|
1 (1,6%)
|
2 (3,1%)
|
4 (6,3%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
Satisfait
|
2 (3,1%)
|
3 (4,7%)
|
8 (12,5%)
|
2 (3,1%)
|
15 (23,4%)
|
Un peu
|
2 (3,1%)
|
7 (10,9%)
|
5 (7,8%)
|
13 (20,3%)
|
27(42,2%)
|
Pas du tout
|
3 (4,7%)
|
2 (3,1%)
|
3 (4,7%)
|
6 (9,4%)
|
14 (21,9%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=11,994 dl=9 IC=95%
p=0,214 Décision=NS
|
Par rapport à l'approvisionnement en eau, 42,2% n'en
sont qu'un peu satisfaits ; 23,4% en sont satisfaits, pendant que 21,9%
n'en sont pas du tout satisfaits, et que seuls 12,5% en sont tout à fait
satisfaits. Les « un peu satisfaits » de
l'approvisionnement en eau sont plus nombreux (20,3%) à n'être pas
du tout satisfaits des prestations dont ils bénéficient. Au
regard de la probabilité observée de 0,214>0,05, nous
soutenons qu'il n'existe aucune association entre la satisfaction des usagers
quant aux prestations dont ils bénéficient, et
l'appréciation qu'ils ont de l'approvisionnement en eau potable au sein
du CH Bethesda.
Q19.Pourriez-vous recommander à votre proche de
venir se faire soigner au CH Bethesda? * Q11.Etes-vous satisfait des
prestations dont vous bénéficiez au sein du CH
Bethesda?
Tableau n° 16 : Répartition des
répondants selon la possibilité de recommander quelqu'un au CH
Bethesda et le niveau de satisfaction
Possibilité de recommander un
proche à se faire soigner au CH Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
|
Oui
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
18 (28,1%)
|
16 (25%)
|
56 (87,5%)
|
Non
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
2 (3,1%)
|
6 (9,4%)
|
8 (12,5%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=7,647 dl=3 IC=95%
p=0,054 Décision=NS
|
De ce tableau ressort que 87,5% d'enquêtés
avouent qu'ils peuvent recommander à leur proche d'aller se faire
soigner au CH Bethesda, contre 12,5% seulement qui ne peuvent pas le faire.
Toutefois, 28,1% de ceux pouvant recommander quelqu'un à cette structure
font partie de ceux qui ne sont qu'un peu satisfaits des prestations dont ils
bénéficient ; il en est de même de 25% qui n'en sont
pas du tout satisfaits, bien que 21,9% fassent partie de ceux qui en sont
satisfaits. Compte tenu de la probabilité observée dont la
valeur est de 0,054>0,05, nous trouvons que la satisfaction des usagers
quant aux prestations n'est pas du tout associée au fait qu'un
répondant estiment qu'il peut recommander un proche au CH Bethesda.
Encadré n° 1 :
Point de vue des informateurs clés sur
l'appréciation qu'ont les usagers sur les services leur rendus
|
Pour savoir ce que les informateurs clés, à
savoir, des personnels du CH Bethesda pensent de ce qu'est
l'appréciation des usagers de cette structure sanitaire quant à
ce qui est des prestations dont ils bénéficient, les quatre
soignants interrogés estiment que les usagers de leur institution ont
une bonne appréciation des services dont ils bénéficient.
Ils justifient cela par le fait que cette structure sanitaire dispose d'un
personnel qualifié (médecins et infirmiers y compris).
|
IV.3 Appréciation de
l'accompagnement social
Au niveau de ce point, sont
présentés les résultats ainsi que le commentaire des
points de vue des patients hospitalisés au sein du CH Bethesda en
rapport avec l'évaluation qu'ils font du soutien social dont ils
bénéficient du personnel de cette structure sanitaire. Les
variables présentées ici pour influer sur la satisfaction des
usagers se rapport notamment à l'amabilité du personnel, la
confiance dans les soignants, la dignité, la collaboration des proches
avec les soignants, la facilité à parler aux soignants, la
clarté des explications, les relations avec les autres patients, le
délai d'attente en cas de besoin, le respect des rendez-vous, la
prévention des effets indésirables des médicaments, et
l'éclaircissement sur les signes d'alerte à observer.
Q20.Estimez-vous que le personnel du CH Bethesda est
accueillant? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous
bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 17 : Répartition des
répondants selon l'amabilité du personnel et le niveau de
satisfaction
Amabilité du personnel
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
13 (20,3%)
|
19 (29,7%)
|
14 (21,9%)
|
53 (82,8%)
|
Un peu
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=8,887 dl=3 IC=95%
p=0,031 Décision=S
|
Il résulte de ce tableau que 82,8%
d'enquêtés estiment que le personnel du CH Bethesda est
accueillant, bien que 17,2% disent qu'ils ne le sont pas. Bien plus, 29,7% qui
sont « un peu satisfaits » des prestations avouent que le
personnel est accueillant, et 21,9% de cette même catégorie ne
sont pas du tout satisfaits des prestations dont ils bénéficient.
Compte tenu de la probabilité observée qui est de 0,031<0,05,
la conséquence est que la satisfaction des usagers est fonction de
l'accueil dont ils bénéficient du personnel de cette structure
sanitaire.
Q22.Avez-vous confiance dans les soignants du CH
Bethesda? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous
bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 18 : Répartition des
répondants selon la confiance dans les soignants et le niveau de
satisfaction
Confiance dans les soignants du CH Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
6 (9,4%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
18 (28,1%)
|
43 (67,2%)
|
Non
|
2 (3,1%)
|
6 (9,4%)
|
9 (14,1%)
|
4 (6,3%)
|
21 (32,8%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=4,236 dl=3 IC=95%
p=0,226 Décision=NS
|
Du croisement des variables à travers ce tableau
dérive que 67,2% de répondants ont confiance dans les soignants
du CH Bethesda, contre 32,8% qui n'en ont pas. Cependant, c'est parmi ceux
ayant confiance qu'il y a 28,1% (contre 6,3%) qui ne sont pas du tout
satisfaits, 17,2% qui ne sont qu'un peu satisfaits (contre 14,1%) des
prestations dont ils bénéficient, et 12,5% (contre 9,4%) qui
disent être satisfaits des prestations. Au vu du résultat du test
statistique, la probabilité observée est de 0,226>0,05. Ce qui
implique l'inexistence d'association entre la satisfaction des usagers du CH
Bethesda et le fait que ces derniers aient confiance dans les prestataires de
cette structure.
Q23.Si oui, pourquoi?
Tableau n° 19 : Répartition des
répondants en fonction du motif de la confiance dans le
personnel
Raison
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
Ils soignent bien
|
36
|
82,8
|
|
Ils sont collaborants
|
7
|
17,2
|
Total
|
43
|
100,0
|
Les enquêtés ayant dit avoir confiance dans les
soignants du CH Bethesda justifient, à 82,8% leur attitude au fait que
ces derniers soignent bien, pendant que 17,2% estiment qu'ils sont
collaborants.
Q24.Estimez-vous être traité en toute
dignité? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous
bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 20 : Répartition des
répondants en raison de la dignité pendant les soins et le niveau
de satisfaction
Traitement en toute dignité
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
13 (20,3%)
|
19 (29,7%)
|
14 (21,9%)
|
53 (82,8%)
|
Un peu
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=8,887 dl=3 IC=95%
p=0,031 Décision=S
|
De ce tableau résulte que 82,8% de répondants
admettent qu'ils sont soignés en toute dignité, contre 17,2% qui
soutiennent le contraire. Un bon nombre de ceux qui disent avoir
été soignés en toute dignité (soit 29,7%) affirment
être « un peu satisfaits » des prestations dont ils
bénéficient ; 21,9% n'en sont pas du tout satisfaits ;
20,3% sont tout à fait satisfaits, et 10,9% sont tout à fait
satisfaits. Du test statistique résulté une probabilité
observée de 0,031<0,05. Raison pour laquelle, il y a une association
significative entre la satisfaction des usagers du CH Bethesda, et l'estimation
du fait qu'ils aient été soignés en toute
dignité.
Q25.Y a-t-il collaboration entre vos proches
(familiers) et les soignants? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont
vous bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 21 : Répartition des
répondants selon la collaboration des familiers avec les soignants, et
le niveau de satisfaction
Existence de la collaboration entre
les proches (familiers) et les soignants
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
13 (20,3%)
|
16 (25%)
|
7 (10,9%)
|
43 (67,2%)
|
Non
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
3 (4,7%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
Je ne sais pas
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=20,943 dl=6 IC=95%
p=0,002 Décision=S
|
De ce tableau résulte que 67,2% d'enquêtés
avouent qu'il y a collaboration entre leurs proches (familiers) et les
soignants du CH Bethesda, contre 15,6% qui estiment qu'il n'y en a pas. C'est
au niveau de la première catégorie qu'il y a 25% qui sont
« un peu satisfaits » des prestations, 20,3% qui en sont
satisfaits et 10,9% qui en sont tout à fait satisfaits. Etant
donné que la probabilité observée est de 0,002<0,05, le
test statistique prouve que le degré de satisfaction des usagers du CH
Bethesda est significativement influencé par la collaboration entre les
proches des patients et les soignants.
Q26.En cas d'inquiétude, avez-vous facile
à parler au soignant pour lui exposer votre problème? *
Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous bénéficiez au
sein du CH Bethesda?
Tableau n° 22 : Répartition des
répondants en raison de la facilité à parler aux
soignants, et le niveau de satisfaction
Facilité à parler aux soignants en cas
d'inquiétude
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
17 (26,6%)
|
15 (23,4%)
|
54 (84,4%)
|
Non
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
3 (4,7%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=8,456 dl=3 IC=95%
p=0,037 Décision=S
|
Comme le fait constater la réalité que
présente ce tableau, 84,4% de répondants reconnaissent qu'en cas
d'inquiétude, ils ont facile à parler aux soignants pour leur
exposer leur problème, contre 15,6% qui disent que tel n'est pas le cas.
C'est parmi les répondants ayant facile à parler aux soignants en
cas d'inquiétude qu'il y a 26,6% qui sont « un peu
satisfaits » des prestations (contre 4,7%), 23,4% qui ne sont pas du
tout satisfaits (contre 10,9%). Au regard de la probabilité
observée qui est d'une valeur de 0,037<0,05, nous trouvons que la
satisfaction des usagers du CH Bethesda est significativement fonction de la
facilité qu'ils ont à parler aux soignants en cas
d'inquiétude.
Q27.Les soignants vous ont-ils expliqué
clairement les résultats des examens? * Q11.Etes-vous satisfait des
prestations dont vous bénéficiez au sein du CH
Bethesda?
Tableau n° 23 : Répartition des
répondants selon la clarté des explications relatives aux
examens, et le niveau de satisfaction
Claires explications des
résultats des examens
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
6 (9,4%)
|
6 (9,4%)
|
9 (14,1%)
|
10 (15,6%)
|
31 (48,4%)
|
Non
|
2 (3,1%)
|
5 (7,8%)
|
6 (9,4%)
|
9 (14,1%)
|
22 (34,4%)
|
Un peu
|
0 (0%)
|
3 (4,7%)
|
5 (7,8%)
|
3 (4,7%)
|
11 (17,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=4,334 dl=6 IC=95%
p=0,632 Décision=NS
|
Le croisement des variable que présente ce tableau
révèle que les enquêtés disent à 48,4% que
les soignants ne leur ont pas expliqué clairement les résultats
des examens faits, contre 34,4% qui affirment que les explications n'avaient
pas été claires, et 17,2% qui ne les ont trouvées qu'un
peu claires. Notons que 15,6% (contre 14,1%) de ceux qui ne sont pas du tout
satisfaits des prestations trouvent claires les explications des soignants
quant à ce qui est des examens. Comme le test statistique de chi deux
fait état d'une probabilité observée de 0,632, et que
celle-ci est supérieure au seuil de signification de 0,05, nous trouvons
qu'il n'y a aucun line entre le degré de satisfaction des usagers du CH
Bethesda et la clarté des explications portant sur les examens.
Q28.Comment appréciez-vous vos relations avec
les autres malades au sein du CH Bethesda? * Q11.Etes-vous satisfait des
prestations dont vous bénéficiez au sein du CH
Bethesda?
Tableau n° 24 : Répartition des
répondants selon l'appréciation des relations avec les autres
patients, et le niveau de satisfaction
Appréciation des relations avec les autres
malades au sein du CH Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Très bonnes
|
2 (3,1%)
|
5 (7,8%)
|
6 (9,4%)
|
9 (14,1%)
|
22 (34,4%)
|
Bonnes
|
5 (7,8%)
|
7 (10,9%)
|
7 (10,9%)
|
3 (4,7%)
|
22 (34,4%)
|
Mauvaises
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
3 (4,7%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
Médiocres
|
1 (1,6%)
|
2 (3,1%)
|
4 (6,3%)
|
3 (4,7%)
|
10 (15,6%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=13,688 dl=9 IC=95%
p=0,134 Décision=NS
|
En rapport avec les autres patients, 34,4% de
répondants apprécient que leurs relations sont très
bonnes, 34,4% autres, qu'elles sont plutôt bonnes, 15,6%, qu'elles sont
mauvaises, et 15,6% autres, qu'elles sont médiocres. Il convient de
souligner que le plus grand degré de satisfaction se remarque chez 7,8%
qui sont en bon termes avec leurs co-pensionnaires, alors que le plus grand
nombre de ceux qui sont insatisfaits des prestations (14,1%) font en même
temps partie de ceux qui estiment leurs relations avec les autres patients
très bonnes. Comme du test statistique résulte une
probabilité observée de 0,134, et que cette valeur est
supérieure au seuil de confiance de 0,05, le degré de
satisfaction des usagers du CH Bethesda ne dépend aucunement de
l'estimation qu'ils ont des relations avec les autres patients avec lesquels
ils sont dans cette structure sanitaire.
Q29.Lorsque vous faites appel à un soignant en
cas de besoin, le délai d'attente moyen est de: * Q11.Etes-vous
satisfait des prestations dont vous bénéficiez au sein du CH
Bethesda?
Tableau n° 25 : Répartition des
répondants selon le délai d'attente et le niveau de
satisfaction
Délai d'attente moyen en cas de besoin d'un
soignant
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Moins de 5 minutes
|
6 (9,4%)
|
11 (17,2%)
|
12 (18,8%)
|
4 (6,3%)
|
33 (51,6%)
|
6 à 10 minutes
|
1 (1,6%)
|
2 (3,1%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
20 (31,3%)
|
16 à 20 minutes
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=18,922 dl=6 IC=95%
p=0,004 Décision=TS
|
De ce tableau résulte que 51,6% de répondants
soutiennent que lorsqu'ils font appel à un soignant en cas de besoin, le
délai d'attente moyen est 5 minutes ; pour 31,3%, c'est 6 à
10 minutes, alors que pour 17,2%, c'est 16 à 20 minutes. Il convient de
faire remarquer que les tout à fait satisfaits (9,4%) font partie de
ceux dont le délai d'attente est de moins de 5 minutes. Bien plus, le
test statistique fait état d'une probabilité observée
égale à 0,004. Etant donné que cette valeur est de loin
inférieure au seuil de signification de 0,05, il est bel et bien clair
que le degré de satisfaction des usagers du CH Bethesda est
considérablement influencé par le délai d'attente en cas
d'appel fait par un patient au soignant si nécessité il y a.
Q30.Estimez-vous que ce délai soit raisonnable?
* Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous bénéficiez au
sein du CH Bethesda?
Tableau n° 26 : Répartition des
répondants selon l'appréciation du délai d'attente et le
niveau de satisfaction
Délai d'attente raisonnable
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
13 (20,3%)
|
16 (25%)
|
7 (10,9%)
|
43 (67,2%)
|
Non
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
4 (6,3%)
|
15 (23,4%)
|
21 (32,8%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=19,655 dl=3 IC=95%
p=0,000 Décision=TS
|
Comme le fait remarquer ce tableau, 67,2% de répondants
trouvent ce délai d'attente raisonnable, pendant que 32,4% ne le
trouvent pas raisonnable. Par ailleurs, 25% qui estiment ce délai
raisonnable sont en même temps un peu satisfaits, 20,3% de cette
catégorie sont satisfaits, pendant que 10,9% sont tout à fait
satisfaits. Et comme la probabilité observée est de
0,000<0,05, cela prouve que le degré de satisfaction des usagers est,
dans une large mesure, lié au temps pendant lequel un patient fait appel
à un soignant en cas de besoin.
Q31.Les rendez-vous fixés par les soignants
sont-ils respectés? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous
bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 27 : Répartition des
répondants selon le respect des rendez-vous et le niveau de
satisfaction
Respect des rendez-vous fixés par les
soignants
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
13 (20,3%)
|
16 (25%)
|
7 (10,9%)
|
43 (67,2%)
|
Non
|
0 (0%)
|
0 (0%)
|
3 (4,7%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
Parfois
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=20,943 dl=6 IC=95%
p=0,002 Décision=TS
|
Au sujet des rendez-vous fixés par les soignants, 67,2%
d'enquêtés avouent qu'ils sont respectés ; 17,2%
disent qu'ils le sont parfois, et 15,6% qu'ils ne le sont pas du tout. Ceux qui
affirment le respect des rendez-vous sont, à 25% un peu satisfaits,
20,3% satisfaits et à 10,9% tout à fait satisfaits. Comme le test
statistique fait ressortir une probabilité observée de
0,002<0,05, il en résulte que le degré de satisfaction des
usagers est largement fonction du respect des rendez-vous fixés par les
soignants.
Q32.Vous a-t-on prévenu des effets
indésirables des médicaments que vous consommez? * Q11.Etes-vous
satisfait des prestations dont vous bénéficiez au sein du CH
Bethesda?
Tableau n° 28 : Répartition des
répondants en raison de la prévention des effets
indésirables et le niveau de satisfaction
Prévention des effets indésirables des
médicaments consommés
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
18 (28,1%)
|
42 (65,6%)
|
Non
|
1 (1,6%)
|
7 (10,9%)
|
10 (15,6%)
|
4 (6,3%)
|
22 (34,4%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=7,934 dl=3 IC=95%
p=0,047 Décision=S
|
Il résulte de ce tableau que les soignants du CH
Bethesda ont pris soin de prévenir 65,6% de répondants des effets
indésirables des médicaments qu'ils consommaient, bien que cela
n'avait pas été le cas pour 34,4% d'entre-eux. Malgré
cela, 28,1% de non satisfaits avaient été prévenus de ces
effets (contre 6,3% qui n'avaient pas été prévenus) ;
le taux de satisfaction est le même aussi bien chez les prévenus
que chez les non prévenus (10,9% de satisfaits partout et 15,6% d'un peu
satisfaits partout). Du test statistique résulte cependant que le
degré de satisfaction dépend du fait qu'on ait été
prévenu des effets indésirables des médicaments
(p=0,047<0,05).
Q33.Les soignants vous ont-ils expliqué les
signes d'alerte? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous
bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 29 : Répartition des
répondants selon l'explication des signes d'alerte et le niveau de
satisfaction
Eclaircissement sur les signes d'alerte
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des
prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
|
Oui
|
7 (10,9%)
|
13 (20,3%)
|
19 (29,7%)
|
14 (21,9%)
|
53 (82,8%)
|
Non
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=8,887 dl=3 IC=95%
p=0,031 Décision=S
|
Au sujet des signes d'alerte, 82,8% de répondants en
avaient reçu des explications de la part des soignants, contre 17,2% qui
n'en avaient pas reçues. Tout de même, les « un peu
satisfaits » sont plus nombreux (29,7% contre 1,6%) chez ceux qui
avaient eu ces explications. Il en est de même de ceux qui
n'étaient pas du tout satisfaits (21,9% contre 12,5%). Tel est le cas
aussi des satisfaits (20,3% contre 1,6%), et pour ceux qui sont tout à
fait satisfaits (10,9% contre 1,6%). Etant donné que la
probabilité observée est de 0,031<0,05, le degré de
satisfaction des usagers dépend significativement du fait qu'ils aient
reçu des explications à propos des signes d'alerte à
surveiller au sujet de leur état morbide.
Encadré n° 2 :
Appréciation des usagers quant à ce qui est de
l'accompagnement social
|
Concernant l'avis de quatre soignants interrogés au
sujet de la perception qu'ont les usagers sur l'accompagnement social dont ils
bénéficient du CH Bethesda, il ressort que le personnel estime
que les patients ont une bonne appréciation de l'accompagnement social,
étant donné qu'il y a collaboration entre les soignants et les
soignés.
|
IV.4 Appréciation du
mode de facturation des actes
Cette dernière section décrit
les résultats en rapport avec la perception qu'ont les pensionnaires du
CH Bethesda se font de la manière dont sont établies les
factures. Ces résultats décrivent la satisfaction des patients en
fonction du lieu d'obtention des médicaments, l'appréciation de
la facturation des actes, la proportionnalité des factures, l'exigence
de la caution, et l'appréciation de ce système.
Q34.Les ordonnances sont-elles servies ici même
ou en dehors de l'hôpital? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont
vous bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 30 : Répartition des
répondants selon le lieu d'approvisionnement en médicaments
prescrits, et le niveau de satisfaction
Lieu d'obtention des médicaments
prescrits
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
|
Ici même
|
8 (12,5%)
|
13 (20,3%)
|
19 (29,7%)
|
22 (34,4%)
|
62 (96,9%)
|
Ici et en dehors de l'hôpital
|
0 (0%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
0 (0%)
|
2 (3,1%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=1,947 dl=3 IC=95%
p=0,584 Décision=NS
|
Les enquêtés soutiennent à 96,9% que les
ordonnances qui leur sont prescrites sont servies au sein même du CH
Bethesda, pendant que 3,1% disent qu'elles sont aussi bien à
l'hôpital qu'en dehors de ce dernier. Les insatisfaits (34,4%) font
partie de ceux dont les ordonnances sont servies au sein de l'hôpital.
C'est parmi ceux dont les ordonnances sont servies au sein de l'hôpital
qu'il y a également 29,7% des « un peu
satisfaits », 20,3% de satisfaits et 12,5% de « tout
à fait satisfaits ». La probabilité observée
étant de 0,584>0,05, il n'y a aucune association entre le
degré de satisfaction des usagers et le fait que les ordonnances soient
servies au sein de l'hôpital.
Q35.Comment appréciez-vous la facturation des
services du CH Bethesda? * Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous
bénéficiez au sein du CH Bethesda?
Tableau n° 31 : Répartition des
répondants selon l'appréciation de la facturation et le niveau de
satisfaction
Appréciation de la facturation des services du CH
Bethesda
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Abordable
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
Pas du tout abordable
|
7 (10,9%)
|
13 (20,3%)
|
19 (29,7%)
|
14 (21,9%)
|
53 (82,8%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=8,887 dl=3 IC=95%
p=0,031 Décision=S
|
Les participants à l'enquête apprécient
à 82,8% la facturation du CH Bethesda pas du tout abordable ; seuls
17,2% l'estiment abordable. Malgré cela, parmi ceux qui la trouvent non
abordable sont 29,7% qui quand même sont un peu satisfaits des
prestations, 20,3% qui sont satisfaits, mais aussi 21,9% qui ne sont pas du
tout satisfaits. La probabilité observée étant de
0,031<0,05, il résulte que le degré de satisfaction
dépend de l'appréciation qu'un usager a de la facturation telle
qu'établie.
Q36.D'après vous, la facturation du CH Bethesda
se fait de façon proportionnelle? * Q11.Etes-vous satisfait des
prestations dont vous bénéficiez au sein du CH
Bethesda?
Tableau n° 32 : Répartition des
répondants selon l'appréciation de la facturation et le niveau de
satisfaction
Facturation faite de façon
proportionnelle
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
|
Oui
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
1 (1,6%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
Je ne sais pas
|
7 (10,7%)
|
13 (20,3%)
|
19 (29,7%)
|
14 (21,9%)
|
53 (82,8%)
|
|
8 (12,8%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=8,887 dl=3 IC=95%
p=0,031 Décision=S
|
De ce tableau ressort que 82,8%
d'enquêtés se sont réservés de donner leur
point de vue quant à savoir si la facturation du CH Bethesda se fait de
façon proportionnelle, tandis que 17,2% soutiennent qu'elle l'est ;
29,7% de ceux qui ne se sont pas prononcés sont cependant un peu
satisfaits. Comme le test statistique fait ressortir une probabilité
observée de 0,031<0,05, il y a lieu de dire que le degré de
satisfaction des usagers du CH Bethesda est significativement influencé
par l'estimation de la proportionnalité de la facturation au sein cette
formation sanitaire.
Q37.Vous a-t-on exigé de payer la caution? *
Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous bénéficiez au
sein du CH Bethesda?
Tableau n° 33 : Répartition des
répondants selon l'exigence de la caution et le niveau de
satisfaction
Exigence préalable de la caution
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Oui
|
6 (9,4%)
|
8 (12,5%)
|
8 (12,5%)
|
11 (17,2%)
|
33 (51,6%)
|
Non
|
2 (3,1%)
|
6 (9,4%)
|
12 (18,8%)
|
11 (17,2%)
|
31 (48,4%)
|
Total
|
8 (12,5%)
|
14 (21,9%)
|
20 (31,3%)
|
22 (34,4%)
|
64 (100%)
|
÷²=3,026 dl=3 IC=95%
p=0,388 Décision=NS
|
Les résultats que présente ce tableau prouvent
que 51,6% d'enquêtés disent s'être acquitté de la
caution, alors que 48,4% affirment que cela ne leur avait pas été
exigé. Les satisfaits sont plus nombreux chez ceux à qui l'on
avait exigé la caution (12,5% contre 9,4%). Etant donné que du
test statistique résulte une probabilité égale à
0,388>0,05, nous soutenons que le degré de satisfaction des usagers
du CH Bethesda n'a aucun lien avec le fait qu'une caution leur ait
été exigée.
Q38.Si oui, comment trouvez-vous ce système? *
Q11.Etes-vous satisfait des prestations dont vous bénéficiez au
sein du CH Bethesda?
Tableau n° 34 : Répartition des
répondants en fonction de la perception qu'on de la caution et le niveau
de satisfaction
Appréciation de ce système
|
Niveau de satisfaction vis-à-vis des prestations
|
Total
|
Tout à fait
|
Satisfait
|
Un peu
|
Pas du tout
|
Moins humain
|
1 (3%)
|
4 (12,1%)
|
6 (18,2%)
|
11 (33,3%)
|
22 (66,7%)
|
Normal
|
5 (15,2%)
|
4 (12,1%)
|
2 (6,1%)
|
0 (0%)
|
11 (33,3%)
|
Total
|
6 (18,2%)
|
8 (24,2%)
|
8 (24,2%)
|
11 (33,3%)
|
33 (100%)
|
÷²=13,500 dl=3 IC=95%
p=0,004 Décision=TS
|
Les enquêtés à qui il a été
exigé de payer la caution jugent à 66,7% cette pratique moins
humaine, tandis que 33,3% l'estiment normale. Ajoutons que les « un
peu satisfaits » sont plus nombreux (18,2% contre 6,1%) chez ceux
à qui il avait été exigé de payer la caution.
Cependant, les « tout à fait satisfaits » sont plus
nombreux (15,2% contre 3%) chez ceux qui estiment que ce système est
normal. Par ailleurs, les 33% d'insatisfaits font tous partie de ceux pour qui
cette pratique est moins humaine. Etant donné que la probabilité
observée est de 0,004<0,05, nous déduisons que le degré
de satisfaction des usagers du CH Bethesda dépend significativement de
l'appréciation qu'ils ont de l'exigence de la caution.
Encadré n° 3 :
Appréciation des usagers quant à ce qui est du
mode de facturation des actes
|
Les informateurs clés, à savoir, quatre
infirmiers interviwés reconnaissent que la plupart des patients trouvent
que la facturation n'est pas à leur hauteur, compte tenu de leur niveau
de revenu. Encore que, comme le CH Bethesda se trouve dans la
périphérie de la ville, bon nombre des usagers sont pauvres, et
ont donc difficile à s'acquitter de la facture.
|
Chapitre V :
DISCUSSION DES RESULTATS
Au niveau de ce chapitre, nous relevons le sens objectif des
résultats obtenus au terme de l'enquête, le traitement et
l'analyse des données récoltées auprès de 64
pensionnaires du CH Bethesda ainsi que des personnels de santé. En
même temps, nous essayons d'établir une certaine comparaison des
résultats de la présente étude avec ceux des recherches
faites antérieurement dans diverses régions du monde. A cette
occasion, nous relevons à la fois les similitudes et les
différences compte tenu du contexte pouvant influer sur la satisfaction
des usagers des services de santé.
V.1 Caractéristiques
socio-démographiques des répondants
Il résulte de la troisième figure que 67,2% de
répondants sont de sexe féminin, tandis que 32,8% sont de sexe
masculin. Comme on peut bien le constater, les femmes sont plus nombreuses que
les hommes. Il est en effet reconnu que les femmes non seulement consultent
plus, mais aussi, sont beaucoup plus exposées aux maladies, raison pour
laquelle il est normal qu'elles soient plus nombreuses. Encore que même
au point de vue démographique, leur effectif est plus
élevé que celui du monde masculin. Bien plus, l'étude
faite par l'Institut de la statistique et de la démographie stipulait
que les femmes compte tenue de leur maternité, sollicitent beaucoup plus
les centres de santé. Contrairement à ce qui
précède, la proportion des répondants de sexe masculin
était plus importante (54% contre 46% de femmes) au cours de
l'étude faite en Belgique par l'Agence Wallonne pour
l'intégration des personnes handicapées. Ce fut le cas aussi pour
l'étude faite au CH 8ème CEPAC où les hommes
représentaient 54,7% contre 45,3% femmes par Borive Malosi en 2010. A
l'occasion de l'étude faite par Didier Gobbers, il résulta que
les comportements entre hommes et femmes étaient quasi-similaires en ce
qui concerne la fréquentation sanitaire et certaines raisons de non
fréquentation sanitaire.
Au point de vue âge, 32,8% de répondants sont
âgés de 25 à 29 ans, alors que 17,2% se situent dans la
tranche d'âge de 30 à 34 ans ; 17,2% sont âgés
de 55 à 59 ans, 17,2% autres sont âgés de 60 à 64
ans, pendant que 15,6% sont dans la tranche d'âge de 18 à 24 ans.
De ce qui précède résulte donc que c'est la tranche
d'âge de 25 à 29 ans qui prédomine parmi les pensionnaires
du CH Bethesda. Pratiquement, la plupart des patients sont âgés de
25 ans et plus. Pour ce qui est de l'étude faite par Borive dans l'aire
de santé Keshero, 41,9% d'enquêtés sont âgés
de 31 à 40 ans ; 38,6% sont d'un âge allant de 20 à 30
ans. Cette même étude avait révélé que les
habitants de Keshero avaient à 55,4% un revenu mensuel inférieur
à 50$ ; 18,1% avaient un revenu mensuel de 50 à 100$,
pendant que 16,7% affirmaient avoir plutôt 101 à 200$.
En rapport avec l'âge et le sexe, l'étude faite
par Richard Eisler avait prouvé que les femmes étaient
significativement plus satisfaites de leur hospitalisation que les hommes. Plus
l'âge augmentait, et plus les patients étaient satisfaits de leur
hospitalisation.
Au sujet du statut matrimonial, les mariés constituent
la majorité (84,4%) des répondants ayant participé
à l'enquête, tandis que les célibataires constituent les
15,6%. Cette prédominance s'explique par le fait que la
responsabilité des mariés vis-à-vis aussi bien de leur
santé que de celle de leurs dépendants. En effet, certains
répondants étaient garde-malades.
De la réalité du tableau n° 2 ressort que
34,4% de répondants affirment n'être pas du tout satisfaits des
prestations dont ils bénéficient du personnel du CH Bethesda,
pendant que 31,3% disent plutôt être un peu satisfaits, que 21,9%
sont satisfaits, et 12,5% soutiennent être tout à fait satisfaits.
Pour ce qui est du niveau d'étude, 35,9% sont sans niveau
d'étude ; 31,3% ont un niveau primaire ; 17,2% ont un niveau
supérieur (universitaire) tandis que 15,6% ont un niveau secondaire.
Cependant, ceux du niveau secondaire sont plus nombreux (15,6%) à
n'être pas du tout satisfaits (contre 10,9% chez ceux du niveau
secondaire et 7,8% n'ayant aucun niveau d'étude). Les « un peu
satisfaits » sont plus nombreux (12,5% chez les sans étude,
contre 10,9% chez ceux du niveau primaire). Au vu du test statistique, le
niveau d'étude est considérablement associé à la
satisfaction des usagers du CH Bethesda (p=0,001<0,05). Au point de vue
intellectuel, il y a une différence entre nos enquêtés et
ceux de Borive. En effet, pour son cas, 62% des participants avaient un niveau
d'étude secondaire, alors que 27,3% étaient du niveau
supérieur. Le niveau intellectuel de nos répondants est donc
inférieur à celui de cette autre étude.
La réalité ci-haut décrite a
été trouvée également au cours d'une enquête
sur la satisfaction des usagers à l'égard des services de
santé et des services sociaux du Québec de 2006 à 2007 par
Guillaume Maurois et Gaëtane Dubé. En effet, on constata que le
fait de se dire peu ou pas satisfait fut plus souvent observé chez les
usagers détenant un diplôme d'études universitaires en
comparaison de ceux ne possédant pas de diplôme d'études
secondaires.
Bien plus, l'étude faite en Suisse par Richard Eisler
a révélé que les patients ayant arrêté leur
scolarité au niveau de l'école obligatoire sont significativement
plus satisfaits de leur hospitalisation que les personnes ayant un niveau de
formation plus élevée.
A bien considérer, la sommation des « tout
à fait satisfaits » et des « satisfaits »
donne un taux de satisfaction de 34,4%. Raison pour laquelle il y a lieu de
dire qu'en réalité c'est le tiers des usagers du CH Bethesda qui
sont satisfaits des prestations dont ils bénéficient des agents
du cette structure sanitaire. Il sied de souligner cependant que c'est en
fonction de leur niveau d'étude que les usagers sont satisfaits à
un certain degré. Que ceux qui ont fait les études universitaires
soient les nombreux à être « tout à fait
satisfaits », cela se justifie par le fait qu'étant plus ou
moins aisés par rapport aux autres, ils sont logés dans des
locaux beaucoup plus convenables, et, certainement, sont plus suivis que les
autres. Que ceux qui n'ont fait que le cycle primaire soient les plus
insatisfaits, cela s'explique également par ce qui vient d'être
dit précédemment. Pour tout dire, Le résultat du test
statistique entraîne le rejet de l'hypothèse nulle par rapport
à ce point de vue. Ce qui revient à dire qu'en
réalité les usagers du CH Bethesda sont moyennement satisfaits
des services dont ils bénéficient des agents du CH Bethesda.
En ce sens, Richard Eisler a pu révéler que
les personnes qui se considèrent en mauvaise santé au moment de
l'enquête étaient globalement moins satisfaites de leur
hospitalisation que les personnes qui déclaraient être en
très bonne santé.
Du croisement des variables que présente le tableau
n° 3 résulte que 82,8% n'en étaient qu'à leur toute
première fréquentation du CHB, contre 17,2% qui en étaient
à plus de trois. Ceux qui avaient plus fréquenté le CHB
sont plus nombreux (7,8%) à être tout à fait satisfaits,
contre 4,7% qui étaient venus pour leur toute première fois. Ceux
qui sont satisfaits sont plus nombreux (15,6%) parmi ceux qui en étaient
à leur première fréquentation, contre 3,1% chez ceux qui
en étaient à plus de trois fréquentation. Bien plus, les
nouveaux usagers étaient seuls (34,4%) à n'être pas du tout
satisfaits des prestations. Etant donné que la valeur de p=0,000 et que
celle-ci est de loin inférieure au seuil de signification de 0,05, il
existe une association très significative entre la satisfaction des
usagers et le nombre de fois qu'ils fréquentent le CHB.
En d'autres termes, c'est en fonction du nombre de fois qu'un
usager fréquente cette formation sanitaire qu'il est satisfait à
un certain degré. Il est en effet raisonnable que, compte tenu de
l'appréciation que quelqu'un a des prestations dont il a
bénéficié, il se décide à revenir en cas de
nécessité. Il est aussi normal que ceux qui n'en sont qu'à
leur première fréquentation soient les plus insatisfaits,
étant donné qu'ils ne sont pas habitués à la
structure, et que, certainement ils en ont une certaine perception en fonction
des attentes liées à leur état morbide.
V.2 Appréciation des
prestations offertes et de l'organisation des services
Au niveau de la présente section, nous confrontons
les avis des usagers au sujet de la perception qu'ils ont des services qui leur
sont rendus, ainsi qu'en rapport avec l'organisation générale du
CH Bethesda.
Du tableau n° 4 ressort que 67,2% de répondants
estiment que les agents du CHB respectent les heures prévues pour les
soins, pendant que 32,8% sont d'un avis contraire. Il convient de remarquer que
c'est parmi ceux ayant été d'un avis favorable par rapport
à cet aspect qu'il y a un bon nombre (15,6%) ayant dit être
satisfaits, contre 6,3% qui font partie de ceux ayant affirmé que les
agents ne respectent pas les heures de rendez-vous. Par ailleurs, 21,9% qui ne
sont pas du tout satisfaits des prestations estiment que les agents sont
ponctuels, contre 12,5% chez ceux qui affirment qu'ils ne le sont pas.
Néanmoins, comme la valeur de la probabilité observée est
de 0,531, et que celle-ci est supérieure au seuil de confiance de 0,05,
nous en tirons la conséquence selon laquelle, la satisfaction des
usagers n'est aucunement associée au fait que les agents soient ou non
ponctuels. Autrement dit, il ne suffit pas que le personnel soit ponctuel pour
que les usagers soient satisfaits.
Ajoutons que de l'étude faite au Canada par Rolland
Karine en 2011 avait résulté dix conceptions distinctes, mais
interreliées de la performance qui mettaient l'accent sur les
éléments du processus de soins infirmiers et de résultats
chez la clientèle. En effet, la performance influence absolument la
satisfaction des bénéficiaires des services ; ce qui
implique la nécessité de l'organisation rationnelle des
services.
Comme le montre le tableau n° 5, les répondants
estiment à 51,6% qu'il y a une bonne communication entre les personnels
du CHB, tandis que 48,4% soutiennent « un peu » l'existence
de cette collaboration. C'est parmi cette dernière catégorie que
se retrouvent 20,3% qui ne sont pas du tout satisfaits des prestations dont ils
bénéficient des prestataires du CHB, contre 14,1% de ceux qui
estiment qu'il y a une bonne communication. Au regard de la probabilité
observée qui est de 0,068>0,05, nous trouvons qu'il n'y a aucun
rapport entre l'estimation de la ponctualité des agents et la
satisfaction des usagers. Ce qui revient à dire que la seule
ponctualité des agents ne suffit pas pour les usagers soient satisfaits.
Au fait, quelqu'un peut arriver à l'heure mais avec une mauvaise humeur
pouvant avoir un impact négatif sur la relation
soigné-soignant.
En rapport avec ce qui précède, notons qu'une
enquête de satisfaction organisée en 2007 sous la direction de
Véronique Kolly et Thomas Perneger avait trouvé les proportions
de réponses problématiques moyennes de 34,1% pour la dimension
« soutien moral », 30,4% pour le « respect de l'individu »,
25,7% pour « l'information à la famille et aux proches», 29,3%
pour « l'information au patient » et 35,4% pour « l'organisation
de la sortie ».
Comme le révèle le tableau n° 7, 84,4% de
répondants estiment avoir été soignés en toute
sécurité, contre 15,6% qui disent le contraire. Le croisement des
variables montre que c'est cependant parmi la première catégorie
que se retrouvent 26,6% étant « un peu » satisfaits
(contre 4,7%), 23,4% n'étant pas du tout satisfaits (contre 10,9%) et
21,9% qui sont satisfaits (contre 0%). Compte tenu de la valeur de la
probabilité observée qui est égale à 0,037<0,05,
il y a une association significative entre la satisfaction des usagers et le
fait qu'ils aient estimé avoir été soignés en toute
sécurité. Pour ainsi dire, les patients mettent un accent sur la
sécurité des soins dont ils bénéficient ; ce
qui revient à dire qu'ils ne se limitent pas au simple fait d'être
soignés, mais de l'être bien.
Comme pour le cas précédent, les variables que
présente le tableau n° 7 révèlent que 67,2%
soutiennent que les soins dont ils ont bénéficié sont de
qualité, pendant que 17,2% estiment qu'ils ne le sont pas. Curieusement,
c'est parmi ceux ayant affirmé la qualité des soins dont ils
bénéficient qu'il y a encore 21,9% qui n'ont pas du tout
été satisfaits des prestations, contre 1,6% qui étaient
d'avis contraire. Toutefois, comme la probabilité observée est de
0,067>0,05, nous tirons la conséquence selon laquelle il n'y a aucun
rapport entre l'estimation de la qualité des soins reçus, et la
satisfaction des usagers. Au fait, l'essentiel pour les patients est de se
sentir soulagés ou de guérir. Ce n'est donc pas statistiquement
en fonction de la qualité des soins que les usagers sont satisfaits.
Les variables que présente le tableau n° 8
prouvent que 67,2% d'enquêtés ne font cas d'aucune maladie
nosocomiale, pendant que 32,8% disent en avoir attrapée.
Néanmoins, plus du quart (soit 28,1%) ayant dit ne pas être
satisfaits des prestations font partie de ceux n'ayant attrapé aucune
maladie nosocomiale. Ils sont aussi plus nombreux (17,2%) à être
« un peu satisfaits », contre 14,1% qui avaient
été sujets d'une maladie nosocomiale. Il convient d'ajouter que
c'est toujours parmi ceux n'ayant pas eu de maladie nosocomiale qu'il y a plus
de répondants « tout à fait » satisfaits
(9,4% contre 3,1%) ; il en est de même quant à ce qui est de
ceux étant « satisfaits » (12,5% contre 9,4%). La
valeur de la probabilité observée étant de 0,226>0,05,
nous en tirons la conséquence selon laquelle il n'existe aucun lien
entre la satisfaction des usagers et le fait d'avoir attrapé une maladie
nosocomiale. Pour ainsi dire, le degré de satisfaction des usagers est
simplement lié à la réponse efficiente à leur
problème de santé et non au fait qu'ils aient attrapé une
autre maladie au sein de l'hôpital. Cela se comprend aussi par le fait
que seuls les soignants, en raison des examens qu'ils font, savent exactement
de quelle maladie dont souffre un patient, et compte tenu de sa souffrance, un
patient peut avoir difficile à distinguer la maladie de départ
à celle qui pourrait survenir après.
Les enquêtés ayant dit ne pas être du tout
satisfaits justifient cela par le fait que le CHB met l'accent sur l'argent
(cfr tableau n° 9). En effet, compte tenu du faible revenu et de la crise
économique, les patients ont difficile à honorer les
factures ; d'autre part, l'hôpital ne saurait fonctionner sans pour
autant faire payer les services rendus. A ce point de vue, le personnel du CHB
n'y est donc pour rien.
Au vu du tableau n° 10, les participants à
l'enquête jugent à 34,4% bonnes les infrastructures du CHB ; 32,8%
les jugent moyennement bonnes. Notons que 17,2% qui ne sont pas du tout
satisfaits ; 7,8% qui avouent être tout à fait satisfaits
font partie de ceux qui estiment que les infrastructures sont très
bonnes, pendant que 14,1% de ceux qui sont un peu satisfaits font partie de
ceux estimant les infrastructures moyennement bonnes. Comme la
probabilité observée est de 0,001<0,05, nous trouvons qu'il
n'y a aucune association entre la satisfaction des usagers et
l'appréciation qu'ils ont des infrastructures du CHB. Par rapport aux
infrastructures, il y a lieu d'admettre que les usagers apprécient les
bâtiments de cette formation sanitaire. Il est également
admissible que le degré de satisfaction de ces derniers est
influencé par l'appréciation qu'ils ont de ces
infrastructures.
Notons à juste titre que l'OMS soutient qu'aussi
satisfaisants que soient les connaissances, les compétences et les
effectifs du personnel, si les installations, le matériel diagnostique
et les médicaments sont inadéquats, la prestation des services
demeure mauvaise. L'OMS ajoute que sans installations bien construites et
convenablement dotées en matériel et en fournitures, il ne sert
à rien de disposer de nombreux médecins, infirmières et
autres personnels. A ce point de vue, le CHB réunit les conditions quant
à ce qui est de la confortabilité de ses infrastructures.
Du tableau n° 11 résulte que 67,2%
d'enquêtés estiment que les latrines du CHB sont
hygiéniques, pendant que 32,8% les jugent un peu
hygiéniques ; 25% ayant dit être un peu satisfaits font
partie de ceux qui estiment les latrines hygiéniques ; il en est de
même de 20,3% qui sont satisfaits. Au vu du test statistique de chi deux,
la probabilité observée est de 0,000<0,05. Raison pour
laquelle nous déduisons l'existence d'une association très
significative entre la satisfaction des usagers du CHB, et
l'appréciation qu'ils ont des latrines de cette structure sanitaire. La
qualité des latrines de cette formation sanitaire est donc à
encourager, sauf pour des services comme l'orthopédie où
l'état hygiénique reste à améliorer.
L'étude comparative entreprise par Didier Gobbers
montre qu'à l'issue de la consultation, des ordonnances étaient
délivrées : 70 % des médicaments prescrits étaient
achetables à la pharmacie de l'établissement. Concernant
l'hygiène, la plupart des agents de santé ne se lavaient pas les
mains avant et/ou après la réalisation d'un geste technique.
Au sujet de la literie, le tableau n° 12 montre que 50%
de répondants l'estiment convenable, contre 32,8% qui l'estiment non
convenable. Par ailleurs, 17,2% de ceux qui sont un peu satisfaits font partie
de ceux qui trouvent la literie convenable, de même que 14,1% qui sont
satisfaits. La probabilité issue du test statistique étant de
0,047<0,05, nous tirons la conséquence selon laquelle la satisfaction
des usagers du CHB est fonction de l'appréciation qu'ils ont de la
literie. En essayant de vérifier cependant au niveau de l'intendance, il
a été constaté que les draps sont insuffisants, de telle
façon que les autorités elles-mêmes le reconnaissent. Le
délai normal de changement des draps sur les lits est de deux semaines
pour les patients dont l'état n'entraîne pas beaucoup de
saleté. Il convient tout de même de reconnaître que ce
délai est en réalité trop long, si bien qu'il peut
favoriser des odeurs nauséabondes. En bref, nous retenons que les
usagers du CHB sont moyennement satisfaits de la literie.
Ajoutons que les répondants disant ne pas être
du tout satisfaits, comme le révèle le tableau n° 13,
justifient leur point de vue par le fait que les infrastructures sont
nettoyées rarement (54,5%) pendant que 45,5% le justifient par le fait
qu'elles sont inconfortables. Il nous semble que cette inconfortabilité
dont il est question serait liée non pas aux bâtiments en tant que
tels, puisqu'ils sont bien construits, mais plutôt et certainement au
fait qu'au niveau des salles communes, la cohabitation des personnes de
diverses habitudes hygiéniques ne permet pas que les patients se sentent
à l'aise. Quant à l'étude faite en Belgique par l'Agence
wallonne pour l'intégration des personnes handicapées, il avait
été trouvé que pour ce qui est du confort, 5% des
bénéficiaires étaient tout à fait satisfaits des
adaptations de leur logement, 22% étaient plutôt satisfaits. Quant
à l'étude faite au Burkina-Fasso par l'Institut national de la
statistique et de la démographie, il a avait résulté que
près de 75 % des usagers pensaient que les services de santé sont
propres. A l'inverse, 6,4% les trouvaient insalubres.
Comme le fait découvrir le tableau n° 14, tous
les répondants estiment que les conditions hygiéniques du CHB
sont acceptables, bien qu'un bon nombre (soit 34,4%) ne soient pas du tout
satisfaits par les prestations dont ils bénéficient, et que 31,3%
ne soient qu'un peu satisfaits. Conformément à ce que nous
venions de souligner précédemment, la manière dont sont
conçues les infrastructures de cet hôpital permet un certain
maintien des bonnes conditions hygiéniques pouvant permettre aux
pensionnaires de se sentir à l'aise. Par rapport à
l'approvisionnement en eau, 42,2% n'en sont qu'un peu satisfaits ; 23,4%
en sont satisfaits, pendant que 21,9% n'en sont pas du tout satisfaits, et que
seuls 12,5% en sont tout à fait satisfaits. Les « un peu
satisfaits » de l'approvisionnement en eau sont plus nombreux (20,3%)
à n'être pas du tout satisfaits des prestations dont ils
bénéficient. Par ailleurs, les 12,5% qui sont « un peu
satisfaits » des prestations font en même temps partie de ceux
qui sont « satisfaits » de l'approvisionnement en eau
potable. Au regard de la probabilité observée de 0,214>0,05,
nous soutenons qu'il n'existe aucune association entre la satisfaction des
usagers quant aux prestations dont ils bénéficient, et
l'appréciation qu'ils ont de l'approvisionnement en eau potable au sein
du CHB.
Il est toutefois évident que, comme l'ont reconnu
d'ailleurs des autorités avec lesquelles nous avons
échangé, l'eau de la REGIDESO arrive rarement, bien qu'au cas
elle coule au niveau des robinets, il y a un tank où on prend soin d'en
réserver, et en cas de pluie, il y a des citernes dans lesquelles l'eau
est recueillie. Toutefois, elle constitue un problème permanent, bien
qu'apparemment, cela n'ait pas constitué une difficulté
très significative chez un bon nombre d'usagers.
Du 16ème tableau ressort que 87,5%
d'enquêtés avouent qu'ils peuvent recommander à leur proche
d'aller se faire soigner au CHB, contre 12,5% seulement qui ne peuvent pas le
faire. Toutefois, 28,1% de ceux pouvant recommander quelqu'un à cette
structure font partie de ceux qui ne sont qu'un peu satisfaits des prestations
dont ils bénéficient ; il en est de même de 25% qui
n'en sont pas du tout satisfaits, bien que 21,9% fassent partie de ceux qui en
sont satisfaits. Compte tenu de la probabilité observée dont la
valeur est de 0,054>0,05, nous trouvons que la satisfaction des usagers
quant aux prestations n'est pas du tout associée au fait qu'un
répondant estime qu'il peut recommander un proche au CHB. Que même
ceux qui ne sont pas du tout satisfaits soient disposés à
recommander leurs proches à cette structure, cela dépendrait,
nous semble-t-il, d'une certaine admiration par rapport aux infrastructures
même qui s'imposent dans le milieu, probablement aussi en raison de la
qualité des soins, compte tenu de la qualification du personnel.
Rappelons que pour savoir ce que les personnels du CHB
pensent de ce qu'est l'appréciation des usagers quant à ce qui
est des prestations dont ils bénéficient, les quatre soignants
interrogés estiment que les usagers ont une bonne appréciation
des services dont ils bénéficient. A bien considérer les
avis des enquêtés, il y a lieu d'affirmer que ce que pensent les
soignants n'est pas loin du point de vue des patients interrogés.
Au regard des résultats, il y a lieu d'affirmer
qu'effectivement, comme le stipulait la première hypothèse de
cette étude, les usagers du CHB sont moins satisfaits des prestations.
En effet, plus de la moitié ne sont pas satisfaits. Bien plus, la
première hypothèse est partiellement acceptée et donc,
infirmée quant à ce qui est de la satisfaction des usagers avec
la ponctualité des agents, la qualité des soins, les maladies
nosocomiales et l'approvisionnement en eau. Cette hypothèse est
partiellement rejetée, et donc confirmée quant à ce qui
est de l'influence de la sécurité des soins, des infrastructures,
des latrines ainsi que la literie.
V.3 Appréciation de
l'accompagnement social
Ce point est une réflexion portant
sur le sens des résultats relatifs à l'avis des répondants
en rapport avec ce qu'ils pensent de l'accompagnement social dont ils
bénéficient des services de santé, tel que le
révèlent non seulement notre étude mais aussi les
recherches antérieures.
Il résulte du tableau n° 17 que 82,8%
d'enquêtés estiment que le personnel du CHB est accueillant, bien
que 17,2% disent qu'ils ne le sont pas. Bien plus, 29,7% qui sont
« un peu satisfaits » des prestations avouent que le
personnel est accueillant, et 21,9 de cette même catégorie ne sont
pas du tout satisfaits. Compte tenu de la probabilité observée
qui est de 0,031<0,05, la conséquence est que la satisfaction des
usagers est fonction de l'accueil dont ils bénéficient du
personnel. De ce qui précède résulte donc que le bon
accueil réservé aux usagers du CHB reste à encourager,
pour ainsi favoriser davantage la satisfaction des patients.
Au fait, l'étude faite dans l'aire de santé
Keshero par Borive Malosi avait révélé aussi que pour
46,8% de répondants, la raison fondamentale du choix d'un soignant est
le comportement du personnel soignant, et l'accueil lui réservé
(43,8%).
Du croisement des variables à travers le tableau
n° 18 dérive que 67,2% de répondants ont confiance dans les
soignants du CHB, contre 32,8% qui n'en ont pas. Cependant, c'est parmi ceux
ayant confiance qu'il y a 28,1% (contre 6,3%) qui ne sont pas du tout
satisfaits, 17,2% qui ne sont qu'un peu satisfaits (contre 14,1%) des
prestations dont ils bénéficient, et 12,5% (contre 9,4%) qui
disent être satisfaits des prestations. La probabilité
observée est de 0,226>0,05 ; ce qui implique l'inexistence
d'association entre la satisfaction des usagers du CHB et le fait que ces
derniers aient confiance dans les prestataires de cette structure. La confiance
ne suffit pas, car chaque patient a ses attentes et sa perception des services
qui lui sont rendus.
Au contraire, l'étude comparative faite par Didier
Gobbers, il résulta que la qualité de l'accueil était
dé?ciente. Cependant, un meilleur accueil était observé
dans les formations privées que dans les formations publiques ; 31%
des consultations observées s'étaient déroulées en
présence de tierces personnes (problèmes d'intimité et de
con?dentialité).
Les enquêtés ayant dit avoir confiance dans les
soignants du CH Bethesda justifient, à 82,8% leur attitude par le fait
que ces derniers soignent bien, pendant que 17,2% estiment qu'ils sont
collaborants, comme le montre le tableau n° 19.
En ce sens, l'étude faite par l'Agence wallonne pour
l'intégration des personnes handicapées avait indiqué que
relativement aux relations, 67 % des personnes ont répondu qu'elles
étaient tout à fait satisfaites de la façon dont elles
étaient traitées ; 25% n'étaient pas tout à
fait satisfaites ; 4% étaient plutôt insatisfaites et 9% tout
à fait insatisfaites. Pour ce qui est de la vie privée, 70% des
bénéficiaires disaient qu'il n'y a pas d'intrusion dans leur vie
privée.
Bien plus, la recherche entreprise au Burkina-Fasso par
l'Institut nation de la statistique et de la démographie avait
montré que la qualité des prestataires était
appréciée d'une part par la compétence du personnel et
d'autre part par les infrastructures et équipements dont disposaient les
centres de santé. Il ressortit de cette analyse que de 72,7 % des
usagers pensaient que les prestataires étaient compétents (70 %
chez les hommes et 74,1 % chez les femmes).
Du tableau n° 20 résulte que 82,8% de
répondants admettent qu'ils sont soignés en toute dignité,
contre 17,2% qui soutiennent le contraire. Un bon nombre de ceux qui disent
avoir été soignés en toute dignité (soit 29,7%)
affirment être « un peu satisfaits » des prestations
dont ils bénéficient ; 21,9% n'en sont pas du tout
satisfaits ; 20,3% sont tout à fait satisfaits, et 10,9% sont tout
à fait satisfaits. Du test statistique résulte une
probabilité observée de 0,031<0,05. Raison pour laquelle, il y
a une association significative entre la satisfaction des usagers du CHB, et
l'estimation du fait qu'ils aient été soignés en toute
dignité. En effet, un patient estimant n'avoir pas été
soigné de façon digne ne saurait aucunement être satisfait
des services qui lui sont rendus.
L'étude faite par l'Agence Wallonne dont nous avons
déjà parlé révèle qu'au sujet du respect du
droit, dans 88% des situations, le personnel ne prenait jamais de
décision à la place des bénéficiaires. Bien plus,
lors de l'entrée dans le service, 76% avaient été tout
à fait bien informés quant aux services. Pour ce qui est de la
compétence du personnel, 57% trouvaient qu'ils étaient tout
à fait satisfaits de la formation des assistants.
Le tableau n° 21 prouve que 67,2% d'enquêtés
avouent qu'il y a collaboration entre leurs proches (familiers) et les
soignants du CHB, contre 15,6% qui estiment qu'il n'y en a pas. C'est au niveau
de la première catégorie qu'il y a 25% qui sont « un
peu satisfaits » des prestations, 20,3% qui en sont satisfaits et
10,9% qui en sont tout à fait satisfaits. Etant donné que la
probabilité observée est de 0,002<0,05, le test statistique
prouve que le degré de satisfaction des usagers du CHB est
significativement influencé par la collaboration entre les proches des
patients et les soignants. A ce niveau, les bonnes relations entre les proches
des patients avec les soignants sont à encourager.
Notons que l'interprétation des résultats de
l'étude faite par Audrey Simard avait montré que le niveau de
satisfaction des usagers était très élevé, tout en
indiquant que le secteur relationnel regroupait les dimensions qui avaient
obtenu les plus hauts taux de satisfaction chez les répondants. Ainsi,
cette étude permit aux gestionnaires d'établir des
priorités d'actions afin d'améliorer la qualité des soins
et des services, à la lumière des résultats obtenus.
Comme le fait constater la réalité du tableau
n° 22, 84,4% de répondants reconnaissent qu'en cas
d'inquiétude, ils ont facile à parler aux soignants pour leur
exposer leur problème, contre 15,6% qui disent que tel n'est pas le cas.
C'est parmi les répondants ayant facile à parler aux soignants en
cas d'inquiétude qu'il y a 26,6% qui sont « un peu
satisfaits » des prestations (contre 4,7%), 23,4% qui ne sont pas du
tout satisfaits (contre 10,9%), 21,9% qui sont satisfaits (contre 0%) et 12,5%
qui sont tout à faits satisfaits (contre 0%). Au regard de la
probabilité observée qui est d'une valeur de 0,037<0,05, nous
trouvons que la satisfaction des usagers du CHB est significativement fonction
de la facilité qu'ils ont à parler aux soignants en cas
d'inquiétude. Il est cependant étonnant que malgré la
facilité à parler aux soignants en cas de
nécessité, un bon nombre de patients ne soient pas satisfaits des
services rendus par le personnel.
Le croisement des variable que présente le tableau
n° 23 révèle que les enquêtés disent à
48,4% que les soignants leur ont expliqué clairement les
résultats des examens faits, contre 34,4% qui affirment que les
explications n'avaient pas été claires, et 17,2% qui ne les ont
trouvées qu'un peu claires. Notons que 15,6% (contre 14,1%) de ceux qui
ne sont pas du tout satisfaits des prestations trouvent pourtant claires les
explications des soignants quant à ce qui est des. Comme le test
statistique de chi deux fait état d'une probabilité
observée de 0,632, et que celle-ci est supérieure au seuil de
signification de 0,05, nous trouvons qu'il n'y a aucun lien entre le
degré de satisfaction des usagers du CHB et la clarté des
explications portant sur les examens. Cette réalité s'explique
par le fait qu'il ne suffit pas que les résultats des examens
médicaux soient clairement fournis au patient. Il faut, beaucoup plus
encore, qu'il sente que son état de santé s'améliore de
plus en plus.
En rapport avec les autres patients, 34,4% de
répondants apprécient que leurs relations sont très
bonnes, 34,4% autres, qu'elles sont plutôt bonnes, 15,6%, qu'elles sont
mauvaises, et 15,6% autres, qu'elles sont médiocres (cfr tableau n°
24). A considérer ceux qui estiment leurs relations avec les autres
malades « très bonnes » et
« bonnes », nous pouvons admettre que les usagers du CHB
apprécient positivement leurs relations interpersonnelles au sein de
l'hôpital. Il convient de souligner que le plus grand degré de
satisfaction se remarque chez 7,8% qui sont en bon termes avec leurs
co-pensionnaires, alors que le plus grand nombre de ceux qui sont insatisfaits
des prestations (14,1%) font en même temps partie de ceux estiment leurs
relations avec les autres patients très bonnes. Comme du test
statistique résulte une probabilité observée de 0,134, et
que cette valeur est supérieure au seuil de confiance de 0,05, le
degré de satisfaction des usagers du CHB ne dépend aucunement de
l'estimation qu'ils ont des relations avec les autres patients avec lesquels
ils sont dans cette structure sanitaire. Ce qui précède se
comprend en ce sens que ce n'est pas ce seul climat d'entente entre les
patients qui peut suffire pour satisfaire les usagers.
Au fait, en nous référant au modèle
écologique, comme le souligne le Centre de recherche de
l'université de Montréal, il y a la part des proches du patient
et leurs rapports avec les soignants. C'est pourquoi il existe des
interrelations entre les individus, leur famille, les communautés, le
système de soins et l'environnement au sens large. Pour cela, de bonnes
relations doivent être maintenues au sein de l'hôpital.
Le tableau n° 25 prouve que 51,6% de répondants
soutiennent que lorsqu'ils font appel à un soignant en cas de besoin, le
délai d'attente moyen est de 5 minutes ; pour 31,3%, c'est 6
à 10 minutes, alors que pour 17,2%, c'est 16 à 20 minutes. Il
convient de faire remarquer que les tout à fait satisfaits (9,4%) font
partie de ceux dont le délai d'attente est de moins de 5 minutes. Bien
plus, le test statistique fait état d'une probabilité
observée égale à 0,004. Etant donné que cette
valeur est de loin inférieure au seuil de signification de 0,05, il est
bel et bien clair que le degré de satisfaction des usagers du CHB est
considérablement influencé par le délai d'attente en cas
d'appel fait par un patient au soignant si nécessité il y a. Les
usagers insistent donc sur la nécessité de répondre le
plus tôt à leur appel lorsqu'ils ont besoin de l'aide d'un
soignant. Il serait alors mieux que la proportion de ceux à qui les
soignants répondent à leur appel dans moins de 5 minutes aille
au-delà de la simple moitié. De l'étude faite à
Rubavu par Fabien Nkinamubanzi résulta que le délai des
résultats du laboratoire était significatif pour influencer
l'accès tardif, étant donné que les résultats
étaient, pour plupart obtenus un jour après. Ce qui absolument
entraîne un accès tardif aux soins de santé.
Comme le fait remarquer le tableau n° 26, 67,2% de
répondants trouvent le délai d'attente raisonnable, pendant que
32,4% ne le trouvent pas raisonnable. Par ailleurs, 25% qui estiment ce
délai raisonnable sont en même temps un peu satisfaits, 20,3% de
cette catégorie sont satisfaits, pendant que 10,9% sont tout à
fait satisfaits. Ceux qui ne le trouvent pas raisonnable sont d'ailleurs plus
nombreux (23,4% contre 10,9%) à ne pas être du tout satisfaits des
prestations dont ils bénéficient des agents du CHB. Et comme la
probabilité observée est de 0,000<0,05, cela prouve que le
degré de satisfaction des usagers est, dans une large mesure, lié
au temps pendant lequel un patient fait appel à un soignant en cas de
besoin. En d'autres termes, le niveau de satisfaction des usagers dépend
de la perception que ces derniers ont quant à l'acceptabilité du
temps pendant lequel ils attendent l'arrivée d'un soignant en cas de
besoin. A notre avis, les patients se rendent compte de la lourdeur de la
tâche des soignants, compte tenu de l'effectif de ceux dont ils ont la
charge au sein de l'hôpital. Une autre étude faite par A.Niangaly
et al. avait révélé que selon le tiers des personnes
enquêtées individuellement (31 %) a estimé que le temps
d'attente est long.
A ce point de vue, l'étude faite en Belgique par
l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées a
révélé que le délai d'attente le plus
fréquemment cité est de 6 à 10 minutes ; 49%
estimèrent que le temps d'attente est tout à fait raisonnable,
34% étaient plutôt satisfaits, 10% n'étaient pas tout
à fait satisfaits et 6 % n'étaient pas du tout satisfaits.
Comparativement aux résultats de l'enquête, nous trouvons que dans
les deux cas, les patients comprennent que les soignants sont trop
occupés, et qu'il soit donc normal qu'ils puissent trainer un peu en cas
d'appel, étant qu'ils estiment que le délai d'attente est
raisonnable.
Comme le fait remarquer le tableau n° 27, 67,2% de
répondants trouvent ce délai d'attente raisonnable, pendant que
32,4% ne le trouvent pas raisonnable. Par ailleurs, 25% qui estiment ce
délai raisonnable sont en même temps un peu satisfaits, 20,3% de
cette catégorie sont satisfaits, pendant que 10,9% sont tout à
fait satisfaits. La probabilité observée est de 0,000<0,05.
Cela prouve que le degré de satisfaction des usagers est, dans une large
mesure, lié au temps pendant lequel un patient fait appel à un
soignant. Les soignants ont donc à ce niveau des efforts à
fournir pour réduire le temps d'attente des patients en cas de
nécessité, pour ainsi faciliter la satisfaction de leurs
clients.
Au sujet des rendez-vous fixés par les soignants,
67,2% d'enquêtés avouent qu'ils sont respectés ; 17,2%
disent qu'ils le sont parfois, et 15,6% qu'ils ne le sont pas du tout. Ceux qui
affirment le respect des rendez-vous sont, à 25% un peu satisfaits,
20,3% satisfaits et à 10,9% tout à fait satisfaits. Comme le test
statistique fait ressortir une probabilité observée de
0,002<0,05, il en résulte que le degré de satisfaction des
usagers est largement fonction du respect des rendez-vous par les soignants. A
ce niveau se remarque donc qu'à respecter la parole donnée par un
soignant à un malade quant à un prochain entretien relatif
à l'évolution de l'état de santé, cela
réconforte le patient et influe sur son degré de satisfaction
(cfr tableau n° 28).
Il résulte du tableau n° 30 que les soignants du
CHB ont pris soin de prévenir 65,6% de répondants des effets
indésirables des médicaments qu'ils consommaient, bien que cela
n'avait pas été le cas pour 34,4% d'entre-eux. Malgré
cela, 28,1% de non satisfaits avaient été prévenus de ces
effets (contre 6,3% qui n'avaient pas été prévenus) ;
le taux de satisfaction est le même aussi bien chez les prévenus
que chez les non prévenus (10,9% de satisfaits partout et 15,6% d'un peu
satisfaits partout). Du test statistique résulte que le degré de
satisfaction dépend du fait qu'on ait été prévenu
des effets indésirables des médicaments (p=0,047<0,05). Il y a
donc une différence significative entre la satisfaction des patients
ayant été infirmés des effets indésirables et ceux
pour qui cela n'avait pas été le cas. Autrement dit, le fait
qu'on ait été au courant des effets secondaires des
médicaments pris fait qu'on soit, d'une façon ou d'une autre,
satisfait.
Au sujet des signes d'alerte, le tableau n° 30
révèle que 82,8% de répondants en avaient reçu des
explications de la part des soignants, contre 17,2% qui n'en avaient pas
reçues. Tout de même, les « un peu
satisfaits » sont plus nombreux (29,7% contre 1,6%) chez ceux qui
avaient eu ces explications. Etant donné que la probabilité
observée est de 0,031<0,05, le degré de satisfaction des
usagers dépend significativement du fait qu'ils aient reçu des
explications à propos des signes d'alerte. Une fois encore, il existe
une différence significative entre les usagers ayant été
au courant des signes d'alerte à surveiller, et ceux qui n'en avaient
pas été au courant.
Compte tenu de l'avis de quatre soignants interrogés
au sujet de la perception qu'ont les usagers sur l'accompagnement social dont
ils bénéficient du CHB, il ressort que le personnel estime que
les patients ont une bonne appréciation de l'accompagnement social,
étant donné qu'il y a collaboration entre les soignants et les
soignés. Comme c'était le cas pour ce qui est des prestations,
l'affirmation des informateurs-clés n'est pas exagérée,
étant donné qu'un bon nombre d'enquêtés a
exprimé la facilité avec laquelle il fait appel aux soignants en
cas de besoin, mais aussi la facilité à exprimer ses
inquiétudes au personnel.
Sur l'ensemble de dix aspects concernant l'accompagnement
social, le score obtenu au niveau de huit est satisfaisant. Ainsi, nous
soutenons que les usagers du CHB sont satisfaits à ce point de vue.
Statistiquement, cette seconde hypothèse est également
partiellement rejetée, et donc confirmée quant à ce qui
est de l'influence de l'accueil, la dignité des soins, la collaboration,
le délai d'attente, le respect des rendez-vous et la prévention
des effets indésirables. Cette hypothèse est acceptée, et
donc infirmée quant à ce qui est de la confiance dans les
prestataires, les relations avec les autres patients, ainsi que la
clarté des explications portant sur les examens.
V.4 Appréciation du mode
de facturation des actes
Cette dernière section décrit
les résultats en rapport avec la perception qu'ont les pensionnaires du
CHB se font de la manière dont sont établies les factures.
Il est en effet reconnu que dans un contexte de
vulnérabilité économique, le type de financement du
système de santé par paiement direct des soins de santé
par les usagers peut contribuer à limiter l'accessibilité,
comme le reconnaissent les chercheurs du Centre de recherche de
l'Université de Montréal.
Les enquêtés soutiennent à 96,9%, comme
le montre le tableau n° 31, que les ordonnances qui leur sont prescrites
sont servies au sein même du CHB, pendant que 3,1% disent qu'elles le
sont aussi bien à l'hôpital qu'en dehors de ce dernier. Les
insatisfaits (34,4%) font partie de ceux dont les ordonnances sont servies au
sein de l'hôpital. La probabilité observée étant de
0,584>0,05, il n'y a aucune association entre le degré de
satisfaction des usagers et le fait que les ordonnances soient servies au sein
de l'hôpital. Il ne suffit donc pas que les médicaments soient
obtenus au sein de l'hôpital pour que les bénéficiaires
soient satisfaits des prestations. En effet, il faut, beaucoup plus encore,
qu'ils soient efficaces et facilitent le recouvrement de la santé.
Notons que l'étude faite dans l'aire de santé
Keshero avait montré que pour ce qui est de la relation probable entre
le lieu d'obtention des médicaments et la fréquentation des
structures de santé, 79,2% disent se procurer de médicaments au
poste de santé, au centre de santé et au sein de centres
hospitaliers. Il convient d'ajouter que les habitants de l'aire de santé
Keshero, comme l'avait trouvé Borive Malosi, optent pour une structure
de santé ou une autre en raison de leur revenu mensuel.
Pour ce qui est de l'étude faite au Burkina-Fasso par
l'Institut national de la statistique et de la démographie, les
utilisateurs s'approvisionnaient en produits pharmaceutiques de diverses
manières. Dans l'ensemble, 72,4% avaient eu leurs produits au
dépôt de la structure sanitaire et environ 25% les avaient eu en
pharmacie. D'autres s'approvisionnaient auprès des commerçants
ambulants. Ce qui n'est pas le cas pour les usagers du CH Bethesda.
Les participants à l'enquête apprécient
à 82,8% la facturation du CHB pas du tout abordable ; seuls 17,2%
l'estime abordable. Malgré cela, parmi ceux qui la trouvent non
abordable il y a 29,7% qui quand même sont un peu satisfaits des
prestations. La probabilité observée étant de
0,031<0,05, il résulte que le degré de satisfaction
dépend de l'appréciation qu'un usager a de la facturation telle
qu'établie (cfr tableau n° 32). Compte tenu non
seulement de la crise économique, mais aussi de la faiblesse du revenu
des ménages, il est normal que le coût des soins soit
estimé non abordable à bon nombre d'usagers du CHB.
A comparer ce qui précède avec les
résultats qui avaient été trouvés par Borive
à Keshero, les habitants de Keshero avaient à 55,4% un revenu
mensuel inférieur à 50$ ; 18,1% avaient un revenu mensuel de
50 à 100$, pendant que seuls 16,7% avaient 101 à 200$. Tout en
tenant compte d'autres devoirs auxquels répondre, il est bien clair
qu'avec un tel revenu, on ne saurait pas être en mesure de bien honorer
les factures des soins de santé. Ce qui, automatiquement, fait aussi que
les usagers du CH Bethesda ne soient en majorité pas satisfaits du mode
de facturation des actes.
Dans ce même ordre d'idée, de l'étude
faite à Rubavu par Fabien Nkinamubanzi avait résulté qu'au
sujet des facteurs socio-économiques, seul le coût de transport
avait été significatif pour expliquer l'utilisation tardif des
services curatifs intégré (p<0,05). Ce qui signifiait que le
transport influençait de façon significative le problème
d'accès aux services de santé. C'est certainement pour cette
même raison que les usagers du CHB trouvent aussi le coût des soins
non abordable.
Bien plus, dans le cadre des mutuelles de santé,
l'Université de Montréal avait prouvé que le faible
pouvoir d'achat des ménages serait un des principaux obstacles
à l'adhésion. Pratiquement, les familles pauvres ou de
grande taille, les handicapés, les aveugles et les gens
souffrant de maladies chroniques seraient particulièrement à
risque de faire face à cet obstacle. Il y a donc une association
positive entre l'adhésion et le statut socio-économique.
Cette réalité correspond bien à celle des pensionnaires du
CHB.
Du tableau n° 33 ressort que 82,8%
d'enquêtés se sont réservés de donner leur
point de vue quant à savoir si la facturation du CHB se fait de
façon proportionnelle, tandis que 17,2% soutiennent qu'elle l'est ;
29,7% de ceux qui ne se sont pas prononcés sont cependant un peu
satisfaits ; 21,9% d'entre-eux ne sont pas du tout satisfaits, et 20,3%
sont satisfaits. Comme le test statistique fait ressortir une
probabilité observée de 0,031<0,05, il y a lieu de dire que le
degré de satisfaction des usagers du CHB est significativement
influencé par l'estimation de la proportionnalité de la
facturation au sein de cette formation sanitaire. La réticence des
enquêtés à répondre à cette question se
justifierait non seulement par le problème financier
évoqué précédemment, mais aussi par le fait qu'ils
ont difficile à savoir combien vaudrait la santé, en principe,
étant donné sa valeur inestimable. De l'étude faite dans
la ZS de Karisimbi par Bauma Tulinabo ressortit que 59,2% de répondants
avaient estimé que le coût des soins était
élevé. Dans le même ordre d'idée, l'étude
faite à Kadutu par Mushagalusa Salongo avait prouvé que les
raisons financières constituaient le principal motif de renoncement aux
soins de santé.
Dans cette même perspective en effet, l'OMS souligne
que des millions de pauvres se voient obligés de payer tous les services
qu'ils reçoivent au moment où ils sont malades. Elle ajoute que
l'entrée en vigueur de la rémunération à l'acte
crée des tensions entre les achats de services conformes à la
politique et prépayés et ceux qu'effectuent les consommateurs
selon les lois du marché. Ce qui ne peut que les vulnérabiliser
davantage.
Les résultats que présente le tableau n°
34 prouvent que 51,6% d'enquêtés disent s'être
acquitté de la caution, alors que 48,4% affirment que cela ne leur avait
pas été exigé. Etant donné que du test statistique
résulte une probabilité égale à 0,388>0,05, nous
soutenons que le degré de satisfaction des usagers du CHB n'a aucun lien
avec le fait qu'une caution leur ait été exigée. Ce qui
reviendrait à dire qu'en réalité, le fait d'avoir
exigé la caution au patient n'entraîne aucune différence
dans le traitement. Il n'y a donc pas de différence significative entre
le traitement ou la satisfaction des patients à qui il a
été exigé la caution, et ceux pour qui ce n'est pas le
cas.
Les enquêtés à qui il a
été exigé de payer la caution, comme le montre le tableau
35, jugent à 66,7% cette pratique moins humaine, tandis que 33,3%
l'estiment normale. Etant donné que la probabilité
observée est de 0,004<0,05, nous déduisons que le degré
de satisfaction des usagers du CHB dépend significativement de
l'appréciation qu'ils ont de l'exigence de la caution. La
différence de satisfaction est donc très significative entre les
usagers selon qu'ils trouvent l'exigence de la caution moins humaine ou
normale. Les informateurs clés, reconnaissent que la plupart des
patients trouvent que la facturation n'est pas à leur hauteur.
Contrairement à nos résultats, au sujet du
coût des soins, les résultats de l'étude faite par Didier
Gobbers a révélé que près de 2 personnes sur 5
estimaient que le coût est élevé. Par contre, près
de 60 % pensaient qu'il restait acceptable. Pour ce qui concerne la
capacité à honorer le coût de la prestation, on remarqua
que la quasi-totalité des enquêtés avaient pu s'acquitter
du coût (99,4%). En effet, la différence de contextes
financières explique aussi cet écart.
Comme le stipulait la dernière hypothèse, la
plupart d'usagers du CHB estiment que la facturation n'est pas abordable ;
plus de la moitié jugent la pratique de la caution, moins humaine. Cette
hypothèse est acceptée, c'est-à-dire infirmée quant
à ce qui est de l'influence de l'approvisionnement en médicaments
et le payement de la caution. Elle est rejetée, c'est-à-dire
confirmée quant à ce qui est de l'association entre la
satisfaction des usagers avec la facturation et le payement de la caution.
Chapitre VI : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Au terme de la présentation de cette étude, il
convient de rappeler que c'était une « Evaluation du
degré de satisfaction des usagers quant à la qualité des
services de santé du Centre Hospitalier Bethesda. » La
décision de l'entreprendre était basée sur la question
fondamentale suivante : Quel est le degré de satisfaction des
usagers des services de santé du Centre Hospitalier Bethesda ?
Partant de la question principale précédente,
nous nous étions spécifiquement posé les questions
ci-après :
- Quel est le degré de satisfaction des usagers quant
à la prestation et à l'organisation des soins par les agents du
Centre Hospitalier Bethesda ?
- Quel est le degré de satisfaction des usagers du
Centre Hospitalier Bethesda quant à l'accompagnement social dont ils
bénéficient ?
- Quel est le degré de satisfaction des usagers du
Centre Hospitalier Bethesda quant au mode de facturation des actes
posés par les prestataires des soins ?
Compte tenu des questions susmentionnées, nous avions
formulé provisoirement les réponses ci-dessous :
- Les usagers du Centre Hospitalier Bethesda seraient moins
satisfaits des prestations leur offertes et de l'organisation des soins ;
- Les usagers du Centre Hospitalier Bethesda seraient moins
satisfaits de l'accompagnement social dont ils
bénéficient ;
- Les usagers du Centre Hospitalier Bethesda ne seraient
pas satisfaits du mode de facturation des actes posés par les
prestataires.
Ainsi, notre objectif principal était d'évaluer
le degré de satisfaction des usagers quant aux services de santé
du Centre Hospitalier Bethesda.
Pour atteindre cet objectif général ci-haut,
nous nous étions fixé les objectifs spécifiques
suivants :
- Apprécier le degré de satisfaction des usagers
du Centre Hospitalier Bethesda quant aux prestations et l'organisation des
soins ;
- Evaluer le degré de satisfaction des usagers du
Centre Hospitalier Bethesda au sujet de l'accompagnement social dont ils
bénéficient ;
- Déterminer le degré de satisfaction des
usagers du Centre Hospitalier Bethesda en rapport avec le mode de
facturation des actes posés par les prestataires.
Etant donné que c'était une étude
quantitative et qualitative, un questionnaire d'enquête a
été administré à 64 patients hospitalisés,
et un guide d'interview a servi à l'entretien avec 4 soignants. Au terme
de la saisie, du traitement et de l'analyse des données à travers
SPSS.12, les résultats suivants ont été
trouvés :
Pour ce qui est des services, le tiers de
répondants ne sont pas du tout satisfaits des prestations ; plus du
quart ne sont qu'un peu satisfaits ; moins du quart sont
satisfaits ; la minorité est tout à fait satisfaite ;
plus de la moitié disent qu'il y a une bonne communication entre les
personnels. Pour plus de la moitié, les soins sont de
qualité ; un bon nombre ne fait cas d'aucune maladie
nosocomiale ; environ la moitié n'est qu'un peu satisfaite de
l'approvisionnement en eau ; la majorité dit pouvoir recommander
à leur proche de se faire soigner au CH Bethesda.
La satisfaction des usagers n'a de rapport ni avec la
ponctualité des agents (p=0,068>0,05) ; ni avec l'estimation de
la qualité des soins (p=0,067>0,05), ni avec les maladies
nosocomiales (p=0,226>0,05), ni avec l'approvisionnement en eau
(p=0,214>0,05), ni avec la recommandation à un proche de se faire
soigner au CH Bethesda (p=0,054>0,05).
Par ailleurs, la majorité estime avoir
été soignée en toute sécurité ; le
quart juge bonnes les infrastructures; presque le tiers les juge moyennement
bonnes. Les latrines sont estimées hygiéniques par un bon
nombre ; la literie est dite convenable à moitié. La
satisfaction des usagers est significativement associée à la
sécurité des soins (p=0,037<0,05) ; aux infrastructures
(p=0,001<0,05) ; aux latrines (p=0,000<0,05) et à la literie
(p=0,047<0,05).
Au regard des résultats, il y a lieu d'affirmer
qu'effectivement, comme le stipulait la première hypothèse de
cette étude, les usagers du CHB sont moins satisfaits des prestations.
En effet, plus de la moitié ne sont pas satisfaits. Bien plus, la
première hypothèse est partiellement acceptée et donc,
infirmée quant à ce qui est de la satisfaction des usagers avec
la ponctualité des agents, la qualité des soins, les maladies
nosocomiales et l'approvisionnement en eau. Cette hypothèse est
partiellement rejetée, et donc confirmée quant à ce qui
est de l'influence de la sécurité des soins, des infrastructures,
des latrines ainsi que la literie.
Quant à ce qui est de l'accompagnement
social, une large majorité estime que le personnel est
accueillant ; bon nombre d'enquêtés admettent qu'ils sont
soignés en toute dignité ; plus de la moitié avoue
qu'il y a collaboration entre leurs proches et les soignants ; la
majorité a facile à parler aux soignants ; plus de la
moitié ont confiance dans les soignants et se disent
respectés. Les effets indésirables sont prévenus dans bon
nombre de cas. La satisfaction est fonction de l'accueil (p=0,031<0,05), la
dignité des soins (p=0,031<0,05), la collaboration entre les proches
et les soignants (0,002<0,05), la facilité à parler aux
soignants (p=0,037<0,05), le temps pendant lequel un patient attend un
soignant (p=0,000<0,05), le respect des rendez-vous (0,002<0,05), et la
prévention des effets indésirables (p=0,047<0,05).
Par ailleurs, un bon nombre a confiance dans les
soignants ; presque la moitié a eu des explications portant sur les
examens ; un peu plus de la moitié fait 5 minutes à attendre
le soignant. La satisfaction des usagers n'est liée ni à la
confiance (p=0,226>0,05), ni aux relations avec les autres patients
(p=0,134>0,05), ni avec la clarté des explications
(p=0,632>0,05).
Sur l'ensemble de dix aspects concernant l'accompagnement
social, le score obtenu au niveau de huit est satisfaisant. Ainsi, nous
soutenons que les usagers du CHB sont satisfaits à ce point de vue.
Statistiquement, cette seconde hypothèse est également
partiellement rejetée, et donc confirmée quant à ce qui
est de l'influence de l'accueil, la dignité des soins, la collaboration,
le délai d'attente, le respect des rendez-vous et la prévention
des effets indésirables. Cette hypothèse est acceptée, et
donc infirmée quant à ce qui est de la confiance dans les
prestataires, les relations avec les autres patients, ainsi que la
clarté des explications portant sur les examens.
Pour ce qui est de la facturation,
presque tous soutiennent que les médicaments sont servis au sein
même du CH ; une large majorité dit que les factures ne sont
pas du tout abordables ; un peu plus de la moitié dit avoir
payé la caution et la jugent à pour la plupart moins humaine. Il
n'y a pas d'association entre le degré de satisfaction et le fait que
les médicaments soient servis au sein de l'hôpital
(p=0,584>0,05), et la caution (p=0,388>0,05). Ce degré est
cependant significativement associée à la facturation
(p=0,031<0,05) et la caution (p=0,004<0,05).
Comme le stipulait la dernière hypothèse, la
plupart d'usagers du CHB estiment que la facturation n'est pas abordable ;
plus de la moitié jugent la pratique de la caution, moins humaine. Cette
hypothèse est acceptée, c'est-à-dire infirmée quant
à ce qui est de l'influence de l'approvisionnement en médicaments
et le payement de la caution. Elle est rejetée, c'est-à-dire
confirmée quant à ce qui est de l'association entre la
satisfaction des usagers avec la facturation et le payement de la caution.
Etant donné ce qui précède, nous
recommandons :
Au CH Bethesda, d'augmenter le nombre de draps dont
les malades doivent se servir, étant donné leur nombre
insuffisant, et d'améliorer les conditions d'hygiène,
particulièrement en orthopédie, afin de diminuer les odeurs
nauséabondes ;
Aux usagers du CH Bethesda, de maintenir les
conditions hygiéniques du CH Bethesda ;
A l'ULPGL et autres chercheurs, d'approfondir des
investigations pouvant aider les gestionnaires des institutions sanitaires
à améliorer la qualité des soins, et par
conséquent, la satisfaction des usagers.
Bibliographie et
webographie
Ouvrages :
- Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en
Santé (ANAES), Principe de mise en oeuvre d'une démarche
qualité en établissement de santé, Paris, ANAES,
2002
- AGENCE WALLONNE POUR L'INTEGRATION DES PERSONNES HANDICAPEES
SERVICE ETUDES, STATISTIQUES ET METHODES, Enquête de satisfaction des
bénéficiaires des services d'aide à la vie
journalière, Janvier 2007
- CENTRE DE RECHERCHE DU CENTRE HOSPITALIER DE
L'UNIVERSITÉ DE MONTREAL, Rapport de recherche : Mutuelles de
santé : stratégies pour améliorer l'adhésion et la
fidélisation au Bénin, juillet 2010
- EISLER Richard, La satisfaction des patients
hospitalisés en Suisse, Zurich, août 2007
- Leclet H. et Villot C., Qualité en
santé : 150 questions pour agir, Paris, Afnor, 1999
- MINISANTE RDC, Stratégie de renforcement du
système de santé, Juin 2006
- OMS, Rapport sur la santé dans le monde. Pour un
système de santé plus performant, éd.OMS, 2000
- PROGRAMME D'APPUI AUX SOINS DE SANTE DE BASE/CORDAID,
Guide d'application et de vérification de l'Approche Contractuelle
dans la Province de Cyangugu, 2003-2005
- RAGAIGNE AURELIEN, L'évaluation de la
satisfaction des usagers des services publics locaux
externalisés, Orléans (France), 2007
- SERVICE QUALITE DES SOINS (Sous la direction de
Véronique Kolly & Thomas Perneger), Satisfaction des
patients hospitalises aux Hôpitaux Universitaires de Genève en
2007, décembre 2007
Rapports :
- EQUIPE CADRE DE LA ZONE DE SANTE DE GOMA, Revue annuelle des
activités de soins de santé primaires 2008
- Présentation générale du
programme « Création d'un curriculum axé sur
la qualité des soins de santé en Afrique de l'Ouest »
visant à contribuer à l'amélioration de la qualité
des soins dans les systèmes de santé de deux pays d'Afrique de
l'Ouest, le Bénin et le Burkina Faso, par la mise en place d'une
formation universitaire de Master II adaptée aux attentes et besoins des
professionnels de terrain.
- Rapports journaliers du service d'intendance du CH Bethesda
Articles :
- CRIEL Bart, BLAISE Pierre et FERETTE Daniel,
« Mutuelles de santé en Afrique et qualité des soins
dans les services : Une interaction dynamique », Texte
présenté au séminaire d'épidémiologie de
l'Institut de Médecine Tropicale : Méthodes en santé
publique Anvers (mars 2003).
- GOBBERS Didier, « L'équité dans
l'accès aux soins en Afrique de l'Ouest », in Rubriques
internationales, n° 38 (mars 2002)
- GUILLAUME MAROIS et GAËTANE DUBÉ (Institut de la
statistique du Québec), « Qui sont les usagers peu ou pas
satisfaits à l'égard des services de santé ou des services
sociaux reçus? » in Portraits et trajectoires,
n° 11 (août 2011).
- NIANGALY A., KANTE N., SOUMARE N'DIAYE,
« Qualité des soins dans les centres de santé
communautaire de la région de Koulikoro (République Du
Mali) », in Médecine d'Afrique Noire, 2001
- Richard V., Morel B., Wadackin A., « Les
déterminants de la qualité des soins dans le centre de
santé du Logone occidental (Tchad) », in Revue
d'épidémiologie et de santé publique, 2004
Modules :
- MINISANTE RDC, Canevas du plan de développement
sanitaire de la zone de santé, Septembre 2008
- INSPECTION REGIONALE DE LA SANTE PUBLIQUE (Nord-Kivu),
Protocole des organes de gestion d'une zone de santé, janvier 1997
Webographie :
- FRANCE
QUALITE
PUBLIQUE, « La satisfaction des
usagers/clients/citoyens.» Consulté sur
www.qualite-publique.org/spip.php?rubrique24
Consulté en ligne ce 05 juin 2012
- Microsoft® Encarta® 2009
- MADORE Odette, Le régime de soins de santé du
canada : efficacité et efficience, Octobre 1993. Consulté en
ligne sur
www.publications.gc.ca le 03
mai 2012
- Béraud Claude, «
Organisation des
soins », 10 août 2008. Consulté en ligne sur
www.claudeberaud.fr le
1er mars 2012.
TFC et mémoires :
- BAUMA TULINABO Eugène, Déterminants de la
sous-utilisation des activités curatives dans les structures sanitaires
intégrées aux SSP de la zone de santé de Karisimbi,
Mémoire (inédit), ULPGL, juillet 2006
- BORIVE MALOSI Odette, Facteurs à la base de la faible
utilisation des services du Centre de santé Keshero, Mémoire
(inédit), ULPGL, Santé et développement communautaires,
2010
- BYARUHANGA NGBAPE Olivier, Evaluation du programme achat de
la performance pour l'amélioration de la qualité des soins dans
la zone de sante de Goma, Université libre des pays des grands lacs
(ULPGL) - Licence en santé et développement
communautaires 2011
-
KARINE Rolland, Exploration des conceptions de la performance
privilégiées par des infirmières et des membres de
l'équipe d'encadrement impliqués dans l'offre de services
infirmiers : une étude qualitative exploratoire, Mémoire de
maîtrise, Université de Montréal (Faculté des
sciences infirmières), 2011
- Kossi TARKPESSI, Mise en place de la démarche
qualité dans les établissements hospitaliers du Togo
à partir de l'expérience française,
Université Senghor d'Alexandrie - Master en
Développement, Spécialité santé
internationale 2007
- MUSHAGALUSA SALONGO Pacifique, Etude des
déterminants de l'utilisation des services de santé dans la zone
de santé de Kadutu, province du Sud Kivu - RD Congo, Mémoire
présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme
d'Etudes Spéciales en Economie de la santé, Université de
Kinshasa, Décembre 2005
- NKINAMUBANZI Fabien, Etude des déterminants de
l'accès tardif aus soins intégrés dans les structures
sanitaires de Rubavu. Cas de l'aire de santé de Nyundo, Mémoire
(inédit), ULPGL, mars 2008
- SIMARD Audrey, Mesure et évaluation de la
satisfaction des usagers qui ont fréquenté l'hôpital de
jour du Centre Cléophas-Claveau, Mémoire de
maîtrise, Université du Québec à Chicoutimi,
2005.
ANNEXES
Questionnaire
d'enquête destiné aux patients hospitalisés
Bonjour Mme, Mlle, Mr.
Je m'appelle Rosine Mugisha Ntibenda. Je suis étudiante
en gestion des projets de santé au sein de la Faculté de
santé et développement communautaires de l'ULPGL/Goma. Dans le
cadre de la fin du second cycle, je suis en train de mener une étude
dont l'objectif est d'évaluer le degré de satisfaction des
usagers quant à la qualité des services de santé du Centre
Hospitalier Bethesda. Les résultats de cette recherche pourront, d'une
façon ou d'une autre, permettre de voir dans quelle mesure
améliorer la qualité des services. Ainsi, votre contribution
à travers les réponses à cet entretien nous est d'une
importance capitale. L'entretien durera à peu près 15 minutes. Si
vous le permettez, nous pouvons commencer. Merci.
N°
|
QUESTIONS
|
REPONSES CODEES
|
SAUT
|
Composante 1 : Identification du
répondant
|
1
|
Sexe du répondant
|
1= Masculin
2= Féminin
|
|
2
|
Quel est votre âge ?
|
1= Moins de 18 ans
2= De 18 à 24 ans
3= De 25 à 29 ans
4= De 30 à 34 ans
5= De 35 à 49 ans
6= De 50 à 54 ans
7= De 55 à 59 ans
8= De 60 à 64 ans
9= 65 ans et plus
|
|
3
|
Quel est votre état matrimonial ?
|
1= Célibataire
2= Marié
3= Divorcé
4= Veuf (ve)
|
|
4
|
Quel est votre niveau d'étude ?
|
1=Sans
2=Primaire
3=Secondaire
4=Supérieur (universitaire)
|
|
Composante 2 : Prestations offertes et
organisation des services
|
5
|
Combien de fois vous est-il arrivé de fréquenter
(vous ou l'un de vos proches) le CH Bethesda depuis six mois ?
|
1= Une fois
2= Deux fois
3= Trois fois
4= Plus de trois fois
|
|
6
|
Les agents du CH Bethesda respectent-ils les heures
prévues pour les soins ?
|
1=Oui
2=Non
|
|
7
|
Y a-t-il, selon vous, une bonne collaboration entre les
personnels de ce CH ?
|
1= Oui
2= Non
3= Un peu
|
|
8
|
Estimez-vous avoir été soigné en toute
sécurité ?
|
1= Oui
2= Non
3= Un peu
|
|
9
|
Pourriez-vous dire que les soins dont vous
bénéficiez sont des soins de qualité ?
|
1=Oui
2=Non
3=Un peu
4=Je ne sais pas
|
|
10
|
Depuis que vous êtes hospitalisé, y a-t-il une autre
maladie que vous ayez attrapée, à part celle pour laquelle vous
étiez venu ici ?
|
1=Oui
2=Non
3=Je ne sais pas
|
|
11
|
Etes-vous satisfait des prestations dont vous avez
bénéficié au sein du CH Bethesda ?
|
1=Oui
2=Non
|
Si non, aller à Q14
|
12
|
Si non, pourquoi ?
|
1=La lenteur dans le service
2=La primauté de l'argent
3=La discrimination subie
4=Le manque de gentillesse
5=Autre (à spécifier) :.................
|
|
13
|
Comment jugez-vous les infrastructures du CH Bethesda ?
|
1=Très bonnes
2=Bonnes
3=Moyennement bonnes
4=Mauvaises
5=Médiocres
|
|
14
|
Comment appréciez-vous les latrines du CH
Bethesda ?
|
1=Hygiéniques
2=Non hygiéniques
3=Un peu hygiéniques
|
|
15
|
Que pensez-vous de la literie du CH Bethesda ?
|
1=Non convenable
2=Convenable
3=Passable
|
Si 2 ou 3, aller à Q17
|
16
|
Si « non convenable », pourquoi ?
|
1=Vétuste
2=Nettoyée rarement
3=Inconfortable
4=Autre (à spécifier) :............
|
|
17
|
Comment appréciez-vous les conditions hygiéniques
du CH Bethesda ?
|
1=Inacceptables
2=Acceptables
3=A améliorer
4=Autre (à préciser) :.............
|
|
18
|
Etes-vous satisfait quant à l'approvisionnement en eau
potable au sein du CH Bethesda ?
|
1=Oui
2=Non
|
|
19
|
Pourriez-vous recommander à votre proche de venir se faire
soigner au CH Bethesda ?
|
1=Oui
2=Non
|
|
Composante 3 : Accompagnement social
reçu
|
20
|
Estimez-vous que le personnel du CH Bethesda est
accueillant ?
|
1= Oui
2= Non
3= Un peu
|
|
21
|
Avez-vous confiance dans les soignants du CH Bethesda ?
|
1= Oui
2= Non
3= Un peu
|
|
22
|
Si oui, pourquoi ?
|
1=Ils soignent bien
2=Ils sont gentils
3=Ils sont collaborants
4=Autre (à spécifier) :............
|
|
23
|
Estimez-vous être traité en toute dignité et
respect de votre personnalité au sein du CH ?
|
1= Oui
2= Non
3= Un peu
|
|
24
|
Y a-t-il collaboration entre vos proches (familiers) et les
soignants ?
|
1= Oui
2= Non
3= Parfois
|
|
25
|
Les soignants vous ont-ils expliqués clairement les
résultats des examens ?
|
1= Oui
2= Non
3= Un peu
|
|
26
|
En cas d'inquiétude, avez-vous facile à parler au
soignant pour lui exposer votre problème ?
|
1= Oui
2= Non
3= Un peu
|
|
27
|
Les soignants vous ont-ils expliqué les signes d'alerte
à surveiller ?
|
1= Oui
2= Non
|
|
28
|
Comment appréciez-vous vos relations avec les autres
malades au sein du CH Bethesda ?
|
1=Très bonnes
2=Bonnes
3=Mauvaises
4=Médiocres
|
|
29
|
Lorsque vous faites appel au soignant en cas de besoin, le
délai d'attente moyen est de :
|
1=Moins de 5 minutes
2=6 à 10 minutes
3=11 à 15 minutes
4=16 à 20 minutes
5=Plus de 20 minutes
6=Je ne sais pas
|
|
30
|
Estimez-vous que ce délai soit raisonnable ?
|
1=Oui
2=Non
|
|
31
|
Les rendez-vous fixés par les soignants sont-ils
respectés ?
|
1=Oui
2=Non
3=Parfois
|
|
32
|
Vous a-t-on prévenu des effets indésirables des
médicaments que vous consommez ?
|
1= Oui
2= Non
|
|
33
|
Les soignants vous ont-ils expliqué les signes
d'alerte ?
|
1=Oui
2=Non
|
|
Composante 4 : Mode de facturation des actes
|
34
|
Les ordonnances sont-elles servis ici même ou en dehors de
l'hôpital ?
|
1=Ici
2=En dehors de l'hôpital
3=Parfois ici ou en dehors
|
|
35
|
Comment appréciez-vous la facturation des services du CH
Bethesda ?
|
1=Très abordable
2=Abordable
3=Pas du tout abordable
|
|
36
|
D'après vous, la facturation du CH Bethesda se fait-elle
de façon proportionnelle ?
|
1=Oui
2=Non
3=Je ne sais pas
|
|
37
|
Vous a-t-on exigé de payer la caution ?
|
1=Oui
2=Non
|
Si non, alors FIN
|
38
|
Si oui, comment trouvez-vous ce système ?
|
1=Moins humain
2=Normal
3=Compréhensible
4=Autre (à spécifier) :............
|
|
Merci de votre disponibilité
Guide
d'interview destiné au personnel soignant du CH Bethesda
Bonjour Mme, Mlle, Mr.
Je m'appelle Rosine Mugisha Ntibenda. Je suis
étudiante en gestion des projets de santé au sein de la
Faculté de santé et développement communautaires de
l'ULPGL/Goma. Dans le cadre de la fin du second cycle, je suis en train de
mener une étude dont l'objectif est d'évaluer le degré de
satisfaction des usagers quant à la qualité des services de
santé du Centre Hospitalier Bethesda. Les résultats de cette
recherche pourront, d'une façon ou d'une autre, permettre de voir dans
quelle mesure améliorer la qualité des services. Ainsi, votre
contribution à travers les réponses à cet entretien nous
est d'une importance capitale. L'entretien durera à peu près 15
minutes. Si vous le permettez, nous pouvons commencer. Merci.
0- Fonction du répondant (ou le service dans lequel il
oeuvre) :............................................................
1- A votre avis, quelle serait l'appréciation des usagers
du CH Bethesda quant à ce qui est des prestations des soins et de
l'organisation des services ?
2- Quelle est, d'après vous, la perception qu'ont les
usagers du CH Bethesda quant à ce qui est de l'accompagnement social
dont ils bénéficient ?
3- Quel serait, d'après votre constat,
l'appréciation qu'ont les usagers du CH Bethesda au sujet du mode de
facturation des actes posés ?
* 1 Claude Béraud,
«
Organisation des
soins », 10 août 2008. Consulté en ligne sur
www.claudeberaud.fr le
1er mars 2012.
* 2 Bart CRIEL, Pierre BLAISE
et Daniel FERETTE, « Mutuelles de santé en Afrique et
qualité des soins dans les services : Une interaction
dynamique », Texte présenté au Séminaire
d'épidémiologie de l'Institut de Médecine Tropicale :
Méthodes en santé publique Anvers (mars 2003).
* 3 H.Leclet et C.Villot,
Qualité en santé : 150 questions pour agir, Paris,
Afnor, 1999, p.45.
* 4 Kossi TARKPESSI, Mise en
place de la démarche qualité dans les établissements
hospitaliers du Togo à partir de l'expérience
française, Université Senghor
d'Alexandrie - Master en Développement,
Spécialité santé internationale 2007
* 5 FRANCE
QUALITE
PUBLIQUE, op.cit.
* 6 OMS, Rapport sur la
santé dans le monde. Pour un système de santé plus
performant, éd.OMS, 2000, p.56.
* 7 Agence Nationale
d'Accréditation et d'Evaluation en Santé (ANAES), Principe de
mise en oeuvre d'une démarche qualité en établissement de
santé, Paris, ANAES, 2002.
* 8 Agence Nationale
d'Accréditation et d'Evaluation en Santé (ANAES),
op.cit.
* 9 Kossi TARKPESSI,
op.cit.
* 10 ANAES,
op. cit.
* 11 idem
* 12 Kossi TARKPESSI, op.cit.
* 13 Archives du CHB
* 14 idem
* 15 idem
* 16 Entretien avec la
Secrétaire du CHB
* 17 idem
* 18 idem
* 19 Cfr Rapports journaliers
du service d'intendance du CH Bethesda
* 20 Secrétariat du
CHB
* 21 idem
* 22 Cfr Secrétariat du
CH Bethesda
* 23 Entretien avec l'Intendant
du CHB, le 13 juin 2012
* 24 Cfr. Service d'Intendance
du CH Bethesda
* 25 Kossi TARKPESSI, op.cit.
* 26 idem
* 27 V.Richard, B.Morel,
A.Wadackin, « Les déterminants de la qualité des soins
dans le centre de santé du Logone occidental (Tchad) », in
Revue d'épidémiologie et de santé publique, 2004,
p.52.
* 28 GUILLAUME MAROIS et
GAËTANE DUBÉ (Institut de la statistique du Québec),
« Qui sont les usagers peu ou pas satisfaits à l'égard
des services de santé ou des services sociaux reçus? »
in Portraits et trajectoires, n° 11 (août 2011), p.11.
Consulté en ligne sur
www.stat.gouv.qc.ca le 15
décembre 2011.
* 29 OMS, op.cit.,
p.100.
* 30 Présentation
générale du programme
« Création d'un curriculum axé sur la qualité
des soins de santé en Afrique de l'Ouest » visant à
contribuer à l'amélioration de la qualité des soins dans
les systèmes de santé de deux pays d'Afrique de l'Ouest, le
Bénin et le Burkina Faso, par la mise en place d'une formation
universitaire de Master II adaptée aux attentes et besoins des
professionnels de terrain.
* 31 MINISANTE RDC,
Stratégie de renforcement du système de santé,
Juin 2006, p.8.
* 32 MINISANTE RDC,
op.cit., p.13.
* 33 ibidem, p.31.
* 34 MINISANTE RDC, Canevas
du plan de développement sanitaire de la zone de santé,
Septembre 2008, p.53.
* 35 EQUIPE CADRE DE LA ZONE DE
SANTE DE GOMA, Revue annuelle des activités de soins de santé
primaires 2008.
* 36 Cfr Rapports SNIS 2011.
* 37 M. RAGAIGNE AURELIEN,
L'évaluation de la satisfaction des usagers des services
publics locaux externalisés, Orléans (France), 2007,
p.20.
* 38 Microsoft®
Encarta® 2009.
* 39 Cfr.idem
* 40 ibidem
* 41 Cfr. FRANCE
QUALITE
PUBLIQUE, « La satisfaction des
usagers/clients/citoyens.» Consulté sur
www.qualite-publique.org/spip.php?rubrique24
Consulté en ligne ce 05 juin 2012.
* 42 Cfr.
www.wikipedia
* 43 Cfr. Microsoft®
Encarta® 2009
* 44 GUILLAUME MAROIS et
GAËTANE DUBÉ (Institut de la statistique du Québec),
op.cit.
* 45 OMS, Rapport sur la
santé dans le monde. Pour un système de santé plus
performant, éd.OMS, 2000, p.89.
* 46 OMS, op.cit.,
p.83.
* 47
Rolland
KARINE, Exploration des conceptions de la performance
privilégiées par des infirmières et des membres de
l'équipe d'encadrement impliqués dans l'offre de services
infirmiers : une étude qualitative exploratoire, Mémoire de
maîtrise, Université de Montréal (Faculté des
sciences infirmières), 2011. Mémoire consulté en ligne sur
http://hdl.handle.net/1866/5751
le 03 mai 2012.
* 48 SERVICE QUALITE DES
SOINS (Sous la direction de Véronique Kolly & Thomas Perneger),
Satisfaction des patients hospitalises aux Hôpitaux
Universitaires de Genève en 2007, décembre 2007, p.5.
* 49 AGENCE WALLONNE POUR
L'INTEGRATION DES PERSONNES HANDICAPEES, Enquête de satisfaction des
bénéficiaires des services d'aide à la vie
journalière, Janvier 2007.
* 50 AGENCE WALLONNE POUR
L'INTEGRATION DES PERSONNES HANDICAPEES, op.cit.
* 51Fabien NKINAMUBANZI,
Etude des déterminants de l'accès tardif aus soins
intégrés dans les structures sanitaires de Rubavu. Cas de l'aire
de santé de Nyundo, Mémoire (inédit), ULPGL, mars 2008.
* 52 Odette BORIVE MALOSI,
Facteurs à la base de la faible utilisation des services du Centre de
santé Keshero, Mémoire (inédit), ULPGL, Santé et
développement communautaires, 2010.
* 53 O. BORIVE MALOSI,
op.cit.
* 54 idem
* 55 idem
* 56 idem
* 57 Olivier BYARUHANGA NGBAPE, Evaluation du
programme achat de la performance pour l'amélioration de la
qualité des soins dans la zone de sante de Goma, Université libre
des pays des grands lacs (ULPGL) - Licence en santé et
développement communautaires 2011. Consulté en ligne sur
www.memoireonline.com le 05 juin
2012
* 58 Audrey SIMARD,
Mesure et évaluation de la satisfaction des usagers qui ont
fréquenté l'hôpital de jour du Centre
Cléophas-Claveau, Mémoire de maîtrise,
Université du Québec à Chicoutimi, 2005.
* 59 Cfr. CENTRE DE RECHERCHE
DU CENTRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITÉ DE MONTREAL, Rapport de
recherche : Mutuelles de santé : stratégies pour
améliorer l'adhésion et la fidélisation au Bénin,
juillet 2010, p.12.
* 60 A.NIANGALY, N.KANTE,
A.SOUMARE N'DIAYE, « Qualité des soins dans les centres de
santé communautaire de la région de Koulikoro (République
Du Mali) », in Médecine d'Afrique Noire, 2001.
* 61 A.NIANGALY, N.KANTE,
A.SOUMARE N'DIAYE, op.cit.
* 62 Didier GOBBERS,
« L'équité dans l'accès aux soins en Afrique de
l'Ouest », in Rubriques internationales, n° 38 (mars
2002).
* 63 Didier GOBBERS,
« L'équité dans l'accès aux soins en Afrique de
l'Ouest », in Rubriques internationales, n° 38 (mars
2002), pp.72-75.
* 64 Odette MADORE, Le
régime de soins de santé du canada : efficacité et
efficience, octobre 1993. Consulté en ligne sur
www.publications.gc.ca le 03
mai 2012.
* 65 Didier GOBBERS,
op.cit.
* 66 idem
* 67 ibidem
* 68 INSTITUT NATIONAL DE LA
STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE (BURKINA-FASSO), op.cit.
* 69 idem
* 70 ibidem, p.38.
* 71 Richard EISLER, La
satisfaction des patients hospitalisés en Suisse, Zurich,
août 2007.
* 72 Richard EISLER,
op.cit.
* 73 SERVICE QUALITE DES
SOINS (Sous la direction de Véronique Kolly & Thomas Perneger),
op.cit., p.7.
* 74 CENTRE DE RECHERCHE DU
CENTRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITÉ DE MONTREAL, Rapport de
recherche : Mutuelles de santé : stratégies pour
améliorer l'adhésion et la fidélisation au
Bénin, juillet 2010, p.1.
* 75 CENTRE DE RECHERCHE DU
CENTRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITÉ DE MONTREAL, op.cit.,
p.5.
* 76 idem
* 77 idem
* 78 ibidem
* 79 ibidem, pp.8-9.
* 80 OMS, op.cit.,
2000, p.61.
* 81 OMS, op.cit.,
p.68.
* 82 Idem, p.79.
* 83 idem., p.109.
* 84 idem, p.112.
* 85 Didier Gobbers,
op.cit., p.75.
* 86 Eugène BAUMA
TULINABO, Déterminants de la sous-utilisation des activités
curatives dans les structures sanitaires intégrées aux SSP de la
zone de santé de Karisimbi, Mémoire (inédit), ULPGL,
juillet 2006.
* 87 Pacifique MUSHAGALUSA
SALONGO, Etude des déterminants de l'utilisation des services de
santé dans la zone de santé de Kadutu, province du Sud Kivu - RD
Congo, Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du diplôme d'Etudes Spéciales en Economie de la
santé, Université de Kinshasa, Décembre 2005.
Consulté en ligne sur
www.memoireonline.com ce 06
juin 2012, p.6.
* 88 PROGRAMME D'APPUI AUX
SOINS DE SANTE DE BASE/CORDAID, Guide d'application et de
vérification de l'Approche Contractuelle dans la Province de
Cyangugu, 2003-2005, p.7.
* 89 PROGRAMME D'APPUI AUX
SOINS DE SANTE DE BASE/CORDAID, op.cit., p.8.
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