Conclusion générale
Les différents intervenants ont recouru à la
volatilité boursière sur le marché boursier afin de
créer de la richesse et de maitriser le risque. En effet, la
volatilité boursière désigne l'ampleur des variations des
cours d'un actif financier. On peut l'utiliser pour quantifier le risque du
prix d'un actif financier.
Par ailleurs, une volatilité élevée d'un
cours boursier entraine une grande différence entre le prix de vente et
le prix d'achat d'un titre et par la suite, la possibilité de gain est
plus importante. Parallèlement, le risque de perte l'est aussi. Ainsi,
l'investisseur qui cherche à réaliser des gains importants doit
recourir aux titres les plus volatiles. Mais, parallèlement, il va subir
de perte (plus de risque, plus de rentabilité).
Les déterminants explicatifs de la volatilité
boursière sont les facteurs structurels, les facteurs conjoncturels
ainsi que des nouveaux facteurs qui découlent des phases
d'instabilité politiques, économiques et financières. Un
investisseur rationnel qui cherche à cerner la volatilité doit
analyser et prendre en considération ces trois types facteurs. En effet,
les facteurs structurels qui influencent la variation des cours boursiers sont
: la rentabilité, le ratio PER et l'effet de levier. Le changement de
chacun de ses derniers entraine le changement de la volatilité.
Les facteurs conjoncturels se composent par le taux
d'intérêt, le taux d'inflation, les annonces
macro-économiques et l'effet de puissance. Récemment, nous avons
remarqué la survenance d'autres nouveaux facteurs qui affectent la
volatilité tels que l'incertitude politique, les crises
économiques et financières, le terrorisme, les coups d'Etats, les
facteurs géopolitique...
Les crises politiques et économiques ont
été classées parmi les facteurs principaux qui peuvent
influencer les marchés financiers. En effet, les
événements politiques exercent une incidence sur la psychologie
des investisseurs. Toute modification dans leurs comportements, se
reflète dans les cours boursiers.
Les crises financières et économiques ont
été nombreuses et avaient des degrés d'importance
différents au fil de temps. Récemment, on a assisté
à la crise de la dette de la zone euro qui a affecté les
économies de 17 Etats membres de l'union européenne. En effet,
cette crise s'est caractérisée par un effet de contagion, et par
la suite, a causée l'effondrement des principaux marchés
financiers. La mauvaise nouvelle économique rend la réaction des
investisseurs de
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plus en plus agressive. Pendant la période de crise,
les investisseurs vont réagir d'une façon défavorable, et
par la suite, ils vont liquider leurs actions, et par conséquent,
l'émergence de l'effet de panique. Dans ce sens, nous avons
présenté également, dans le deuxième chapitre une
littérature très riche qui examine l'impact des annonces des
agences de notation et du taux de change sur la volatilité
boursière.
Nous avons relevé dans ce mémoire l'impact d'une
série des événements politiques, économiques,
sociaux et des actes terroristes sur la volatilité de trois indices
financiers : l'indice Tunindex, l'indice des sociétés
financières (Indsf), et le taux de change Eur/Tnd durant la
période du 01/12/2010 jusqu'au 29/05/2015.
Les résultats obtenus dans ce mémoire montrent
une forte volatilité de rendements de nos trois indices pendant les
périodes des événements. En effet, nous avons
examiné l'impact de198 événements. Ces derniers ont
été classé en quatre types d'événements.
Nous avons retenu 35 événements politiques, 86
événements économiques, 33 événements
sociaux, et 56 événements terroristes,
Nous nous sommes appuyés dans notre travail empirique
sur un modèle EGARCH dans l'explication de la volatilité des
rendements de nos trois indices
Nos résultats montrent que pour l'indice Tunindex, tous
les types d'événements (politiques, économiques, sociaux,
et le terrorisme) affectent la volatilité de cet indice d'une
manière très significative. En effet, les
événements politiques, sociaux et les actes ont des effets
positifs sur la volatilité des rendements de l'indice Tunindex. Sa
volatilité a augmenté de 1.452158, 0.936973 et 0.251922
respectivement. Ainsi, on peut déduire que l'indice Tunindex est
très sensible face à ces trois types
d'évènements.
En revanche, les événements économiques
ont un effet négatif sur la volatilité de rendement. En effet,
les investisseurs ne prennent pas en considération les actualités
économiques. Cependant, on a montré l'absence d'un effet
significatif sur le rendement de l'indice pour tous les
événements.
Pour l'indice des sociétés financières,
nous avons remarqué que seulement les événements
politiques et sociaux affectent la volatilité des rendements de notre
variable dépendante Indsf avec une significativité très
forte.
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Néanmoins, nous avons signalé que les
événements terroristes et les événements
économiques n'ont pas d'effets sur la volatilité de cet indice.
De plus, nous avons montré que uniquement les actes du terrorisme ont
des effets sur le rendement de l'indice des sociétés
financiers.
Finalement, nous avons remarqué que les
événements économiques et sociaux ont une incidence
statistiquement significative sur la volatilité de rendement du taux de
change Eur/Tnd. En effet, les événements économiques ont
des effets négatifs sur la volatilité de rendement cet indice.
Tandis que, les événements sociaux ont des effets positifs sur la
volatilité de rendement. De plus, nous avons constaté que tous
les types d'événements n'ont pas des effets sur le rendement du
taux change Eur/Tnd.
Ainsi, le marché financier tunisien réagit
différemment aux différents événements
économiques, politiques, sociaux, et au terrorisme. En effet, les
événements de type politique, sociaux et les actes de terrorisme
ont généré des effets positifs sur la volatilité
des rendements des indices boursiers et ont engendré par
conséquent, une la augmentation de la volatilité. Tandis que, les
événements économiques, ont entrainé des effets
négatifs, et par la suite, la volatilité des rendements des
indices boursiers a diminué. Ceci s'explique, par le comportement des
investisseurs qui ont été plus pessimistes dans les phases
d'incertitude politique.
Notre sujet de mémoire est un sujet d'actualité.
En effet, la révolution est encore jeune et a même pas cinq ans.
Ainsi, il y a peu des travaux qui traitent la réaction du marché
tunisien pendant les phases d'incertitude politique, économique et
sociale.
Par ailleurs, la révolution tunisienne fournit aux
économistes une matière brute ou bien une autre dimension de
recherche et d'étude. Donc, pour affronter les défis futurs qui
nous attendent, il faut, examiner et évaluer les phases d'incertitude
politique, économique et leurs répercussions sur
l'économie tunisienne afin, d'éviter et de réduire les
conséquences néfastes sur l'économie dans le future.
Notre Travail présente peu de limites. En effet, on
peut pas prendre en considération le dysfonctionnement de la bourse de
valeurs mobiliéres pendant les phases d'incertitde politiques,
précisement dans les graphiques de la partie empirique ou nous n'avons
pas créé l'évolution de nos trois indices en fonction de
temps. Comme voie de recherche future il s'avére important
d'intégrer une autre variable indépendante nommé les
événements mondiaux qui englobe les phases d'incertitudes
politiques, économiques, sociaux et les actes de terrorisme à
l'échelle internationale et voir leurs implications sur notre
marché tunisien peut
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nous obtenir des résultats plus pertinents. Donc, nous
pouvons s'interroger par quelques questions telles que, dans quelle mesure les
événements mondiaux peuvent-t-ils influencer sle marché
financier tunisien? Est ce que le marché financier tunisien est sensible
aux événements mondiaux? Quel est le type
d'événement qui peut induire des conséquences
néfastes sur notre économie nationale?
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