1.3.2 Les options de gré à gré
En dehors des marchés organisés, il existe un
grand nombre d'options négociées de gré à
gré, c'est à dire directement entre l'acheteur et le vendeur,
sans la garantie d'un marché, notamment sur les taux de change qui sont
les supports d'un très grand nombre d'options de tout prix d'exercice et
de toutes maturités. Les prix de telles options ne sont pas
affichés sur les écrans Reuter, et peuvent varier d'une banque
à l'autre. Toutefois, la grande liquidité de ces options et la
présence sur les marchés d'arbitrageurs qui essayent de tirer
profit de disparités sur les prix contribuent à rendre ces
différents prix convergents.
1.3.3 Utilité des produits dérivés
Comme nous l'avons vu, la principale utilité des
produits dérivés est de permettre de transférer les
risques financiers entre les différents agents économiques
rapidement. En particulier, certains agents, les banques notamment, sont
disposés à prendre des risques supplémentaires moyennant
un rendement accru de leurs opérations. Nous retrouverons tout au long
de ce mémoire cette idée que rendement et risque sont fortement
corrélés.
D'autre part, en transférant sur les banques les
risques financiers associés à leur activité industrielle,
les grandes entreprises n'ont plus qu' à gérer les risques
d'exploitation, qui sont leurs risque spécifiques. En particulier, elles
ont besoin d'immobiliser des réserves moins importantes de fonds
propres, dont la rentabilité devient ainsi plus importante.
Les produits dérivés ont conduit à une
plus grande spécialisation des investisseurs, qui peuvent se concentrer
sur des portions de marché qu'ils connaissent bien, par exemple dans le
secteur action. Par l'intermédiaire des produits dérivés,
il peut diversifier son risque en échangeant la performance du CAC
contre d'autres références en vigueur. Les produits
dérivés offrent un fort effet de levier, dans la mesure où
l'acheteur d'un dérivé ne risque de perdre au maximum que la
prime, c'est à dire le prix qu'il a payé.
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