SECTION 2 : PERENNISATION DE L'INTERVENTION ET
IMPLICATION DES COMMUNAUTES
Il s'agit des actions qui devront être menées
pour la réduction et la prévention des souillures de l'eau que ce
soit par des risques naturelles ou de l'action de l'homme dans les
communautés. L'idée est d'impliquer les
bénéficiaires afin de pérenniser les ouvrages et d'amener
les populations bénéficiaires jusqu'à l'autonomie.
Les points d'eaux constituent un réel lieu social de
rencontre et d'échange. Leurs constructions font donc l'objet d'une
attention particulière et l'implication des futurs utilisateurs dans sa
réalisation est fondamentale. Car en plus d'être confortable, il
doit être le mieux adapté possible aux contraintes et aux
habitudes locales.
Cela passe par la mise en place des mécanismes de
circulation de l'information et de préparation des communautés
grâce à un fort réseau de volontaires et aux canaux de
communications traditionnelles. C'est en effet l'implication des populations
qui garantira l'efficacité du système.
· Implication des bénéficiaires
La participation des bénéficiaires aux
différentes étapes du programme est fondamentale :
Identification des besoins, élaboration de la
stratégie de réponse (la population résidente étant
souvent la plus à même de connaître les
caractéristiques et les variations de sa ressource en eau), mise en
oeuvre, maintenance. Cette implication garantit la pertinence et la
pérennité des actions par rapport aux besoins. Selon le contexte
d'intervention, le niveau d'implication varie de la simple consultation
jusqu'à la participation active dans la réalisation des
travaux.
La participation financière directe de la
communauté s'envisage dans certains contextes, par la création
d'une caisse gérée au niveau du village pour la maintenance des
ouvrages, par exemple ; elle ne doit cependant pas constituer un critère
d'intervention exclusif.
Avant toute intervention un accord doit être
passé avec la communauté afin de préciser les objectifs,
la planification du travail à réaliser ainsi que la
responsabilité de chacun.
· Transfert de connaissances
C'est, là aussi un volet indispensable, qui doit
accompagner la réalisation des ouvrages. On distingue la formation
destinée à rendre les équipes autonomes d'un point de vue
technique et la formation des utilisateurs. La formation peut se faire sur le
site au jour le jour ou être planifiée avec les responsables des
comités et les techniciens pour capitaliser les expériences,
mettre en avant les réussites locales et en faire
bénéficier l'ensemble des partenaires.
Les bénéficiaires de cette formation peuvent
être des personnes des chefs traditionnelles et les chefs de camps, les
personnes volontaires habitants dans les camps.
· Pérennité des ouvrages
La pérennité des ouvrages est avant tout
fonction de la qualité des réalisations et de la formation des
partenaires locaux à leur maintenance. Si les infrastructures mises en
place sont fiables, la maintenance en sera d'autant plus simple. L'entretien
des ouvrages est un aspect prioritaire, qui doit être envisagé
dès la conception de l'action. La mise en place d'une structure de
maintenance des ouvrages est indispensable et doit être
considérée comme partie intégrante du projet.
L'option la plus réaliste est souvent de
décentraliser la responsabilité de la maintenance au niveau d'un
comité qui gère localement l'ouvrage. Ce comité est
constitué par la communauté et formé de gestionnaires
(président, trésorier) et de techniciens (fontainier,
réparateur villageois).Son rôle est, de planifier et de suivre
l'entretien et les réparations des infrastructures, enfin de promouvoir
l'hygiène au sein de la communauté. la mobilisation de la
population est beaucoup plus difficile vu la situation des habitants des camps,
des relais sont nécessaires pour les périodes transitoires entre
les programmes d'urgence et ceux à plus long terme (stock de
pièces détachées, réparateur pris en charge par le
projet).
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