Contribution socio-anthropologique à l'analyse de la protection des civils par les forces de défense républicaine dans les conflits armés en RCA( Télécharger le fichier original )par Blandine Laurette NGNOLO Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master 2 2015 |
B. DELIMITATION DU SUJETLa protection des civils dans les conflits armés non internationalisés est du ressort des forces de défense et de sécurité. L'armée ayant perdu sa raison principale qui était d'assurer la sécurité extérieure du pays à cause de la fin de la guerre froide et de l'effondrement de l'Union Soviétique. Ce qui a entrainé une profonde modification de l'environnement en termes de sécurité. « Le moment était venu d'affecter une partie de ses ressources ainsi libérées à la satisfaction des besoins de sécurité urgents. » Dans le cadre de cette étude, nous analyserons l'action de l'armée dans la protection des civils. Tout travail scientifique nécessite une délimitation dans le temps et dans l'espace. 1. Délimitation géographiquePeuplée d'environ 4 millions d'habitants, la RCA est repartie sur 622 000 km2 et totalement enclavée, soit une densité faible de 6,5 habitants/km2. Ses traits distinctifs sont sa jeunesse (43% ont moins de 15 ans), sa ruralité (les deux tiers des centrafricains vivent en campagne) et sa concentration dans le Sud et l'Ouest du pays, avec Bangui la capitale de la RCA.33(*) La population centrafricaine constitue une véritable mosaïque ethnique et linguistique. Les ethnies les plus importantes du pays sont les Bandas, les Gbaya-Mandjas, les Ngbandis, les Saras et les Zandés. 30% des centrafricains sont catholiques, 25% protestants, 20% animistes et 15% musulmans34(*). Elle est enclavée au coeur de l'Afrique Centrale, avec pour voisins au Nord la République du Tchad, au Sud la République Démocratique du Congo ainsi que la République du Congo Brazzaville, à l'Est la République du Soudan, et à l'Ouest la République du Cameroun. 2. Délimitation temporelleElle s'étale de l'année 2005 à 2013 année du coup d'état renversant le président Bozizé. L'année 2005,année du sommet mondial qui consacre l'engagement des Chefs d'Etats et de gouvernement à protéger leurs populations à travers « la responsabilité de protéger »35(*) ( le premier pilier du paragraphe 138 ) : « consiste dans la responsabilité permanente incombant à l'Etat de protéger ses populations, qu'il s'agisse ou non des ses ressortissants, du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l'humanité, et de toute incitation à les commettre . » cette responsabilité, ont affirmé les chefs d'Etats et de gouvernement incombe avant tout à l'Etat, témoigne du fort engagement politique dont doit faire preuve les Etats pour garantir à leur population la survie. * 33 Jocelyn NGOUMBANGO KOHETTO, L'accès au droit et à la justice des citoyens en République Centrafricaine, thèse pour le doctorat en Droit privé, Université de Bourgogne, 27 Septembre 2013, P. 3. * 34 Ibid. * 35Commission internationale de l'intervention et de la responsabilité des Etat la responsabilité de protéger rapport Décembre 2001 |
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