CONCLUSION
L'étude que nous venons de réaliser, a
porté sur la problématique de la protection des consommateurs des
produits alimentaires dans la ville de Boma, cas de l'eau pure en sachet.
Pour mener à bien notre recherche, nous nous sommes
servi à la fois de la méthode exégétique qui
consiste dans l'analyse et l'interprétation des textes juridiques
relatifs à la protection des consommateurs. En outre, la méthode
sociologique nous a permis de palper du bout des nos doigts la
réalité sur terrain en faisant une descente sur la cible de notre
recherche qui est la population de la ville de Boma. Par ailleurs, il faut
signaler que toutes ces méthodes ont étés secondées
par la technique d'interview et par la technique documentaire.
Notre travail s'est articulé autour de deux chapitres.
Dans le premier, nous avons abordé la protection des consommateurs en
droit congolais, et dans le second chapitre, nous nous sommes appesantis sur la
perspective de la protection des consommateurs de l'eau pure en sachet dans la
ville de Boma.
En effet, notre recherche a démontré qu'en son
état actuel, le droit positif congolais parait peu protecteur à
l'égard des consommateurs, ces règlent ne leur apportent qu'un
semblant de protection. Néanmoins, ça et là on peut
déceler à travers ses codes un arsenal législatif des
dispositions de nature à répondre à certaines
préoccupations des consommateurs mais, malheureusement ces textes
demeurent soit inadaptés, inobservés ou soit
inappliqués.
Ainsi, pour ce qui est de l'eau pure en sachet en outre, il
existe encore un vide juridique qui devait normalement pour la
commercialisation exiger l'autorisation des ministres de tutelle mais surtout
des tests approfondis pour garantir l'innocuité de l'eau avant qu'elle
ne soit mise sur le marché. Malheureusement, ce constat produit des
effets néfastes dans la ville de Boma.
A cet effet, à l'issue de l'enquête
effectuée sur terrain, nous avons constaté que sur un total de
150 enquêtés, 107, soit 71,3% ne connaissent pas qu'il y a un
droit des consommateurs. En suite, le même nombre enquêtés,
67,3% soit 101 personnes déclarent ne pas s'efforcer de protéger
les consommateurs de l'eau pure en sachet. En fin, 99 enquêtés sur
un total de 150, soit 66%, ne défendent pas leurs droits contre 27
seulement représentant 18% qui ont tentés de reprocher
directement les vendeurs.
Pour une protection efficiente et efficace des consommateurs
d'eau pure en sachet en République Démocratique du Congo et plus
particulièrement dans la ville de Boma, nous suggérons
que :
Ø Le législateur congolais vote une loi portant
Code de consommation pour doter les consommateurs d'un instrument juridique
approprié pouvant les aider à se défendre et se
protéger contre les abus des opérateurs économiques forts
et puissants ;
Ø L'eau pure en sachet doit pour sa commercialisation
exiger au préalable l'autorisation des ministres de tutelle mais aussi
des tests approfondis pour garantir l'innocuité de l'eau avant qu'elle
ne soit mise sur le marché ;
Ø Les consommateurs des produits alimentaires, en
général, et ceux de l'eau pure en sachet en particulier doivent
s'organiser en association pour la défense et la protection de leurs
droits ;
Ø Face à cette situation qui perdure et qui
d'ores et déjà cause préjudice aux paisibles
consommateurs, les responsables de l'OCC doivent prendre les taureaux par les
cornes pour sauver les consommateurs, ensuite suivra des mesures
législatives propres au secteur de l'eau pure en sachet.
|