Problèmes économiques et sociaux et budget de l'état en republique democratique du congo 2006-2012( Télécharger le fichier original )par trésor Wanadi Université de Kinshasa - Licence 2013 |
III.10 1.1.1. Enseignement primaireL'éducation de la petite enfance ne bénéficie que de peu d'attention des pouvoirs publics jusqu'en 2012. C'est pourquoi, presqu'aucune école de l'Etat n'a l'enseignement maternel. Ce ne sont que les écoles communautaires et privées qui en ont généralement (62(*)). Cet enseignement exige du matériel d'enseignement adapté au niveau des enfants et l'âge. Dans le même ordre d'idée, deux chiffres planent avec insistance selon Makonzi Bambonota entre 2006 et 2012 : sur 100 élèves inscrits, seuls 50 parviennent à terminer leur cycle primaire et surtout, à peine 20 maitrisent réellement les apprentissages fondamentaux (lire, écrire, calculer et raisonner pertinemment) (63(*)). Le petit effort pour élargir l'accès à l'éducation ne s'accompagne pas des efforts en termes de la politique publique de qualité permettant d'atteindre les objectifs du développement de l'enseignement primaire. Conséquence les enfants non scolarisés sont encore nombreux car de 2006 à 2012, il y a encore 4 à 5 millions d'enfants d'âge scolaire sont toujours hors système éducatif (64(*)). Les causes de cet échec sont multiples. Certains sont clairement identifiés, de la mauvaise politique Publique en matière de l'éducation, manque de planification efficace, manque des infrastructures, manque du matériel pédagogique, en passant par les faibles ressources affectées à l'éducation par l'Etat. A cet effet, l'éducation primaire pour tous les enfants congolais reste un rêve inaccessible jusqu'en 2012. Cependant, les infrastructures scolaires se trouvent dans un état pitoyable, déplorable, l'enseignement se fait sans livre de classe et sans matériels pédagogiques. Dans certaines provinces de la République Démocratique du Congo, l'éclairage électrique dans la salle de classe est médiocre, voire même inexistant, les élèves sont souvent forcés de s'asseoir à même le sol, faute de pupitre malgré l'ambitieux programme de cinq chantiers, où l'éducation reste parmi la priorité. En effet, la vie des enseignants est une telle misère qu'ils n'arrivent même pas à satisfaire leurs besoins socio-économiques de base. Avec un salaire modique, la majorité des enseignants n'arrivent pas à scolariser leurs enfants, à payer le loyer et à accéder aux soins de santé de qualité pour leurs familles. Au moment où la scolarité dans la majorité des pays digne de ce nom est prise en charge par l'Etat, en République Démocratique du Congo ce rôle est dévolu aux parents. Et partant, les parents, qui dans la plupart des cas, sont souvent au chômage de 2006 à 2012. C'est ainsi que jusqu'en 2012, dans certaines familles de la République Démocratique du Congo, la scolarisation se fait sous forme de délestage c'est-à-dire, une partie des enfants étudient cette année, l'autre reste à la maison et vice versa. * 62 Ministère de l'EPSP (République Démocratique du Congo), Annuaire statistique, Kinshasa, 2012, p. 34. * 63 MOKONZI BAMBANOTA cité par CIRUZA MUDERWA, Impact de la qualité de l'Education sur le revenu individuel à Goma, Mémoire de licence, Faculté des sciences économiques, Université protestante au Congo, 2012, p. 10. * 64 Gratuité de l'enseignement en République Démocratique du Congo, Kinshasa, 2012, In le potentiel, n°3, p. 1. Disponible sur www.lepotentiel.com. |
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