PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE SUR LE CYCLE DE LA TRESORERIE
Introduction première partie
Cette première partie de notre étude est
consacrée à l'étude théorique de l'Audit du cycle
de la trésorerie.
Dans le premier chapitre, nous présentons le cycle de
la trésorerie: sa définition, ses concepts de base, son lien avec
le contrôle interne mais aussi sa pratique professionnelle en Afrique et
dans le monde; dans le deuxième chapitre, nous procéderons
à une revue de la littérature de l'audit des procédures et
dans le troisième chapitre, nous aborderons la méthodologie de
l'audit des procédures du cycle de la trésorerie.
Chapitre 1 : Présentation du cycle de
trésorerie
Gérer sa trésorerie, c'est être en
permanence en prise directe avec les flux réels et prévisionnels,
entrant et sortant, et avec ses banques, pour pouvoir effectuer rapidement les
ajustements nécessaires. C'est avant tout anticiper.
Le cycle d'exploitation des entreprises se déroule par
une succession du processus Achat-Production - Vente. Ses différentes
étapes conduisent à des mouvements de fonds à travers le
paiement du personnel, des fournisseurs et des prêteurs d'une part et les
règlements des clients d'autre part. Toute entreprise doit disposer en
permanence des ressources suffisantes pour remplir ses engagements financiers
(salaires, fournisseurs, charges sociales et fiscales ...). Ces étapes
sont fondamentales pour l'entreprise car elles permettent le dénouement
des activités essentielles de fonctionnement. Ainsi, la
trésorerie constitue l'un des éléments essentiels au sein
d'une entreprise. En effet, elle permet de valider l'ensemble des transactions
ayant généré un mouvement de trésorerie.
La gestion de trésorerie est devenue indispensable dans
toute entreprise, grande ou petite. Elle permet de surveiller le risque
d'insolvabilité de l'entreprise. Elle permet aussi de mieux
négocier les financements à court terme indispensables.
1.1. Définition du cycle trésorerie
Déterminer la trésorerie d'une entreprise est un
préalable nécessaire à son étude puis à son
optimisation. La notion de trésorerie peut être analysée
selon deux approches: l'une
statique en termes de stocks à un moment donné,
l'autre dynamique, en terme de flux sur
une période donnée.
Les approches du concept de trésorerie sont multiples
et varient selon différents auteurs.
Certains comme LEROY l'expliquent comme des
disponibilités, de la liquidité ou de l'encaisse. Vue
l'insuffisance de la définition précédente, CRAMBERT
présente la trésorerie comme étant: « la
résultante de la somme des flux de trésorerie
générés au niveau de l'activité, de
l'investissement et du financement. Elle correspond aux disponibilités
et quasi-disponibilités à savoir:
Ø les comptes de caisses et les comptes courants;
Ø les comptes à terme et intérêts
détenus non échus qui s'y rattachent;
Ø les valeurs mobilières de placement ne
représentant pas de risque de variation de capital pouvant être
aisément transformées en disponibilités grâce
à l'existence d'un marché ou d'un acheteur potentiel;
Ø les soldes créditeurs de banques et des
intérêts courus non échus qui s'y rattachent dès
lors qu'il s'agit de découverts passagers ».
Selon MEUNIER la trésorerie nette d'une entité
est la différence entre les ressources nécessaires pour financer
son activité et les besoins entrainés par cette activité
à un moment donné. Cette définition fait
référence au Besoin en fonds de Roulement.
La trésorerie résulte de la différence
entre le fonds de roulement (FR) et le besoin en fonds de roulement (BFR).
Le FR correspond à l'excédent des capitaux
permanents (capitaux propres et emprunts à long et moyen terme) sur les
immobilisations. Le BFR représente le montant des capitaux
nécessaires pour financer le cycle d'exploitation (actifs circulants
dettes à CT). Toute variation du FR ou du BFR aura donc des
répercussions immédiates sur la trésorerie. C'est ce que
le financier analyse au travers du tableau de flux.
La notion de la trésorerie peut être
appréhendée en termes de flux correspondant aux encaissements et
décaissements pendant une période ou en termes de stock,
représentant la situation de trésorerie à une date
déterminée. Cette définition peut se traduire suivant une
opération d'addition reliant les flux aux stocks.
La trésorerie est ainsi la résultante de tous
les flux financiers traversant l'entreprise et des modes de financement
retenus. La synthèse de ces différentes définitions nous
laisse dire que la trésorerie est le solde qui découle des
encaissements et des décaissements de l'entreprise durant une
période donnée. La trésorerie est donc un domaine
très sensible qu'il faut gérer de façon quotidienne avec
quelques outils et surtout une véritable stratégie.
1.1.1. Les opérations concernées par le cycle de
la trésorerie
Au niveau de ce cycle, on retrouve essentiellement les
opérations portant sur le flux de trésorerie à savoir:
Ø prise de fonds (encaissement) par virement, par
chèques;
Ø paiements en espèces, par chèques et
virements bancaires ou postaux;
Ø produits et frais financiers attachés à
ces opérations.
Les opérations financières (emprunts,
subventions, opérations sur titres) seront étudiées dans
le cadre d'un cycle spécifique.
Il convient, avant de commencer l'étude
détaillée du cycle de la trésorerie, de formuler les
observations suivantes:
Ø la trésorerie a généralement un
rôle de «dénouement» des opérations
initiées au niveau des autres cycles d'activités: Achats, Ventes,
Personnel. De ce fait, elle est en relation avec l'ensemble des autres
cycles;
Ø c'est au niveau de la trésorerie que se
présentent les risques les plus importants de détournement.
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