CHAPITRE IV :
SYNTHESE ET DISCUSSION
SYNTHESE ET DISCUSSION
La fréquentation des formations
hospitalières est un aspect de la santé qui nécessite une
attention pour que son accroissement soit une réalité en Afrique.
C'est du moins ce que nous révèlent les différents taux de
fréquentations dans la majorité des pays africains tel
qu'élucidé précédemment et prouvé par les
calculs du Chi2 dans le cadre de notre étude. En Europe,
l'assujettissement des sciences humaines au service des soins infirmiers est un
succès indéniable. D'où l'accent mis sur l'aspect
holistique de l'homme dans notre étude, de laquelle il ressort
que : La fréquentation de la dite formation hospitalière
augmenterais considérablement si le personnel infirmier octroyait une
attention particulière aux dimensions technique et relationnelle dans la
prise en charge des patients.
La non fréquentation des formations
hospitalières serait donc du à la mauvaise qualité
technique des soins, et au mauvais état des relations infirmiers et
patients. Point de vu qui évoque une similitude avec une étude
menée en Algérie à l'hôpital CHORFA en 2009, par
KHELIF HOURIA, dont les similitudes seront évoquées en cas de
nécessité
A la suite de notre enquête, l'interrogation des
patients fait ressortir une prédominance des classes d'âges
comprises entre 24 et 35 ans puis 36 à 45 ans. Et la répartition
de la population selon la profession révèle que la tranche des
ménagères (25,71%) et celle des commerçants (20%) sont les
tranches les plus représentatives de notre étude, pour un
pourcentage des mariés de 51%. Observation qui démontre la
fiabilité des réponses apportés aux différentes
questions relative à l'influence des dimensions techniques et
relationnelle sur la fréquentation de l'HDD.
Parlant du respect des règles d'hygiènes,
57% trouve que les règles d'hygiène ne sont pas
appliquées, 43% trouve qu'elles sont appliquées. Quelque soit la
place que l'on occupe dans la chaine de soins, le respect des règles
d'hygiènes est la théorie de base pour tous maintient
d'état de santé. La santé n'a pas de prix, mais elle a un
coût. L'étude menée par KHELIF HOURIA révèle
que 85% du personnel infirmier ne pratique pas les règles
d'hygiènes.
MICHAEL BALLE (12) déclare à propos que :
<< accroitre la qualité signifie améliorer
l'environnement global du patient de manière à prévenir
les problèmes plutôt que de les
résoudre>>.
En ce qui concerne les patients au sujet de l'interruption
des soins, par l'infirmier pour aller chercher un matériel qu'il aurait
oublié, 60% de notre échantillon affirme que l'infirmier
interrompe souvent les soins. Ce qui démontre que l'infirmier n'est pas
ordonné dans l'organisation des soins. Point de vu qui semble se
rapprocher de l'étude menée par KHELIF HOURIA qui montre que 77%
du personnel infirmier perd beaucoup de temps dans la réalisation des
soins. En milieu hospitalier, le temps est une ressource à capitaliser
au maximum, c'est du moins ce que traduisent MICHAEL BALLE et MARIE-NOELL
CHAMPION-DAVILLER(12) lorsqu'ils proposent la notion « zéro
défaut » qui recouvre en fait les écarts par rapport
à la meilleur manière de poser un acte. Dans le même sens,
ANNE Françoise PAUCHET-TRAVERSAT(13) fait comprendre que, l'infirmier
« clarifie les conditions, les principes : de la
préparation et de l'organisation du soin, décrire les
méthodes à employer et surtout l'attitude infirmière
à adopter ». Et ajoute que la durée d'une
séance de soin devrait être précisée,
respectée et devrait tenir compte du niveau de fatigabilité du
patient.
De plus, 68,57% déclarent que leurs plaintes ne
constituent guerre une priorité pour l'infirmier. A la page 245 de son
ouvrage, ANNE Françoise PAUCHET-TRAVERSAT montre qu'une bonne
planification des soins permet au personnel infirmier de prioriser les besoins
des patients.
Se rapportant à la préoccupation qui est
celle de savoir si le comportement de l'infirmier inspire confiance aux
patients, il en ressort que 54,29% disent que le comportement du personnel ne
leur inspire pas confiance. Sur cet aspect, ANNE Françoise
PAUCHET-TRAVERSAT (p.247) de son ouvrage, fait comprendre que l'infirmier doit
adopter « une attitude d'écoute bienveillante.
Créer un climat de confiance, instaurer les échanges et faciliter
les relations ». La véracité de ce point
de vu est mentionnée dans le code de déontologie publié
par le CONSEIL INTERNATIONAL DES INFIRMIERS, 2006 :
« l'infirmière fait preuve en tout temps d'une
bonne conduite personnelle qui honore sa profession et renforce la confiance du
public dans le personnel infirmier ».
De plus, 80% stipule que c'est soit le garde malade, soit
le malade lui même qui assure ses soins d'hygiènes. A la page 73
de leur ouvrage, KATY LE NEURES et CAROL SIEBERT(4) illustrent que
« protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la
santé physique et mentale des personnes ou l'autonomie de leurs
fonctions vitales physiques et psychiques en vue de favoriser leur maintien,
leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial ou
social ».
En dépit du fait que le Chi2, de la
dimension éducationnelle, n'ait pas été significatif, nous
observons tout de même qu'elle a une valeur importante dans le maintient
de l'état de santé dans la mesure où les patients font
tout pour recouvrer la santé et bien peut pour conserver, tel que
rapporte Khelif Houria dans son mémoire de fin d'étude. C'est
dans ce sens qu'ANNE Françoise PAUCHET-TRAVERSAT (p.249) insiste sur
l'information du patient en tenant compte du niveau de compréhension,
afin d'impliquer le patient dans les différentes taches et le
responsabiliser.
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